A New-York, il y a eu 19 arrestations pour désordre public lors d’une manifestation d’employés de la restauration rapide qui participaient à une journée nationale de grèves. Des centaines de personnes avaient pris part à la manifestation et une vingtaine d’entre elles s’étaient assises à même le sol, les bras liés les unes aux autres, devant un restaurant de la chaîne McDonald’s en plein Times Square. Un porte-parole de la police new-yorkaise a fait état en fin d’après-midi de « 15 arrestations supplémentaires ».

Par ailleurs, 10 personnes ont été arrêtées à Los Angeles en Californie « pour avoir refusé de se disperser » après une manifestation, selon la police locale. Ces employés réclament un salaire de 15 dollars de l’heure, soit plus du double du salaire minimum actuel de 7,25 dollars appliqué par de nombreuses enseignes de la restauration rapide. Ils réclament aussi la possibilité de se réunir en syndicats, sans subir de représailles en retour. Des grèves et mobilisations avaient lieu jeudi dans plus de 150 villes des Etats-Unis, dont Chicago et Detroit, Miami, Denver ou encore Los Angeles.

USA: Arrestation de 44 manifestants grévistes de la restauration rapide

Une quinzaine de travailleurs de la firme BM&S, (un sous-traitant chargé du nettoyage des trains et des graffitis à l’atelier SNCB de Schaerbeek), sont en grève depuis le 21 août. Ils protestent contre le licenciement pour faute grave de deux délégués syndicaux, accusés de corruption, et l’arrêt du contrat de trois intérimaires. La régionale CGSP cheminots de Bruxelles avait soutenu le piquet de grève.

Le 28 août, BM&S avait obtenu une ordonnance du tribunal imposant la levée du piquet de grève, mais la police refuse d’assister l’huissier pour faire exécuter ce jugement, le bourgmestre de Bruxelles ne souhaitant pas s’immiscer dans un conflit social. La deuxième ordonnance du tribunal, qui enjoint à la Ville de Bruxelles de faire appliquer le premier jugement sous peine d’une astreinte de 10.000 euros, a été signifiée mardi aux autorités de Bruxelles et de Schaerbeek. Une telle décision, judiciaire contre exécutif, est unique dans le cas d’une grève.

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EDIT: Intervention de la police ce matin

Ce mercredi matin, la police est quand même intervenue. Elle a dispersé le piquet de grève pour permettre aux travailleurs souhaitant travailler d’entrer dans l’atelier. Mais la situation était tellement tendue que la direction a conseillé les jaunes de quitter les lieux.
EDIT 2: La police s’est retirée et le piquet a été maintenu.

Bruxelles/Schaerbeek: Communes à l’amende pour n’avoir pas brisé la grève des nettoyeurs de train

Les forces de sécurité ont arrêté neuf mineurs qui participaient à une grève dans la province de Yazd au centre de l’Iran. Ces arrestations ont eu lieu lors du deuxième jour de la grève entamée le 18 août par les mineurs de Bafgh, la plus grande exploitation de minerai de fer en Iran. 5.000 ouvriers ont débrayé pour protester contre la privatisation de la mine et l’arrestation de leurs camarades. Un mouvement identique avait commencé le 17 mai pour durer deux mois. Le 25 août les familles des ouvriers arrêtés ont manifesté devant les locaux de la compagnie des mines de fer dans la ville. Les unités spéciales anti émeutes ont été déployées pour réprimer les manifestants.

Iran: Sept grévistes des mines de fer de Bafhg arrêtés

«Violation du secret de fonction», «diffamation et calomnie». Deux plaintes pénales viennent d’être déposées au Ministère public par la direction des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) contre le co-président du Syndicat suisse des services publics (SSP). Ce syndicaliste, David Andenmatten, a été désigné par le Parlement pour siéger au Conseil d’administration de l’hôpital où il représente Ensemble à Gauche. La direction de l’HUG accuse de s’être prévalu dans la presse d’informations portées à sa connaissance en sa qualité d’administrateur. La seconde plainte pour diffamation et calomnie a été déposée par le directeur des ressources humaines. Elle fait suite à un tract du SSP, qui en juin dernier demandait la démission dudit directeur.

Le syndicaliste parle d’intimidation de la part de la direction des HUG: il a parlé à la presse en tant que syndicaliste, pas comme administrateur, je n’ai violé aucun secret de fonction, il n’est nulle part rapporté comme rédacteur du tract? « Et de toute façon, ce qu’il disait était la vérité pure », ajoute-t-il. Quatre plaintes pénales ont déjà été déposées contre lui, cela fait six maintenant, ce qui trahit une politique d’intimidation.

