Adbul Razeq Farraj, journaliste, directeur de l’Union des Comités de Travail Agricole et accusé d’être membre du FPLP est emprisonné sans procès ni inculpation depuis le 25 février 2014. C’est la quatrième fois que sa détention administrative est renouvelée par les autorités israéliennes.

De son coté, Lina Khattab, danseuse et étudiante qui avait été arrêtée le 13 décembre 2014 (voir notre précédent article) à l’occasion d’une manifestation de soutien avec les prisonniers politiques palestiniens (à l’occasion du 47ème anniversaire du FPLP) et accusée d’avoir lancé des pierres, a été libérée le 11 juin dernier. Elle a annoncé qu’elle étudiera le droit au lieu du journalisme après avoir vécu elle-même les conditions des prisonniers politiques palestiniens.

La libération de Lina Khattab.

Palestine : La détention administrative d’Abdul Razeq Farraj renouvelée, Lina Khattab libérée

Le leader du FPLP a été transféré depuis la prison de Gilboa vers la prison de Nafha, déclenchant une grève de la faim solidaire de la part des prisonniers palestiniens emprisonnés à Gilboa. Son dernier transfert datait du début du mois de mai. Le 23 juin dernier, le tribunal de Nazareth a examiné la demande de Sa’adat de dévoiler ou de révoquer le dossier secret qui est utilisé par les autorités israéliennes pour le priver de visites, notamment de sa femme et de ses enfants.

Sa’adat a annoncé qu’il attendrait 45 jours la décision du tribunal, suite à quoi il ferait sa demande à la Cour Suprème et se mettrait en grève de la faim. Ahmad Sa’adat est privé de visite depuis le 14 septembre 2014.

Ahmad Sa’adat

Ahmad Sa'adat

L’assistance médicale aux blessés de guerre est une des formes du soutien plus ou moins masqué qu’apporte Israël à l’organisation jihadiste syrienne Al Nosra.
Plusieurs dizaines de Druzes avaient attaqué à coups de pierres une ambulance militaire israélienne transportant des blessés d’Al Nosra. L’un des blessés est mort et l’autre était dans un état critique après cette attaque précédé dans la matinée d’une autre attaque contre une ambulance militaire. Les islamistes, et notamment Al Nosra, persécutent les Druzes comme toutes les autres minorités religieuses en Syrie. Israël compte une importante minorité druze. Environ 110.000 ont la nationalité israélienne, 20.000 autres vivent dans le Golan conquis lors de la guerre de ’73. Ils sont détenteurs d’un laissez-passer israélien sans avoir la nationalité et se considèrent comme Syriens. La police israélienne a arrêté ces derniers jours neuf Druzes qu’elle accuse d’avoir participé aux attaques contre les ambulances militaires.

Palestine: 9 Druzes arrêtés après les attaques contre les ambulances militaires

Le gouvernement israélien a relancé le processus d’adoption d’une loi qui autoriserait à nourrir de force les prisonniers lorsque leur vie est en danger, entraînant de sévères critiques de médecins et défenseurs des droits de l’Homme. Le ministre de la Sécurité intérieure, a indiqué en approuvant le projet de loi que les grèves de la faim menées par des prisonniers, en l’occurrence palestiniens, étaient une « menace » pour Israël.

En juin 2014, en pleine grève de la faim collective de prisonniers palestiniens en Israël, lorsque 80 d’entre eux ont dû être hospitalisés, le Parlement avait voté ce projet de loi mais avait été dissous avant la fin du processus. Le vote de ce dimanche permet au Parlement israélien, de reprendre son examen là où il l’avait laissé en 2014. Le président de l’Association médicale israélienne a critiqué le texte, estimant que nourrir les gens de force était « contraire aux règles de l’éthique médicale »: « Toute décision sur une procédure médicale, y compris l’alimentation d’une personne, doit être prise par une équipe médicale indépendante, dans le respect des droits légaux du patient », ce qui implique son consentement, a souligné l’Association des médecins.

Abdallah Ghanayem, 21 ans, est mort après avoir été percuté par une jeep dans le village de Kfar Malik, où des heurts ont éclaté à la suite d’un raid de l’armée israélienne dimanche à l’aube. Lors d’une opération d’arrestations de personnes recherchées dans un village situé à l’est de Ramallah, l’unité israélienne a été accueillie par des jets de pierres, d’engins incendiaires et explosifs.

