Le 11 décembre 2025, Yssoufou Traoré, frère d’Adama Traoré, comparaîtra au Tribunal de Paris pour une affaire liée aux violences policières qu’il a subies le 8 juillet 2023 lors de la dispersion d’une marche en hommage à son frère. Violenté par la BRAV-M, il a souffert d’une fracture du nez, d’un traumatisme crânien et de contusions multiples. Alors qu’il était hospitalisé, il a été placé en garde à vue et une plainte a été déposée contre lui, tandis que sa plainte pour dénoncer les violences a été classée sans suite. Plusieurs témoins ont filmé la scène, et une jeune femme a également été grièvement blessée. Les organisateurs appellent à se rassembler pour soutenir Yssoufou et dénoncer les violences policières le jeudi 11 décembre à 13H30 devant le Tribunal de Paris (1 boulevard de Douaumont, 75017 Paris).

Le 6 décembre 2025, lors de la « Fête des Lumières » à Lyon, les Soulèvements de la Terre ont revendiqué avoir piraté les installations municipales pour projeter des messages lumineux dénonçant la répression policière et l’extrême droite, avec des slogans tels que « La police tue et blesse » et « Non à l’État policier ». Cette action a suscité l’indignation de la mairie écologiste et de la préfecture, tandis que la préfète de la région Fabienne Buccio a annoncé avoir saisi le procureur de la République de Lyon.

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Le gouvernement belge veut faire adopter une loi autorisant des « visites domiciliaires », c’est-à-dire des intrusions policières dans les logements de personnes sans papiers ou de leurs hébergeurs, afin de procéder à des arrestations, détentions et expulsions. La police pourrait forcer l’entrée entre 5H et 21H avec une simple autorisation d’un juge d’instruction, tandis que les recours des personnes arrêtées ne seraient pas suspensifs. Le Premier ministre Bart De Wever présente la mesure comme ciblant des individus qui menaceraient l’ordre public, cependant les critères retenus touchent une grande partie des personnes sans papiers.

La gendarmerie a suscité de vives réactions en publiant sur X une photo montrant un gendarme équipé d’un fusil d’assaut HK G36 aux côtés d’un agent SNCF lors de contrôles réalisés en Haute-Savoie dans le cadre de l’opération européenne Railpol. Présentée comme un simple dispositif de « contrôle des flux », l’image relance le débat sur la normalisation de la présence d’armes de guerre dans l’espace public, utilisées depuis 2015 pour des missions antiterroristes mais de plus en plus visibles lors d’opérations courantes ou de manifestations. Cette évolution s’inscrit dans la continuité des dispositifs Vigipirate et Sentinelle, accusés d’installer durablement un climat sécuritaire et une militarisation du maintien de l’ordre.

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À Gênes, des milliers d’ouvriers métallurgistes ont manifesté le 4 décembre contre le projet gouvernemental de fermer une aciérie du groupe ILVA, menaçant 1 000 emplois. Après plusieurs jours de blocages, les grévistes ont tenté d’atteindre la préfecture, entraînant des affrontements avec la police, l’usage de gaz lacrymogènes et l’arrachage de barrières, avant de bloquer la gare. Les travailleurs poursuivent l’occupation de l’usine depuis deux semaines et annoncent de nouvelles grèves jusqu’au retrait du plan de fermeture.

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Après deux ans et demi d’enquête, le parquet de Rennes a classé sans suite l’affaire concernant les blessures graves de quatre manifestants à Sainte-Soline le 25 mars 2023, estimant que l’usage des armes était nécessaire et proportionné pour faire respecter l’interdiction de manifester, et qu’aucune entrave aux secours n’avait été constatée. Les blessures résultant de tirs non conformes n’ont pas donné lieu à poursuites faute d’identification des auteurs. En revanche, le procureur a ouvert une instruction sur certains « tirs tendus » filmés par les gendarmes, qui pourraient constituer des violences aggravées si des victimes sont identifiées et que la légitime défense n’est pas retenue.

Le 1ᵉʳ décembre dernier, plusieurs militants républicains ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’empêcher une expulsion dans le quartier de Dublin 7. Les militants, détenus durant la nuit et agressés par la Garda, ont comparu au tribunal avant d’être libérés sous caution. Par ailleurs, la police a utilisé du gaz pour déloger les occupants (voir la vidéo).

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Le logiciel XPN, développé depuis 2016 pour faciliter la rédaction des procès-verbaux des policiers, est aujourd’hui jugé « inutilisable » par la Cour des comptes. Selon son rapport, il souffre de pannes récurrentes et ne peut gérer des fichiers PDF supérieurs à 5 Mo, obligeant les agents à dégrader la qualité des images, rendant les documents inexploitables par la justice. Lancé pour 157,4 millions d’euros, le projet a été marqué par un manque de suivi, avec seulement cinq réunions de coordination jusqu’en 2017 et aucune par la suite. Sur les 16 personnes initialement mises en cause dans cette gestion défaillante, l’ordonnance de la Cour des comptes retient finalement la responsabilité de six hauts responsables pour « défaut de surveillance ».

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Une rave-party réunissant plus de 500 personnes dans un entrepôt privé de Corps-Nuds, près de Rennes, a été interrompue dimanche 30 novembre par les forces de l’ordre après des affrontements nocturnes entre gendarmes et une centaine de participants. Trois teufeurs et un gendarme ont été blessés, tandis que 137 gendarmes et 42 CRS ont été mobilisés pour disperser les derniers participants et mettre fin à la fête vers 11H30. La mairie a également annoncé déposer plainte et de nombreuses amendes ont également été dressées pour rassemblement non autorisé.

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Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin a confirmé qu’il n’autorisera pas l’usage des lanceurs FN 303 pour le maintien de l’ordre lors de manifestations, malgré un débat relancé par la presse et par le ministre de la Défense Theo Francken. Il rappelle que cette arme non létale, fabriquée par FN Herstal et tirant des projectiles en plastique à haute vitesse, restera soumise à un cadre strict qui limite son utilisation aux interventions spéciales, aux établissements fermés et à la neutralisation d’agressions immédiates.