Depuis près de vingt ans, les courtes peines de prison ne sont plus purgées. Il s’agissait à l’époque d’une mesure pour lutter contre la surpopulation carcérale. A son entrée en fonction, Annemie Turtelboom a fait de l’exécution des peines une de ses priorités. L’an dernier, elle avait annoncé que toutes les peines de plus de six mois allaient être purgées. Et elle vient de descendre cette limite à quatre mois. Selon elle, la surpopulation aurait baissé de 5% et il y aurait donc de la place dans les prisons. La section belge de l’Observatoire des prisons dénonce quant à lui toujours la surpopulation des prisons et l’accroissement du nombre de détenus: 12000 pour 9000 places.

Les autorités néerlandaises viennent de publier une proposition de loi visant à faire payer des frais de séjour aux prisonniers. Elles voudraient que les détenus participent aux frais de leur incarcération à raison de 16 euros la nuit pendant une durée maximum de deux ans. Pour les mineurs incarcérés, ce sont les parents qui se verraient envoyer la facture. Le second volet de cette proposition concerne les frais de justice. Si la loi devait être adoptée, les condamnés devraient également participer aux frais de l’enquête dont ils ont été l’objet. La proposition de loi doit être approuvée par le Parlement néerlandais et si elle est adoptée, elle entrera en vigueur en janvier 2015.

Après une période de test, l’arrêté royal encadrant l’utilisation de bracelets électroniques avec GPS a été publié ce 31 décembre. Ce dispositif sera principalement utilisé pour les détentions préventives. A terme, 400 personnes devraient en être pourvues. Dès ce 1er janvier, le juge d’instruction peut donc décider qu’une personne placée sous mandat d’arrêt purge sa peine à domicile avec un bracelet électronique couplé à un GPS. Ce dernier, relié au Centre national de surveillance électronique, permet de surveiller le détenu de manière continue et permet également au juge de lui interdire de fréquenter certaines personnes.

Près d’une quarantaine de prisonniers maoïstes incarcérés à la prison de haute sécurité d’Hazaribag (Jharkhand) ont entamé une grève de la faim jeudi dernier pour dénoncer le manque de soins de santé pour les prisonniers. Selon eux, les détenus malades ne sont pas correctement pris en charge. Ce mouvement fait suite au décès de Daso Mahato le 22 décembre dernier. Victime d’une attaque dans sa cellule, il a d’abord été suivi à l’hôpital de la prison avant d’être transféré à l’hôpital d’Hazaribag puis à celui de Ranchi où il est mort. Les prisonniers maoïstes affirment que c’est la négligence des autorités pénitentiaires qui est la cause de la mort de Mahato et qu’une grève de la faim à l’intérieur de la prison est leur seule alternative pour se faire entendre.

Le gouvernement vient de conclure un accord de principe pour un nouveau ‘masterplan prisons’. Celui-ci prévoit la construction de sept nouveaux établissements pénitentiaires. Cette annonce intervient alors qu’un premier plan de ce type est actuellement mis en place et que fin 2014, le pays devrait compter 1300 places supplémentaires. Le masterplan approuvé en comité ministériel restreint prévoit la construction de nouvelles prisons (Achêne, Bougrg-Léopold, Ostende) mais aussi l’agrandissement de structures existantes (Saint-Hubert, Wortel) et une démolition/construction (Verviers).

La nouvelle prison de Beveren devrait ouvrir ses portes en mars 2014. Mais pour cela, le Selor (service de recrutement du gouvernement fédéral) devra avoir embauché 200 gardiens qui doivent suivre une formation d’au moins trois mois. Or, à l’heure actuelle, 170 personnes ont été recrutées. Dès lors, faute de personnel, l’ouverture pourrait être retardée ou se faire en plusieurs étapes. Les autorités ont par ailleurs déclaré que cette pénurie de gardiens ne concernait pas uniquement la nouvelle prison de Beveren.

la future prison de beveren

la future prison de beveren

Le système carcéral belge permet l’enfermement de 9000 détenus. Or, actuellement, plus de 11.000 personnes sont derrière les barreaux. Pour lutter contre cette surpopulation, les autorités ont mis en place le ‘Masterplan 2008-2012-2016’ selon lequel quatre nouvelles prisons doivent être construites. La première, à Marche-en-Famenne, a ouvert ses portes et accueillis ses premiers détenus récemment. Elle dispose d’un total de 312 places (300 hommes et 12 femmes) mais selon les dernières estimations, elle devrait d’emblée accueillir davantage de détenus que prévu. Par ailleurs, la situation de la prison de Forest (évoquée hier) reste au point-mort. Ce mercredi, le secrétaire d’état en charge de la Régie des bâtiments a évoqué la possibilité de construire une cinquième nouvelle prison à Achêne, près de Ciney, déclarant que le ‘Masterplan en cours d’élaboration ne suffira pas’.

En juin dernier, le bourgmestre de Forest avait interdit l’entrée de nouveaux prisonniers en raison du nombre trop élevé de détenus entrainant de nombreux problèmes, notamment au niveau de l’hygiène. La prison dispose de 420 places, et il avait à l’époque accepté que 600 prisonniers soient hébergés, mais pas au-delà. Aujourd’hui, 664 personnes sont détenues à Forest et le bourgmestre a donc annoncé une nouvelle fermeture des portes, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Les autorités du régime iranien ont intensifié la sécurité dans les villes et les prisons dans l’ouest suite à une vague de protestations contre l’exécution de trois prisonniers politiques. Dans la prison de Saghez, où le prisonnier politique Chirkou Moarefi a été exécuté, les prisonniers ont organisé une commémoration en défiant l’interdiction faite par les gardiens de tenir la moindre cérémonie.

La présence de la police anti-émeute a également été intensifiée dans les villes, instaurant un quasi état de siège. À Saghez, Baneh et Marivan, dans la province du Kurdistan, les forces de sécurité patrouillent dans les villes à moto, et les réseaux de téléphonie mobile ont été brouillés. Trois prisonniers politiques kurdes ont été pendus sans aucun préavis ces derniers jours, dont Chirkou Maarefi qui a été mis à mort le 4 novembre après son arrestation cinq ans plus tôt et son inculpation de guerre contre Dieu, d’atteinte à la sécurité nationale et de coopération avec le groupe Komaleh. Habibollah Golparipour et Reza Ismaïli ont également été pendus le 25 octobre dans les villes d’Oroumieh et de Salmas (nord-ouest de l’Iran), accusés d’appartenance à des groupes kurdes d’opposition au régime.