Le 30 octobre, seize militants présumés du DHKP-C ont été interpellés au cours de perquisitions menées par la police antiterroriste turque dans une association de quartier et dans plusieurs domiciles. Elle leur reproche d’avoir participé l’an dernier aux manifestations contre le FMI et la Banque Mondiale. Douze d’entre elles ont été incarcérées pour appartenance au DHKP-C. Le 3 novembre, 18 étudiants de la Fédération de la jeunesse ont été raflés par la police à Istanbul et à Kocaeli pour leur appartenance au DHKP-C. Plusieurs ordinateurs, des CD-Roms, des DVD, des affiches et des pancartes auraient été saisis. Deux jours plus tard, une grande manifestation estudiantine a eu lieu. Les étudiants dénonçaient le Haut-Conseil à l’Education, institution créée en 1981 et mettant sous tutelle de l’armée les écoles supérieures et les universités, et exigeaient son abrogation ainsi que la gratuité de l’enseignement. A la fin du rassemblement, la police anti-émeute est intervenue violemment pour disperser la foule. Onze membres de la Fédération de la jeunesse ont été battus devant les caméras de télévision et les badauds avant d’être embarqués. L’un d’entre eux, grièvement blessé, a du être emmené aux soins intensifs. En moins d’une semaine, ce sont donc plus de 40 militants associatifs qui ont été arbitrairement arrêtés dans le cadre d’opérations visant le DHKP-C.

A partir du premier octobre, la loi « anti-squatt » est passé en Pays Bas. Les Pays Bas était le seul pays qui avait un cadre légal qui permettait l’occupation des bâtiment vides. Maintenant les squatteurs risquent une peine de prison de deux ans. Un rassemblement de solidarité avec les squatts en Hollande aura lieu devant l’ambassade des Pays-Bas mercredi 10 novembre à 12h00 (ambassade des Pays-Bas : Avenue de Cortenberg 4-10, 1040 Bruxelles, métro Schuman)

Déjà 23 ans de prison pour Jean-Marc Rouillan, dont 25 mois accomplis après la révocation en octobre 2008 de sa semi-liberté. Deux années supplémentaires d’emprisonnement pour des mots que la Justice a qualifiés d’ »ambigus ». Dans la prison de Muret, Jean-Marc Rouillan n’a toujours pas reçu l’avis des « experts » de la commission pluridisciplinaire, suite à son passage en février dernier au Centre national d’observation de Fresnes.

Rassemblement pour la libération de jean-Marc Rouillan ce jeudi 4 novembre, de 18 h à 19 h, en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Il y a dix jours à Calais, une centaine de manifestants avaient pris la direction du rond-point des abattoirs, à quelques pas du Channel. Ils bloquent le trafic des automobiles. Une automobile qui veut forcer le passage a son pare-brise cassé. La police intervient violemment, les accès au rond-point sont évacués, tandis que les jeunes manifestants sont poursuivis jusque devant le Channel. Pendants de longues minutes, les bombes lacrymogène répondent aux jets de cailloux, d’oeufs et de tomates. La tension monte petit à petit et atteint un niveau extrême lorsqu’un militant de la CGT au volant d’une Mercedes fonce en marche arrière vers les forces de l’ordre. Le véhicule s’arrête au milieu des policiers. Les matraques sont utilisées, la lunette arrière de la voiture brisée. Celle-ci repart alors en marche avant et s’immobilise rue des Salines. Son conducteur en est extirpé et arrêté.

Incidents à la manifestation de Calais

Incidents à la manifestation de Calais

Ces dernières semaines, à chaque manifestation, la permanence de l’UMP à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, est prise pour cible.
Les manifestants y jettent des oeufs, des yaourts, des pommes, des pétards. Mais pour la 7ème journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, des affrontement ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre. Les gendarmes mobiles ont utilisé leurs bombes lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants avant de se retrancher… dans le local de l’UMP. Un gendarme et deux manifestants ont été blessés. Ils ont été évacués vers les urgences de l’hôpital Manchester de la ville.

Comme nous l’annoncions au début du mois, c’est le 9 novembre prochain que la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie aura à décider de la sentence définitive de Mumia, emprisonné dans le couloir de la mort depuis 29 ans: peine de mort ou prison à perpétuité. Cette audience fait suite à l’injonction de la Cour Suprême qui demande à la Cour d’Appel de se conformer à la jurisprudence d’une affaire où le prévenu a été condamné à mort. Ce qui, en d’autres termes, signifie que la Cour se prononce d’emblée pour son exécution immédiate. Le 9 novembre, partout dans le monde, des initiatives interpelleront les autorités américaines pour formuler l’exigence de justice et de liberté en faveur de Mumia Abu Jamal. Le même jour, différents rassemblements se tiendront devant les représentations consulaires des Etats-Unis de plusieurs villes françaises. Par ailleurs, une délégation française se rendra à l’audience à Philadelphie pour apporter son soutien au prisonnier. Plus d’information sur le site du collectif de soutien français: www.mumiabujamal.net.

