Jeudi 7 novembre au soir se tenait un match de football entre l’Ajax (équipe néerlandaise) et le Maccabi Tel-Aviv (équipe israélienne) à Amsterdam. Les supporters de cette dernière, affiliés à l’extrême-droite israélienne ont semé le trouble pendant plusieurs heures dans la ville scandant des slogans tels que « Fuck You Palestine », arrachant des drapeaux palestiniens accrochés sur de façades ou encore chantant des chants à la gloire de l’armée d’occupation. Ils avait également hué au stage la minute de silence dédiée aux victimes des inondations à Valence et agressé au moins un chauffeur de taxi. Ces nombreuses provocations et agressions ont déclenché des affrontements avec des personnes pro-palestiniennes (un rassemblement contre la tenue de ce match avait eu lieu dans la ville, mais on ignore si ces personnes ont participé aux affrontements). Les supporters d’extrême-droite ont été pourchassés dans la ville, frappé, certains ont été capturés et on été forcé de scander « free Palestine » pour qu’on les laisse partir. 57 personnes ont été arrêtés dans le cadre de ces affrontements.

Supporter-d'extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Supporter-d’extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Samedi, environ 1000 manifestants d’Extinction Rébellion ont profité d’un mouvement de grève des forces de police néerlandaises pour bloquer une grande artère de circulation à La Haye, appelant à l’abolition des subventions gouvernementales annuelles d’un montant de 46 milliards d’euros pour les entreprises de combustibles fossiles. Les activistes climatiques portaient des banderoles indiquant « Stop Fossil Subsidies » et scandaient des slogans  « les océans se lèvent et nous aussi ». Plusieurs militants ont installé des tentes et des chaises de camping sur l’autoroute, indiquant leur intention d’y passer la nuit.

La ville de La Haye avait averti les manifestants que le blocage de l’autoroute était illégal et les avait encouragés à se déplacer dans un champ voisin. Cette manifestation fut l’une des actions les plus perturbatrices prises par Extinction Rebellion aux Pays-Bas. La police a tardivement dégager la route peu après 17 heures après la conclusion de leur propre manifestation, à 19 heures, elle a été réouverte à la circulation.

La police néerlandaise a procédé à l’arrestation de  370 militants.

Aujourd’hui lundi 16 septembre 2024, l’Allemagne a réintroduit des contrôles aléatoires à ces plus de 3000 km de frontières. Les autorité prétendent que ces contrôles exceptionnels serviront à prévenir le « terrorisme et la criminalité transfrontalière », mais l’objectif réel est surtout de lutter contre l’arrivée de migrant·es, dans un contexte de percée du parti néo-nazi AFD aux élections régionales. Ces contrôles exceptionnels devraient s’appliquer jusqu’à ce qu’une réforme législative sur la migration puisse être mise en place. Le gouvernement fédéral annonce une durée de 6 mois, l’entrée en vigueur de cette réforme pourrait, en fait, durer 2 ans.

Pour que ces contrôles restent en accord avec les règles européenne, l’Allemagne se base sur la possibilité offerte par l’accord de Schengen de réinstaurer des contrôle en cas de circonstances extraordinaires tels que des menaces à l’ordre public ou à la sécurité et ce, en dernier recours.

De lors côté, les Pays-Bas vont demander une dérogation aux politiques de l’Union européenne en matière d’asile et d’immigration, en invoquant les inquiétudes suscitées par l’afflux de migrants. Dans le cadre de leurs nouvelles mesures en matière d’immigration, le gouvernement néerlandais prévoit de mettre en œuvre des contrôles frontaliers plus stricts, de pénaliser les personnes responsables de perturbations liées à l’immigration, de limiter le regroupement familial et de donner la priorité aux déportations. Le gouvernement néelandais prévoit d’invoquer une loi d’urgence pour faciliter la mise en œuvre de ces mesures sans l’approbation du Parlement.

L'Allemagne réinstaure les contrôles à ses frontières

L’Allemagne réinstaure les contrôles à ses frontières

Samedi matin, Amsterdam, les activistes d’Extinction Rebellion (XR) se sont enchaînés aux grilles du tunnel menant à l’entrée du Rijksmuseum. Les militants pour le climat ont déployé vers 8h30 deux grandes banderoles demandant au musée de « Dire non à ING » (Banque Internationale Nederlanden Groep) et « No art on a dead planet » (Pas d’art sur une planète morte). Les activistes protestent contre le sponsoring du musée par la banque ING, un des plus gros moteur de la crise climatique. Selon un porte-parole d’XR: « En acceptant de l’argent d’ING, le musée offre à ce gros pollueur l’occasion de dissimuler son aspect sale derrière des chefs-d’œuvre de l’histoire néerlandaise. Il faut que cela cesse ».

La police néerlandaise a d’abord demandé aux activistes de se déplacer pour mener leur action à un autre endroit, sur la Museumplein, les manifestants ont refusé de bouger. Les forces de l’ordre ont donc entrepris de briser les liens utilisés par les activistes pour s’enchaîner. Une vingtaine de militants ont été interpellées.

