A Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, plus de 7.000 manifestants ont partiellement bloqué la circulation sur l’autoroute vers Acapulco. Cette marche était organisée pour exiger du gouvernement fédéral et des autorités régionales le retour des 43 étudiants, probablement victimes d’un enlèvement par les policiers municipaux d’Iguala et un gangs avec lequel ils sont liés. A Mexico, des milliers de personnes ont commencé à se réunir à l’appel de plusieurs organisations civiles sur la principale avenue de la capitale, Paseo de la Reforma.

Mexique: Manifestations pour les étudiants disparus

Suite au massacre des manifestants étudiants par une collusion de policiers et de gangsters locaux, les forces fédérales mexicaines, armée et gendarmerie, ont pris lundi le contrôle de la ville d’Iguala. L’armée a procédé au désarmement de la police municipale dans le cadre d’un déploiement des forces fédérales afin de prendre le contrôle de la ville et mener l’enquête. Les policiers encore actifs ont été transférés vers une base militaire dans le centre du pays, pendant que leurs armes ont été examinées pour vérifier si elles ont servi à commettre des délits. Le nouveau corps spécial de gendarmerie, soutenu par l’armée, est lui chargé des « tâches de sécurité publique » dans cette ville de 140.000 habitants.

Mexique: L’armée prend le contrôle d’Iguala

Des parents et amis des étudiants normaliens disparus, ulcérés du manque d’explication des autorités et du refus de les rencontrer, ont attaqué le siège du gouverneur de l’état de Guerrero. 10 cocktails Molotov ont été lancé sur la « Casa Guerrero », située à Chilpancingo, et un véhicule a été retourné.

Mexique: La résidence officielle du gouverneur du Guerrero attaquée

28 cadavres, dont certains calcinés, ont été exhumés jusqu’à présent des fosses clandestines trouvées près du lieu de disparition de 43 manifestants étudiants le 26 septembre. Les fosses ont été trouvées samedi près de la localité de Pueblo Viejo, dans une zone montagneuse, grâce aux témoignages de certaines des 30 personnes arrêtées dans cette affaire, dont 22 policiers municipaux et des membres d’un cartel local de narcotrafiquants.

Deux criminels du groupe ont avoué avoir tué 17 de ces étudiants. Les deux détenus ont assuré que l’ordre de venir sur les lieux où se trouvaient les étudiants avait été donné par le directeur de la sécurité publique d’Iguala. L’ordre de les capturer et de les assassiner aurait été donné par un des dirigeants du cartel. Tandis que les familles attendaient des nouvelles dans l’angoisse, des centaines de camarades et de collègues des élèves et enseignants ont bloqué l’autoroute menant de Chilpancingo à Acapulco.

Mexique: Le massacre des étudiants se confirme

Un nombre indéterminé de cadavres ont été découverts samedi dans une fosse commune des environs de la municipalité d’Iguala (sud) au Mexique où 43 étudiants ont disparu à la suite d’affrontements violents avec la police locale. On se sait encore ni le nombre des cadavres ni leur identité et on ne sait pas si ce sont ceux des 43 étudiants portés disparus. La découverte de la fosse avait été rendue possible à la suite d’une dénonciation anonyme. Des experts fédéraux ont été dépêchés sur les lieux pour effectuer des tests génétiques.

Les étudiants disparus font partie d’une école normale proche de Chilpancingo. Ils s’étaient rendus vendredi à Iguala, à une centaine de kilomètres plus au nord, pour récolter des fonds d’aide. Après avoir pris d’assaut des bus de transport public pour revenir chez eux, il ont été la cible de tirs de la part de la police municipale. Trois étudiants ont trouvé la mort dans cette première fusillade et des témoins affirment que des dizaines d’entre eux ont été emmenés vers une destination inconnue dans des voitures de police.

