Suite à la révélation d’extraits d’une note de discussions en vue de la formation d’un gouvernement bruxellois qui évoquait entre autres la piste d’une fusion des zones de police, des CPAS et des communes, les bourgmestres des 19 communes de la capitale ont redit mercredi matin leur opposition à une fusion des zones de police. Ils l’ont fait par les quatre représentants de leur bureau, issus de formations politiques différentes : Philippe Close (PS), Vincent De Wolf (MR), Benoît Cerexhe (Les Engagés), et Olivier Maingain (ex-DéFI). Du point de vue opérationnel, il existe déjà un dispositif de commandement unique qui selon eux a fait ses preuves lors d’événements dépassant les limites d’une zone. Les bourgmestres bruxellois ont par ailleurs souligné que les zones de police de la capitale étaient confrontées à un sous-financement chronique, évalué à 500 millions d’euros pour la législature qui commence. Selon eux, il importe également de refinancer la police fédérale notamment face au phénomène de la grande criminalité liée au trafic de drogue, sous peine d’accentuer un phénomène d’aspiration des zones de police amenées à compenser cela au détriment de leurs missions de proximité.

Le Comité Zone Midi contre les violences policières est poursuivi par la zone de police midi suite à une plainte déposée par le Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité de Thierry Bellin. Il s’agit d’une plainte avec constitution de partie civile, ce qui exclut tout classement sans suite. La plainte remonte à l’affaire du commissariat de Demosthène. A l’époque, la RTBF avait diffusé plusieurs vidéos de passage à tabac de personnes privées de liberté dans ce commissariat. Aucun des policiers poursuivis pour des faits de racisme n’a été licencié. Certains ont même été promus alors que d’autres ont obtenu des indemnités de procédures. Les policiers témoignent eux-même du fait que cette culture de l’impunité entretenue fait fuire les bons policiers et transforme la zone midi en la pire des zones du pays.

Le Comité Zone Midi est poursuivi pour « diffamation » et « calomnie » pour la phrase suivante : « le commissariat de Demosthène va fermer. Un contingent important de policiers néonazis va être transféré dans le nouveau commissariat de la gare du midi. Il est temps d’exclure de la fonction publique les policiers racistes ».

La Défense Collective de Toulouse et différentes organisations, collectifs et personnes organisent une après-midi – soirée contre la répression ce samedi 31 aout dès 14H l’Impasse (1 impasse Lapujade). Le Secours Rouge Toulouse participe à cette initiative et animera une discussion suite à la projection de « Rien à déclarer », un film sur les techniques d’interrogatoire policier.

Vendredi 24 mai à 19h à Toulouse (salle San Subra – métro Saint Cyprien), le Secours Rouge Toulouse organise une rencontre avec Shain Morisse et Gwenola Ricordeau à l’occasion de la parution de « Brique par brique, mur par mur. Une histoire de l’abolitionnisme pénal » (Lux Editeur).

« Il y a d’abord une évidence: les services que les prisons sont censées rendre ne compenseront jamais les torts qu’elles causent. Depuis les années 1960, ce constat d’un immense gâchis a amené un vaste mouvement à œuvrer à l’abolitionnisme pénal: en finir avec toutes les prisons, mais aussi avec les autres institutions qui forment le système pénal, comme la police et les tribunaux. Ce projet politique poursuit ainsi un objectif ambitieux : rendre vraiment justice aux victimes et répondre à leurs besoins, en plus de prévenir les violences systémiques et interpersonnelles.

En prenant appui sur les trajectoires transnationales des mouvements politiques qui ont mis au cœur de leur démarche la critique radicale du système carcéral et judiciaire, cet ouvrage, le premier du genre en langue française, offre une documentation indispensable pour inspirer les luttes contemporaines. »

L’association des Mutilé.e.s pour l’Exemple organise une manifestation dimanche 9 avril dès 14H au départ du métro Jean Jaurès pour dénoncer les violences policières. Dans leur communiqué, ils affirment « Nous avons été amputé.e.s, éborgné.e.s, mutilé.e.s ou blessé.e.s par les Forces de l’Ordre lors de différentes manifestations dans le contexte des Gilets Jaunes. […] Nous sommes à un moment historique où la question des violences policières est plus forte que jamais. Les rapports de force policiers et la violence s’intensifient et se multiplient, il est de notre devoir de s’écouter, de s’organiser et d’agir ensemble pour mettre fin à cette brutalité policière et étatique ! »

Jeudi 5 janvier, plus de 200 personnes ont participé à la soirée-rencontre avec Gwenola Ricordeau, professeure de criminologie et militante abolitionniste pénale, à l’occasion de la sortie du livre « 1312 raisons d’abolir la police » (éd. Lux) organisée par le Secours Rouge Toulouse avec le soutien d’Enquête Critique. La soirée a été introduite par des messages de solidarité à Mathieu Rigouste, victime de violences policières, ainsi qu’à deux prisonniers anarchistes qui mènent actuellement des grèves de la faim contre leur régime de détention en Italie et en Grèce : Alfredo Cospito et Thanos Chatziangelou. Des images à propos de ces prisonniers étaient également projetées afin de souligner notre solidarité. Par ailleurs, de nombreuses organisations de la gauche révolutionnaire tenaient des tables d’infos durant la soirée. Merci à elles ! La présentation et la discussion autour du livre ont porté sur les différentes stratégies abolitionnistes (et leurs limites ou leur récupération réformiste, comme le développement d’« alternatives » à la police), les débats qui traversent les mouvements abolitionnistes et les bilans qu’on peut faire des luttes menées ces dernières années en Amérique du Nord. Gwenola Ricordeau défend une perspective abolitionniste qui souligne l’antagonisme entre la police et les luttes progressistes et elle appelle à « défliquer » celles-ci. Comme elle l’écrit dans son livre, « pas d’abolitionnisme sans projet révolutionnaire » !
Une partie de la salle lors de la soirée "1312 raisons d'abolir la police" à Toulouse

Le Comité Vérité et Justice 31 appelle à un rassemblement de soutien à Mathieu Rigouste, militant et chercheur indépendant en sciences sociales. Passé à tabac par la police en 2013, il est aujourd’hui poursuivi pour « outrage, violences et rébellion ». Le jour de son procès le 05 janvier 2023, rassemblement de soutien devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse dès 13h (l’audience commence à 14h00) ce sera l’occasion de dénoncer toutes les violences d’État.

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D’où vient l’idée d’abolir la police et que recouvre-t-elle au juste ? Si la police ne nous protège pas, à quoi sert-elle ? Comment dépasser la simple critique de la police pour enfin en finir avec elle ? 1312 raisons d’abolir la police tente de répondre à ces questions, et propose de riches réflexions critiques sur les liens entre l’abolitionnisme pénal et la race, le handicap ou le travail sexuel notamment. Avec le soutien d’Enquête Critique, le Secours Rouge Toulouse organise une soirée-rencontre avec Gwenola Ricordeau le jeudi 5 janvier 2023 autour de son dernier livre ainsi qu’autour de l’abolitionnisme pénal dès 19h salle San Subra (4, rue San Subra – Métro Saint Cyprien).
Salle accessible aux personnes à mobilité réduite. Pour rendre l’évènement accessible à tou.te.s, port du masque obligatoire. L’événement Facebook

Mardi 6 décembre au café L’Itinéraire Bis, une trentaine de personnes ont participé à la troisième projection toulousaine du film « Rien à déclarer » organisée avec la présence de militant-e-s du Secours Rouge Toulouse et d’Extinction Rebellion. À la suite de la diffusion de ce film, de nombreux échanges ont eu lieu sur la nature de la police, le rôle des avocat-e-s, l’importance de se préparer à la répression et de construire la solidarité face à elle. Chacun a pu témoigner de ses expériences en garde à vue et corroborer les propos tenus dans le documentaire qui démontrent que la seule réponse viable durant un interrogatoire est de dire « rien à déclarer ». La soirée s’est terminée avec la distribution à chaque personne d’un Petit guide légal des manifestant-e-s.

N’hésitez pas à nous contacter si vous voulez organiser une projection.