C’est mardi que le conseil d’administration de l’ULB se réunissait d’urgence pour prendre une décision relative à l’occupation du gymnase par les 300 sans-papiers chassés de l’immeuble d’Electrabel à Ixelles. Pendant la réunion du conseil d’administration, et pour faire pression sur celui-ci, entre 200 et 300 personnes étaient présentes sur le campus. Finalement, le conseil d’administration a rendu public un communiqué dans lequel on peut notamment lire que: ‘Pour des raisons humanitaires évidentes, le conseil d’administration de l’ULB a décidé de tolérer à titre provisoire l’occupation de son hall des sports par les personnes sans-papiers qui l’occupent depuis mardi dernier. L’Université réitère son soutien à la cause des personnes sans-papiers et en appelle au gouvernement pour concrétiser rapidement les engagements pris en la matière. L’ULB s’attachera également à sensibiliser ses partenaires de l’enseignement supérieur.’

Manif à l’ULB pour les sans-papiers

Manif à l'ULB pour les sans-papiers

Ce jeudi 27 novembre, un groupe d’anarchistes de Moscou a manifesté sa solidarité avec les militants interpellés en France pour le sabotage des lignes TGV. Ils ont diffusé des tracts et ont crié en russe et en français ‘Solidarité avec les interpellés de Tarnac!‘ et ‘A bas la terreur d’Etat!‘. Sur le bâtiment voisin de l’ambassade de France, ils ont accroché des banderoles sur lesquelles était écrit ‘Solidarité avec les interpellés de Tarnac!‘. La police a violement dispersé la manifestation.

Ce jeudi 27 novembre, à 12h30 devant le Palais de Justice de Paris, se tiendra un rassemblement pour la libération de Jean-Marc Rouillan. Les premiers signataires de l’appel à la manifestation sont: AL, Les Alternatifs, la LCR, le NPA, le PCF, Les Verts, l’AGEN, le Collectif pour la libération de Georges Abdallah, Droits devant!, Libérez-les!, NLPF!, Ras les Murs, le SRF, US Solidaires, Sud éducation Paris…

Texte de l’appel

Une manifestation de soutien aux sans-papiers expulsés de l’immeuble d’Electrabel chaussée d’Ixelles, et occupant provisoirement le gymnase de l’ULB, aura lieu demain mardi à 16h devant le foyer du campus Solbosch. Au même moment, un conseil d’administration extraordinaire de l’ULB aura lieu.

En novembre 1973, cela fait près de 6 ans que la Grèce subit une dictature militaire commanditée par l’OTAN et dirigée notamment par le colonel Papadopoulos. Enfermement et torture des opposants politiques, abolition des droits civils, dissolution des partis et censure rythment la vie politique grecque. Le monde étudiant n’est pas épargné, qui se voit dans l’impossibilité d’élire des représentants au sein des institutions universitaires, n’a pas le droit de publier de revue ni de mener aucune manifestation et encore moins de s’organiser en syndicat. Le 14 novembre 1973, les étudiants de l’école polytechnique se regroupent au sein de leur établissement et entament une manifestation appelant à la chute de la dictature. Le mouvement enfle jusqu’au 17 novembre. Au point que le régime panique et décide de réprimer le mouvement en envoyant ses chars à l’assaut de polytechnique. Un assaut meutrier (au moins 27 victimes). La commémoration du 17 novembre est une des occasions pour les étudiants contestataires (et notament anarchistes, très nombreux à Athènes) de manifester. Cette année, un ‘black block’ d’environ 2000 manifestants a affronté la police anti-émeute grecque.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

