Un véhicule banalisé de la police bâloise a été incendié dans la nuit de samedi à dimanche 3 septembre rue Général Guisan, en lien avec la lutte contre l’agrandissement de la prison de Bässlergut qui sert de centre fermé pour les étrangers en instance d’expulsion (Basler Ausschaffungsgefängnis beim Bässlergut). Le lendemain dans la Johanniterstrasse, c’est un véhicule d’entreprise qui est à son tour parti en fumée. En raison de la multiplication des incendies de véhicules d’entreprises liées au chantier de la prison, le directeur de la sécurité bâloise a organisé il y a deux semaines une réunion avec les entreprises concernées. À cette occasion, des experts ont conseillé les entreprises sur la façon dont elles pouvaient se protéger, par exemple en supprimant leur logo sur leurs véhicules.

Le centre fermé de Bässlergut

Le centre fermé de Bässlergut

Nekane Txapartegi est une féministe, militante et journaliste révolutionnaire basque. Après une année passée dans la clandestinité, elle a été arrêtée à Zurich le 6 avril 2016. La raison de son arrestation est une demande d’extradition venue de L’État Espagnol, elle est emprisonnée à Zurich depuis.

Avant de fuir le Pays-Basque, elle a été enlevée par la Guardia Civil, police paramilitaire espagnole, en 1999. Elle a enduré un emprisonnement « secret » (« Incomunicado ») pendant 5 jours sans aucun contact avec un avocat, un médecin ou ses proches. Elle a été lourdement torturée et violée durant cette détention. Ils lui ont arraché une fausse confession en la battant, en lui donnant des coups de pieds, en organisant une fausse exécution et en la violant. A cause de cet aveux obtenu sous la torture, Nekane a été condamnée à plusieurs années de prison lors d’un procès de masse contre la gauche basque pour « Soutien à une organisation terroriste ». Elle est passée dans la clandestinité pour fuir la justice de classe espagnole. Les partisans de l’État Espagnol l’ont suivi jusqu’à Zurich où elle a été arrêtée au printemps de l’année dernière par la police suisse collaborant avec l’État Espagnol.

En parallèle au procès concernant son extradition, il y a également un procès concernant son statut de réfugiée politique. Mais les autorités publiques de la première instance ont décidé de son extradition et contre son statut de réfugiée, malgré que la torture ait été prouvée. Le mois dernier, une autre instance judiciaire a pris une décision en faveur de son extradition vers l’État Espagnol, citant la « tradition démocratique » de celui-ci.

Depuis l’arrestation de Nekane, une large campagne de solidarité s’est formée en Suisse. La solidarité est plus importante que jamais après cette décision de justice négative. Une réponse décisive est nécessaire ! C’est pourquoi nous appelons pour des journées d’action pour la libération de Nekane du 15 au 30 septembre. Il y a aura plusieurs types d’actions, de meetings, etc. dans les villes de Suisse. Les journées d’action s’achèveront le 30 septembre par une manifestation à Zurich.

Participez aux journées d’action pour la libération de Nekane!
Liberté pour Nekane et pour tous les prisonniers politiques!
www.freenekane.ch

Liberté pour Nekane!

Liberté pour Nekane!

A Paris et à Zurich, la mort du Commandant du TKP/ML Tikko au Rojava, Nubar Ozanyan, tué en combattant Daesh, a été commémorée. A Zurich, une centaine de militants de différents partis et organisations étaient présents, dont le Revolutionarer Aufbau, le Secours Rouge de Suisse et plusieurs organisations révolutionnaires turques et kurdes. A Paris également, une centaine de militants de différents groupes, dont l’OCML-VP, Partizan et KCK. Un hommage a également été rendu dans les deux villes aux martyrs du MKP (Parti Communiste Maoïste).

Commémoration à Zurich

Commémoration à Paris

Commémoration à Zurich
Commémoration à Paris

Le premier ministre turc Recepp Tayip Erdogan était attendu à Genève à la mi-janvier. Une première manifestation avait eu lieu le 12 janvier à midi devant le siège de l’ONU, une seconde, nocturne, avait été immédiatement et brutalement réprimée (40 personnes arrêtées set parfois passées à tabac).

Coup de théâtre dans les suites judiciaires de cette manifestation: les six participants qui avaient reçu une amende de plusieurs centaines de francs pour «manifestation non autorisée» (les six) et «dissimulation du visage» (un seul) ont été acquittés vendredi 18 août par le Tribunal de police. Le juge a estimé que la simple participation à une manifestation non autorisée ne constituait pas une infraction en tant que telle et que rien ne prouvait que les prévenus étaient les organisateurs du défilé. Un verdict qui sonne comme un camouflet pour l’Etat de Genève qui a été condamné à payer les frais d’avocats et de procédure des prévenus, et même d’indemniser financièrement l’un des prévenu pour sa journée de travail perdue à cause de l’audience du jour.

