Un autobus du Corps de grenadiers (la police anti-émeutes) garé à proximité d’une prison a été incendié dans la banlieue Narvarte, à Mexico. Cette action a été revendiquée en solidarité avec les prisonniers anarchistes Braulio Durán (détenu dans l’Etat mexicain de Guanajuato), Tortuga (au Chili), avec les anarchistes emprisonnés en Italie et en Grèce.
194 étudiants de l’Université San Nicolás de Hidalgo, dans la ville de Michoacan, ont été arrêtés samedi matin lors de descentes policières de masse dans trois résidences universitaires. Depuis jeudi dernier, les locataires de deux de ces résidences avaient séquestré dans leur enceinte sept véhicules du gouvernement fédéral et municipal pour faire pression sur eux. Face au refus de négocier des autorités, ils avaient incendié ces voitures, avant d’en « récupérer » 12 autres en otage… Ils avaient aussi effectué de nombreux blocages, paralysant tout le centre ville. Lors des affrontements de vendredi soir avec les forces spéciales, les résidences universitaires avaient servi de base arrière, comme en Grèce ou au Chili, et été durement défendues à l’aide de pierres, Molotovs et huile bouillante.
Samedi 28 avril lors de manifestations, deux voitures de police ont été incendiées à l’aide de cocktails Molotov et une résidence a pris feu après que des étudiants ont enflammé des matelas. Lundi matin, 181 étudiants avaient été relâchés, les autres continuent d’être torturés.
Le 4 décembre 2011, à Banavil, Tenejapa, une cinquantaine de membres du parti officiel PRI ont attaqué quatre familles sympathisantes de l’EZLN. Cette attaque ont eu pour résultat:
La mort de Pedro Mendez Lopez,
La disparition d’Alonso Lopez Luna qui a été embarqué par les agresseurs. Le 23 décembre il fut trouvé un bras de la victime, reconnue par la famille grâce à une cicatrice sur le doigt,
La détention de Lorenzo Lopez Giron, blessé d’une balle dans la poitrine et accusé de faits graves,
Des blessures pas balles pour six autres personnes,
Le départ forcé des quatre familles proches de l’EZLN.
La détention arbitraire du zapatiste Francisco Santiz Lopez, qui se trouvait dans un autre lieu durant les fait.
Cette attaque n’est qu’un des épisodes de la campagne d’agression systématique des zapatistes et sympathisants zapatistes au Chiapas.
La police mexicaine a attaqué ce lundi une manifestation d’étudiants qui revendiquaient plus d’espaces pour étudier et qui bloquaient une autoroute reliant Mexico à Acapulco. Deux manifestants ont été tués, deux blessés et 25 autres ont été interpellés. Selon l’AFP, la police aurait tiré à balles réelles après que les manifestants eurent fait usage de cocktails Molotov (Voir la photo). Si les deux manifestants sont effectivements morts par balle, le procureur a pour sa part déclaré que les policiers dépechés sur place n’étaient pas armés. Voir la photo qui atteste de ces déclarations.
Répression d'une manifestation au MexiqueRépression d'une manifestation au Mexique
Le 29 septembre, 13 prisonnières et prisonniers politiques indigènes du Chiapas s’étaient mis en grève de la faim. Elles et ils ont toutes et
tous été condamnés à des peines allant de 14 à 60 ans de prison pour des
délits fabriqués par les autorités. Elles et ils n’ont pas eu accès à un
avocat ni à un traducteur. Elles et ils ont toutes et tous été torturés
pour leur faire signer des aveux.
Le 6 novembre, les prisonnier-e-s arrêtent leur grève de la faim
après 39 jours, car leur état de santé ne leur permet plus de continuer,
d’autant plus qu’on leur refuse depuis plusieurs jours l’accès aux prisons à
l’équipe médicale. Le 15 novembre, deux des grévistes, Núñez Hernández et José Díaz López, ont été libérés sous caution après 9 ans et 8 mois d’emprisonnement et la sentence légalement suspendue.
Cela fait maintenant presqu’un mois que les prisonniers de ‘La Voix de L’Amasse’, organisation créée pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas, poursuivent une grève de la faim pour exiger leur libération. Après avoir été évacués la semaine dernière, les familles et amis des prisonniers ont repris leur piquet de protestation et continuent la lutte à l’extérieur de la prison. Dans la nuit du 20 octobre, le directeur de la prison et le chef des gardiens ont fait irruption dans la cellule d’Alberto Patishtan, ‘porte-parole’ des prisonniers en grève.