D’après une porte-parole de l’armée israélienne, le Palestinien a été accidentellement heurté par le véhicule après avoir lancé un cocktail Molotov dans sa direction. Mais un habitant de Qafr Malik a démenti cette version. La victime, a-t-il dit, n’a pas lancé de bombe incendiaire sur le véhicule militaire. Il se rendait à pied sur son lieu de travail quand il a été renversé. Sa mort avait provoqué de nouveaux affrontements entre les soldats israéliens et des jeunes Palestiniens. Selon l’ONU, 11 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des soldats israéliens depuis le début de l’année.

Incidents au village de Qafr Malik

Incidents au village de Qafr Malik

Un jeune Palestinien a perdu la vie ce mercredi matin suite aux tirs des soldats israéliens contre le camp de réfugiés Jenine, au nord de la Cisjordanie. Les soldats israéliens d’une unité de garde-frontière avaient pris d’assaut le camp pour y mener des arrestations. Des incidents ont eu lieu et ils ouvert le feu contre les manifestants. Un jeune Palestinien Izeddin Gara (21 ans) a été touché par deux balles au bras et à la poitrine, Gara a perdu la vie à l’hôpital où il avait été transféré.

Izeddin Gara, blessé, est emmené par les militaires

Izeddin Gara, blessé, est emmené par les militaires

Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine, emprisonné depuis 2002 par l’AP puis depuis 2006 par Israël commencera une grève de la faim le 18 juin prochain si l’interdiction pour sa famille de le visiter persiste.

Ahmad Sa’adat

Ahmad Sa'adat

La police a utilisé des grenades assourdissantes pour disperser des centaines de Palestiniens qui protestaient contre le festival des lumières dans la vieille ville de Jérusalem. La police a arrêté quatre hommes. Le festival est organisé chaque année par la municipalité israélienne de Jérusalem, auquel des milliers de personnes participent, lors de manifestations culturelles et artistiques comme la danse et le chant.

C’est à l’unanimité qu’a été adopté hier 31 mai par le gouvernement israélien le texte de loi qui prévoit une sanction de dix ans de prison à l’encontre de tout manifestant pris en train de lancer des pierres sur des véhicules en mouvement. Le projet de loi, qui devrait faire l’objet de plusieurs lectures de la part du Parlement avant d’entrer en vigueur, est un amendement d’une loi existante qui sanctionne les lanceurs de pierres d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans d’emprisonnement, mais seulement dans le cas où leur intention d’infliger des dommages est prouvée, or prouver cette “intention est difficile, et les lanceurs de pierres palestiniens écopent en général de quelques mois de prison.

Palestine: Dix ans de prison pour les lanceurs de pierre

Le 10 mai 2015, le tribunal militaire israélien de la prison d’Ofer à Betunia, Ramallah, a décidé de rétablir la peine initiale de Samer Issawi. Samer Issawi avait a été condamné à 30 ans d’emprisonnement sur la base de ses activités de résistance présumées au sein du Front Démocratique de Libération de la Palestine. Pendant l’échange historique de prisonniers négocié par l’Egypte en 2011, Samer Issawi a été libéré après 10 ans d’incarcération, et sa peine initiale a été révoquée. Il a ensuite été ré-arrêté en juillet 2012 sur de fausses allégations d’infraction aux clauses de l’accord, puis il a mené une grève de la faim record de 277 jours contre sa détention suite à laquelle il a négocié sa libération, le 22 avril 2013, fut célébré par les militants de la solidarité comme une victoire contre l’occupation et contre l’emprisonnement arbitraire des Palestiniens.

En juillet 2014, Samer a été de nouveau arrêté. En raison de l’attaque contre Gaza, cette ré-arrestation de Samer est passé pratiquement inaperçue. Le principal avocat de Samer, sa sœur l’avocate Shireen Issawi, qui a fait campagne sans relâche pour la libération de son frère, avait déjà été emprisonnée en mars 2014, ainsi que leur autre frère Medhat. Les trois frères et sœur, Samer, Shireen et Medhat sont toujours en détention.

Shireen, Samer et Medhat Issawi

Shireen, Samer et Medhat Issawi