Ce vendredi 24 octobre à Rome, une manifestation de soutien à la Palestine a été violemment réprimée. Alors que la mobilisation avait commencé par un sit-in, les organisateurs ont tenté de se rendre en cortège à l’Auditorium où se déroule la Fête du Cinéma afin de sensibiliser sur le rôle de la culture dans la lutte contre le génocide. Les autorités ont exigé des manifestants qu’ils replient les drapeaux palestiniens et les drapeaux des organisations présentes. Suite au refus des organisateurs, des affrontements ont eu lieu. La police, lors de charges violentes, a utilisé des matraques et des canons à eau pour disperser la foule.

Le 15 octobre dernier à Bordeaux, la ville accueillait un salon baptisé « UAV show », le salon européen du drone. Pour dénoncer le test des drones lors du génocide à Gaza, des clous ont été lancés devant les entrées, de la peinture rouge jetée ainsi que des tags peints proclamant «Free Palestine» sur la façade du Palais des Congrès. Le drone facilite une mise à mort de masse toujours plus confortable pour les militaires. Ôter des vies sans combattre, voir sans être vu, frapper sans risque, à l’abri dans un centre opérationnel loin du front. Désormais partout, il permet de tuer à distance, avec une précision, une certitude extrême. Le drone apporte à la guerre moderne le degré suprême de barbarie technologique.

Le nombre de prisonniers palestiniens morts en détention israélienne depuis le début du génocide à Gaza a atteint 80, dont au moins 47 originaires de Gaza, suite au décès de Kamel al-Ajrami, un Gazaoui de 69 ans père de six enfants, ce lundi. Le nombre de prisonniers politiques palestiniens décédés en prison depuis 1967 s’élève à 317. En outre, des dizaines de Palestiniens auraient été exécutés sur le terrain immédiatement après leur arrestation. Israël continue de retenir, à titre de mesure punitive contre les familles, les corps de 88 prisonniers, dont 77 depuis octobre 2023, tandis que des dizaines de détenus de Gaza sont toujours victimes de disparition forcée. Le mouvement des prisonniers n’avait jamais connu une période aussi sanglante de son histoire. Il s’agit du résultat des meurtres systématiques perpétrés par le système pénitentiaire contre les prisonniers palestiniens, alors que le ministre extrémiste de la Sécurité nationale israélienne, Ben-Gvir, continue d’appeler à l’adoption d’une loi autorisant l’exécution de prisonniers.

Mardi 21 octobre, la militante Anuna De Wever a obtenu la suspension du prononcé pour des graffitis fais en décembre 2023 sur le site de la société OIP Land System à Tournai, filiale de l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elle a également été acquittée du chef d’association de malfaiteurs par le tribunal correctionnel de Tournai.

Xinachtli, de son vrai nom Alvaro Luna Hernandez, est un organisateur communautaire et militant du mouvement Chicano. Il a été arrêté en 1996 et condamné à 50 ans de prison pour avoir désarmé un agent de police. Dans une déclaration (lire intégralement ici), il souligne son engagement auprès des prisonniers de la cause palestinienne Casey Goonan et T. Hoxha (voir notre article).

Chers combattants de la liberté palestinienne Casey et T. Hoxha,

Depuis les cages de l’empire esclavagiste du Texas – aujourd’hui la plus grande prison du pays, surpassant la Californie où le « mouvement carcéral de George Jackson » est né – je vous envoie mon amour révolutionnaire et tout le soutien que nous pouvons vous apporter à tous les deux dans cette région géopolitique. […]

Alors que nous pleurons la triste disparition de notre héroïne et martyre Assata Shakur à Cuba, qui nous a enseigné la définition du mot « amour » et qui vivra à jamais dans nos cœurs et nos âmes tandis que nous résistons à l’impérialisme et au fascisme, nous devons transmettre son héritage de résistance et l’amour révolutionnaire qu’elle a représenté. Nous ne perdrons jamais espoir et continuerons à porter l’esprit de Nelson Mandela dans nos rêves de libération de l’emprisonnement politique illégal contre l’apartheid. Nous en appelons au pouvoir du peuple pour libérer les combattants de la liberté. […]

Membre du Bureau politique du Front Populaire de Libération de la Palestine et dirigeant de sa branche prison, Ahed Abu Ghoulmeh est confronté à une grave détérioration de ses conditions de santé et de vie dans la prison de Gilboa. En particulier, il souffre de migraines et de douleurs chroniques à l’épaule et à la poitrine suite à des agressions répétées. Plus généralement, son état de santé se détériore en raison des entraves de l’administration pénitentiaire l’empêchant d’accéder à un traitement médical et des soins adaptés.

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Husam Alfaqawi et un deuxième réfugié palestinien à la tête des manifestations pro-palestiniennes à la Bourse à Bruxelles font l’objet de procès après leur arrestation à la suite d’une manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes le 9 juin 2025. Ils ont été victimes de brutalités policières et de racisme en plus de répression d’Etat. Ce mardi 21 octobre à 12H30 place Poelaert à Bruxelles, un rassemblement de soutien est organisé alors qu’ils passeront devant le juge.

Le Conseil d’administration de l’État de Floride a mis en place une liste noire incluant des entreprises, institutions et villes qui sont engagées de manière plus ou moins explicite dans la campagne internationale de boycott d’Israël. Ainsi, les institutions publiques floridiennes ont pour interdiction de collaborer avec ces établissements ou d’y investir. En Belgique, les universités de Gand (UGent), Bruxelles (ULB) et Liège (ULiège) figurent sur la liste, tout comme les villes de Gand, d’Ixelles et de Liège.

Prisonnier palestinien et dirigeant du Fatah, Marwan Barghouti a été brutalement agressé par les forces d’occupation lors de son transfert de la prison de Ramon à la prison de Megiddo à la mi-septembre selon les récentes révélations de prisonniers libérés. Huit membres de l’unité israélienne « Nachshon » ont participé à l’agression durant laquelle Marwan Barghouti a perdu connaissance et a eu quatre côtes cassées.

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Membre du Collectif Intifada, la militante Zoé passait en procès le 17 septembre dernier à Clermont-Ferrand pour « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » en raison d’un post Instagram en soutien à la résistance palestinienne (voir notre article). Ce 15 octobre, elle est finalement relaxée de tous les chefs d’inculpation après plusieurs mois de campagne pour dénoncer cette énième tentative de criminalisation de l’antisionisme en France.