La police israélienne a annoncé avoir arrêté 52 Palestiniens la nuit dernière à Jérusalem-Est. Depuis le début du mois de juillet, plus de 600 personnes ont été arrêtées dans la ville, près d’un tiers (175) d’entre eux sont mineurs. Une partie des 600 personnes a été relâchée en attente de procès. La justice israélienne et les juges acceptent de juger collectivement les émeutiers sans examiner les dossiers individuels. Depuis début juillet, 1’650 Palestiniens ont été arrêtées en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dans la majorité des cas ils sont accusés de jets de pierres ou de cocktails molotov.

Émeute à Ramallah le 9 juillet dernier

Émeute à Ramallah le 9 juillet dernier

Comme des forces militaires israéliennes escortaient des ingénieurs israéliens dans le quartier de Nabat al-Haffara, au sud de Hébron, près de la colonie sioniste de Haggay, quelques jeunes gens leur ont jeté des pierres. Les soldats ont ouvert le feu sur les jeunes et une de leurs balles a touché al-Anati, 12 ans, qui jouait plus loin devant sa maison. La balle est rentrée dans le dos et est ressortie par son ventre. Il a été évacué à l’hôpital où le décès a été constaté.

18 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie ce mois dernier, dans la colère générale et les manifestations de plus en plus nombreuses protestant contre l’attaque israélienne de Gaza, qui a tué plus de 1915 Palestiniens ces quatre dernières semaines.

Palestine: Un enfant palestinien tué en Cisjordanie

Notre article sur l’incident de la manif Gaza du 6 août, où une déléguée du PTB a demandé à la police de chasser du rassemblement une délégation des Iraniens de Bruxelles parce que ceux-ci étaient hostiles à la République islamique, a eu des suites sur les réseaux sociaux. Certains internautes (à l’étiquette politique transparente) parlent d’un « communiqué mensonger du (pseudo) secours rouge, affirmant sans preuve que le PTB aurait envoyer la police contre des manifestants démocrates iraniens lors d’un rassemblement pour Gaza ».

Le site du comité des Iraniens racontent en détail l’incident (d’abord en farsi et en-dessous en anglais)

Le lien vers ce site

Un membre du Secours Rouge était sur place et a assisté à l’incident. Nous confirmons mot pour mot le communiqué iranien. Cet incident n’était certes pas spectaculaire. La déléguée du PTB est d’abord venue voir les Iraniens pour leur demander de renoncer à manifester leur hostilité à la république islamique, puis devant leur refus, elle est allée trouver les policiers en civils (les éternels préposés à ce genre de manifestation), et ce sont ces policiers qui sont venus dire aux Iraniens qu’à la demande des organisateurs ils devaient quitter les lieux.

Rien de spectaculaire donc, rien d’étonnant à ce que l’incident soit passé inaperçu de ceux qui n’étaient pas à proximité directe. Nous ne savons pas à quel niveau la décision a été prise chez PTB ce jour là: excès de zèle d’une personne? Décision de parti difficile à assumer lorsqu’elle est dévoilée publiquement? Que ceux qui s’intéressent à la soupe de PTB (et nous ne sommes pas du nombre) s’amusent à éclaircir cette question…

Un militant du Fatah qui était recherché par Israël a été tué lundi par des soldats près de Naplouse. Zacharia Akra, âgé de 24 ans, a été tué dans des échanges de tirs alors qu’il était retranché dans sa maison encerclée par des soldats israéliens. Le jeune homme était accusé d’être responsable d’attaques contre des soldats israéliens.

Anwar Al-Za’anin a été tué ce soir par l’armée israélienne. Il se trouvait dans une voiture avec deux autres membres du FPLP qui ont été tous deux grièvement blessés, ils se rendaient dans la ville de Beit Hanoun (Nord de la Bande de Gaza) pour amener de l’eau.

Palestine : Un membre du FPLP tué par l’armée israélienne

Quelques 500 personnes ont participé le 6 août à un rassemblement devant le ministère des affaires étrangères à Bruxelles. Les organisateur (« Urgence Gaza ») avait envoyé une invitation au Comité des iraniens de Bruxelles dont l’opposition au Régime islamique est bien connue. Les Iraniens (accompagnés de sympathisants kurdes et belges) sont venus à cette manifestation avec des banderoles portant ces slogans : Israël est un nettoyage ethnique et une production de l’impérialisme / Affrontons-nous au patriarcat, à l’impérialisme capitaliste et au fondamentalisme religieux/ La révolution ou rien. Ces banderoles étaient illustrées de photos de l’histoire de la Résistance palestinienne, de Leila Khaled, et de Georges Ibrahim Abdallah.

Une déléguée de PTB leur a demandé d’arrêter leurs critiques contre le régime islamique (parce que c’était « diviseur », puisque la République islamique soutien le Hamas…). Pourtant, le positionnement des Iraniens n’avait provoqué que quelques discussions pacifiques avec des personnes interpellées ou intriguées. C’était visiblement les responsables de PTB et eux seuls qui ne supportaient pas ce positionnement, puisqu’ils ont été chercher la police et « en tant qu’organisteur », demander et obtenir que la police expulse les Iraniens de la manifestation.

Bruxelles: PTB envoie la police chasser la gauche iranienne d’un rassemblement Gaza

Les brigades Abu Ali Mustafa, branche militaire du Front Populaire de Libération de la Palestine ont revendiqué cet après-midi l’attaque d’une base de l’armée israélienne dans la Bande de Gaza à Khan Yunis, à l’aide d’armes diverses dont quatre roquettes de 107mm (type katiouchas) ».

Palestine : Attaque contre une base israelienne

Le 29 juillet, l’IDF a massacré 72 Palestiniens -dont 17 enfants- dans une attaque sanglante à Shuja’iyya, dans l’est de la ville de Gaza. Après avoir bombardé la zone, des snipers ont abattu des civils qui cherchaient les membres de leurs familles parmi les décombres. L’état-major de l’armée israélienne n’avait pas comme elle en a pourtant l’habitude commenté cette attaque. Eran Efrati, un ancien sergent de l’IDF devenu whistleblower (lanceur d’alertes) qui milite maintenant parmis Anarchists Against the Wall et Boycott from Inside a fait fuir des informations indiquant que les soldats présent à Shuja’iyya ont été autorisés tacitement par leur commandement à venger leurs 7 collègues morts plus tôt dans une fusillade. Les soldats israéliens ont arbitrairement tracé une ligne dans les décombres au delà de laquelle ils abattaient systématiquement ceux qui traversaient pour secourir d’éventuels survivants. Eran Efrati a depuis été arrêté, interrogé et intimidé par les autorités israéliennes, son compte facebook et son adresse e-mail ont été fermées.

La vidéo ci-dessous montre un civil abattu en cherchant dans les décombres.

Palestine : L’IDF a autorisé les soldats à venger leurs collègues à Shuja’iyya