Le président de l’Association Sahraouie Des Victimes des Violations Graves des Droits de l’Homme commises par l’Etat du Maroc, Brahim Dahanne, et un groupe de défenseurs de droits de l’hommes et militants Sahraouis (à savoir Lachgare Degja membre du bureau exécutif de l’ASVDH, Nassiri Hammadi président du comité de défense des droits de l’homme à Smara et membre de l’ASVDH, Ali Salem Tamek secrétaire général du CODESA, Tarouzi Ihdih membre de l’ODS et Saleh Lebaihi membre du CODESA), ont visité des campements des réfugies Sahraouis entre le 23 septembre et le 8 octobre. Leur avion a atterrit sur l’aéroport Med V à Casablanca au Maroc à 13h27 (GMT). A 13h37 (GMT) Brahim Dahanne a téléphoné de nouveau pour dire que pas loin de l’avion, il y a quelques voitures de la police et qu’ils seraient peut être arrêtés. Depuis ce moment, on a perdu tous contacts avec lui et avec la délégation.

Lachgare Degja

Le site de l’ASVDH

Lachgare Degja

Au début du mois de juillet dernier, Zahra Boudkour était condamnée à deux ans de prison ferme au Maroc, en compagnie de 10 autres étudiants, pour avoir manifesté le 14 mai.

Cette manifestation faisait suite à la demande d’un établissement de soins de paiements exorbitants à des jeunes de familles modestes qui avaient subi une intoxication alimentaire et avaient du être hospitalisé. Arrêtée avec 18 autres personnes, Zahra sera emprisonnée durant plus de 11 mois (durant lesquels elle sera brutalement maltraitée: coups, violences répétées, insultes, menaces,…) avant d’être jugée, et donc condamnée à deux ans d’emprisonnement. Ses idées révolutionnaires et son appartenance à l’Union des Etudiants du Maroc ont clairement orienté le verdict rendu et elle est aujourd’hui la plus jeune détenue d’opinion au Maroc. Zhara Boudkour s’est récemment confiée lors d’une interview, dans lequel elle explique ses conditions de détention et réaffirme sa détermination dans la lutte pour le peuple marocain.

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En mai 2008, une vingtaine d’étudiants de Marrakech consomment un jus de fruit périmé et, sérieusement intoxiqués, doivent être hospitalisés. L’établissement de soins réclame 1.000 dirhams – une petite centaine d’euros – à chaque étudiant, une somme trop élevée pour ces jeunes issus de familles modestes. Une marche de 3.000 étudiants démarre alors le 14 mai. Les CMI (Compagnies Mobiles d’Intervention) s’en donnent à coeur joie et tapent sur tout ce qui bouge. Abdelkader Bahi, étudiant en droit, tombe du quatrième étage d’un bâtiment de la cité universitaire et se trouve aujourd’hui dans un fauteuil roulant, la colonne vertébrale brisée.

Arrêtée avec 18 autres étudiants de l’Université Cadi Ayad, Zahra Boudkour (photo) est rouée de coups, torturée et violentée pendant cinq jours, dans un poste de police proche de la Jamaa el Fna (une place touristique de Marrakech). Durant les six premiers mois, rien ne lui a été épargné: insultes des gardiennes, menaces de codétenues manipulées par la direction, examens ratés, humiliations diverses. Militante communiste, comme ses camarades, Zahra se bat pour une université gratuite. Ses idées irritent profondément les autorités, à commencer par un certain Ahmed Taoual, adjoint du préfet de police de Marrakech, qui a couvert toutes ces brutalités et proféré des menaces de mort à l’égard des étudiants.

Après plus de onze mois de détention des camarades communistes du mouvement estudiantin à Marrakech, couramment connu sous le nom de ‘groupe de Zahra’ (du nom de la militante Zahra Boudkour), la première chambre de la cour d’appel à Marrakech a prononcé de lourdes peines:

-Mourad Chouini: 4 ans de prison ferme et 60.000 DH d’amende (ce qui équivaut à 5.354 euros);
-Zahra Boudkour, Mohamed Jamili, Mohamed Larbi Jeddi, Otman Chouini, Youssef Machdoufi, Youssef El Alaoui, Jalal El Qotbi, Aalae Edderbali, Abdalla Errachdi, Khalid Meftah: 2 ans de prison ferme.

Zahra Boudkour

Zahra Boudkour

Une dizaine de personnes ont manifesté ce vendredi midi devant le consulat du Maroc à Lambersart, près de Lille. Ce rassemblement était organisé à l’occasion de la venue dans la région d’Ahmed Marzouki, détenu pendant plus de dix-huit ans dans le bagne secret de Tazmamart, rasé depuis. Les tortures reprennent au Maroc et le système répressif se fait de plus en plus fort. Un débat public a eu lieu en soirée à Hellemmes, près de Lille, autour du témoignage d’Ahmed Marzouki et de son livre ‘Cellule n°10’, récit de ses années dans le noir des cellules de Tazmamart.

Au Maroc, les révolutionnaires emprisonnés ont besoin de notre solidarité, d’une solidarité intelligente, capable de leur apporter des forces afin de faire face à la répression de l’Etat semi-colonial semi-féodal marocain. Le combat est politique, c’est en raison de leur appartenance à l’Union National des Etudiants du Maroc (UNEM) et à la Voie Démocratique Basiste que sont frappés ces camarades. Les familles elles-mêmes sont la cible de la répression.

