Une dizaine de personnes vêtues d’habits sombres, portant capuchons et bonnets ont lancé lundi soir peu après 23heures des feux d’artifice en direction de la prison de Forest où sont incarcérés les quatre personnes accusées de l’attaque du commissariat des Marolles. La police de la zone Midi a interpellé deux suspects après ratissage du quartier.

Un riverain est sorti de chez lui et leur a demandé de partir. Il a dû retourner rapidement vers sa maison car l’un des individus l’aurait menacé. La police qui a ratissé le quartier avec le témoin et a arrêté deux personnes. Reconnus par le riverain, ils ont été privés de leur liberté. Les policiers auraient trouvé sur eux un papier mentionnant l’adresse et le numéro de téléphone de la prison. Âgés de 22 et 31 ans, les deux personnes arrêtées ont respectivement les nationalités suisse et autrichienne.

Une manifestation de protestation contre les violences policières et les arrestations préventives survenues lors de la semaine « No Border » avait été annoncée pour ce samedi à 13H00 Porte de Hal. Cette manifestation a été reportée au samedi 16 octobre.

Par contre un rassemblement se tiendra ce dimanche à 15H00 devant la prison de Saint-Gilles, 106 avenue Ducpétiaux, en soutien aux inculpés de la semaine « No Border ».

Voici le sujet du JT à propos du rassemblement de mercredi le palais de justice:

Des heurts ont eu lieu vendredi à Amsterdam entre la police et des manifestants protestant contre l’interdiction des squats, et plusieurs personnes ont été blessées. Quelque 200 manifestants ont lancé des pierres, endommagé des voitures et incendié un véhicule. La police a riposté avec des tirs de gaz lacrymogène.

Scandant « les squats continueront », les manifestants ont également lancé des briques et des bouteilles face à une charge de la police montée. Cette dernière intervention de la police a provoqué la dispersion du rassemblement. Onze personnes ont été arrêtées vendredi. La police a annoncé que deux agents et trois chevaux avaient été blessés, et que des manifestants l’avaient très probablement aussi été.

Les autorités municipales prévoient de faire évacuer quelque 200 immeubles occupés par des squatteurs, dans le cadre d’un plan destiné à améliorer l’image de la ville. On estime à 1.500 le nombre de squatteurs à Amsterdam, soit bien moins que dans les années 1980, lorsque leurs effectifs d’environ 20.000 faisaient d’eux une force politique non négligeable.

Manifestation pour les squatts à Amsterdam

Manifestation pour les squatts à Amsterdam

Lors la semaine « No Border », quatre personnes ont été arrêtées et passent en chambre du conseil demain mercredi. La Chambre du conseil décidera de leur maintien en détention provisoire ou de leur libération provisoire en attente d’un éventuel procès. Ils sont suspectés d’avoir attaqué un commissariat de police après la soirée répressive du vendredi.

Rassemblement demain 10h devant le Palais de Justice de Bruxelles en soutien aux quatre incarcérés.

C’était vers 22 heures que le commissariat de la place du Jeu de Balle a été attaqué. On parle maintenant d’une cinquantaine personnes se sont lancées à l’assaut du commissariat, vêtues de noir et masquées, porteurs de haches et de marteaux. Elles ont immédiatement jeté des pierres vers le commissariat et vers un policier qui quittait les lieux, et qui a reçu plusieurs pierres dans le dos et sur la tête avant de se réfugier dans le commissariat. L’agent s’est brisé l’omoplate. Un autre agent a été plus légèrement blessé. Les dégâts au commissariat sont importants : on dénombre 66 coups sur les vitres du bâtiment et des voitures ont été endommagées.