Tôt le matin du 23 mai 2024, la police ont perquisitionné en même temps trois appartements à Bruxelles et Amsterdam. Des supports de données (ordinateurs, téléphones, disques durs, clés USB, appareils photo), des outils et des publications anarchistes ont été saisis. Personne n’a été arrêté.e. Les trois anarchistes perquisitionnés sont visé.es par une enquête menée par le parquet général de Munich, pour « constitution d’une organisation criminelle (art. 129), incendie volontaire, perturbation d’ activités publiques, sabotage avec finalité de subversion de l’ordre démocratique ». Plus précisément, ils/elles sont soupçonné.es d’avoir formé un présumé « groupe anarchiste-extrémiste de gauche » responsable à l’été de 2022 de l’incendie d’enrouleurs de câbles, de camions et d’engins de chantier à Munich et de l’incendie d’engins de chantier, à Schrobenhausen, en Bavière (photo). Plusieurs « arrêts européens d’enquête » indiquent une coopération du parquet général de Munich avec la justice néerlandaise, belge et française, qui a lieu depuis au moins septembre 2023.

Plusieurs étudiants d’un camp de protestation pro-palestinien ont été arrêtés mercredi à l’université d’Amsterdam, lorsque la police a mis fin au blocus de l’université. Et les étudiants et des militants pro-palestiniens se sont une nouvelle fois heurtés à la police anti-émeute lors d’une manifestation à Amsterdam jeudi soir contre l’intervention policière de la veille. La police a  arrêté trois manifestants. À l’université d’Utrecht, à quelque 40 km au sud d’Amsterdam, la police locale a mis fin à une manifestation pro-palestinienne à la bibliothèque de l’université. Ces manifestations font suite à des mouvements similaires aux États-Unis et en Europe au cours des dernières semaines. Des protestations contre les relations académiques avec Israël ont également lieu dans d’autres universités européennes.

La police néerlandaise a procédé à l’évacuation d’un camp de manifestants pro-Palestiniens sur le campus de l’université d’Amsterdam (UvA). L’université avait demandé aux manifestants lundi soir déjà de quitter les lieux, mais cette demande est restée lettre morte. L’expulsion a dès lors eu lieu avec l’appui d’une unité mobile de la police. Un engin de chantier a été utilisé pour démanteler des barricades des palettes.

La police néerlandaise a levé le blocage d’une autoroute aux abords d’Amsterdam et procédé à 326 arrestations d’activistes climatiques. Les militants du mouvement Extinction Rebellion bloquaient l’A10 pour protester contre le financement des combustibles fossiles. Tandis que 31 personnes ont été arrêtées pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui sur la route, 295 autres l’ont été pour violation de la “loi sur les manifestations publiques”. Ces dernières ont été emmenées à bord d’autobus vers Amsterdam-Nord, où elles ont ensuite été relâchées. La manifestation avait été interdite. Ces derniers mois, la police a déjà dû faire usage de canons à eau lors de blocages similaires à La Haye ou à Amsterdam. Des centaines de personnes ont été arrêtées lors de ces actions.

La visite de Macron aux Pays-Bas se révèle mouvementée avec trois incidents en deux jours. Il avait été interrompu hier mardi à la Haye par des manifestants alors qu’il s’apprêtait à prononcer un discours sur l’avenir de l’Europe, “Où est la démocratie française?”, “La convention sur le climat n’est pas respectée”, ont hurlé des manifestants depuis les tribunes en déroulant une banderole sur laquelle était écrit en anglais “Président de la violence et de l’hypocrisie”.
Ce mercredi, au deuxième jour de la visite, l’arrivée du président français sur un campus scientifique de l’université d’Amsterdam a été troublée par l’irruption de deux manifestants néerlandais, un homme et une femme qui se sont dirigés vers Macron avec une banderole. , ont été interpellés pour «trouble à l’ordre public et menace»  tandis qu’ils se dirigeaient vers Emmanuel Macron avez une banderole. L’homme a été projeté par terre, puis maîtrisé,  juste après que le président français soit sorti d’une limousine avec le roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, et a été accueilli par la maire d’Amsterdam Femke Halsema. Après leur arrestation, ils ont été immédiatement emmenés au bureau de police alors qu’ils chantaient: «Même si Macron ne veut pas, nous, on est là»,  le chant des gilets jaunes. Et ce n’était pas fini puisqu’à sa sortie de l’établissement, Macron était attendu par une quarantaine de personnes qui brandissaient des pancartes et deux banderoles, dont une le qualifiant à nouveau de «Président de la violence et de l’hypocrisie».

Hier mardi à La Haye, une manifestation a eu lieu pour dénoncer l’utilisation par la Turquie d’armes chimiques au Kurdistan irakien. Les manifestant exigeaient que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, enquête et cette utilisation. Certains manifestants avaient revêtu des combinaisons de protection blanches. Des centaines de manifestants ont marché dans le centre de la ville de La Haye mais à la fin de la manifestation, certains ont voulu marcher vers l’ambassade de Turquie. L’unité mobile de la police est alors brutalement intervenue, avec de la cavalerie et des chiens. Cela a provoqué un dur affrontement, certains manifestants ont été blessés, ayant été battus ou écrasés par des chevaux. Douze personnes ont été arrêtées pour violence contre la police.