Pour plus d’information

La manifestation nocturne du 12 janvier

La manifestation nocturne du 12 janvier

Près de 300 personnes ont manifesté à Zurich en solidarité avec Nekane Txapartegi suite au rejet de l’appel contre son extradition par la Cour pénale fédérale. Fin mars, la Justice suisse avait autorisé l’extradition de Nekane Txapartegi vers l’Espagne (voir notre article). Nekane avait fait appel à cette décision. Dans l’exposé des motifs, la Cour Pénale souligne que l’extradée ne peut compter sur l’interdiction d’une extradition vers un pays où il y a risque de torture si cette extradition se fait vers un pays avec une tradition démocratique tel que l’Espagne. Pour rappel, Nekane avait été arrêtée en 1999 par la police espagnole et avait été torturée et violée pendant 5 jours. Elle avait exposé ces traitements devant le tribunal en 2001. Suite à à la décision de la Cour Pénale, Nekane a fait un malaise et a été transféré à l’hôpital où son état a été stabilisé. Nekane ne pourra être extradé pour l’instant, tant que sa procédure d’asile est en cours.

Une précédente manifestation en Suisse pour Nekane

Une précédente manifestation en Suisse pour Nekane

Le 14 juillet prochain aura lieu une nouvelle audience à Munich en Allemagne contre les 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe). Les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques le 15 avril 2015. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKP/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.
A cette occasion, l’UPOTUDAK (Comité International de Solidarité avec les Prisonniers Politiques) appelle à un rassemblement de soutien à midi à Munich le même jour.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK

Depuis quelques semaines, le BKA utilise une méthode mise au point en Suisse pour mieux détecter les djihadistes potentiels. Sur la base d’une série de questions, auxquelles la police peut répondre avec les informations dont elle dispose, le système nommé RADAR-iTE évalue le risque qu’un suspect commette un attentat. Cette méthode d’analyse a été développée sous la direction du responsable suppléant du service psychiatrique et psychologique à l’Office d’exécution des peines du canton de Zurich et professeur à l’Université de Constance. Le système de filtrage est élaboré de telle sorte que les catégories de risque «supérieur à la moyenne» et «élevé» représentent un nombre de personnes suffisamment restreint pour que des investigations plus poussées puissent être menées sur chacune d’entre elles. Ce filtrage permet à la police, qui croule sous la masse d’informations, de travailler de manière plus ciblée.

A l’inverse des système américains, le facteur déterminant de ce système ‘est pas le lien avec l’extrémisme politique ou la religion, mais la relation de l’individu avec la violence. Le système d’analyse va ainsi d’abord prendre en compte les indices de propension à la violence: les éventuels délits violents déjà commis, le fait qu’une personne a été confrontée à la violence dans son enfance ou durant une guerre, des pulsions sadiques ou la fascination pour les armes. Si l’un de ces critères est rempli, il ne suffira alors que d’une légère affinité avec l’extrémisme religieux pour que le système catégorise une personne comme dangereuse.

Le siège du BKA à Wiesbaden

Le siège du BKA à Wiesbaden

La Fondation de l’Hôpital de La Providence à Neuchâtel (un des hôpitaux vendus par le public au privé) a rendu public mercredi passé le jugement du Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers. La justice neuchâteloise a estimé que le mouvement de grève était illicite et que le licenciement en 2013 de 22 grévistes (voir notre article) était justifié. Cette grève a été qualifiée d’illicite, car elle n’a pas respecté le principe de la proportionnalité. Le tribunal relève que la durée de ce mouvement a pu avoir des effets négatifs pour le personnel et pour les soins dispensés dans l’établissement hospitalier. S’agissant du licenciement des grévistes, la justice considère qu’il était justifié.

Ce n’est pas la première fois que l’affaire de la grève de l’hôpital de la Providence se retrouve devant les tribunaux. Quatre syndicalistes impliqués dans le confit social avaient été acquittés par la justice en août dernier (voir notre article).

Les grévistes de La Providence (archives)

Les grévistes de La Providence (archives)

A l’occasion du premier mai, le consulat de Turquie a été attaqué à Zürich. Un groupe de soixante manifestants masqués ont jeté des bouteilles de peintures et des pierres sur le bâtiment et tagué les alentours du fameux « Kill Erdogan » devenu célèbre depuis la manifestation du 28 mars à Berne (voir notre article).

Les tags à Zürich

Les tags à Zürich

Nekane est emprisonnée depuis le 6 avril 2016 en Suisse et menacée d’extradition vers l’Espagne. L’état espagnol veut lui faire purger une peine à laquelle elle a été condamnée lors d’un procès anti-terroriste où ses aveux ont été arrachés à la suite de plusieurs jours de viols et de tortures. Elle est accusée d’appartenir à l’ETA. Des manifestations ont eu lieu partout en Suisse pour demander sa libération. 250 personnes se sont rassemblées à Genève, entre la Place Neuve et les Grottes. A Zurich, 500 manifestants menés par un cortège de femmes ont manifestés, ils ont salué Nekane avec des feux d’artifices devant la prison où elle est emprisonnée.

Pour voir toutes les initiatives solidaires en Suisse et ailleurs: voir la page Facebook « Freiheit für Nekane » ou le site « Free Nekane ».

Manifestation à Genève

Manifestation à Genève