« Faux et usage de faux en écriture publique » : voilà le motif pour lequel une information judiciaire a été ouverte, cette semaine à Nanterre, sur l’enquête des sabotages de TGV. Cette décision fait suite à la plainte des inculpés de Tarnac qui accuse la police antiterroriste d’avoir rédigé un procès-verbal mensonger pour les mettre en cause.
Selon les avocats du groupe de Tarnac, leur mise en cause repose notamment sur un PV de la sous-direction antiterroriste de la PJ française, faisant état d’une filature de Julien Coupat et Yldune Levy la nuit des faits, PV qui, selon eux, est un faux bourré d’invraisemblances qui rendent impossibles la présence de Julien Coupat et Yldune Levy à cet endroit-là et à ce moment-là. Deux autres plaintes ont été déposées par les avocats. Des plaintes, qui selon la défense, devraient remettre en cause l’implication du groupe de Tarnac. La première a été déposée à Clermont-Ferrand, elle concerne une subornation de témoins et conteste les déclarations d’un témoin sous X. La seconde, déposée à Brive-la-Gaillarde, vise des faits d’atteinte à la vie privée, liée notamment à la surveillance de l’épicerie de Tarnac. Ces deux procédures en sont au stade de l’enquête préliminaire. Libérés après le début de l’enquête, les suspects restent mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et pour certains « destructions en réunion ». Des faits passibles des assises.