Des manifestant.e.s ont bloqué dès 7 heures du matin l’accès à l’entreprise OPI Sensor Systems à Audenarde. Cette entreprise appartient au groupe d’armement israélien Elbit Systems, qui fournit entre autres des drones et des équipements militaires terrestres de l’armée israélienne ainsi que du matériel de surveillance pour le mur en Cisjordanie. La police locale est arrivée sur place et a exigé le départ des manifestant.e.s dans l’heure mais elle a été confronté à un refus. Vers midi, des renforts de la police fédérale (dont l’équipe anti-lock-on, une auto-pompe et le bus cellulaire) sont intervenus pour mettre fin à l’action. Une vingtaine de manifestant.e.s, soit la moitié des participant.e.s  ont été embarqué.e.s . Des procès-verbaux ont également été dressés. Les manifestant.e.s commencent sont maintenant (16H30) relâché.e.s au compte-goutte.
EDIT (17H20): Tout le monde est libéré

Alors que la préfecture des Bouches du Rhône avait pris, jeudi 7 décembre, un arrêté interdisant la manifestation du samedi 9 décembre à Marseille en soutien à la Palestine, qui devait débuter à la Porte d’Aix, celui-ci a finalement été annulé par le tribunal administratif. Un référé-liberté avait été déposé et plaidé vendredi dans la journée pour faire annuler l’arrêté qui reposait sur les amalgames habituels entre soutien à la Palestine et soutien au Hamas, et entre dénonciation des crimes d’Israël et antisémitisme. A Paris la Préfecture de police a modifié le parcours de la manifestation. Le départ devant avoir lieu à partir de la place de la République plutôt qu’à partir de l’Opéra.

Le 24 novembre, 36 prisonniers politiques de 18 prisons dans 5 pays ont répondu à l’appel du Front anti-impérialiste et ont jeûné un jour tous ensemble en défense des prisonniers politiques palestiniens, suivant l’exemple de 20 prisonniers politiques basques qui ont fait la même action le 27 octobre. Voici la liste des prisonniers: en Allemagne: Özgül Emre ; en Turquie: Ayten Öztürk ; en Gèce : Şadi Naci Özpolat, Hüseyin Kılıç, Thanos Hatziangellou, Dimitris Chatzivasileiadis, Halil Demir ; en Ukraine : Mihail Kononovich, Alexander Kononovich ; en Irlande: Eddie Mc Grath, Kevin Braney, Martín Manning, Declan Mc Dermott, John Roche, Sean Walsh, Nuala Perry, Brendan McConville,, Sean McVeigh, Ben McKerr, Shea Reynolds, Shane Stevenson, Christie Robinson, Matt Johnson, Eamon Hutchinson, Ciaran McLaughlin, Niall Sheerin, Charlie Love, Seán Farrell, Ciaran Maguire, Kevin Barry Murphy, Damien “DD” McLaughlin, Davy Jordan, Brian Carron, Gavin Coyle, Jonathan McGinty, John Paul Wootton.

Le prison de Portlaoise

Les forces d’occupation ont arrêté environ 60 citoyens palestiniens de Cisjordanie entre samedi soir et dimanche matin, dont 5 jeunes femmes (étudiantes universitaires) et d’anciens prisonniers. Les arrestations ont été concentrées dans les gouvernorats d’El Khalil et de Ramallah, tandis que les autres arrestations ont été réparties entre les gouvernorats de Ariha, Jénine, Salfit et Beitlehem. Le nombre total des arrestations est ainsi passé à environ 3 480 depuis le 7 octobre.

L’agression israélienne a repris à Gaza après une série d’échanges de prisonniers qui ont permis la libération de 70 Israélien.ne.s contre 210 Palestinienn.e.s. La grande majorité de ces derniers sont des mineurs, de jeunes adultes ou des femmes. Parmi les prisonnières libérées, Ahed Tamimi (photo). Deux jours avant le début de la trêve, Israël a rendu public les noms de 300 détenus palestiniens susceptibles d’être libérés. Parmi eux, la grande majorité est mineure – 123 détenus ont moins de dix-huit ans – ou vient d’atteindre la majorité (144). Les 33 autres noms sont des femmes. Selon la liste, 49 sont des membres du Hamas, 60 du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, et 17 appartiennent au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP). Le plus jeune prisonnier palestinien à avoir été libéré depuis le début de la trêve a seulement 14 ans. Ahmed Salaima a retrouvé sa famille à Jérusalem-Est le 28 novembre.

Dans la liste des 300 noms, il y a aussi les détenus qui sont encore en attente d’un procès. Certains sont détenus sans inculpation ni procès dans le cadre d’une détention administrative. Depuis le début de la guerre, le nombre de Palestiniens maintenus en détention administrative sans inculpation est passé de 1319 à 2070. Il y aurait aujourd’hui plus de 7000 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

 

Le ministre israélien Amichai Chikli, appartenant au parti d’extrême-droite colonialiste de Netanyahu, et chargée de la lutte contre l’antisémitisme, a écrit deux lettres acerbes à la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V). Il y demande d’interdire l’organisation palestinienne Samidoun et de restreindre les activités de leur coordinateur pour l’Europe, Mohammed Khatib. Des copies des lettres sont parvenues entre les mains du député anversois NVA Michael Freilich via des sources israéliennes. Il demande par la voie parlementaire à la ministre Verlinden pourquoi elle n’a pas encore répondu et si une enquête sera ouverte. La N-VA réclame au moins une enquête approfondie sur Samidoun. Le ministre demande à la Belgique de « montrer son soutien à la communauté juive et son amitié avec Israël » en interdisant Samidoun.

Au moins sept Palestiniens ont été tués ce dimanche au cours d’affrontements avec des soldats israéliens en Cisjordanie. Un jeune homme avait été tué à l’aube par le bombardement israélien d’une maison dans le camp de réfugiés de Jénine. Quelques heures plus tôt, quatre Palestiniens ont été abattus par des tirs de l’armée israélienne lors de confrontations à divers endroits de Jénine. Dans la ville de Naplouse, un jeune homme est mort après s’être fait tirer dessus par l’armée israélienne pendant des affrontements. Dans la ville d’Al-Bireh, un adolescent de 16 ans a succombé aux tirs de l’armée israélienne près de la colonie de Psigot. Au moins 240 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens en Cisjordanie depuis qu’un nouvel épisode du conflit israélo-palestinien a éclaté le 7 octobre.

Jénine (archive)

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Les forces de l’armée israélienne ont dispersé des centaines de Palestiniens devant la prison militaire israélienne d’Ofer, à l’ouest de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, en recourant à des tirs de gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes. Des dizaines de Palestiniens qui ont jeté des pierres contre les forces israéliennes. Les affrontements ont causé des dizaines de cas d’étouffement par inhalation de gaz qui ont été traités par les secouristes sur place. Depuis l’après-midi de ce vendredi, des centaines de Palestiniens se sont rassemblés devant la prison militaire d’Ofer, dans l’attente de la libération des prisonniers et prisonnières. Il est prévu que 13 prisonniers israéliens soient libérés à Gaza via le terminal de Rafah, ce vendredi. De son côté, Israël devrait libérer 39 Palestiniens parallèlement (24 femmes et 15 enfants), détenus dans les prisons israéliennes, dans le cadre de l’accord d’échange de prisonniers avec le Hamas. Les prisonniers seront libérés par groupe, sur une période de 4 jours, selon l’accord qui prévoit l’échange de 50 Israéliens contre 150 Palestiniens, exclusivement des femmes et des enfants dans les deux camps.

Les prisonniers libérés quittent la prison d’Ofer