Une campagne de répression visant des syndicalistes indépendants se traduit par der des mesures telles que des suspensions, mutations et radiations. Les autorités algériennes mettent des entraves à la création des syndicats indépendants ainsi qu’à l’organisation et à la participation dans des manifestations pacifiques et des grèves du travail. Les autorités ont bloqué des manifestations, arrêté arbitrairement des militants syndicaux et poursuivi certains d’entre eux au pénal pour l’exercice pacifique de leurs activités syndicales, de même qu’elles ont renvoyé des fonctionnaires suite à des grèves pacifiques et emprisonné des leaders syndicaux pour des accusations à motif politique.

Les libéraux ont souvent réclamé l’instauration d’un service minimum. Le vice-premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) l’a rappelé lorsqu’il est arrivé à la présidence de la Chambre, où se déroulent les négociations. «Cela existe dans beaucoup d’autres pays européens. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas possible chez nous», a-t-il souligné, en faisant remarquer que le service minimum était déjà d’application dans des domaines comme celui des hôpitaux ou de la police.

Suite à la grève de 13 jours des cheminots en juin pour protester contre la réforme ferroviaire, la direction de la SNCF a porté plainte pour des dégradations contre 19 cheminots de Midi-Pyrénées. En réaction, plusieurs syndicats, la CGT et Sud-Rail notamment, se sont rassemblés jeudi matin devant le siège de l’établissement traction Midi-Pyrénées de la SNCF à Toulouse.

Le trafic avait été fortement perturbé en Midi-Pyrénées où la grève avait été très suivie. D’après les représentants syndicaux, la SNCF veut se venger des grévistes qui n’avaient fait qu’allumer un feu de palette devant un établissement SNCF en signe de protestation.

De quinze jours à un mois de mise à pied voilà ce que onze postiers risquent pour avoir retard2 d’un peu plus d’une heure le départ de véhicules postaux du centre de Laon lors du mouvement de grève du 19 mai dernier. Cette mesure signifie une perte financière importante et peut avoir des conséquences importantes pour la suite de leur carrière. Les conseils de discipline sont prévus à Amiens, à partir du jeudi 28 août.

L’usine de Thunder Bay assemble les nouveaux tramways de Toronto. La compagnie Bombardier était de retour devant les tribunaux aujourd’hui à Thunder Bay, pour tenter de limiter les piquets de grève devant ses installations. Le juge a toutefois reporté sa décision, sans préciser quand il statuerait sur la question.

Les 1000 ouvriers en sont à leur quatrième semaine de grève. Bombardier demande une injonction, soutenant que les grévistes ne respectent pas les termes de l’entente conclue à l’amiable avec le syndicat Unifor au sujet du piquetage. L’attente pour les cadres aux piquets ne devait pas dépasser 25 minutes, explique la porte-parole de l’entreprise, cette règle est violée plusieurs fois, chaque jour, selon elle. Le syndicat accuse Bombardier de vouloir sabrer le régime de retraite des employés. Bombardier envisage d’employer des briseurs de grève ou de déménager la production. En Ontario, l’emploi de travailleurs de remplacement est légal, ce qui n’est pas le cas au Québec.

Canada: Les grévistes de Thunder Bay assignés

Dirigeant du syndicat de la régie des transports de Téhéran et sa banlieue (Sherkat-é–Vahed), Reza Shahabi est en prison depuis juin 2010 où il purge une peine de 6 ans. Il souffre d’insuffisance rénale, d’hypertension, de douleurs dorsales et lombaires, ainsi que d’une sévère arthrose du fait de la détérioration de quatre vertèbres.

Le 1er juin, au lieu de recevoir les soins nécessaires, Reza Shahabi a été transféré dans une prison accueillant des prisonniers de droit commun violents. A cette date, il a entamé une grève de la faim. Au 50e jour de grève de la faim, il a reçu la visite d’un représentant du pouvoir. Celui-ci a constaté la dégradation de son état de santé : hémorragie gastrique, fort amaigrissement, insensibilité des membres, etc. Il lui a alors annoncé qu’il allait être enfin transféré dans un hôpital. Reza a suspendu sa grève de la faim.

Iran: Reza Shahabi enfin hospitalisé