Hier matin, 22 salariés de la Cilam et deux représentants syndicaux devaient être assignés devant le tribunal de grande instance de Saint-Pierre après le mouvement de grève de la mi-juillet. L’audience a finalement été reportée au mercredi 13 août 2014. Ils doivent payer entre 1.000 et 4.000 euros d’astreinte chacun pour avoir bloqué l’accès à l’usine de la zone industrielle n° 2 pendant la grève. Dans l’entreprise, la situation reste tendue. Après un comité d’entreprise, les représentants du personnel ont jugé les propositions de la direction insuffisantes et provocatrices.

Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), estime qu’il nécessaire de lancer un « débat » pour « trouver une solution durable aux grèves qui durent trop longtemps et qui ont un impact négatif sur la vie des travailleurs et sur l’économie », a déclaré le secrétaire général de l’ANC Gwede Mantashe mardi. Le but du débat serait d’avancer « vers l’atténuation des effets négatifs des grèves prolongées sur les travailleurs et l’économie ». Il a fait cette déclaration après que plus de 220,000 travailleurs du secteur de la métallurgie et de l’ingénierie eurent mis fin à une grève de quatre semaines. La grève a été considérée comme la plus grande de l’histoire de l’Afrique du Sud.

Un rassemblement aura lieu ce jeudi 31 contre la répression du mouvement social et syndical suite à la convocation d’un syndicaliste par le conseil de discipline et à la répression de mouvements de grève dans la poste. Une manifestation aura lieu à 13h ce jeudi 31 à Montrouge, 100 rue Maurice Arnoux.

Deux déléguées syndicales tunisiennes de LATelec, filiale de la multinationale toulousaine Latécoère, ont obtenu mardi près de 30 000 euros d’indemnités. Fondatrices en 2011 d’une section syndicale, elles avaient été licenciées en avril 2013, après deux ans de conflit portant sur l’amélioration des conditions de travail. Le bras de fer aura duré plus de trois ans. Il s’est achevé mardi 15 juillet par le paiement de lourdes indemnités de licenciements à des déléguées syndicales de l’usine LATelec à Fouchana, dans la banlieue de Tunis.

Tunisie: La filiale de Latécoère condamnée pour sa répression antisyndicale

Si elle a abandonné les poursuites pour délit d’entrave qu’elle avait lancées devant le tribunal d’Orléans, La Poste n’a pas renoncé à punir les grévistes qui avaient perturbé la distribution du courrier, début mai, à Fleury-les-Aubrais. Deux salariés ont reçu des convocations pour un entretien préalable à sanction disciplinaire. Les fonctionnaires, eux, ne sont pas soumis à ce préalable: ils seront soit sanctionnés directement, soit ils passeront devant le conseil de discipline… Des mises à pied sont craintes.

Lancée le 20 mai, tenue cinq jours, la grève visait à dénoncer, outre la suppression de tournées et de postes, la réorganisation de la distribution du courrier. Les services en souffre (une ligne directe de réclamation a même été activée) et les tournées ont été allongées.

Najib Sahraoui était directeur d’un McDo de Marseille. En 2006, il conteste le projet d’ouverture en continu 24 heures sur 24 du restaurant et est élu délégué du personnel. La grève qui s’ensuit contre cette ouverture non-stop sera une première, tant par la mobilisation des salariés que par les retombées médiatiques. Six mois plus tard, en février 2007, il était congédié « faute grave».

Voilà sept ans que Najib Sahraoui multiplie les procès contre son ancien employeur, un franchisé qui exploite encore dix restaurants à Marseille avec dix sociétés différentes. Il les gagne tous mais doit toujours batailler pour parvenir à faire appliquer les jugements. Il y a une quinzaine de jours, il était devant le tribunal de commerce de Marseille pour contraindre la société Sodeblan à lui payer ce qu’elle lui doit, c’est-à-dire des années de salaires, conséquences de l’annulation de son licenciement.

France: Un syndicaliste gagne en justice contre un franchisé McDo

Vers 2 heures du matin, vendredi, les grévistes ont vu débarquer trois camions de la Sica Lait et une trentaine de personnes mené par deux administrateurs de la société. Cette opération devait permettre de forcer la levée du barrage afin de livrer du lait et de récupérer deux camions de collecte bloqués dans l’usine. Les deux camions ont été récupérés, la police est intervenue et a interpellé un gréviste porteur d’un couteau. Placé en garde à vue, il a été remis en liberté dans la journée.

France/Réunion: Raid patronal chez SICA Lait

Ce jeudi après-midi, au tribunal d’Ajaccio, la direction de La Poste a eu gain de cause sur toute la ligne. Mais les 60 grévistes du centre du Vittulo, condamnés pour entrave au travail des 14 jaunes et des 30 CDD engagés par la direction pour casser la grève, font appel. Aucune des pièces produites par la CGT n’a été prise en compte: Les images de France 3 donnant une autre version des faits avaient été écartées. Les grévistes luttent contre la dégradation du service et du travail par une série de réforme, dont celle qui organise les facteurs par équipes de six de telle sorte que lorsque l’un d’eux est absent, le volume de travail est partagé entre les cinq autres.

Abalo Akéta est un dirigeant de la combattive Union des syndicats de l’éducation du Togo (USET), à l’origine des grèves qui ont perturbé l’enseignement lors de l’année académique 2013-2014, et qui lui avait valu une arrestation (voir notre article). Le ministre de l’Enseignement vient de régler son cas en demandant sa mise à disposition de la Fonction publique. Une punition des plus insolites alors qu’il y a un manque criard d’enseignants au Togo. Le ministre de la Fonction publique a bien sûr accédé à la demande de son collègue, en casant l’enseignant-syndicaliste contre sa volonté : « Je n’ai jamais formulé cette demande puisse que je ne suis pas administratif, déclare M. Aketa. Je suis un enseignant, professeur d’économie recruté comme tel. Au moment où le gouvernement organise des concours pour recruter des enseignants afin de combler le besoin sur le terrain, des ministres déclarent certains enseignants forfait pour des raisons syndicales ». Dans son rapport général rendu publique ce mercredi, l’USET dénonce une entrave à la liberté syndicale.

L’affaire intervient à un moment où le Gouvernement mène des discussions difficiles avec les syndicats sur l’adoption du statut général de la Fonction publique, la grille salariale et la valeur indiciaire, et leur application à partir de janvier 2015. D’après la Synergie des Travailleurs du Togo (STT), les propositions du gouvernement sont inacceptables. On s’attend donc à une rentrée difficile en septembre prochain.

Togo: Syndicaliste écarté de l’enseignement

Alors que les cadences de production de la nouvelle Toyota Yaris impliquent une surcharge de travail (heures supplémentaires imposées, pauses refusées, etc.) pour les ouvriers, la nouvelle direction de l’unise Toyota d’Onnaing (Nord) mène une offensive contre les délégués syndicaux CGT.

Voir le Blog « stop répression Toyota »