Un employé de la ville de Santo Domingo Tehuantepec, en Oaxaca, a été tué par un coup de feu lors d’affrontements mercredi après-midi, dans le cadre d’un conflit syndical. De plus, quatre blessés ont été enregistrés, ainsi que de nombreux dommages. Le défunt était le chauffeur de la mairesse. Sa mort est survenue après que des membres du Syndicat des travailleurs du conseil municipal eurent occupé les locaux du Palais municipal pour exiger la révision de leur convention collective de travail.

Les employés ont fermé les rues adjacentes et ont jeté des pierres et des bâtons sur un groupe de jaunes. Quelques minutes plus tard, des coups de feu ont été entendus, provoquant la colère des grévistes qui ont notamment brûlé un camion à ordures à coups de cocktails Molotov. Des éléments de l’armée mexicaine et de la police d’État ont été déployés dans la ville.

Les événements de Tehuantepec.

Mardi matin, 26 février, Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale – Afrique (CSI-Afrique), a été arrêté à son hôtel à Harare par les forces de sécurité et conduit à l’aéroport où il a été détenu dans l’attente de son expulsion. Il sera finalement libéré ce mercredi après plus de 24h de détention. Kwasi Adu Amankwah se rendait au Zimbabwe pour rencontrer les dirigeants du Congrès zimbabwéen des syndicats (ZCTU) ainsi que le ministre zimbabwéen du Travail, Sekai Nzenza. Dans le même temps, Diallo Mamadou, Secrétaire général adjoint de la CSI, a vu son visa refusé par le gouvernement zimbabwéen.

La situation est tendu au Zimbabwe qui a vu plusieurs grèves s’organiser ses dernières semaines et être réprimées violement causant la mort de manifestants et l’arrestation d’un certains nombres d’entre eux dont des dirigeants syndicaux. Les dirigeants du ZCTU, Japhet Moyo et Peter Mutasa, font toujours l’objet d’accusations pour avoir appelé à une grève de trois jours, du 14 au 16 janvier 2019 (voir nos articles ici et ici). Ils ont été libérés sous caution et doivent se rendre trois fois par semaine au Département des Enquêtes Criminelles. Ils sont accusés d’avoir voulu « nuire à un gouvernement constitutionnellement élu ».

Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la CSI-Afrique

Suite aux manifestations contre la visite de Theo Francken à Verviers, qui avait du annuler sa conférence, Georges-Louis Bouchez, le délégué général (MR) veut la fin de « l’impunité » pour les syndicats, par le moyen d’un proposition de loi qui les obligera à avoir une personnalité juridique. Cette proposition figure dans le projet de programme du MR pour les prochaines élections. Elle a été validée par le conseil du MR et doit être désormais validée par l’assemblée générale. Les syndicats avaient appelé à la manifestation de Verviers

Les incidents de Verviers

La police est intervenue hier mercredi 20 février pour disperser les enseignants qui ont tenu, à Rabat, une marche de protestation contre le ministère de l’Education nationale. Cette manifestation a eu lieu en commémoration du 8e anniversaire du Mouvement du 20 février. La manifestation se dirigeait vers le Parlement quand les policiers sont intervenus. Quelques enseignants retraités ont été blessés et ont été évacués d’urgence à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

Les enseignants ont tenu cette manifestation pour faire entendre leurs voix et dénoncer le silence du ministère qui n’a pas donné suite à leurs revendications. Des centaines d’enseignants originaires de différentes villes du Royaumes se sont rendus à Rabat pour participer à cette marche tenue à l’initiative des syndicats de l’enseignement.

Après l'intervention policière à Rabat

Depuis plusieurs jours déjà, une délégation de travailleurs de NLMK Clabecq occupe le site de La Louvière et de Manage pour protester contre le plan de restructuration. Ce lundi, un huissier s’est donc rendu sur le site louviérois afin de contraindre les grévistes à laisser passer les poids lourds. Au total, 96 policiers, la moitié issue de la police locale de La Louvière et l’autre moitié de la police fédérale, sont intervenus. Quatre manifestants ont été arrêtés administrativement. Les camions peuvent dès à présent accéder et quitter les deux sites industriels.

Les camions entrent dans le site sous la protection de la police

Mardi 5 février, Mahamadi Sissoko, un septième cheminot a trouvé la mort dans la grève de la faim en cours depuis deux mois dans la ville de Kita au Mali. Les cheminots Maliens sont en grève pour réclamer 11 mois de salaires impayés. Suite à ce dernier décès, l’état Malien se propose de leur payer 3 mois mais le syndicat des travailleurs des rails maintient son mot d’ordre, les travailleurs du rail sont, en effet, catégoriques : « le paiement des arriérés de salaire ou la mort ».