Mexique: Une fosse commune découverte près d’Iguala

Quatre prisonniers anarchistes, Jorge Mario García González, Carlos López «El Chivo », Fernando Barcenas Castillo et Abraham Cortes Ávila ont entamé une grève le 1er octobre. Cette grève de la faim n’est accompagnée d’aucune revendication particulière: elle est une action de résistance à l’emprisonnement.

Lire le communiqué des prisonniers (en espagnol)

Lire le communiqué des prisonniers (en anglais)

57 étudiants disparus, 25 blessés et 6 morts, c’était le premier bilan de la répression d’une manifestation des étudiants de l’école normale rurale à Iguala, dans l’Etat de Guerrero, vendredi 26 au soir. Mardi, la Commission régionale des droits de l’Homme a indiqué que 14 des 57 étudiants portés disparus ont réapparu au cours des dernières heures. Le sort des 43 étudiants disparus reste ainsi un mystère cinq jours après les affrontements. Les autorités judiciaires ont en outre confirmé que des caméras de surveillance ont filmé des voitures de police emportant des civils et des témoignages d’étudiants affirment que certains de leurs camarades disparus se trouvent dans une caserne de bataillon d’infanterie de l’armée à Iguala, alors que d’autres seraient cachés dans les collines avoisinantes pour se soustraire à la répression.

Mexique: 43 étudiants toujours disparus

57 étudiants disparus, 6 morts, 25 blessés. C’est le bilan de la répression qui a eu lieu à Iguala, dans l’Etat de Guerrero (sud du Mexique), vendredi 26 septembre au soir, à la suite d’une manifestation étudiante. Les étudiants de l’Ecole normale d’Ayotzinapa protestaient, vendredi après-midi, contre des mesures discriminatoires dans les recrutements, qui favoriseraient les étudiants des grandes villes. Ils manifestaient également contre la réforme de l’enseignement mexicain. Certains avaient alors mis le feu à des autobus du service public. La police municipale a alors ouvert le feu sur les manifestants, tuant deux étudiants, deux habitants de la ville et deux joueurs de l’équipe locale de football.

Les autorités judiciaires enquêtent sur la disparition de ces 57 étudiants de l’Ecole normale d’Ayotzinapa, dans le sud de l’Etat de Guerrerro, dont la liste a été communiquée par le procureur général de l’Etat. La justice s’interroge sur le rôle qu’avaient pu jouer des officiers de la police locale dans ces disparitions. Vingt-deux policiers locaux ont ainsi été arrêtés. Ils sont présumés responsables des violences contre les étudiants.

Mexique: La police tire et tue 6 manifestants

La contamination du fleuve Sonora par les épanchements de déchets toxiques, et la multiplication de barrages privés illégaux, construits par les grands propriétaires, en son long, causent une pénurie d’eau. Le 8 juin 2013, des Yaquis en résistance contre la construction de l’aqueduc « Independencia » avaient bloqué l’autoroute Mexico-Nogales. Un Yaqui en état d’ébriété, Francisco Delgado Romo, avait alors voulu forcer le barrage et avait failli écraser une femme et son fils. Il avait été jugé à ce moment là par autorités coutumières et privé temporairement de sa liberté et de son véhicule.

Le procureur général du Sonora a pris prétexte de cet incident vieux de 15 mois pour faire arrêter le porte-parole du mouvement de résistance yaqui, Mario Luna, et un autre représentant du mouvement, Fernando Jiménez Gutiérrez, en les accusant d’avoir coordonné la « séquestration » de Delgado Romo. Il s’agit d’une grossière manoeuvre d’intimidation du gouverneur de l’État du Sonora, lui-même récemment éclaboussé par un scandale au sujet de la construction illégale d’un barrage « privé » sur ses domaines fonciers. En effet le jugement d’us et coutumes prononcé contre Delgado Romo n’est pas de la responsabilité des inculpés, mais de celle des institutions traditionnelles yaquis.

Mexique: Arrestation des deux représentants yaquis