Dans le cadre de la Journée mondiale d’action pour la légalisation de l’IVG, plus de 2.000 femmes sont descendues dans les rues de Mexico avec des écharpes vertes et un vêtement violet, sous le slogan « Avortement oui, avortement non, j’en décide! ». La marche a commencé à 17h00 à partir du Monument à la Mère. Des manifestantes cagoulées ont tagué plusieurs bâtiments. Pusieurs journalistes ont été pris à parti. Un groupe de plusieurs dizaines de personnes cagoulées a mis le feu à la porte de la Chambre de commerce. En arrivant à Avenida Juarez, la manifestation s’est arrêtée à l’ « antimonument » féministe dédié aux femmes victimes de féminicide et à celles qui sont décédées suite à un avortement clandestin. La manifestation, menée  par un groupe de mères, avec leurs enfants dans les bras, et favorables à la décriminalisation de l’avortement, s’est avancé  jusqu’à la Plaza de la Constitución. Devant la cathédrale, des personnes ont allumé un feu, qui a été étouffé par la police. Au Mexique, l’IVG n’est autorisé qu’à Mexico et, depuis une semaine seulement, dans  l’État d’Oaxaca. Des femmes sont encore emprisonnées au Mexique pour avoir pratiqué un IVG.

A la manifestation féministe de Mexico

 

Des centaines d’étudiants de divers campus de l’UNAM (Université nationale autonome du Mexique) ont manifesté devant le rectorat, un an après les agressions commises par des hommes de main contre des étudiants effectuant une manifestation dans les locaux. Quelques dizaines de manifestants cagoulés ont attaqué des bâtiments (vitres brisées, tags; pétards, début d’incendie), ce qui a débouché sur l’intervention de la sécurité et des affrontements sur le campus.

Affrontements à l'Université du Mexique

Jeudi 15 août, le bureau du procureur général et le pouvoir judiciaire de l’État d’Oaxaca ont publié sept mandats d’arrêt contre des dirigeant·e·s syndicaux de la section 9 du Syndicat national indépendant des travailleurs de la santé (SINTS). Les travailleuses et travailleurs de la santé organisent une grève depuis plus de 25 jours pour exiger la réintégration de plus de 170 travailleurs licenciés injustement. Le SINTS entretient des relations étroites avec l’organisation révolutionnaire « Courant du peuple Soleil Rouge (Sol Rojo) » qui a appelé ses membres à se tenir prêt à réagir aux agressions de l’État d’Oaxaca.

Plus d’infos ici

Membres du SINTS en action devant la haute cour de justice de Oaxaca

Deux mille femmes ont manifesté vendredi à Mexico. La manifestation a commencé par un rassemblement place Glorieta de Insurgentes, avec la lecture de déclarations par différents groupes féministes. Les manifestantes ont exigé une plus grande sécurité pour les femmes de la capitale, après qu’une jeune fille de 17 ans a accusé quatre policiers de l’avoir agressée le 3 août dans le secteur d’Azcapotzalco, au nord de la capitale. La violence à l’égard des femmes, sous la forme de féminicides, d’abus, de harcèlement et d’abus sexuels, s’est intensifiée au Mexique ces dernières années: neuf femmes en moyenne sont assassinées chaque jour au Mexique. Les manifestants ont décidé de quitter la place piétonne et de marcher en scandant des slogans contre le patriarcat. Une gare routière a subi de nombreux dégâts au passage (vitre brisées, début d’incendie) et les manifestantes se sont ensuite rassemblées devant un poste de police qu’elles ont criblés de projectiles, certains incendiaires. Elles ont aussi empêcher les pompiers d’intervenir. Quatre personnes auraient été arrêtées.