Les familles participent aussi aux mouvement. Ce mercredi 13 février, les femmes des cheminots ont manifesté à Kayes, avec une banderole “J’ai faim, 10 mois sans salaire”. Ils sont 496 agents à participer à la grève pour réclamer les arriérés de salaire. Le premier décès chez les grévistes avait eu lieu le 18 décembre 2018.

Plus d’infos ici

La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

Aujourd’hui une grève générale a été menée en Belgique en front commun syndical CSC-FGTB-CGSLB. À Houthalenun, un chef d’entreprise a volontairement percuté un syndicaliste à un barrage. La victime, un chauffeur de poids-lourd de Pelt, a été blessée au genou et emmenée à l’hôpital. La grève a été suivie dans tous les secteurs. Par ailleurs des Gilets Jaunes sont venus appuyer les travailleurs en grève à au moins une occasion devant le Quick de Jambes.

Un piquet lors la grève du 13 février

Dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 novembre, alors que le mouvement des « gilets jaunes » bat son plein, un salarié depuis deux ans chez Amazon participe avec ses collègues à un mouvement de grève pour obtenir de meilleures conditions de travail dans son entrepôt de Lauwin-Planque (Nord). « Il faut du renfort sur Amazon et des palettes, les amis », écrit le jeune homme de 29 ans sur son compte Facebook. « Demain blocage d’Amazon à Lauwin-Planque, besoin de soutien des gilets jaunes et des camions, partagez un max ! », avait-il déjà posté la veille. Des publications qui lui vaudront d’être mis à pied dès le lundi suivant. Une semaine après, il est licencié pour faute grave: avoir tenu des propos « en opposition totale aux valeurs de l’entreprise » et avoir manqué à son « obligation de loyauté ».

Amazon a envoyé au moins une dizaine de notifications a des salariés en France qui avaient publiquement affiché leur soutien au mouvement des « gilets jaunes ». L’un de ces ex-salariés aurait l’intention de faire au tribunal des prud’hommes pour contester ce licenciement. Deux débrayages ont été organisés en soutien à l’un des salariés licenciés la semaine dernière sur le site de Montélimar (Drôme) et un appel à la grève a été lancé pour mardi 5 février par les syndicats Sud-Solidaires, CGT et les « gilets jaunes » Hauts-de-France et Drôme.

Amazon à Montélimar

Les travailleurs de NLMK Clabecq avaient décidé d’arrêter le travail après le conseil d’entreprise de la semaine dernière, lorsque la direction a non seulement confirmé son intention de se séparer de 50% du personnel du site (290 travail sur 580) mais a également fait part aux syndicats de conditions de travail modifiées pour ceux qui resteront. Un gel des salaires ou encore la révision des primes avaient été évoqués.

Lundi en début d’après-midi, un huissier, accompagné de deux policiers, s’est présenté au piquet de grève installé devant le site de NLMK Clabecq. Une décision obtenue en référé par la direction a été signifiée: elle prévoit un montant de 1.000 euros d’astreinte en cas d’entrave de l’accès au site. Les syndicats affirment qu’ils ne comptent pas lever le piquet, puisque toute personne qui veut rentrer dans l’usine peut le faire. Les syndicats indiquent que les fournisseurs peuvent entrer aussi, mais que cela ne sert à rien puisque aucun travailleur n’est présent pour procéder au chargement ou au déchargement des marchandises. La grille de l’entrée principale étant ouverte, les syndicalistes considèrent qu’ils n’entravent pas du tout l’accès au site.

Le piquet de grève devant le site de NLMK Clabecq

Les postiers des Hauts-de-Seine sont en grève depuis dix mois pour la réintégration de Gaël Quirante, leader syndical Sud licencié sous l’accusation d’avoir participé à la séquestration de dirigeants de La Poste lors d’un précédent mouvement de grève, puis parce qu’ils contestent les suppressions de postes et fermetures de bureaux.

Une centaine de postiers grévistes se sont rendu au siège national de La Poste, à Issy-Les-Moulineaux, et ont occupé le bâtiment pour interpeller la direction et exiger des réponses à leurs revendications. À coups de béliers, marteaux, machettes, et armés au LBD multicoups, les CRS ont délogé mardi soir les postiers. Les postiers ont réoccupés les locaux de la direction mais ont été une nouvelle fois délogés par la police.

Occupation du siège national de La Poste, à Issy-Les-Moulineaux