« Don’t talk to the police ». Cette phrase qui se traduit par : « Ne parles pas à la police » nous a semblé être une bonne base pour lancer une campagne de sensibilisation dans les milieux militants mais aussi pour un large public.

La crise sanitaire étant un prélude à une crise sociale, le contexte nous a semblé opportun à la production de matériel appelant à la construction d’une culture du silence. Partout la contestation gronde et la répression s’abat sur les masses. De plus, même dans les groupes le plus « militants », lors d’arrestations, trop de personnes décident de parler avec la police. Il est donc impératif de nous armer des outils nécessaires à notre défense collective.
Nous avons donc produit une brochure rappelant pourquoi il est nécessaire de se taire face à la police. Nous la distribuerons lors de manifestations et autres événements politiques ainsi que sur le web. Nous vous encourageons à la partager massivement. Trop peu de personnes connaissent leur droit à garder le silence.
Se taire face à la police c’est protéger tes camarades. C’est sauvegarder tes projets politiques. C’est te protéger. C’est saboter l’appareil répressif bourgeois. C’est te permettre une défense politique par la suite.

#donttalktothepolice

Secours Rouge Genève

Brochure version PDF

Plus de 3000 personnes ont participé samedi après-midi à Bâle à une manifestation antifasciste. Cette manifestation se déroule dans le contexte du procès contre « Basel Nazifrei. Pour rappel après une contre-manifestation à un rassemblement de l’association nationale de droite Pnos qui avait donné lieu en 2018 à des affrontements entre militants antifascistes et fascistse (voir notre article au sujet de la manifestation).

Une série de procès est encore en cours au tribunal correctionnel de Bâle depuis l’été contre plus de 50 participants à la manifestation à l’époque. Lors des procès déjà tenus, les accusés ont été condamnés à des peines de plusieurs mois d’emprisonnement, principalement pour émeute, notamment dans le cas d’une jeune femme, à huit mois ferme. Samedi, les participants au rassemblement ont déclaré qu’ils s’étaient réunis pour manifester leur solidarité avec les condamnés.

 

Un militant écologiste originaire de Genève a été arrêté par les forces gouvernementales du Kurdistan irakien. Le 27 septembre il a traversé la frontière entre le Rojava et le Kurdistan sud dans le but de retourner en Suisse. Il était au Rojava depuis 2019 où il a participé à différents projets en lien avec l’écologie et l’agriculture. Lors de son passage il a perdu son passeport puis a été arrêté. Depuis cette date il est détenu par les autorités du Gouvernement régional kurde (KRG) et n’a pas pu s’entretenir avec un avocat.

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Le sixième procès de « Bâle sans-nazi » a eu lieu le lundi 21 septembre. Comme pour les premiers procès, une militante était accusée de trouble à l’ordre public et de participation à une manifestation non autorisée, et de « participation passive à la violence et à la menace ». Elle a été condamnée à huit mois de prison (sans probation). Environ 100 personnes s’étaient réunies en solidarité avec elle. « Basel Nazifrei » avait été organisée en 2018 en réponse à une mobilisation du Partei National Orientierter Schweizer (PNOS), une organisation d’extrême-droite. Plus de 2000 manifestant·es y avaient participé et plusieurs affrontements avaient éclatés entre antifascistes et nationalistes, ainsi qu’avec la police (voir notre article). Plus de 60 personnes ont été poursuivies dans le cadre de cette affaire (voir notre article).

Un militant antifasciste condamné à huit mois de prison dans l'affaire "Basel Nazifrei"

Un militant antifasciste condamné à huit mois de prison dans l’affaire « Basel Nazifrei »

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Mardi 7 juillet à Bâle, un militant antifasciste a été condamné à 7 mois de prison avec sursis. Il était accusé de trouble à l’ordre public et de participation à une manifestation non autorisée. Cette manifestation avait été organisée en 2018 en réponse à une mobilisation du Partei National Orientierter Schweizer (PNOS). Plus de 2000 manifestant.e.s y avaient participé et plusieurs affrontements avaient éclatés entre antifascistes et nationalistes, ainsi qu’avec la police. Plus de 60 personnes ont été poursuivies dans le cadre de cette affaire. Certaines d’entre elles ont été dénoncées après la publication de photos des manifestant.e.s dans un journal local. Ce procès est le premier, les autres auront lieu tout au long de l’été.

Photo de la manifestation antifasciste de 2018

 

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Arrêté en novembre 2019 à l’aéroport de Zurich car il figurait sur le « Système d’Informations Schengen » sur demande de l’Allemagne, un cadre du PKK va être extradé. Il est accusé d’avoir eu un rôle de recruteur pour les Forces de défense du peuple (HPG). Le militant Kurde avait saisi le Tribunal pénal fédéral pour faire opposition. Dans un premier temps celui-ci c’était opposé à l’extradition. Suite à un recours de l’Office Fédéral de la Justice sur recommandation des Services de Renseignements de la Confédération le Tribunal pénal fédéral est revenu sur son jugement. Le soutien à une organisation criminelle a été retenu et donc l’extradition validée.