Les affrontements vendredi à Mexico

Luis Fernando Sotelo Zambrano, prisonnier politique zapatiste à Mexico, devrait être libéré le 12 juillet, après 4 ans et huit mois de prison. Il avait été arrêté le 5 novembre 2014, à Mexico, à la suite de la troisième journée mondiale d’action pour les disparus d’Ayotzinapa (voir notre article et celui-ci). Au cours de la manifestation, une station de Metrobús et un Metrobús (service de bus rapide) avaient été incendiés. Luis Fernando, un étudiant âgé de 20 ans, actif dans la galaxie zapatiste, a été inculpé de plusieurs crimes majeurs et envoyé à la Prison Sud (Reclusorio Sur) à Mexico où il a été placé en isolement pendant quelque temps. Il avait été condamné en première instance à 33 ans de prison (voir notre article)

Manifestation pour Luis Fernando Sotelo

Manifestation pour Luis Fernando Sotelo

Vendredi à six heures du matin, la police d’État a procédé à l’expulsion d’une propriété envahie au nord de la capitale de l’Etat par le Movimiento Campesino Regional Independiente Emiliano Zapata (MOCRI-Zapata). En réaction, les paysans ont bloqué des routes et marché sur le centre ville, détruit un centre commercial Plaza El Sol et des bâtiments publics, dont le registre de la propriété à Tuxtla Gutiérrez. Les forces de l’ordre sont intervenues et ont procédé à l’arrestation de 32 hommes et 5 femmes.

Après les affrontements à Tuxtla Gutiérrez

Après les affrontements à Tuxtla Gutiérrez

Un employé de la ville de Santo Domingo Tehuantepec, en Oaxaca, a été tué par un coup de feu lors d’affrontements mercredi après-midi, dans le cadre d’un conflit syndical. De plus, quatre blessés ont été enregistrés, ainsi que de nombreux dommages. Le défunt était le chauffeur de la mairesse. Sa mort est survenue après que des membres du Syndicat des travailleurs du conseil municipal eurent occupé les locaux du Palais municipal pour exiger la révision de leur convention collective de travail.

Les employés ont fermé les rues adjacentes et ont jeté des pierres et des bâtons sur un groupe de jaunes. Quelques minutes plus tard, des coups de feu ont été entendus, provoquant la colère des grévistes qui ont notamment brûlé un camion à ordures à coups de cocktails Molotov. Des éléments de l’armée mexicaine et de la police d’État ont été déployés dans la ville.

Les événements de Tehuantepec.

Les événements de Tehuantepec.

La nouvelle année a été marquée par des tensions persistantes le long de la frontière américano-mexicaine, les gardes-frontières US ayant lancé mardi des gaz lacrymogènes sur les migrants venant de la caravane centraméricaine et franchissant la barrière pour se rendre à San Diego. Au moins trois volées de gaz ont été lancées du côté mexicain de la frontière près de la plage de Tijuana. Il touche les migrants, y compris les femmes et les enfants. Les gardes-frontières ont déclaré avoir visé les migrants qui les caillassaient et avoir arrêté 25 migrants.

De tels affrontements sont de plus en plus fréquents, car les migrants, qui ont mis leurs noms sur une liste d’attente comptant des milliers de noms, sont devenus agités, certains choisissant de forcer leur passage de l’autre côté de la frontière.

Les incidents à la frontière

Les incidents à la frontière

L’Université nationale autonome de Mexico (UNAM), la plus importante du pays, a été le théâtre d’actes violents lors d’une manifestation d’étudiants du lycée « Erasmo Castellanos Quinto » qui demandent le départ de leur directrice et de toute son équipe administrative. Des manifestants masqués ont jeté des pierres et des pétards et tagués les bâtiments universitaires. Un professeur a été blessé à la tête par un pétard et deux manifestants ont été arrêtés.

Les incidents à l’UNAM

Les incidents à l'UNAM

Dimanche 25 novembre, après une manifestation pacifique aux abords de la frontière états-unienne, plusieurs centaines de personnes faisant partie de la caravane des migrants ont tenté de passer la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Les forces de l’ordre ont fait usage de balles de caoutchouc et de gaz lacrymogènes. Le dimanche soir, les points de passage entre Tijuana et San Diego ont été fermés aux voitures et aux piétons.

Environ 5000 personnes venant de plusieurs pays d’Amérique Centrale sont arrivées cette semaine à Tijuana (Mexique) après avoir parcouru plus de 4.000 kilomètres en un peu plus d’un mois. Face à eux, environ 9.000 militaires américains ont été déployés à la frontière avec le Mexique pour les empêcher d’entrer sur le territoire. Le président Donald Trump a déposé un décret pour rejeter automatiquement les demandes d’asile déposées par des personnes entrées illégalement aux États-Unis, mais la justice a pour l’heure bloqué cette mesure.

.

.