Samedi et dimanche dernier, plus d’une trentaine de militants palestiniens ont été arrêtés à Ramallah par l’Autorité palestinienne, emmenés au commissariat. Parmi eux, des poètes, des écrivains, d’anciens prisonniers, des architectes ou des cinéastes, des syndicalistes et des défenseurs des droits de l’homme. Ils ont participé ou tenté de participer à des manifestations de protestation contre l’assassinat politique du célèbre militant palestinien, Nizar Banat, battu à mort par les services de sécurité palestinien fin juin (voir notre article). Parfois, les arrestations ont eu lieu avant même que le rassemblement commence ; ou ont visé des personnes qui venaient seulement en soutien à leurs collègues arrêtés la veille, devant le commissariat. Selon les avocats des personnes arrêtés ce week-end, certains ont été relâchés, sous caution – on parle ici d’une vingtaine de personnes – D’autres ont vu leur détention étendue, inculpés au motif de « rassemblements illégaux », « diffamation des autorités » ou « incitation au conflit sectaire ».
Manifestation d’hommage à Nizar Banat