Zahra Boudkour

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Trois prisonniers politiques sahraouis suivent depuis le 13 février une grève de la faim illimitée. Ils protestent contre leur détention illégale, réclament l’amélioration leurs conditions de détention à l’intérieur de la prison locale de Marrakech, ainsi que leurs droits légitimes garantis par les Conventions et traités internationaux, en tant que prisonniers d’opinion. Les autorités carcérales marocaines persistent dans leur rejet des revendications légitimes de ces prisonniers politiques sahraouis, ont précisé leurs familles.

Brahim Baryaz et Alisalem Ablagh ont été arrêtés le 13 février 2009 à Guelmim (sud du Maroc) pour avoir manifesté en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et du respect des droits de l’homme au Sahara occidental. Les deux jeunes sahraouis ont été torturés par la police marocaine en pleine rue, conduits vers le commissariat de la police de la même ville et soumis aux interrogatoires sous le commandement des tortionnaires marocains avant d’être abandonnés à l’aube dans un ‘état lamentable’ à l’intérieur de commissariat après avoir été transférés à la prison de Marrakech. Quant à Khalihnna Abulhassan, il a été arrêté le 13 avril 2009 à la ville de Marrakech en raison de ses activités syndicales et politiques au sein des universités marocaines. Il a été condamné par la cour de première instance à deux ans de prison ferme.

Après 33 jours de privation de nourriture, les grévistes présentent une grave détérioration de leur état de santé avec des symptômes tels que perte de la sensibilité des extrémités, perte de masse musculaire, maux de tête et crampes, fatigue, faiblesse, évanouissements, nausée et vomissement, perte de conscience et coma. Les trois prisonniers politiques ont été transférés transitoirement dans la clinique de la prison où ils ont été soumis à de fortes pressions pour se réalimenter mais en vain. On a tenté de leur faire signer des déclarations déchargeant les autorités de toute responsabilité concernant l’évolution de leur santé. Les familles des prisonniers en grève de la faim expriment leur préoccupation face à la dégradation de la santé des prisonniers et en rendent responsable les autorités pénitentiaires de ce qui peut arriver à leurs fils et demandent une enquête indépendante. Elles ont mené, mercredi 18, une grève de faim de 24 heures en signe de solidarité inconditionnelle avec leurs fils.

Le militant et défenseur des droits humains, Rachid Sgheir, a été enlevé à Dakhla (ville occupé par le régime marocain, au Sahara occidental), le 13 mars 2009, à l’intérieur du tribunal de première instance de Dakhla par des agents de services secrets marocains notamment ceux de Larbi Hreiz à Dakhla, et le Directeur du Département de la Sûreté du Territoire (DST) à Dakhla. Sgheir Rachid s’était rendu au tribunal pour porter plainte contre la tentative d’enlèvement qui s’était déroulée la veille… Rachid Sgheir a été emmené en voiture pour une destination inconnue. Rachid Sgheir est membre du Comité contre la torture de Dakhla, en tant que militant sahraoui, il a vécu à plusieurs reprises, des détentions arbitraires, des tortures et des intimidations par les services marocains. Récemment, il a été emprisonné pendant la visite de la délégation ad hoc du Parlement européen.

Rachid Sgheir

Rachid Sgheir

Mardi 10 mars, un des témoins de l’affaire des détenus politique à Marrakech – groupe de Zahra – a été victime d’une opération d’enlèvement. Il s’agit du militant basiste Mohamed El Mouden, qui a été embarqué par quatre agents dans une voiture de police. Il s’agit du deuxième témoin enlevé dans cette même affaire, après la militante Mariem Bahmmou.

Les détenus politiques du mouvement estudiantin marocain ont fait l’objet d’une autre séance de torture le 6 mars 2009 à la prison de Ain Kadoss à Fez, suite à leur réunion pour discuter et coordonner entre eux les autres formes de résistance pour défendre leurs droits ainsi que les droits de tous les détenus politiques. L’intervention des forces répressives contre ce rassemblement des étudiants a été brutale. Au vu de la non reconnaissance de leurs droits par le régime existant au Maroc, les 10 étudiants détenus en prison de Fez ont décidés d’entrer en grève de faim de 10 jours à compter du samedi 7 mars 2009.

Khadija Ziane a 35 ans. Présidente de l’association des femmes d’Ifni aït Baâmrane, elle est aussi membre de l’association Aït Baâmrane pour le développement et du centre marocain des droits de l’homme. Khadija Ziane s’est tout naturellement insurgée contre la répression menée par les autorités marocaines dans la région en juin dernier, elle a témoigné courageusement des exactions perpétrées par la police marocaine. Elle a soutenu et accompagné les prisonniers politiques et leurs familles.

Les autorités marocaines ont procédé à l’enlèvement de Khadija Ziane le 28 juillet dernier, à la prison d’Inzegane à Agadir, alors qu’elle accompagnait les familles pour rendre visite aux prisonniers. Depuis, Khadija est incarcérée à la prison d’Inezegane à Agadir. Elle sera jugée le 12 février prochain avec les prisonniers politiques de Sidi Ifni Aït Baâmrane, incarcérés depuis les événements sans être jugés.

Khadija Ziane

Contacter le Comité de Soutien de Khadija Ziane

Khadija Ziane