Cela fait onze ans que Patishtan est en prison, accusé d’avoir massacré des policiers en 2000. Depuis son arrestation, il lutte pour dénoncer les conditions d’incarcérations des prisonniers politiques et en est en quelque sorte devenu le symbole, après avoir déjà notamment mené de nombreuses grèves de la faim et autres actions de protestation. Aux dernières nouvelles, il semblerait qu’il ait été transféré à la prison fédérale de haute sécurité de Sinaola, à plus de 2000 kilomètres du Chiapas. Là, il se trouve isolé en cellule 23 heures par jour, n’a droit qu’à une visite autorisée tous les trois mois, n’a pas le droit de recevoir de visites de personnes solidaires, ni de correspondre avec qui que ce soit.
Les prisonniers politiques de La Voz del Amate, de l’Autre Campagne de Mitziton et du camarade de Voces Innocentes entament leur vingtième journée de grève de la faim. La répression est forte, et les pressions contre les prisonniers aussi. Une gréviste de la faim s’est vue menacée qu’on lui retire son fils, les visites sont fortement limitées… Les familles des victimes qui faisaient un sitt-ing sur la place de la cathédrale de San Cristobal, ont été priées de partir avant le « Sommet mondial pour un tourisme d’aventure » que le président Calderon doit inaugurer dans une ville intégralement repeinte pour l’occasion…
Tous ont subis actes de torture au moment de l’arrestation et continuent d’en souffrir sous la forme d’isolement et de traitement humiliants. Tous les camarades ont été brutalement battus, la plupart ont été asphyxiés avec des sacs plastique, humiliés et menacés, certains ont été soumis à des chocs électriques. Les femmes sont harcelées sexuellement ou violées. Les prisonniers souffrent tous de maladies, dues à la mauvaise qualité et au peu de nourriture qu’ils reçoivent,à l’insalubrité des prisons, au refus des autorités à l’accés aux soins médicaux, et bien sûr, dans de nombreux cas aux effets de la torture. La camarade Rosa Lopez souffre d’une hernie ombilicale, Alberto Patishtàn d’une cécité qui pourrait être en phase terminale. Seule bonne nouvelle: la libération vendredi de deux grévistes de la communauté de mitziton.
Depuis le début du mois de septembre, la répression envers les communautés zapatistes ne fait que s’amplifier. Les villages sont actuellement pratiquement assiégés par les paramilitaires et les habitants qui luttent pour préserver leurs terres et proposer un système économique alternatif sont continuellement harcelés. Dernièrement, trois hommes armés se sont présentés chez la personne représentant l’autorité autonome zapatiste pour menacer le village d’invasion et d’expulsion, accusant la communauté de refuser de payer l’impôt. Il a été menacé par ces hommes qui lui ont dit que si la communauté de donnait pas ses terres, ils viendraient tous les massacrer. Quelques jours plus tard, une centaine de paramilitaires ont encerclé la communauté durant plusieurs heures en tirant en l’air. Le lendemain, ils ont coupé les arbres conservés pour le travail collectif communautaire, volé les récoltes de maïs, tué des porcs et brûlé plus de 18 hectares de pâturages collectifs. Depuis le mois de juillet, les zapatistes ont rendu publiques six agressions violentes des paramilitaires à leur encontre.
Par ailleurs, les prisonniers politiques du Chiapas de ’La Voix de l’Amasse’ (organisation créée pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas) poursuivent leur grève de la faim entamée le 1er octobre pour dénoncer leur incarcération et leurs conditions de détention. L’état de santé de plusieurs grévistes a été jugé plus que critique par un médecin qui a pu les voir récemment.
Hier, les prisonniers de ‘La Voix de l’Amasse’, organisation née pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas, ont entamé une grève de la faim. Ceux-ci sont accompagnés par d’autres prisonniers solidaires. Sept d’entre eux sont en grève de la faim totale alors que quatre autres jeûnent douze heures par jour en raison de leur état de santé. Les douze entendent par cette action dénoncer leur incarcération et exiger leur libération inconditionnelle. ‘Nous subissons (…) une fabrication de crimes alors que nous sommes en réalité privés de notre liberté pour la seule cause, pour certains de défendre leurs droits, et pour d’autres d’être pauvres et analphabètes’.
Mardi 15 février, des policiers fédéraux, des policiers de la police d’état, des policiers, de provocateurs et de francs tireurs violemment réprimé une manifestation des enseignants à Oaxaca. Cette manifestation protestait contre la venue dans la ville du président Felipe Calderon, après qu’une loi soit passée prévoyant une exemption d’impôt pour les familles plaçant leurs enfants dans l’enseignement privé. Il y a eu au moins 14 blessés dont deux par balle à la tête. Quatre membres des enseignants sont à l’hôpital (deux blessés par balle et deux à la suite de grenades lacrymogènes).
Répression de la manifestation des enseignants à Oaxaca