Hier avait lieu à Madrid un rassemblement de solidarité à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de 7 militants du Parti Marxiste Léniniste (Reconstruction Communiste) et de l’illegalisation de leur parti. La police les soupçonne d’être des membres présumés du PKK et criminalise leur participation au International Freedom Battalion au Rojava. Une délégation de la campagne de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava était présente pour affirmer sa solidarité internationaliste !

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Manifestation unitaire contre la répression du mouvement social et pour la liberté des prisonniers du PML (RC) (Parti Marxiste-Léniniste – Reconstruction Communiste) le 3 février prochain à Valence dès 19h à la Plaça de Sant Agusti. Cet événement est organisé à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de militants du PML (RC) soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. De nombreuses initiatives ont lieu dans tout le pays en solidarité (voir notre précédent article ici)

Espagne : Manifestation à Valence pour les prisonniers du PML (RC)

Le 27 janvier, cela fera un an que 9 membres du PML(RC) (Parti Marxiste Leniniste – Reconstruction Communiste) ont été arrêtés et soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. Ils subissent une répression brutale, et l’illégalisation de leur organisation, après avoir affiché publiquement leur participation à la lutte armée au Rojava dans le Bataillon International de Libération.

A l’occasion de cet anniversaire de nombreuses initiatives ont lieu notamment une manifestation (voir notre article précédent) ainsi que des collages et dépôts de calicots dans différentes villes espagnoles.

Liberté pour les internationalistes

Liberté pour les internationalistes

Le parquet turc a requis 142 ans de prison contre Selahattin Demirtas et 83 ans contre Figen Yüksekdag. Demirtas et Yüksedag sont les co-présidents du HDP, le Parti Démocratique des Peuples, parti d’union de la gauche turque et kurde qui avait fait 13% aux élections de juin 2015. Depuis la fondation du HDP, le régime turc ne l’a jamais considéré comme autre chose qu’une émanation du PKK, de lourdes campagnes de répression ont frappé le HDP, tantôt portées par la police et l’armée, tantôt par les miliciens fascistes, islamistes et pro-AKP. Au début du mois de novembre, Demirtas et Yüksedag ont été arrêtés (des dizaines d’autres représentants et élus l’ont également été) et emprisonnés en prison de haute-sécurité de type F. Ils sont accusés de faire partie d’une organisation terroriste, le PKK.

Demirtas et Yuksekdag

Au moins quatre policiers ont été tués et deux blessés ce lundi dans l’explosion, à Diyarbakir, d’un IED au passage de leur véhicule blindé. Ces policiers appartenaient à la police anti-émeute et l’embuscade est survenue près du campus de l’université Dicle dans le district de Sur à Diyarbakir. Les blessés ont été transportés à l’hôpital de la faculté de médecine de l’université Dicle.

Le lieu de l’explosion

Le lieu de l'explosion

Le 7 décembre dernier, quatre militants kurdes, âgés de 25 à 45 ans, avaient été condamnés par le tribunal de Paris à une peine d’emprisonnement avec sursis. ils étaient accusés d’avoir aidé au financement du PKK. Ces quatre personnes viennent encore d’être condamnés au tribunal de Reims, cette fois à deux mois de prison ferme et une amende de 300 euros, pour ne pas avoir communiqué leur adresse au commissariat dans les quinze jours, procédure obligatoire selon la nouvelle loi antiterroriste. Le parquet et les avocats de la défense ont annoncé qu’ils contesteront cette décision. C’est la première fois que l’article sur le fichage des « criminels terroristes » de la nouvelle loi antiterroriste promulguée le 1er juillet 2016 a été appliqué. Et il l’aura été non pas contre les jihadistes mais contre leurs premiers ennemis.

Le palais de justice de Reims

Le palais de justice de Reims

Une double explosion (deux voitures piégées) à Izmir, en Turquie, a visé le palais de justice hier jeudi, vers 16H, tuant un policier turc et un employé du tribunal, et blessant dix autres personnes. L’explosion a eu lieu près de l’entrée des juges et des procureurs. Deux membres du commando, appartenant probablement au PKK, ont été tués par la police qui a récupéré deux Kalashnikov et des grenades à main. Un troisième aurait pu échapper aux forces de sécurité.

Après l’attaque à Izmir

Après l'attaque à Izmir

Les autorités turques ont annoncé avoir arrêté et emprisonnés au cours des sept derniers jours plus de 900 personnes suspectées d’avoir aidé et accueilli des membres du PKK. C’est le bilan d’opérations sécuritaires menées dans 45 provinces. En outre, 213 opérations menées dans la même période par les Forces d’élite de la Gendarmerie, celles de la Police, ainsi que par les troupes commandos de la Gendarmerie et les Forces armées. Selon les autorité turques, ces opération ont permis de tuer deux guérilleros, d’arrêter cinq autres, dont un blessé, et de trouver 24 abris contenant des dizaines d’armes et 700 kg d’explosif.

Opération sécuritaire des forces spéciales turques

Opération sécuritaire des forces spéciales turques

14 soldats turcs ont été tués et 55 autres blessés (dont 12 sont en soins intensifs) dans une attaque qui a visé ce matin un bus de l’armée à Kayseri, dans le centre du pays, en Anatolie. La bombe aurait été déclenché par son porteur qui se trouvait dans une voiture a proximité du véhicule. Les soldats étaient de la 1e Brigade des Commandos de Kayseri (qui participe aux opérations contre le Bakuré), en permission pour la journée. Les autorités turques ont, comme à leur habitude, immédiatement pointé du doigt le PKK. Personne n’a toutefois revendiqué l’action pour l’instant.

14 militaires tués à Kayseri

14 militaires tués à Kayseri

Le prisonnier politique Kurde Syrien Mostafa Ali Ahmad, originaire de la ville de Kobane, a été transféré le 23 novembre dernier dernier vers le Quartier du centre de détention réservé aux étrangers de la prison centrale d’Orumiyeh en Iran, où il avait purgé une peine d’emprisonnement de 11 ans et 6 mois pour son appartenance présumée au PKK. Il a été transféré le 27 depuis ce Centre vers l’aéroport Imam Khomeini de Téhéran pour être déporté vers la Syrie. Des responsables de l’administration pénitentiaire iranienne ont annoncé à Mostafa Ali Ahmad qu’il serait déporté vers Damas parce que le gouvernement syrien exigeait son extradition après qu’il ait fini de terminer de purger sa peine de prison en Iran.

Les forces de sécurité iraniennes avaient arrêté Mostafa Ali Ahmad en juillet 2005 dans village près d’Orumiyeh. Après cette arrestation il avait été immédiatement transféré dans un centre de détention secret des service de renseignements des Gardiens de la Révolution de la ville Orumiyeh, où il a été interrogé et torturé pendant plus d’un mois. Quelques mois plus tard, une branche de la Cour du « Tribunal Révolutionnaire » d’Orumiyeh l’avait fait condamner à mort pour des accusations d’appartenance au PKK. Mostafa Ali Ahmad avait appel de la décision et son affaire avait été renvoyée devant la Cour suprême Iranienne qui avait finalement commuée la peine initiale, en une peine de 11 ans de prison.

Mostafa Ali Ahmad,

Mostafa Ali Ahmad,