Le commandant militaire de l’Armée Populaire de Guérilla, Abel Auqui Lopez, le « camarade Alejandro » ou « camarade Abel », a été tué vendredi dans un affrontement avec la police et l’armée. Le « camarade Alejandro » était à la tête d’une colonne de 16 combattants du PCP-SL qui a été prise en embuscade par la police et les militaires dans la vallée de la rivière Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM) dans la région andine d’Ayacucho. Les forces de l’ordre ont récupéré un fusil d’assaut Galil, une radio et divers documents politiques sur son corps.

Le

Les agents de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont découvert 10 dépôts clandestins de la guérilla du PCP-SL dans la région de La Convencion (Cuzco). Ces dépôts contenaient du matériel explosif, des vêtements, des fournitures militaires, du matériel de propagande politique, du matériel information et de télécom. Ce matériel a été reconnu comme ayant été employé par les guérilleros maoïstes actifs dans la vallée de la rivière Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM) et lors de la série d’actions qui ont eu lieu lors des dernières élections présidentielles.

Une partie du matériel saisi

Oswaldo Ceferino Quispe, membre présumé du PCP-SL, devra comparaître devant un tribunal péruvien: la Cour suprême de l’Argentine a approuvé son extradition. Le demande d’extradition se basait sur une attaque de la guérilla maoïste dans laquelle deux policiers avaient été tués en 1989. Dans un premier temps, (en 2014) la justice argentine avait déclaré la demande d’extradition irrecevable en raison d’irrégularités dans les accusations portées contre l’accusé. Oswaldo Ceferino Quispe avait été arrêté en décembre 2013 à Buenos Aires

.

Oswaldo Ceferino Quispe

Un détachement des forces spéciales a saisi 3.000 bâtons de dynamite qui étaient transportées dans un taxi à destination de la région VRAEM, à la jonction de la route Placinos et Panamericana Norte, dans le district de Los Olivos. Outre les explosifs, 2.500 de mèche ont également été saisis. Deux personnes ont été arrêtées, le chauffeur et le convoyeur. La police les accuse d’approvisionner la guérilla maoïste du PCP-SL.

La dynamite destinée à la guérilla

A quelques heures des élections présidentielles au Pérou une attaque de la guérilla maoïste a couté la vie à huit soldats et deux civils, samedi à Santo Domingo de Acobamba, dans le centre du Pérou. La patrouille militaire se rendait au village de Matichaca dans la région andine de Junin pour protéger les urnes qui allait être utilisée dimanche lors des élections présidentielles. Lors d’une deuxième attaque, des guérilleros du PCP-SL ont mitraillé un bateau de l’armée sur la rivière Apurimac, dans le district de Yochegua, situé dans la région d’Ayacucho (sud-est) blessant deux soldats.

Les funérailles des soldats tués samedi par la guérilla

Un grève illimitée dans la province de Tayacaja, Huancavelica, a été menée parce que la population exige que le gouvernement central de reconnaître le Comité d’organisation de l’Université Autonome de Tayacaja. Les manifestations ont tournés à des affrontements extrêmement violents. Un policier anti-émeute, isolé de ses collègues, a été battu et lapidé jusqu’à l’inconscience par les villageois de la province Tayacaja. Finalement dégagé par ses collègues, il a dû être hospitalisé dans la clinique de Huancayo. 19 autres policiers ont été blessés, l’un d’entre eux pourraient même perdre la vue et devrait être déplacé d’urgence à Lima. En outre, quatre policiers ont été séquestrés par les villageois pendant 10 heures.

Policier lapidé par les habitants de Tayacaja

C’était la cinquième fois que les Péruviens ont manifesté contre l’accord de libre-échange depuis le début des négociations secrètes. Ils sont encore une fois massivement descendus dans les rues de la capitale du pays Lima jeudi pour protester contre le Trans-Pacific Partnership ou TPP, l’accord commercial signé plus tôt qui vise à l’ouverture du marché pour les entreprises transnationales. Vers 17 heures des milliers de personnes ont défilé pacifiquement vers le Congrès , mais plus tard dans la nuit, la police a violemment affrontés les manifestants avec des bâtons, des fusils de chasse et des gaz lacrymogènes. 25 personnes environs ont été arrêtées. Vidéos et photos de brutalités policières ont été publiés sur les médias sociaux.

Affrontements à la manifestation anti-TTP à Lima

Un membre présumé du PCP-SL, Teodoro Santos Salinas Alfaro (45 ans), a été capturé à Huamachuco (province Libertad de Sanchez Carrion) sous une inculpation de crime de terrorisme, formulée par la Cour pénale national de Lima. Alfaro aurait appartenu au Comité Zonal Huamachuco/Comité régional du Nord du PCP-SL où il aurait eu des responsabilités dans le travail d’agitation et de propagande.

L'arrestation d'Alfaro

Samedi, la guérilla maoïste du PCP-SL a mené une attaque de harcèlement contre la base de contre-insurrection du district de San Francisco Ayna (province de La Mar, région de la VRAEM). Les guérilleros ont longuement mitraillé la base, et les militaire ont répliqué. La fusillade a fait un blessé: un sergent qui a reçu une balle dans la hanche. Le militaire a été évacué par la route vers le centre médical de Fort Pichari Valley. Des forces de sécurité sont actuellement déployées dans la région pour tenter d’accrocher le détachement de guérilleros, et l’alerte maximale a été décrétée dans toutes les bases militaires dans la région.

L'évacuation du militaire blessé samedi

Les étudiants de l’Université nationale d’Apurimac Micaela Bastidas (UNAMBA) se sont affrontés avec la police dans différentes partie de laville. Ils revendiquent le départ du « comité de réorganisation totale ». Ce matin, un grand groupe d’étudiants a essayé de forcer l’entrée du palais de justice mais ils ont été repoussés par les policiers qui ont utilisé des gaz lacrymogènes. Jeudi dernier, un autre groupe d’étudiants, tous masqués, avaient barricadés les entrées principales du campus, mettant le feu à une voiture désaffectée appartenant à l’université. Les veilles des étudiants avaient caillassé un autobus destinés au transport des étudiants. Suite à ces incidents, huit étudiants avaient été arrêtés. Trois restent en détention.

Affrontements à Apurimac