Né en 1977 à Naplouse, Nader Sadqa Assamari fait partie de la communauté samaritaine, une des plus petites communautés religieuses au monde et une des branches les plus anciennes du judaïsme. Il s’engage très jeune au sein du FPLP, en particulier sa branche étudiante. Il est arrêté en août 2004 et condamné à 6 peines de prison à perpétuité pour son engagement comme cadre des Brigades Abu Ali Mustapha (l’aile militaire du FPLP) à Naplouse durant la Seconde Intifada. Aujourd’hui, il entre dans sa 22ᵉ année de détention et reste un cadre important du mouvement des prisonniers palestiniens, en participant à de nombreuses grèves de la faim et initiatives politiques.

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À l’appel de plusieurs organisations et collectifs, dont le Secours Rouge, une Marche Populaire pour la Libération et le Retour en soutien peuple palestinien est organisée ce dimanche 24 août dès 14H à Bruxelles au départ de Parvis Saint-Jean Baptiste (1080 Molenbeek). Contre le génocide en cours à Gaza qui se poursuit depuis plus de 680 jours, cette manifestation revendique le boycott total d’Israël, la fin de la complicité de l’Union européenne et de la Belgique, la libération de tous les prisonniers palestiniens, le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens et la fin de la criminalisation de la solidarité.

Les forces pénitentiaires israéliennes ont mené quatre assauts violents contre les cellules des prisonnières politiques palestiniennes à la prison de Damon les 4, 8, 10 et 14 août. Les détenues ont été menottées, traînées, humiliées et battues, et des gaz lacrymogènes et des chiens policiers ont été utilisés. Selon plusieurs organisations palestiniennes de soutien, les détenues souffrent également de la faim, d’infections cutanées et d’un déni des conditions d’hygiène élémentaires, notamment en matière de santé menstruelle et reproductive. Il y a actuellement 48 femmes détenues, dont deux mineures et deux femmes enceintes. La majorité des détenues sont incarcérées pour des accusations d’« incitation » sur les réseaux sociaux, en vertu des lois militaires israéliennes.

Le dirigeant palestinien Marwan Barghouti est apparu dans une vidéo pour la première fois depuis de nombreuses années alors que le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir le menaçait dans sa cellule. La vidéo non datée montre le dirigeant d’extrême droite entrant dans la cellule d’une prison israélienne, confronté à Barghouti visiblement dans un état de santé fragile, vêtu d’un simple t-shirt blanc. Entouré de gardes et de caméras, Ben Gvir a déclaré : « Vous ne nous vaincrez pas. Quiconque cible le peuple d’Israël et tue nos fils et nos femmes sera anéanti. Sachez-le. » La famille du prisonnier et dirigeant du Fatah ont dénoncé ces menaces et ont appelé à la mobilisation pour préserver la vie de Barghouti.

Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé le 12 août dernier qu’un contrôleur aérien de l’aéroport de Roissy était suspendu pour avoir dit « Free Palestine » à l’équipage de la compagnie aérienne israélienne El Al. Une procédure disciplinaire est également engagée. Il y a quelques jours, Palestine Action France a revendiqué avoir recouvert de peinture rouge la façade du siège parisien de la compagnie aérienne dénonçant son rôle dans le génocide en cours à Gaza. Cela a provoqué un tollé de la part des autorités israéliennes mais aussi françaises qui ont annoncé l’ouverture d’une enquête.

Lundi 11 août, les autorités israéliennes ont libéré le prisonnier Zaher Al-Shashtri après un an de détention administrative, dans un contexte de détérioration de son état de santé. Al-Shatri est le représentant du Front populaire de libération de la Palestine au sein du Comité de coordination des factions à Naplouse et a été arrêté à plusieurs reprises dans les prisons israéliennes au cours des dernières années.

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Dimanche 10 août, Israël a assassiné toute l’équipe d’Al Jazeera pour Gaza lors d’une frappe visant leur tente tuant au moins Anas Al-Sharif, Mohammed Qreiqeh, Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa.

Les autorités israéliennes ont confirmé avoir ciblé Anas Al-Sharif (sur la photo), qu’elles ont qualifié de « terroriste » qui « se faisait passer pour un journaliste ». Il était l’un des visages les plus connus parmi les correspondants couvrant au quotidien le génocide à Gaza. Depuis octobre 2023, plus de 232 journalistes ont été tués par l’armée israélienne.

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Un total de 466 partisans de l’organisation Palestine Action ont été arrêtés ce samedi 9 août à Londres lors d’une manifestation de soutien au réseau propalestinien interdit début juillet par les autorités et classé « organisation terroriste » (voir notre article ici). C’est l’un des plus grands nombres d’interpellations pendant une seule manifestation dans la capitale britannique – pour « soutien à une organisation interdite ». La police a arrêté toutes les personnes ayant brandi la pancarte « Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action » et « Agir contre le génocide n’est pas un crime » ou « Free Palestine ». De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans la foule, à quelques pas de laquelle étaient alignés des voitures de police.

ÉDIT : C’est au total 522 personnes qui ont été arrêtés pour avoir affiché leur soutien à l’organisation Palestine Action. « La grande majorité des arrestations ont eu lieu pour avoir affiché un objet (dans ce cas une pancarte) en soutien à une organisation proscrite (dans ce cas Palestine Action), en violation de l’article 13 de la loi antiterroriste de 2000 », écrit la police londonienne.

Le week-end dernier, le groupe Action Palestine a organisé une « Marche pour l’humanité » pour Gaza qui a regroupé près de 300 000 personnes, ce qui en fait l’une des plus grandes manifestation de l’histoire de l’Australie. Les manifestants ont occupé le pont du port de Sydney, l’un des monuments les plus emblématiques de la ville, en solidarité avec la Palestine. Ce succès est aussi une réponse à la politique pro-israélienne des autorités. Le gouvernement travailliste de la Nouvelle-Galles du Sud et le commissaire de police de la Nouvelle-Galles du Sud étaient tous deux opposés à la marche et avaient tenté de l’empêcher. Dans le même temps, le gouvernement a fait voter des lois draconiennes anti-manifestation.