Le Conseil d’Etat a décidé hier d’interdire le rassemblement contre le Forum économique de Davos prévu à Genève le 31 janvier. Une décision ‘saluée par la majorité des partis’. Les opposants au World Economic Forum (WEF) sont désormais fixés: ils ne seront pas autorisés à manifester à Genève le 31 janvier. Le ministre Laurent Moutinot, à la tête des Institutions, a annoncé hier qu’il s’était résolu, avec l’appui du Conseil d’Etat, à suivre le préavis négatif de la police, ‘en raison du risque avéré de trouble à l’ordre public’. Et à mettre sur pied un dispositif policier équivalant à ce qui aurait été prévu en cas d’autorisation.

Le ministre a égrené les raisons qui expliquent le veto gouvernemental: ‘La personne qui a signé la demande pour la manifestation ne nous paraît pas en mesure de garantir le respect d’un itinéraire et la tenue d’un service d’ordre. Nous avons aussi entendu d’autres personnes qui nous ont dit: ‘Nos affiches illustrent l’apologie d’une certaine violence, car c’est une façon de nous exprimer’. Nous ne sommes donc pas face à un mouvement populaire qui veut se faire entendre, mais face à des gens qui veulent casser.‘ Les manifestations anti-WEF sont un rendez-vous militant de première importance pour la gauche révolutionnaire en Suisse.

Manif anti-WEF

Manif anti-WEF

Hier une action a été menée au 127bis. L’objectif des manifestants était de signifier leur solidarité avec les détenus en grève de la faim depuis la semaine dernière. Une petite trentaine de personnes étaient venues avec quelques fumigènes et fusées colorées pour crier quelques slogans pendant 15 minutes – avant de reprendre le train ensemble. Si la police arrivait, les manifestants avaient convenu de refuser de montrer leur cartes d’identité. Ce qu’ils ont fait.

Deux voitures de police sont arrivées alors que les manifestants étaient déjà en route pour la gare sans avoir commis aucun grabuge. Quatre policiers sont sortis de leur voiture pour prendre les identités, les manifestants ont refusé. Les policiers ont tenté d’attraper en force certains des manifestants mais ils n’ont pas réussi. Le temps d’arriver à la gare il y avait quatre ou cinq combis, une trentaine de policiers pour bloquer l’accès au quai, matraque à la main. Leurs matraques et leurs flingues ne leur ont pas suffi. Un policier d’un mètre nonante environ a attrapé une jeune fille du groupe qui était au premier rang. Il l’a passée au-dessus de son épaule et l’a fait atterrir sur le dos derrière lui. Les manifestants ont appelé une ambulance, elle ne bougeait plus et criait de douleur… Les ambulanciers l’ont emmenée sur une civière. Les manifestants interpellés ont dû passer environ deux heures sur le tarmac à genou face à un mur et pour certains avec des menottes. Les policiers étaient à ce moment là plus ou moins quatre-vingt avec un hélicoptère! Les manifestants ont été fouillés une première fois, embarqués en car, refouillés au poste pour ensuite être emmené par petits groupes et relâché dans les campagnes un par un, parfois à deux. Il était 22h quand une militante et sa mère ont été jetées à cinq km de la gare de Leuven.

On ne sait pas encore si tout le monde a été relâché mais la camarade qui est à l’hôpital a deux vertèbres fracturées. A 16h, une militante était toujours au commissariat et refusait toujours de donner son identité.

Lors de la manifestation au rond-point Schuman d’hier, ce sont plus de 200 personnes qui ont été contrôlées et/ou refoulées. Les journalistes présents, caméramans, preneurs de son ont été dissuadés d’interviewer et de filmer. Les personnes arrêtées l’ont été, pour leur majorité, sur base du ‘délit de faciès’, les autres ‘bien connus des services de police’. Les ‘colsons’ étaient également serrés plus ou moins fort, à la tête du client et en fonction des motivations des policiers.

Le 21 février 2009 sera le 22ème anniversaire de l’arrestation des camarades d’Action Directe: Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan et Georges Cipriani. Leur peine de sûreté de 18 ans est terminée depuis le 21 février 2005. Depuis 2005, Georges Cipriani pourrait être libéré. Nathalie Ménigon est depuis août 2008 en liberté conditionnelle. Joëlle Aubron est sortie de prison en 2004 en raison d’une maladie grave. Elle est décédée en mars 2006. Régis Schleicher est toujours en prison depuis 1984, malgré sa peine de sûreté de 15 ans terminée depuis longtemps. Jean-Marc Rouillan s’est vu retirer en octobre 2008 la semi-liberté qu’il avait obtenue en décembre 2007 pour quelques mots dans une interview. Georges a déposé sa demande de libération conditionnelle en 2007. En janvier 2009 il n’y avait toujours pas de réponse à cette demande.

La loi sur la rétention de sûreté permet initialement de retenir enfermés à vie certains prisonniers condamnés pour des ‘crimes graves’ à des peines supérieures à 15 ans, et ce une fois leur peine accomplie. Mais en raison de la loi de février 2008, tous les prisonniers condamnés à perpétuité qui déposent une demande de libération conditionnelle doivent subir une expertise de psychiatres et de psychologues. C’est pourquoi Georges a été transféré six semaines au CNO (Centre National d’Observation) de la prison de Fresnes en juin et juillet 2008. Et il n’y a pas de délai pour que les expertises soient présentées à la justice. La résistance politique est ainsi psychiatrisée. On nie l’existence de prisonniers politiques et on tente d’assimiler leurs actes à des cas psychologiques ou psychiatriques.

[rouge]21 février 2009 à 15 heures: Rassemblement devant la prison d’Ensisheim[/rouge]

Rendez-vous rue Jacques Balde, 68190 Ensisheim [Bas-Rhin, près de Mulhouse]

Pour un départ groupé de Strasbourg: Rendez-vous à 13 heures place de Lattre de Tassigny (Place de la Bourse).

