Deux membres présumés du PCP-SL ont été tués, et un soldat blessé, après deux affrontements successifs mercredi entre un groupe d’une dizaine de guérilleros et des patrouilles des forces spéciales dans les jungles montagneuses du sud du Pérou. L’armée a réussi à récupérer six fusils, de nombreuses munitions et des explosifs. Les affrontements se sont produits dans la vallée de Pitirinkini, dans la région de Junín (VRAEM).
Les services antiterroristes de la police péruvienne ont capturé coup sur coup Alexander Alarcon Soto, le « camarade Renan » et Dionisio Ramos, le « camarade Yuri », qui commandaient la guérilla du PCP-SL dans la zone sud de La Convencion, (Cuzco). Des armes, des munitions, de l’explosif et des radios ont été saisis a cette occasion. « Renan » aurait été le responsable politique du PCP-SL pour la partie sud de la région de Cuzco, tandis que « Yuri » en était le commandement militaire. Ils y avaient respectivement remplacés Alejandro Borda Casafranca, le « camarade Alipio » et Martin Quispe Palomino, le « camarade Gabriel », décédé en août 2013. Le « camarade Renan » est accusé notamment de participation à des actions armées dans laquelle cinq policiers et six soldats ont été tués.
Une personne a été tuée d’une balle dans la poitrine et 22 ont été blessées, dont quatre grièvement, à La Oroya, au nord-est de Lima, dans des affrontements entre policiers et ouvriers de la mine de Doe Run Peru, qui ont entamé mardi une grève illimitée. La grève des mineurs a démarré mardi, des centaines d’employés bloquant les routes pour demander au gouvernement de réduire les exigences environnementales empêchant, selon eux, l’entreprise de fonctionner et de se développer.
En raison de ce mouvement, plusieurs centaines de bus et de poids lourds étaient à l’arrêt sur l’autoroute «Central», qui relie la capitale péruvienne au centre du pays.
Doe Run Peru, propriété du groupe américain Renco, gère à La Oroya un complexe métallurgique incluant une raffinerie de métaux, responsable de nombreux problèmes de pollution. L’entreprise, qui produit notamment du cuivre, du plomb et du zinc, avait dû stopper son activité en juin 2009, car elle ne respectait pas les règles environnementales. Egalement handicapée par des problèmes financiers, elle avait repris ses opérations, de manière partielle, en juillet 2012. La ville de La Oroya, qui compte 30.000 habitants, vit de la mine depuis plus d’un siècle. Elle est considérée comme l’une des villes les plus polluées au monde.
La police et les forces armées du Pérou ont investi une communauté peuplée de 39 personnes, dont 26 enfants, qui était sous le contrôle du PCP-SL, proche de San Martin de Pangoa, dans la région de Junin et dans la zone connue comme la vallée des rivières Apurimac Ene et Mantaro (VRAEM). Parmi les personnes travaillant dans cette communauté, des personnes que la guérilla avait emmenées avec elle il y a 25 ans, suite à une incursion dans une institution religieuse de Puerto Ocopa. La communauté pratiquait des cultures vivrières et faisait de l’élevage pour nourrir la guérilla. Les forces de sécurité affirment que les membres de cette communauté étaient tout à la fois « endoctrinés » et « prisonniers ».
Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire
La police anti-terroriste péruvienne a arrêté deux personnes qui auraient été envoyées par le PCP-SL pour réorganiser ses forces dans le Huallaga. Ces arrestations surviennent peu après la levée de l’état d’urgence dans la région. Une des personnes arrêtées a été identifiée, il s’agit de Jamais Cabanillas. Ils ont été transférés à Lima.
La police péruvienne a arrêté vendredi Neymer Keni Maldonado Bermeo, alias « camarade Pepe ». Il a été arrêté sur la route Fernando Belaunde Terry, dans la province de Tocache (San Martin) et transféré samedi à la Division contre le terrorisme (DIRCOTE) à Lima. Il est accusé d’avoir été un des dirigeants du Comité régional du Huallaga du PCP-SL, proche de Florindo Eleuterio Flores, alias « camarade Artemio ». Lors de l’opération, les policiers ont saisi quatre fusils, trois carabines, une grenade et d’autres armes qui ont été saisies à la police, du matériel explosif et des publications maoïstes.
Un manifestant est mort hier vendredi lors d’un nouvel affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. Il s’agit du quatrième mort depuis le début, il y a deux mois, des manifestations contre le projet minier de Tia Maria. Les habitants s’opposent à Tia Maria depuis 2009, date du lancement du projet de 1,4 milliard de dollars, estimant qu’il nuira à l’agriculture locale et à l’environnement. La population observe une grève générale depuis le 23 mars, et les manifestations se sont multipliées.
Le gouvernement péruvien a pris la décision de décréter l’état d’urgence dans tous les districts de la province d’Islay et de Mollendo [sa capitale] pour une durée de soixante jours a annoncé le premier ministre, au cours d’une conférence de presse à Lima. L’état d’urgence entre en vigueur samedi 23 mai, et ce sont les forces armées qui seront chargées de maintenir l’ordre public. Cette décision suspend des libertés individuelles telles que l’inviolabilité du domicile, la liberté de circulation et la liberté de réunion.
Flumencio Albujar Jayo, 54 ans, activement recherché par la Cour pénale nationale, a été arrêté par les services de renseignements de la 2e Brigade d’infanterie de l’armée. Il a immédiatement été emmené au siège de la police à Ayacucho et mis à la disposition de la police anti-terroriste. Flumencio Albujar Jayo, qui utilisait plusieurs fausses identité, est accusé d’appartenir au comité régional du PCP-SL pour la région VRAEM.
Un commando du PCP-SL a abattu une informateur des forces armées qui travaillait sous la couverture d’un enseignant dans le centre-ville de San Antonio de Carrizal, en Acobamba, Huancayo. Percy Escobar Perez était un informateur des forces armées avec le grade de sergent depuis le début de 2014. Vendredi 16 mai, 7 ou 8 maoïstes sont entrés dans l’école et l’ont enlevé devant des élèves et des parents. Le corps de l’informateur a été retrouvé lundi sur les rives de la rivière Carrizales avec des signes de torture et 20 balles dans le corps.
Une équipe spéciale de la DINCOTE (police anti-terroriste) a arrêté Emeterio Máximo Contreras Rosales qui était recherché suite à un mandat d’arrêt à l’encontre de la Cour pénale nationale contre le terrorisme. Contreras Rosales, 62 ans, a été arrêté à Esperanza Alta, un faubourg de Chimbote. Contreras Rosales est accusé d’avoir, sous le nom de « camarade Lorenzo », dirigé la logistique du comité central régional n°1 du PCP-SL, dans la base régionale de Marcamachay de Cajabamba.