Manifestation 1er mai 2007
Texte du tract diffusé par le Secours Rouge le premier mai:
Soutenons les prisonniers révolutionnaires
La libération de Bahar Kimyongür est une nouvelle preuve qu’à force de mobilisations solidaires, nous pouvons faire reculer la répression. Il s’agit indiscutablement d’une victoire de la solidarité militante, mais il ne faut pas baisser la garde et au contraire développer nos capacités de mobilisation dans la perspective du nouveau procès de Bahar, qui aura lieu dans les six mois. Bahar n’était pas le seul militant belge détenu pour son engagement; Bart De Geeter, membre actif de l’Anarchist Black Cross (ABC) de Gand, est toujours détenu en Allemagne pour avoir aidé des anarchistes espagnols évadés de prison. La solidarité internationale requiert aussi nos énergies. En France, la situation des prisonniers d’Action Directe, et de Georges Ibrahim Abdallah, détenus depuis plus de vingt ans et tous libérables depuis des années, est effroyable. Plusieurs d’entre eux accumulent de graves problèmes de santé (Georges Ibrahim Abdallah vient de subir un pneumothorax, Nathalie Ménigon a subi plusieurs accidents cérébral-vasculaire qui l’ont laissée partiellement hémiplégique), et si on laisse les autorités françaises faire à leur guise, elles n’accorderont de grâce médicale qu’à la toute dernière extrêmité, comme pour Joëlle Aubron, militante d’Action Directe libérée quelques mois avant de mourir de son cancer.
Partout en Europe la répression se durci: en Italie, les militants du Parti Communistes Politico-Militaire ont rejoint, dans les couloirs d’isolement total, les prisonniers des Brigades Rouges/Parti Communistes Combattant et ceux du mouvement ‘anarchiste-insurectionnel’.
Par leur engagement révolutionnaire, les prisonniers ont été à l’avant-garde de la lutte anticapitaliste et anti-impérialiste, et leur emprisonnement, comme tout ce qui l’aggrave, est une réaction des oppresseurs à cet engagement. En effet, toutes les modalités de la répression spécifiquement dirigée contre les prisonniers révolutionnaires visent à les éliminer comme acteurs politiques. Du premier au dernier jour de la détention, de l’isolement carcéral qui suit l’arrestation jusqu’au chantage au reniement qui précède la libération, l’appareil répressif de la bourgeoisie vise les prisonniers révolutionnaires en ce qu’ils sont, précisément, des militants politiques actifs et résolus.
A la différence des organismes humanitaires et apolitiques, pour qui cette question est secondaire, le Secours Rouge considère que le premier devoir de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires est de les aider à maintenir leur identité politique, à rester des acteurs politiques, à continuer de servir la cause de la libération des peuples. Constitué en 1985 en soutien aux prisonniers des Cellules Communistes Combattantes, ayant élargi en 1989 son champ d’activité à tous les prisonniers révolutionnaires, communistes, antifascistes et anti-impérialistes, et ayant rallié en 2000 le projet de construction d’un Secours Rouge International (projet auquel travaillent aujourd’hui dix-sept organisations de sept pays), le Secours Rouge/APAPC assure depuis plus de vingt ans, sans interruption (mais non sans problèmes…) le soutien aux prisonniers révolutionnaires. Informez-vous sur les activités du Secours Rouge (secoursrouge.org), prenez contact avec nous (permanence à la librairie Aurora, 34 av. Jean Volders, du mardi au vendredi de 12h à 18h).
Salut aux prisonniers révolutionnaires! Liberté pour tous! Stop à l’isolement et au chantage au reniement! Abattre le capitalisme! Construire la solidarité!
Secours Rouge/APAPC, (section belge de la Commission pour un Secours Rouge International)
1er mai 2007