Avant-hier à 12h, le parti fasciste nazi Alianza Nacional avait convoqué un rassemblement pour le jour de l’hispanité sur la place centrale de Zocodover à Tolède. Quelques dizaines d’antifascistes se sont concentrées dans les environs de la place pour montrer leur opposition aux fascistes et pour essayer d’empêcher le rassemblement d’Alianza Nacional. La police anti-émeute surveillait la place depuis le début de la matinée. Quand les antifascistes ont essayé de s’approcher de la place, la police anti-émeutes s’est trouvée débordée et s’est retirée du lieu. A ce moment, les nazis et les antifascistes se sont jetés des pierres, des bouteilles et d’autres objets, en arrivant à être presque face à face. À côté des antifascistes sont tombés des écrous et des vis, une munition préparée d’avance par les nazis. Les nazis et la police ont alors chargés ensemble. Six jeunes hommes ont été arrêtés dans une zone lointaine où se sont produits les affrontements. Ils se trouvent dans le commissariat central de police nationale de Tolède et on ignore les charges qui leurs sont imputées.

Ce mercredi 14 octobre, comme à chaque fois depuis des années de résistance à la répression contre les militants et sympathisants du DHKP-C en Belgique, le CLEA appelle à un rassemblement au palais de justice avant l’audience.

Le Secours Rouge s’associe à cet appel et vous invite à être présents devant le palais de justice de Bruxelles de Bruxelles à 8h30 précises (l’audience commence à 9h).

La solidarité est notre arme!

Voir l’appel sur le site du CLEA

La ville de Poitiers a connu dimanche, en fin d’après-midi, une heure d’émeute animée par des manifestants dénonçant le un transfert de détenus, prévu dimanche, entre l’ancienne et la nouvelle prison. Après avoir patienté pendant trois-quarts d’heure, les manifestants se sont lancés à travers la ville, sortant bâtons et barres de fer de leurs cachettes. Aux tags sur les murs et les vitrines et sur le baptistère Saint-Jean ont succédé les premiers feux de poubelles, puis le saccage des vitrines, notamment sur le parvis de la basilique Notre-Dame-la-Grande. Pris de court les policiers poitevins, bientôt renforcés par la compagnie locale de CRS, ont tenté de maîtriser les émeutiers. Recourant au gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre ont surtout incommodé.

De nombreuses vitrines ont été détruites à coups de pied ou de manches de pioches. Dix-huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Ce lundi après-midi, 7 personnes passent en comparution immédiate au palais de justice de Poitiers.

Emeutes à Poitiers

Voir le journal télévisé régional

Emeutes à Poitiers

Selon une délégation de militants présente à Tegucigalpa, des snipers ont tiré, sans faire de victimes, samedi sur l’ambassade du Brésil où est réfugié Manuel Zelaya (président du Honduras, renversé par un coup d’état le 28 juin dernier) depuis le 24 septembre. De plus, des militaires colombiens, formés en technique de tortures et de répression dans l’école des Amériques aux Etats-Unis, se dirige actuellement vers le Honduras.

Malgré la brutalité croissante des forces de l’ordre, des milliers de gens continuent à manifester dans les rues de la capitale. Samedi, la police a ordonné la dispersion de la foule sous peine de graves conséquences, l’encerclant par des convois militaires. Pourtant, le gouvernement du coup d’état raconte au monde entier que le loi martiale a été levée. Mais y a toujours une présence armée massive et les manifestants sont toujours brutalement attaqués et arrêtés.

L’action, qui remonte au lundi 5 octobre, s’est déroulée dans le Carmel, un quartier ouvrier de Barcelone composé de rues étroites, de nombreux escaliers et dont le tracé des rues est sans ordre apparent. Des bennes à ordure ont été incendiées et un coup de téléphone a prévenu la police anti-émeute (les ‘Mossos’) de l’incident. Une patrouille arrive sur place en moins de 5 minutes. Lorsque les policiers descendent de leur véhicule et s’approchent des bennes, ils sont criblés de pierres depuis la rue située au-dessus, à environ 2 mètres de haut. Les deux flics fuient comme des dératés dans les rues pour chercher un abri. Les vitres de leur voiture de patrouille sont bien sûr détruites entièrement. L’embuscade a été revendiquée comme action de solidarité avec l’anarchiste emprisonné Amadeu Casellas.

Un rassemblement avec diffusion de tracts se tiendra de 14h à 15h à l’appel du Comité des Libertés au rond-point Schuman (quartier européen). Une délégation de notre Secours Rouge sera présente.

