Xinachtli, de son vrai nom Alvaro Luna Hernandez, est un organisateur communautaire et militant du mouvement Chicano. Il a été arrêté en 1996 et condamné à 50 ans de prison pour avoir désarmé un agent de police. Dans une déclaration (lire intégralement ici), il souligne son engagement auprès des prisonniers de la cause palestinienne Casey Goonan et T. Hoxha (voir notre article).

Chers combattants de la liberté palestinienne Casey et T. Hoxha,

Depuis les cages de l’empire esclavagiste du Texas – aujourd’hui la plus grande prison du pays, surpassant la Californie où le « mouvement carcéral de George Jackson » est né – je vous envoie mon amour révolutionnaire et tout le soutien que nous pouvons vous apporter à tous les deux dans cette région géopolitique. […]

Alors que nous pleurons la triste disparition de notre héroïne et martyre Assata Shakur à Cuba, qui nous a enseigné la définition du mot « amour » et qui vivra à jamais dans nos cœurs et nos âmes tandis que nous résistons à l’impérialisme et au fascisme, nous devons transmettre son héritage de résistance et l’amour révolutionnaire qu’elle a représenté. Nous ne perdrons jamais espoir et continuerons à porter l’esprit de Nelson Mandela dans nos rêves de libération de l’emprisonnement politique illégal contre l’apartheid. Nous en appelons au pouvoir du peuple pour libérer les combattants de la liberté. […]

Membre du Bureau politique du Front Populaire de Libération de la Palestine et dirigeant de sa branche prison, Ahed Abu Ghoulmeh est confronté à une grave détérioration de ses conditions de santé et de vie dans la prison de Gilboa. En particulier, il souffre de migraines et de douleurs chroniques à l’épaule et à la poitrine suite à des agressions répétées. Plus généralement, son état de santé se détériore en raison des entraves de l’administration pénitentiaire l’empêchant d’accéder à un traitement médical et des soins adaptés.

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Husam Alfaqawi et un deuxième réfugié palestinien à la tête des manifestations pro-palestiniennes à la Bourse à Bruxelles font l’objet de procès après leur arrestation à la suite d’une manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes le 9 juin 2025. Ils ont été victimes de brutalités policières et de racisme en plus de répression d’Etat. Ce mardi 21 octobre à 12H30 place Poelaert à Bruxelles, un rassemblement de soutien est organisé alors qu’ils passeront devant le juge.

Le Conseil d’administration de l’État de Floride a mis en place une liste noire incluant des entreprises, institutions et villes qui sont engagées de manière plus ou moins explicite dans la campagne internationale de boycott d’Israël. Ainsi, les institutions publiques floridiennes ont pour interdiction de collaborer avec ces établissements ou d’y investir. En Belgique, les universités de Gand (UGent), Bruxelles (ULB) et Liège (ULiège) figurent sur la liste, tout comme les villes de Gand, d’Ixelles et de Liège.

Prisonnier palestinien et dirigeant du Fatah, Marwan Barghouti a été brutalement agressé par les forces d’occupation lors de son transfert de la prison de Ramon à la prison de Megiddo à la mi-septembre selon les récentes révélations de prisonniers libérés. Huit membres de l’unité israélienne « Nachshon » ont participé à l’agression durant laquelle Marwan Barghouti a perdu connaissance et a eu quatre côtes cassées.

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Membre du Collectif Intifada, la militante Zoé passait en procès le 17 septembre dernier à Clermont-Ferrand pour « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » en raison d’un post Instagram en soutien à la résistance palestinienne (voir notre article). Ce 15 octobre, elle est finalement relaxée de tous les chefs d’inculpation après plusieurs mois de campagne pour dénoncer cette énième tentative de criminalisation de l’antisionisme en France.

En juillet 2025, Moiz Ibrahim a été arrêté et emprisonné dans le cadre de l’affaire dite des 24 de Filton, ces activistes accusés d’avoir partiellement détruit une usine du principal fabricant d’armes israélien Elbit System à Filton (voir notre article). Depuis, les visites de sa mère lui sont interdites et il ne peut pas appeler plusieurs de ses proches. Face à cette situation, ses soutiens appellent à se mobiliser en écrivant un email à l’administration pénitentiaire (voir ici).

Mardi 7 octobre, une quinzaine de fourgons de police ont bloqué la place de la Comédie afin d’empêcher toute mobilisation pro-palestinienne. Des patrouilles et des contrôles ont eu lieu partout dans la ville et cinq personnes (dont des membres de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire) ont été placés en garde à vue.

Ce samedi 11 octobre s’est déroulé une large manifestation non déclarée à Berne suite à l’appel de plusieurs organisations anti-colonialistes suisses pour dénoncer la complicité du gouvernement et des entreprises du pays avec Israël. Entre 5 000 et 10 000 personnes se sont retrouvées à 15H à la Bahnhofplatz de la capitale helvétique avant de se rendre devant le Palais fédéral. Un important dispositif policier a été déployé pour empêcher le cortège de bouger. En tête et organisé, le black bloc constitué de plusieurs centaines d’individus a très rapidement été attaqué par des canons à eau, flashballs, gaz lacrymogènes et matraquages. Les dégâts matériels remonteraient au million de francs suisses, avec au moins 57 bâtiments endommagés, dont les vitrines de plusieurs grandes enseignes complices et un incendie. Les affrontements avec la police ont eu lieu jusque tard dans la nuit. Un groupe de 500 personnes a été encerclé par la police qui les a gardés captif dans le froid, mouillé, sans nourriture ou boisson de 17h30 et jusqu’à tard dans la nuit. Les personnes ont été emmenées au poste au petit matin, puis relâchées. La police a également empêché le reste des manifestants de briser la nasse en utilisant différentes formes de violence.

Après plusieurs jours de négociation, les organisations palestiniennes ont publié ce 13 octobre la liste des 1968 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés à la prison à perpétuité ou des longues peines et 1718 enlevés durant l’opération génocidaire à Gaza. Ils doivent être libérés aujourd’hui dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur dans l’enclave palestinienne (voir notre article). Parmi eux, on retrouve plusieurs dirigeants, personnalités et combattants de la gauche palestinienne comme Kamil Abu Hanish (écrivain et dirigeant du FPLP condamné à neuf peines de prison à vie), Nader Sadaqa (combattant des Brigades Abu Ali Mustapha, voir ici) ou encore Bassem Khandaqji (romancier condamné à trois peines de prison à vie).