Pour les départs groupés d’autres villes (Bruxelles, Lille, Paris,…): Renseignez vous auprès des collectifs locaux de soutien.

Texte de la mobilisation – format pdf

La ministre israélienne des affaires étrangères Livni était attendue aujourd’hui à dîner par ses pairs eurocrates. Au rond Point Schuman et aux alentours du Conseil Européen, dès 18h, il y avait une très forte présence policière, avec fermeture des accès de métro et barrages. Avant même le rassemblement, des manifestants venus crier l’horreur des crimes sionistes, une quinzaine d’entre eux sont embarqués manu militari, les mains liées derrière le dos avec des bracelets de plastique. La police fait l’impossible pour faire disparaître toute trace de manifestation, plusieurs dizaines de manifestants se regroupent du côté Cinquantenaire, d’autres ont été dispersés vers le Charlemagne ou vers la Place Jourdan.

Selon un camarade: ‘La rapidité et la minutie des opérations d’identification (photographie des c.i. de personnes contrôlées, mais non arrêtées), photographie des c.i. des arrêtés groupées dans un dossier, indiquent que PolBru agissait au service des services de sécurité de l’Etat sioniste.

Manif anti-sioniste à Bruxelles

Répression policière à la manif anti-sioniste

Répression policière à la manif anti-sioniste

Manif anti-sioniste à Bruxelles
Répression policière à la manif anti-sioniste
Répression policière à la manif anti-sioniste

Dans le cadre de la semaine de solidarité sans frontières avec Isa et tous les prisonniers aujourd’hui, une manifestation était organisée dimanche 18 devant la prison pour femmes de Versailles où est notamment incarcérée Isa. Une centaine de manifestants se sont réunis devant les portes de la maison d’arrêt, 28 avenue de Paris, à 16h. Deux banderoles ont alors été déployées du côté de l’avenue qui mène au château de Versailles sur lesquelles on pouvait lire sur l’une, ‘Liberté pour Isa, Juan, Damien et tous les prisonniers‘ et sur l’autre ‘Destruction de toutes les prisons‘. En même temps de nombreux pétards étaient lancés vers le mur de la prison, dont certains au-delà, et on pouvait entendre ‘Libérez Isa! Libérez les prisonnières!‘. Au bout d’un moment, les manifestants se sont déplacés vers une rue à côté, la rue de l’assemblée nationale, de laquelle on peut voir une partie des bâtiments de détention. Là, des pétards ont à nouveau été lancés de l’autre côté du mur et quelques feux d’artifices ont été tirés. Des prisonnières ont alors répondu en saluant de la main, ont crié ‘On veut la liberté!‘ et quelques mots ont pu être échangés.

Ca fera bientôt un an qu’Isa est en prison. Qu’ils la transfèrent sans cesse: d’abord Fleury-Mérogis, puis Lille-Séquedin, Rouen, et aujourd’hui Versailles. Isa est accusée de la tentative d’incendie d’une voiture de flics pendant les élections présidentielles, et d’avoir eu en sa possession des plans d’un Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM), du chlorate de soude (produit servant à fabriquer des fumigènes) et des manuels de sabotage. L’enquête est toujours en cours, il n’y a pas de date de procès. Ni pour elle, ni pour les autres accusés reliés à cette affaire (Damien et Juan, encore en prison, ainsi que Farid, Ivan et Bruno). Il s’agit d’une des enquêtes sous régime anti-terroriste (dont ‘Tarnac’ est l’exemple le plus visible) qui concerne la dite ‘mouvance anarcho-autonome’, catégorie policière utilisée pour désigner de multiples personnes participant à des luttes sociales. Au bout d’un an, avant le 26 janvier au soir, les juges doivent décider de renouveler, ou pas, le mandat de dépôt criminel d’Isa: de la maintenir en détention préventive, ou de la libérer.

Appel à une semaine de solidarité internationale avec Isa et tous les prisonniers entre le 18 et le 25 janvier 2009: multiplions les actions (banderoles, tags, rassemblements, réunions publiques, manifs, feux d’artifice?, …) pour rompre l’isolement carcéral et continuer la lutte.

Le rassemblement appelé devant l’ambassade des USA mercredi 14 janvier n’a pas eu lieu. Dès l’arrivée des manifestants dans le métro, les sorties étaient bloquées, en haut des escaliers se déployait une cinquantaine de flics pour une trentaine de manifestants. Ceux-ci furent informés que le rassemblement était interdit et qu’ils allaient tous être poursuivis. Au milieu de la place une centaine de manifestants étaient bloqués par un autre cordon d’une centaine au moins de policiers en équipement complet.

Après quelques ‘Israël Assassin, Sarkozy Complice‘ la police est intervenue brutalement, plaquant au mur, liant les mains, etc. Une cinquantaine de manifestants a poursuivi la manif dans le métro jusqu’à Madeleine. D’autres ont rejoint les rassemblements permanents à Stalingrad et à la Fontaine des Innocents aux Halles. Au bout d’une heure environ, 26 personnes ont été embarquées au commissariat du 18e ardt. Pas de poursuite, simples contrôles d’identité.

Des dizaines de milliers de manifestants (50.000?) ont défilé à Bruxelles pour dénoncer l’opération militaire israélienne à Gaza. C’était l’occasion pour le Secours Rouge/APAPC de porter la revendication de la libération de Georges Ibrahim Abdallah, avec un calicot et une diffusion massive de tracts. De nombreuses occasions ont ainsi été créées d’exposer l’histoire et la situation actuelle de Georges.

Manifestation pour Gaza

Manifestation pour Gaza