Voir notre dossier sur Güler Zere.

La police d’Istanbul a utilisé pour la deuxième journée consécutive canons à eau, gaz lacrymogène et véhicules blindés pour disperser mercredi une manifestation contre le FMI et la Banque mondiale, qui achevaient leur réunion annuelle dans la métropole turque. Les policiers anti-émeutes ont chargé les manifestants qui s’étaient rassemblés dans le quartier de Pangalti, sur la rive européenne de la métropole, scandant ‘Va-t-en FMI, ce monde nous appartient’ alors qu’ils voulaient marcher en direction du centre de congrès, à quelques centaines de mètres du lieu de la manifestation, où se tenaient les réunions. Les manifestants, pour la plupart masqués, et membres d’organisations révolutionnaires, ont répliqué avec des pierres et des frondes lançant des billes de métal.

Tout comme la veille, un groupe d’une centaine de manifestants ont saccagé à coups de barres de fer et de pierres au moins cinq succursales bancaires, un supermarché et un fast-food, dans le centre-ville, avant de perturber la circulation sur une autoroute périphérique, sans que la police n’intervienne. Les manifestants s’en sont aussi pris sur cette route à une voiture de police qu’il ont pris pour cible avec des pierres. Un policier à bord du véhicule a réagi en tirant des coup de feu en l’air par la fenêtre. La police a procédé mercredi à 25 interpellations, qui viennent s’ajouter à 103 arrestations réalisées la veille, a affirmé le gouverneur d’Istanbul, Muammer Güler. La réunion annuelle du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale s’est achevée ce mercredi. Environ 10.000 policiers et 1.600 vigiles ont assuré la sécurité de la réunion.

On a en outre appris qu’un militant est décédé durant la manifestation d’hier (video). Ishak Kalvo est décédé suite une attaque cardiaque quand la police a pénétré dans l’avenue piétonnière Istiklal, dans le centre d’Istanbul, qu’elle a copieusement arrosée de gaz lacrymogènes. Une ambulance avait réussi à prendre en charge le militant âgé de 55 ans, mais étant donné la fermeture des rues il n’est pas arrivé à l’hôpital et est décédé.

Une soixantaine de personnes étaient présentes cet après-midi devant les institutions européennes pour dénoncer le putsch au Honduras et soutenir la résistance populaire.

Rassemblement de solidarité pour le Honduras

Solidarité avec le peuple hondurien

Rassemblement de solidarité pour le Honduras
Solidarité avec le peuple hondurien

Voilà près d’un an que se préparait à Colmar une manifestation antinucléaire exigeant la fermeture définitive de la centrale de Fessenheim. Le lieu de rassemblement annoncé était la Place Rapp, une immense place au centre ville. Mais le préfet a voulu la parquer dans un stade à la périphérie de la ville. Sous la pression de diverses organisations, le rassemblement a pu se faire Place de la Gare, que la police a transformé en nasse ne proposant qu’un parcours s’éloignant du centre ville pour minimiser la visibilité de la manifestation.

Le dispositif policier et répressif était absurdement disproportionné. D’après l’AFP, 3.000 policiers étaient mobilisés, dont plus de 600 CRS. En comptant 10.000 manifestants, la proportion était donc de un policier pour environ 3 manifestants! Jean-Marie Bockel en personne, en tant que secrétaire d’Etat à la Justice et aux Libertés (sic), supervisait les opérations à la cellule de crise de la Préfecture de Colmar. La brigade anti-criminalité (BAC) était présente en force. La brigade équestre de la police nationale était venue spécialement d’Ile de France. La police de l’air et des frontières (PAF) effectuait des contrôles renforcés aux frontières, créant ainsi d’immenses embouteillages. Des grilles anti-émeutes avaient été dressées dans plusieurs rues empêchant tout accès au centre ville. Des véhicules de type bulldozers et anti-émeutes étaient prêts à intervenir. Pendant toute la journée, un hélicoptère a survolé le rassemblement antinucléaire, dans un bruit assourdissant. Tant aux frontières (où plusieurs dizaines de personnes ont été refoulées par la PAF) qu’à Colmar, ville en état de siège, de nombreuses personnes ont été dissuadés de venir manifester leur opposition au nucléaire par l’attitude des forces de l’ordre et par le climat de répression. Seuls les plus motivés et les plus aguerris ont finalement pu se rendre sur le lieu de la manifestation.

Manifestation antinucléaire à Colmar

Manifestation antinucléaire à Colmar