Sans garanties formelles sur le fait qu’il n’y aura pas d’intervention policière demain matin, les autorités de l’ULB ont proposé une salle ‘alternative’ (au gymnase) aux occupants pour les trois/quatre prochains jours. Cette ‘alternative’, qui ne semble pas en être une, pour laquelle les occupants doivent choisir après la visite demain, s’agit en fait de la salle Jefke. C’est la salle faite spécifiquement pour les fêtes étudiantes de l’ULB, qui pendant 15 ans baigne dans la bière, la pisse et le vomi des universitaires qui guindaillent. A première vue, il semble que cette salle est tout sauf salubre au sens où, selon les dires d’un gardien qui travaille sur place, les murs (même lavés) sentent la bière etc. Néanmoins, les autorités de l’ULB, les occupants et des experts – et toujours sans la garantie qu’elles ne fassent pas intervenir la police dès 7h demain matin! – devaient faire une expertise sur les conditions de salubrité des lieux à 11h. Les occupants seuls décideront ensuite de ce qu’il en est, de ce qu’ils veulent. Les groupes solidaires aussi.

Le CAS appelle à se rassembler dès 7h du matin au batiment E du Campus Solbosh – Assemblée Générale du CAS 12h30 dans les sous-sol du batiment E si la police n’est pas intervenue.

Ce sont au final entre 400 et 500 personnes qui ont répondu à l’appel du comité de soutien à Gael, Kristian et Paskal samedi à Rennes à deux jours de leurs procès en appel. La manifestation était particulièrement jeune, dynamique et colorée. Après avoir parcouru avec force slogans bilingues les quais de la Vilaine, le cortège s’est rendu devant le commissariat de Rennes qui a été enchaîné afin de symboliser l’exigence de l’abolition des lois anti-terroristes.

Manifestation pour les bretons

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Manifestation pour les bretons

Communiqué du collectif lillois ‘Libérez-les!’:

Nous devons être capables de faire du 27 novembre 2008 une journée puissante de mobilisation pour la libération de Jean-Marc ROUILLAN, ou cette journée résonnera dans nos mémoires comme le sifflement des balles sur un poteau d’exécution. Car, c’est bien de l’exécution de Jean-Marc qu’il s’agit, l’exécution du droit à la parole et l’exécution, par la révision de l’histoire, de la résistance des masses face à l’oppresseur impérial-fasciste… un assassinat politique transformé en mort blanche ou comme celle d’un soldat de Craonne: pour l’exemple.

Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Régis Schleicher, des noms qui résonnent encore dans les têtes du patronat et de leurs laquais politiques, pour avoir pris en toute connaissance des risques, la courageuse décision de résister et d’entrer dans la clandestinité pour combattre l’ennemi de classe, quand une grande partie subissait ou collaborait… AD, deux lettres qui résonnent dans les têtes du patronat et de leurs laquais pour avoir résisté par les armes, comme l’avaient fait les Frères d’armes du groupe Manouchian, avec comme symbole de cette ultime action contre la réaction, la mémoire de Pierre Overney, assassiné par un milicien ‘cagoulard’.

La réincarcération de Jean-Marc Rouillan démontre que la vengeance des puissants est insatiable quand il s’agit de militants progressistes, de communistes, qui, par les armes, ont décidés de s’opposer à la barbarie du capitalisme et de son stade suprême, l’impérialisme.

Car qui se souvient aujourd’hui de ces centaines de milliers de travailleurs jetés des usines sidérurgiques et métallurgiques, sacrifiés sur l’autel des plans machiavéliques du plan Davignon fomenté par les Maîtres des Forges européens. Combien de ces travailleurs mis en pâture à la misère, ont disparu? Car qui se souvient de ces centaines de milliers de morts sur le chant de bataille du Moyen-Orient dans la guerre qui opposait l’Irak et l’Iran? Combien de bons pères de famille ont été sacrifiés?

Histoires de 30 ans pas plus, mais déjà révisées et déjà oubliées, déjà effacées de la mémoire collective d’un peuple. Effacées de la mémoire collective pour éviter qu’on se souvienne et que réapparaissent les noms des licencieurs et des marchands d’armes, les noms de ceux qui en créant la misère ont créé la colère. Le mouvement de l’histoire fait qu’elle ne se répète pas deux fois à l’identique, mais les licenciements actuels et à venir, les guerres actuelles et à venir, sont bels et biens les conséquences du système capitaliste, colonialiste et impérialiste.