La police a interpellé 6 personnes. Parmi elles, se trouvait un mineur qui a dû être relâché sur ordre du parquet de Namur. Les 5 autres ont la trentaine. Présentés devant le parquet, ceux-ci ont été placés sous mandat d’arrêt. Il s’agit d’un Belge, d’un Espagnol, d’un Français et de deux Italiens. « Ce qui leur est reproché pour le moment c’est une association de malfaiteurs puisqu’il y avait une coordination du groupe pour attaquer le commissariat. Il y a également des coups et blessures à agents avec préméditation puisque le groupe est arrivé manifestement dans le but d’en découdre avec les forces de l’ordre. Il y a également des dégradations immobilières et des véhicules qui ont été mis hors d’usage », indique le Substitut du Procureur du Roi de Namur. Les personnes arrêtées risquent jusqu’à 10 ans de prison.

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Commissariat des marolles attaqué

Un millier de manifestants se sont retrouvés vers 13h pour défiler jusqu’au centre ville de Bruxelles depuis le Parc Maximilien. Ce rassemblement clôture la semaine du camp No Border dans la capitale, organisé en soutien avec les sans-papiers et pour dénoncer les politiques d’immigrations. La manifestation, parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge, s’est terminée peu avant 17H00. Le seul incident constaté pour l’heure est la découverte par les militants d’un policier en civil au milieu du défilé. Identifié, celui-ci a été forcé de s’enfuir, poussé par les cris des manifestants: ‘c’est difficile d’être un flic en civil’. Le rassemblement se clôturera ce soir sur le lieu du camp par des concerts.

Samedi 2 octobre à 13H00, le Camp No Border organise une manifestation dans le centre de Bruxelles en solidarité avec les sans-papiers ainsi que tous ceux qui subissent la répression liée au régime des frontières. Nous réclamons la liberté de mouvement pour tous.

La manifestation (autorisée) partira du Parc Maximilien, face à l’Office des Etrangers, passera devant le Petit Château, le centre ville et la Bourse pour retourner au point de départ. La manifestation est l’évènement qui clôture le Camp No Border exigeant la fin du système des frontières qui criminalise ceux qui, à la recherche d’une vie meilleure décident de tenter leur chance en Europe. Plus de 700 personnes meurent chaque année en essayant de passer les frontières européennes. Actuellement plus de 32 000 personnes sont emprisonnées dans 250 centres dispersés dans l’UE sans aucune forme de procès.

Une manifestation non-autorisée contre les déportation avait été annoncée gare du midi. Un important dispositif policier quadrillait les environs de la gare, la place Bara, la tour des pensions etc. Robocop, policiers en civils (y compris la bande des matraqueurs de jeudi), brigade canine,et au moins deux auto-pompe. Dans les alentours de la gare du midi il est affiché : « Par ordre de police tout rassemblement de plus de 5 personnes est interdit aux alentours de la gare du Midi de 15h aujourd’hui jusqu’à 6h du matin »

Les policiers procédaient à des interpellations tous azimuts et, selon les réponses ou la tête des interpellés, procédaient à des arrestations administratives (deux bus et deux fourgonnettes remplies de personnes arrêtées) ou leur sommait de quitter les environs. D’autres interpellations ont encore eu lieu aux environs de la porte de Hal. A 22H00, des équipes de policiers en civils quadrillaient encore le bas de Saint-Gilles. On parle de 150 personnes arrêtées administrativement.

Un groupe d’avocats bruxellois a préparé une plainte qu’ils vont déposer ce vendredi en réaction aux nombreuses arrestations préventives qui ont eu lieu en marge de l’euromanifestation syndicale.
Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart en provenance du No Border Camp avaient été empêchées de se rendre à la manifestation syndicale de ce 29 septembre. Or, selon la loi, la police ne peut procéder à ce type d’arrestations qu’en cas de troubles. Or, mercredi, les personnes arrêtées ne faisaient que se rendre au rassemblement en groupe, sans perturber l’ordre public. La plupart n’ont même pas contesté le contrôle d’identité subi. Par contre, les forces de l’ordre ont manifestement fait un usage excessif de la violence. Selon un avocat, rédacteur de la plainte: ‘La police semble avoir procédé à des arrestations préventives d’une manière arbitraire, ce qui signifie une violation de leurs droits fondamentaux. Le droit de manifester est inscrit dans le code européen pour les droits de l’homme comme dans la Constitution’.