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Malgré les mesures de confinements, les militant·es de plusieurs villes européennes ont tenté de mener des actions à l’occasion du 1er mai. Voici un compte-rendu non exhaustif de la situation. À Paris, un groupe a tenté de manifester place de la République à Paris, en affichant notamment plusieurs banderoles indiquant « Le capitalisme est le virus, la révolution c’est le vaccin » et un autre dévoilant « Nos vies ou leurs profits ». La police est intervenue en nombre, a contrôlé les identités des militant·es et en a arrêté plusieurs. Plus tard dans la journée, d’autres tentatives de rassemblement ont eu lieu dans la capitale ou en banlieue parisienne, à Montreuil ou devant la mairie du 18e arrondissement. Une autre manifestation, organisée par la CGT a également eu lieu a Guingamp. Les militant·es syndicaux ont manifesté depuis leur voiture ce qui n’a pas empêché la police mettre 17 amendes.

À Berlin, 5 000 policiers étaient mobilisés pour empêcher les nombreuses personnes descendues dans la rue de partir en manifestation. Il y a eu des heurts en soirée, des échanges de coups  entre manifestants et policiers, dans le quartier de Kreuzberg. Plusieurs manifestants ont été arrêtés et trois voitures ont été incendiées. À Athènes, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le parlement tout en gardant leurs distances et en portant des masques. Une manifestation s’est également déroulée à Thessalonique. À Barcelone une manifestation, organisée par des syndicalistes, s’est tenue devant les urgences d’un hôpital tandis qu’à Saragosse, une manifestation syndicale s’est organisée depuis des voitures. Il y a aussi eu des manifestations à Vienne. À Zurich, les militant·es ont organisé plusieurs petites manifestations et initiatives, une banque a été attaquée avec des bouteilles remplies de peinture (voir la vidéo). Plusieurs arrestations ont eut lieu.

À Istanbul et à Ankara, au moins 45 personnes ont été arrêtées pour avoir tenté d’organiser des marches du 1er mai malgré un couvre-feu de trois jours imposé jeudi à minuit. Au moins 15 personnes ont été arrêtées lorsqu’un groupe s’est réuni au bureau central de la Confédération des syndicats progressistes (DISK) dans le quartier Besiktas d’Istanbul et a tenté de marcher jusqu’à la place Taksim. Le président de la DISK, Arzu Cerkezoglu, a également été brièvement détenu avant d’être libéré. Onze autres personnes ont été arrêtées dans le quartier de Kadikoy à Istanbul, du côté anatolien, pour avoir tenté de tenir un rassemblement. Douze autres personnes, qui voulaient marcher sur la place Taksim, ont été arrêtées dans le quartier Sisli d’Istanbul. Sept personnes ont été arrêtées dans la capitale Ankara. Toutes les personnes arrêtées à Istanbul auraient été libérées. Un total de 44 756 membres du personnel des services de police étaient mobilisés pour empêcher les manifestations.

1er Mai à Athènes1er Mai à Berlin

Mercredi soir, l’entrée principale de l’entreprise « Rheinmetall Airdefence » à Zurich Oerlikon a été attaqué à l’aide d’engins pyrotechniques. Les RJZ de Zurich ont reçu un mail revendiquant cette action qui vise à marquer la solidarité avec le Rojava, dans le cadre du 1er mai. Rheinmetall Airdefence livre des armes à la Turquie et conclut des partenariats pour développer la production d’armes dans le pays. Ils octroient, par exemple, une licence pour la production de canons KBA Oerlikon à Aselsan (troisième groupe d’armement en Turquie), souhaitaient participer au développement des chars Altay via un partenariat avec MKEK (groupe d’armement de l’État turc).

Une photo de l'attaque

« La Caravane de solidarité » qui distribue des denrées alimentaires ainsi que des produits de première nécessité à des personnes dans le besoin a vu la police débarquer en force pour stopper leur action. Alors que plus d’une soixantaine de personnes étaient au point de distribution, le véhicule de l’association a été saisi « pour éviter tout risque de récidive ». La responsable a été emmenée au commissariat pour y être longuement interrogée. Selon le responsable de la police « l’association n’a pas les autorisations officielles ».

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Des affrontements ont opposé manifestants et policiers mercredi soir à Zurich à la manifestation contre le World Economic Forum de Davos. La police a fait usage de gaz lacrymogène, de canons à eau et tiré des balles en caoutchouc pour disperser des manifestants Un policier a été touché à l’oeil par un engin pyrotechnique et les vitrines de certains commerces ont été  brisée. Trois manifestants ont été arrêtés mais relâchés peu de temps après.

Des policiers cibles d'engins pyrotechniques à Zurich

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