Alors qui sera jugé le 27 novembre 2008, le combattant pour sa classe ou celui qui en aurait trop dit selon les médias…? Quel sera le motif qui exécutera Jean-Marc: ‘n’a jamais renié ses engagements de classe en faveur du peuple asservi par des patrons corrompus’?

Le 27 novembre à PARIS, montrons notre volonté à ne pas laisser faire cette justice aux ordres des dogmes des puissants et des lobbies des multinationales.

Le site de ‘Libérez-les!’

La police locale de la zone Bruxelles-Ixelles a contrôlé, la nuit de samedi à dimanche, 225 personnes à Ixelles. 59 personnes ont été interpellées parce qu’elles étaient en séjour illégal en Belgique. 36 d’entre elles ont reçu un ordre immédiat de quitter le territoire, 13 ont été emmenées dans un centre fermé ou à l’aéroport en vue de leur expulsion. L’immeuble occupé d’Electrabel n’a toutefois pas été visé. Les proches des sans-papiers se sont rassemblés dimanche à 18h30 place Fernand Cocq, devant la maison communale, pour dénoncer le bourgemestre Decourty (PS) qui a autorisé (commandité?) cette rafle. Ce rassemblement a été suivi d’une réunion où les suites à donner à cette rafle ont été discutées.

Il n’y a pas de rassemblement prévu ce lundi comme annoncé ce matin par erreur.

[rouge]’Pétain, reviens! T’as oublié tes chiens!'[/rouge]

Une centaine de manifestants ont répondu ce vendredi à l’appel du BEA de l’ULB et du Comité d’Action Solidaire avec les sans-papiers en se rassemblant avec des flambeaux à 18 heures devant la résidence de l’ambassadeur de France. Il s’agissait d’exiger la fin des poursuites contre les manifestants arrêtés lors des manifestations contre le sommet européen sur l’immigration à Vichy. Sur la quarantaine de manifestants arrêtés à Vichy, trois sont passés mercredi 5 en comparution immédiate à Vichy et ont été condamnés à : 30 jours et une amende de 10 euros pour jet de canette vide, de 250 euros pour jet de pierre et deux mois de sursis pour port de poing américain. Sur les huit manifestants belges arrêtés, un seul devra passer dans un mois en procès, pour bris d’abribus.

Ce soir à Bruxelles, les manifestants ont à deux reprises bravés l’interdiction policière de quitter le terre-plein où la manifestation était ‘tolérée’. Ils ont traversé la petite ceinture en y bloquant la circulation, pour se rassembler directement devant la résidence de l’ambassadeur. A 19h30 (heure de rédaction de ce communiqué) un renfort de police prenait position devant la résidence. Les slogans et mots d’ordre étaient nombreux, qui visaient Nicolas Sarkozy, Annemie Turtelboom, Brice Hortefeux, la police, les Etats belge et français, évoquant notamment la véritable provocation que constitue le fait d’organiser un sommet sur (c’est-à-dire contre) l’immigration à Vichy. Les expulsions et l’exploitation des sans-papiers étaient dénoncés à plusieurs reprises.

Rassemblement pour les manifestants de Vichy

Calicot du SR pour les manifestants de Vichy

Rassemblement pour les manifestants de Vichy

Banderole du SR pour les manifestants de Vichy

Rassemblement pour les manifestants de Vichy

Rassemblement pour les manifestants de Vichy

Rassemblement pour les manifestants de Vichy
Calicot du SR pour les manifestants de Vichy
Rassemblement pour les manifestants de Vichy
Banderole du SR pour les manifestants de Vichy
Rassemblement pour les manifestants de Vichy
Rassemblement pour les manifestants de Vichy