C’était aujourd’hui que devait débuter le procès pénal contre l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’. Pour rappel, huit personnes sont poursuivies dans le cadre de cette affaire pour ‘formation et participation à une organisation terroriste, fabrication et possession d’engins explosifs, dynamitages et tentatives d’homicides’. Cinq d’entre elles devaient comparaître libres alors que les trois autres, qui ont pris la responsabilité de leur participation, sont toujours incarcérées. Finalement, en raison de la grève des avocats en Grèce et d’une demande d’informations complémentaires des avocats de l’un des accusés, le début du procès a été reporté au 24 octobre prochain.

La police turque a lancé aujourd’hui une vaste offensive à travers tout le pays dans le cadre d’une enquête portant sur le KCK (Kurdistan Communities Union), association qu’elle considère comme la branche urbaine du PKK. La police a opéré des descentes simultanées à Istanbul et dans plusieurs provinces du sud-est. A Istanbul, 80 personnes ont été interpellées alors que 40 autres l’ont été en province. Les médias ont également annoncé que vingt personnes supplémentaires avaient été arrêtées dans la province de Gaziantep, dont le dirigeant local du BDP (Peace and Democracy Party). Cette opération intervient dans le cadre plus large de l’offensive militaire lancée par les autorités turques depuis le début de l’été contre les bases du PKK. Rappelons également que des centaines de personnes sont actuellement poursuivies par les autorités turques pour avoir prétendument entretenu des relations avec le PKK. A Diyarbakir, où un tribunal a été spécialement construit pour l’occasion, se déroule le procès de 150 politiciens et militants accusés de soutenir le PKK ou de faire l’apologie du terrorisme. Plusieurs procès similaires se tiennent dans d’autres villes du pays.

En juin dernier, l’anarchiste Luciano Pitronello Schuffeneger a été grièvement blessé dans l’explosion anticipée de la bombe qu’il était en train de placer devant la banque Santander à Santiago du Chili. Son procès à débuté à la fin du mois de septembre, et à cette occasion, une manifestation de solidarité s’set tenue à La Paz, en Bolivie, à l’initiative de la FAI-FRI (Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International). Une banderole de soutien a été déployée.

Banderolle pour Pitronello

Banderolle pour Pitronello

Une audience très technique s’est tenue dans le cadre des poursuites contre quatre membres de notre Secours Rouge (« Affaire du 5 juin 2008 »). Le tribunal devait examiner l’appel fait par les avocats contre le refus de la juge d’instruction d’effectuer les « devoirs d’enquête complémentaires » demandés par la défense. Décision le 12 octobre.

La camarade Andi, membre du secrétariat international du Secours Rouge International et militante de l’organisation Revolutionärer Aufbau, passait en procès hier et avant-hier. Elle est accusée d’avoir participé à une série d’actions pyrotechniques et incendiaires contre des cibles policières et diplomatiques. Alors même que le représentant de la sûreté de l’Etat reconnaissait que, malgré un espionnage très serré, aucune preuve n’avait pu être réunie, le procureur a demandé quatre ans et demi de prison ferme sur une base politique: celle de la contre-révolution préventive. Il a déclaré en audience que Revolutionärer Aufbau comptait de plus en plus de jeunes, que ceux-ci étaient de plus en plus radicaux, et qu’il fallait leur envoyer un « message » pour les dissuader de poursuivre dans cette voie…

Une centaine de militants avaient fait le déplacement dans la petite ville tessinoise de Bellizona où siège le tribunal fédéral, assurant une présence dans la salle, de petites actions et manifestations sauvages dans la ville. Quelques bousculades ont eu lieu avec les robocops cantonaux. Des délégations du Secours Rouge International étaient venu d’Allemagne, d’Italie et de Belgique.

voir une video

Suisse: Procès contre Andi

Plus d’une centaine de personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, s’était réunie hier matin au rond point Louise pour se diriger vers le palais de justice. Une salle bondée a pu entendre le réquisitoire du procureur du roi qui a demandé l’acquittement pur et simple pour les faits concernant la deuxième affaire. Précédemment, nous avions constaté qu’un membre de la police avait pris des photos des sympathisants avec son GSM dans la salle. Il s’est avéré hier que cette même personne est partie civile…

La plaidoirie de Maître Deswaef, avocat de la défense, a mis en avant le contexte politique des faits. Il a également dénoncé la construction orchestrée du dossier et la collusion entre la police et la partie civile. Il a mis en avant de nombreux exemples, dont des témoignages policiers contredits par les témoins et les vidéos,… Cette plaidoirie s’est soldée par une salve d’applaudissements. Le verdict sera prononcé le 28 octobre.

En avril 2008, débutait sur le campus universitaire de l’ULB, une lutte de personnes « sans-papiers ». Un Comité d’Actions et de Soutien (CAS) aux sans-papiers s’est constitué autour de ces occupations pour porter avec elles une lutte politique qui durera plus de deux ans. Diverses actions menées par le CAS contre la politique migratoire orchestrée par les différents gouvernements belges et européens prennent place au sein d’une ligne politique qui se constitue autour de trois objectifs stratégiques : régularisation de tous les sans-papiers, arrêt des rafles et expulsions, destruction des centres fermés (camps pour étrangers).
De semaines en semaines, tout un dispositif répressif et de contrôle qui va prendre en engrenage les militants du CAS : présence policière systématique aux abords du Campus (facilitée par la collaboration du service de sécurité de l’ULB), lignes téléphoniques mises sur écoute, mailing list placée sous surveillance ainsi qu’une juridiciarisation des arrestations en fin de manifestations.

Huit inculpés du Comité d’Actions et de Soutien aux « sans-papiers » (CAS) restent poursuivis, et c’est ce. Ce 29 septembre 2011 se jouera la dernière partie de cette mauvaise farce qui aura duré, en tout, plus de trente mois. Rassemblement de solidarité ce jeudi 29 septembre à 8h30 au carrefour Louise.

Faruk Ereren est un opposant politique turc de longue date et dirigeant du DHKP. En 1990, il est obligé de fuir la répression turque et de s’exiler en Allemagne, où il vit dans la clandestinité jusqu’à son arrestation en avril 2007 pour appartenance à une organisation terroriste. Il est immédiatement soumis à un isolement strict, et ce malgré son état de santé défaillant en raison des multiples séances de tortures qu’il a subi lorsqu’il était incarcéré en Turquie dans les années 90. Hier, après un procès long de 20 mois où il est accusé d’avoir commandité une action de guérilla urbaine menée dans le quartier de Kiziltoprak à Istanbul en 1993 dans laquelle deux policiers ont été tués, il a été condamné à une peine de prison à perpétuité par la cour régionale de Düsseldorf.

Mardi 20, à l’occasion de la comparution des quatre militants poursuivis suite à la manifestation du 1er Mai 2011, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal), a rendu public un texte signé par de nombreuses organisations (parmi lesquelles le Comité pour un Secours rouge canadien) contre cette dernière offensive répressive du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui vise à criminaliser, intimider et à isoler plusieurs groupes militants, ainsi que la formation d’une police politique (escouade GAMMA) par le SPVM. La date de l’enquête préliminaire contre les 4 manifestants a été fixée aux 10 et 11 décembre… 2012! La solidarité doit se poursuivre au cours des prochains mois pour que toutes les accusations soient retirées.

Lire le texte et la liste des signataires