Dans la nuit de mardi 9 à mercredi 10 septembre, la Global Sumud Flotilla affirme qu’un autre de ses bateaux a été touché près de Tunis et soupçonne un drone, 24 heures après une première attaque (voir notre article). Cela intervient alors que cette coalition s’apprête à naviguer en direction de Gaza pour combattre le blocus et le génocide en cours, mais aussi apporter de l’aide humanitaire.

Ce mercredi 10 septembre, la Global Sumud Flotilla va partir d’un port tunisien pour combattre le blocus et le génocide en cours à Gaza. Dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 septembre, elle a affirmé qu’un de ses bateaux a été touché par un drone au large de Tunis avec des vidéos à l’appui. L’équipage fait état de dégâts matériels et dénonce « des actes d’agression visant à faire dérailler (sa) mission ». Les six personnes à bord ne sont pas blessées.

Militante clermontoise du Collectif Intifada, Zoé est convoquée en justice le 17 septembre 2025. L’audience initialement prévue en mai 2026 a été avancée de 8 mois. Elle est accusée de « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » en raison d’un post Instagram en soutien à la résistance palestinienne. Ses soutiens dénoncent un dossier vide qui vise à faire taire les soutiens au peuple palestinien en instrumentalisant la lutte contre l’antisémitisme. Ils appellent à la mobilisation le 17 septembre 2025 à 13h en prévision du procès attendu à 13h45 au tribunal de Clermont-Ferrand et à participer à la cagnotte de soutien (voir ici).

Ces derniers jours, au moins cinq réfugiés palestiniens en Belgique (Ayman, Fathi, Anas, Hamouda et Dia) ont été arrêtés lors des manifestations quotidiennes à la Bourse, qui ont lieu depuis deux ans. À l’exception d’Ayman, tous ont été emmenés dans des centres de détention fermés et menacés d’expulsion. Cela s’inscrit dans la continuité de la tentative du gouvernement dit de l’Arizona d’instaurer la politique migratoire la plus stricte jamais mise en place, intensifiant ainsi la persécution raciste des migrants sans papiers mise en place par les États précédents. Leurs soutiens appellent à participer aux manifestations à la Bourse de 19h00 pour soutenir les réfugiés palestiniens arrêtés.

Activiste emprisonnée dans l’affaire dite des « 24 de Filton » pour une action contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems (voir notre article), Teuta Hoxha était en grève de la faim pour dénoncer ses conditions d’incarcération alors qu’elle est en détention depuis neuf mois sans procès. Après 28 jours, elle vient d’annoncer la suspension de sa grève de la faim ce dimanche 7 septembre. Sa détermination lui a permis de gagner plusieurs de ses revendications : rétablissement de ses activités loisirs, réception du courrier retenu, confirmation que son emploi à la bibliothèque a été supprimé suite à l’interdiction de Palestine Action. Sa lutte avait notamment été soutenue par des grèves de la faim solidaires de prisonniers pro-palestiniens aux Etats-Unis, comme Casey Goonan et Malik Farrad Muhammad (voir notre article).

La militante britannique T Hoxha est toujours en grève de la faim depuis 28 jours pour dénoncer ses conditions de détention après neuf mois de prison sans procès pour sa participation à une action contre le principal fabricant d’armes israélienne Elbit Systems à Filton. Afin de la soutenir, les initiatives se multiplient. Prisonnier suite à l’Intifada étudiante en Californie, Casey Goonan a annoncé le 7 septembre terminer sa grève de la faim de solidarité après douze jours (voir notre article). Vendredi 5 septembre, lorsqu’il a appris l’existence de cette grève désormais internationale, le prisonnier africain-palestinien Malik Farrad Muhammad a déclaré qu’il entamait une nouvelle grève de la faim depuis l’Oregon. Militant anarchiste et abolitionniste pénal, il est en détention depuis 2020 suite à sa participation à une action contre la police raciste après l’assassinat de George Floyd par un policier en 2020. Il a plaidé coupable de 14 crimes et a été condamné à 10 ans de prison en 2022, la peine fédérale la plus lourde pour un manifestant de 2020. Sa déclaration ci-dessous :

« Gaza est une prison. C’est un véritable enfer. Les habitants sont affamés. Et [nous, prisonniers aux États-Unis], nous sommes invisibilisés, comme si nous avions disparu. Mais nous ne resterons pas silencieux alors que nos frères et sœurs souffrent. Si la communauté internationale n’agit pas, c’est à nous de le faire. Les prisonniers du monde entier ne devraient pas manger tant que les Gazaouis meurent de faim. Alors que la communauté internationale tolère l’apartheid forcé en Cisjordanie, indifférente aux centaines de milliers de morts et aux millions de personnes déplacées, qu’elle assiste donc à la famine des prisonniers du monde entier. »

Ce samedi 6 septembre, 2000 partisans de Palestine Action se sont rassemblés au pied du Parlement britannique en brandissant des centaines de pancartes avec les mots « je condamne le génocide et je soutiens Palestine Action ». Cette action est organisée pour dénoncer l’interdiction de déclarer son soutien à Palestine Action, organisation pro-palestinienne classée « terroriste » en juillet dernier (voir notre article). Rapidement la police intervient et procède immédiatement aux premières arrestations, les manifestants risquent six mois de prison. La plupart des personnes ont été formées pour adopter les codes de la désobéissance civile : ne pas résister à l’arrestation, se laisser emmener tel un poids mort et ne donner aucun détail aux enquêteurs, l’objectif étant de saturer le système judiciaire. Au total, les forces de l’ordre ont interpellé 425 manifestants.

MàJ 08/09/2025 : La police de Londres a annoncé, 890 arrestations, dont 857 en vertu de la loi sur le terrorisme pour soutien à une organisation interdite, 33 personnes ont été arrêtées pour d’autres infractions, dont 17 pour agression contre des policiers. Les premiers procès de partisans de Palestine Action se tiendront le mois prochain.

Dirigeant de la Fédération Nationales des Industries Chimiques de la CGT et syndicaliste à l’usine Toray, Timothée Esprit a subi deux licenciements coup sur coup par son employeur Toray en raison de son engagement en faveur de la Palestine et de Georges Abdallah. En particulier, son patron l’accuse de soutien au « terrorisme » pour avoir partagé une photo représentant le FPLP sur son compte Facebook personnel. Le 10 septembre, le ministère du Travail aura à se prononcer sur la validation ou le refus de son licenciement. Afin de la soutenir, la FNIC CGT appelle à un rassemblement ce même jour à 10H devant le Ministère du Travail (14 avenue Duquesne, 75007 Paris).

Le jeudi 4 septembre, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé qu’il imposait des sanctions à trois ONG palestiniennes – al Haq, le Centre Al Mezan pour les droits humains et le Centre palestinien pour les droits humains – parce que « ces entités ont directement participé aux efforts de la Cour pénale internationale (CPI) pour enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants israéliens, sans le consentement d’Israël. » Ces derniers mois, les États-Unis ont également imposé des sanctions contre Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, ainsi que contre les juges de la Cour International de Justice et de la Cour Pénale Internationale (CPI) et la Procureure de la CPI. De la même manière, des sanctions avaient été ordonnées en juin 2025 contre Addameer, l’Association de soutien aux prisonniers et de défense des droits humains, ou encore en octobre 2024 contre le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun.