Plus de 4’000 personnes ont manifesté dans le centre-ville de Athènes ce 28 juin contre les prisons de type C. Si la manifestation était sous très haute surveillance, il n’y a pas eu d’affrontement remarquable avec la police présente en nombre. Les manifestants ont distribué des flyers pour expliquer la grève de la faim et les prisons de type C. Des murs ont été tagués et un magasin d’animaux a été attaqué. Au 28 juin, plus de 4400 prisonniers étaient en grève de la faim dans 15 prisons différentes.

Manifestation contre les prisons à Athènes

Manifestation contre les prisons à Athènes

Deux nouvelles prisons se sont jointes au mouvement de grève de la faim amorcé dans toutes les prisons de Grèce. A Corfu, suite à une manifestation devant la prison, 40 nouveaux prisonniers se sont déclarés en grève. A Koridallos, la plus grosse prison du pays, à Athènes, une vingtaine de prisonniers ont été transférés à l’hopital, dont 2 combattants des cellules de feu. Là les prisonniers ont refusés de regagner leur cellule pour une heure car le personnel de la prison s’est mis en grève et refuse d’apporter des soins aux grévistes.

Plusieurs actions de solidarité avec la grève des prisonniers ont eu lieu : attaques incendiaires, manifestations sauvages, banderoles, feu d’artifices,…

EDIT : Dans l’après-midi du 26 juin, des anarchistes ont occupé la station de radio ‘Sport FM’ pour y diffuser des messages de solidarité et contre les prisons de haute sécurité. Au même moment, des prisonniers de la CCF/FAI ont refusés de comparaître à leur procès car ils sont en grève.

Des milliers de prisonniers participent à l’action contre les nouvelles lois pénitentiaires qui seront votées le 3 juillet. Avec les nouveaux participants, le nombre de grévistes s’élevaient hier à environ 4360 prisonniers -240 de plus que la veille. Les parlementaires grecs doivent voter le nouvel amendement sur le système pénitentiaire le 3 juillet alors qu’un mouvement de prisonniers politiques, sociaux, migrants et de prisons pour jeunes ont déclarés cette grève de la faim massive.

Banderole solidaire :

Banderole solidaire :

Près de 3900 prisonniers ont suivi la grève de la faim au premier jour d’une mobilisation de masse contre les nouvelles mesures pénitentiaires. La première mesure visée sont les ‘prisons de type C’, des prisons spéciales pour les prisonniers politiques et rebelles.

Dans la seule prison d’Athènes (Koridallos), 1300 prisonniers ont refusés le repas. Dans les autres prisons : Patras 550, Grevena 400, Larissa 300, les trois prisons de Alikarnassos, Chania et Crete: 280, Domokos 240, Amfissa 200, Corfu 120, Trikala 120, Malandrino 120, Avlonas 100, Nigrita et Serres 80, Nafplion 50.

Tous les prisonniers (politiques, sociaux, migrants et prisons pour jeunes) participent à la grève. D’autres rejoindront probablement l’action dans les prochains jours.

Le dimanche 6 avril 2014 des manifestants venus de plusieurs endroits de Grèce (Patras, Athènes, Karditsa, Volos, Trikala, Thessalonique, Larissa et d’autres villes) se sont réunis à proximité de la prison de Domokos pour protester contre le nouveau projet de réforme des prisons du ministère de la Justice. Les slogans ont été scandés au début et entendus à l’intérieur. Des manifestants se sont rapprochés des installations de la prison en passant par les champs entourant la prison et de là ils ont exprimé leur soutien aux prisonniers. Peu après, il y a eu des quelques heurts avec les policiers. Des gaz lacrymogènes ont été jetés mais le vent n’a pas soufflé en faveur des escadrons de police, donc les effets ont été plutôt légers. Des affrontements intermittents ont continué pendant plus d’une heure.

Grèce: Récit de la manifestation du 6 à Domokos

La prison de Beveren doit ouvrir le 17 mars prochain. A terme, 312 personnes devraient y être détenues. Depuis hier après-midi et jusque demain soir, une centaine de volontaires y sont enfermés dans le cadre d’une procédure de test. Parmi ces volontaires, des juges, des avocats, des magistrats, des membres du personnel pénitentiaire, des profs et des journalistes.

La nouvelle prison de Beveren

La nouvelle prison de Beveren

Depuis près de vingt ans, les courtes peines de prison ne sont plus purgées. Il s’agissait à l’époque d’une mesure pour lutter contre la surpopulation carcérale. A son entrée en fonction, Annemie Turtelboom a fait de l’exécution des peines une de ses priorités. L’an dernier, elle avait annoncé que toutes les peines de plus de six mois allaient être purgées. Et elle vient de descendre cette limite à quatre mois. Selon elle, la surpopulation aurait baissé de 5% et il y aurait donc de la place dans les prisons. La section belge de l’Observatoire des prisons dénonce quant à lui toujours la surpopulation des prisons et l’accroissement du nombre de détenus: 12000 pour 9000 places.

Les autorités néerlandaises viennent de publier une proposition de loi visant à faire payer des frais de séjour aux prisonniers. Elles voudraient que les détenus participent aux frais de leur incarcération à raison de 16 euros la nuit pendant une durée maximum de deux ans. Pour les mineurs incarcérés, ce sont les parents qui se verraient envoyer la facture. Le second volet de cette proposition concerne les frais de justice. Si la loi devait être adoptée, les condamnés devraient également participer aux frais de l’enquête dont ils ont été l’objet. La proposition de loi doit être approuvée par le Parlement néerlandais et si elle est adoptée, elle entrera en vigueur en janvier 2015.

Après une période de test, l’arrêté royal encadrant l’utilisation de bracelets électroniques avec GPS a été publié ce 31 décembre. Ce dispositif sera principalement utilisé pour les détentions préventives. A terme, 400 personnes devraient en être pourvues. Dès ce 1er janvier, le juge d’instruction peut donc décider qu’une personne placée sous mandat d’arrêt purge sa peine à domicile avec un bracelet électronique couplé à un GPS. Ce dernier, relié au Centre national de surveillance électronique, permet de surveiller le détenu de manière continue et permet également au juge de lui interdire de fréquenter certaines personnes.

Près d’une quarantaine de prisonniers maoïstes incarcérés à la prison de haute sécurité d’Hazaribag (Jharkhand) ont entamé une grève de la faim jeudi dernier pour dénoncer le manque de soins de santé pour les prisonniers. Selon eux, les détenus malades ne sont pas correctement pris en charge. Ce mouvement fait suite au décès de Daso Mahato le 22 décembre dernier. Victime d’une attaque dans sa cellule, il a d’abord été suivi à l’hôpital de la prison avant d’être transféré à l’hôpital d’Hazaribag puis à celui de Ranchi où il est mort. Les prisonniers maoïstes affirment que c’est la négligence des autorités pénitentiaires qui est la cause de la mort de Mahato et qu’une grève de la faim à l’intérieur de la prison est leur seule alternative pour se faire entendre.