Voir notre dossier consacré à Mumia Abu-Jamal

Lire notre cahier consacré à Mumia Abu-Jamal et à l’histoire du Black Panther Party

A Saint-Nazaire, suite aux violences du 19 octobre en manif, les employés territoriaux ont débrayés sur le tas et défilés contre la répression et contre la réforme des retraites. A Rennes déjà, la semaine dernière, les chauffeurs de la STAR, suite au gazage par les policiers du piquet interpro qui bloquait les bus, ont débrayé et rejoint la grève.

Lors de la manifestation unitaire de St-Nazaire contre la réforme des retraites du mardi 19 octobre, Calvin (18 ans, ouvrier à la SNCF), Jérome (30 ans, ouvrier tuyauteur) et Paul (19 ans, ouvrier au chantier naval) ont été de ceux qui ont été arrêtés par la police. Ils ont tous trois été condamnés à des peines de prison ferme en comparution immédiate le jeudi 21, respectivement à 2 mois et 1 mois pour les deux derniers.

On les a condamnés pour de soi-disant jets de pierre sur la seule foi des policiers, sans qu’il ait eu le temps de préparer leur défense dans le cadre de cette procédure accélérée de la comparution immédiate.
Dès lors de nombreux éléments à décharge n’ont pas été pris en compte par « ce tribunal d’abattage », comme l’ont qualifié fort justement l’ensemble des organisations syndicales et politiques Nazairiennes réagissant au verdict. Le procureur, avait lui-même justifié ces lourdes réquisitions par la nécessité de faire un exemple.

Ce mercredi 27 octobre à 13h30, Jérôme, va passer en appel à la cour d’appel de Rennes. Un rassemblement aura lieu ce mercredi 27 à 12h, devant Parlement de Bretagne à Rennes.

Une cinquantaine de personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, s’étaient rassemblées ce matin devant le Palais de Justice en solidarité avec les militants du CAS (comité d’action et de soutien aux sans-papiers). Six d’entre eux, poursuivis pour ‘coups et blessures’ et ‘rébellion’, passaient en chambre du conseil. Ils faisaient partie du groupe de vingt personnes qui avaient fait irruption à la conférence de lancement de campagne des libéraux européens pour dénoncer la politique migratoire européenne. Lors de la séance, qui s’est tenue à huis-clos, la décision a été prise de trancher le 23 novembre prochain quant à un éventuel renvoi en correctionnel. C’est également à cette date que sera décidé, ou non, du maintien des qualifications. Néanmoins, il semblerait que les poursuites pour ‘rébellion’ soient conservées et que le débat porte sur les ‘coups et blessures’.

Les militants du comité d’action et de soutien aux sans-papiers comparaissent en justice pour deux affaires: pour la perturbation du lancement de la campagne électorale des libéraux européens, et pour les échauffourées lors de l’occupation du hall de l’Office des étrangers.

La prochaine audience aura lieu ce mardi 26 octobre.
Rassemblement de solidarité devant le palais de justice à partir de 8h30.

Au cours de cette semaine, dans un contexte particulièrement tendu de répression du mouvement social, plus de 280 personnes ont été arrêtées à Lyon et placées en garde-à-vue. Cette répression a pris de
nombreuses formes : arrestations, violentes et systématiques sans
preuves probantes, tirs de lacrymogènes ou de balles de flashball,
intervention des unités spéciales du GIPN (photo), lances à eau, hélicoptères, transformation de la place Bellecour en antichambre de garde-à-vue… Cette répression est inédite pour un mouvement social. La préfecture, après avoir transformé la
presqu’île de Lyon en zone de guerre et de non-droit, ressort
l’épouvantail anarchiste pour stigmatiser les personnes luttant pour
leur avenir, après avoir utilisé celui du jeune de banlieue.

Mercredi après-midi, le tribunal correctionnel de Lyon se penchait sur le cas de quatre personnes arrêtées lundi et mardi lors des manifestations contre la réforme des retraites. Inconnus des service de police, ils ont été condamnés à de la prison avec sursis sauf une lycéenne qui a écopé d’un mois ferme. Jeudi, 12 nouvelles personnes comparaissaient. Dix d’entre elles étaient inconnues des services de police. Toutes sont ressorties libres du tribunal mais avec des peines de prison.

Hier samedi, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant le palais de justice, avec cette banderole: « face à la répression du mouvement social, solidarité avec les arrêtés ». Ils ont scandé : « avec les inculpés, solidarité » et « libérez nos camarades ».

intervention du GIPN à Lyon

intervention du GIPN à Lyon