Dans le cadre de la lutte des des hospitaliers d’île de France, les travailleurs du Groupe Hospitalier Paul Guiraud est entré massivement en grève le 2 Juin pour s’opposer à la décision de la Direction de supprimer des jours de RTT. Dès le premier jour de grève, le personnel a envahi le Conseil de Surveillance qui devait se tenir le matin même.
Le Président a pris la décision d’arrêter l’instance et a démissionné de ses fonctions. Lors de l’assemblée générale du 2 juin, le personnel a voté l’occupation des locaux de la Direction et la mise en place d’un piquet de grève dans la cour d’honneur.

Le 4 Juin, 11 agents hospitaliers dont les quatre secrétaires des syndicats Sud Santé Sociaux, CGT, FO, CFDT (représentatifs sur l’établissement) ont été convoqués au Tribunal Administratif de Melun. Le jugement enjoint de libérer les locaux de la Direction et si besoin de recourir à la force publique pour procéder à cette évacuation. Les quatre organisations syndicales devront verser 800 euros au titre des frais exposés par l’hôpital.

France: Syndicalistes assignés pour une occupation

Le Tribunal régional du travail de Sao Paulo se réunit en audience à 10H00 locales (13h00 GMT) pour décider si cette grève qui affecte depuis jeudi trois des cinq lignes du réseau est abusive, ou parfaitement légale. « Indépendamment de ce que décidera le tribunal dans la matinée, nous autres, nous voterons à 14H00 en assemblée générale pour décider si nous poursuivons ou non la grève », a déclaré samedi soir une porte-parole du Syndicat des employés du métro.

Les grévistes exigent un réajustement salarial d’au moins 12,2% et n’ont pas accepté vendredi la contre-offre de 9,5% faite par le gouvernement de l’Etat de Sao Paulo. Leur mouvement a plongé la mégapole brésilienne de 20 millions d’habitants déjà habituellement surengorgée dans un indescriptible chaos jeudi et vendredi: jusqu’à 250 kilomètres de bouchons à l’heure de pointe, files interminables de paulistes aux abribus…

Des heurts ont éclaté vendredi matin dans une station centrale du métro de Sao Paulo, au Brésil, entre grévistes et policiers qui ont utilisé du gaz lacrymogène et des matraques pour les disperser, au 2e jour de grève des employés du métro.

La télévision a montré des images de policiers armés de boucliers chargeant les grévistes avec des matraques et du gaz. La station a été fermée par mesure de sécurité. La grève des employés du métro de Sao Paulo, paralysait vendredi pour le deuxième jour la mégapole du Brésil où se déroulera le match inaugural du Mondial dans moins d’une semaine. Les grévistes n’acceptent pas les 8,7% d’augmentation de salaires proposés par la direction et veulent au moins 12,2%. Au départ, ils réclamaient 16,5%.

Reza Chahabi est membre du comité de direction du syndicat des employés de la Régie des transports de la ville de Téhéran. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre son transfèrement de la prison d’Evin à Téhéran vers la prison de Gohardacht à Karadj. Il a besoin d’une opération chirurgicale sur sa colonne vertébrale et cette opération n’est pas réalisable à l’intérieur de la prison. Les médecins qui l’ont examiné ont souligné que si Réza Chahabi ne reçoit pas rapidement les soins médicaux dont il a besoin, le côté gauche de son corps sera prochainement paralysé.

Les habitants du village de Savadjan dans la province de Chahar-Mahal-va-Bakhtiari, (ouest de l’Iran) d’où était originaire Gholam-Reza Khosravi, ont tenu une cérémonie à la mémoire de ce membre de l’OMPI pendu à l’aube du 1 juin à la prison de Gohardacht en banlieue de Téhéran. Les services de renseignement ont refusé de restituer le corps à sa famille et l’ont enterré en secret à 1h00 du matin le 2 juin au cimetière Bagh-e-Rezvan d’Ispahan. Les habitants de Savadjan se sont d’abord rassemblés devant le sanctuaire de Seyed Soleiman. Ils ont ensuite marché en cortège jusqu’à la mosquée pour la cérémonie en scandant des slogans en l’honneur de Khosravi, En réponse, les forces de sécurité ont interrompu la cérémonie.

Iran: Un syndicaliste en danger, une cérémonie funéraire interrompue

Karim Lachoer, syndicaliste et militant rifain a été arrêté le 27 mai entre 3 et 4 h du matin et amené au commissariat d’Al Hoceima. Les médecins légistes ont établi l’heure son décès à 4h 15 suite à une hémorragie interne, avant son arrivée à l’hôpital aux entre 5h et 6h du matin, heure à laquelle la famille a été informé du décès. Le rapport indique également que les traces sur le corps de la victime ont été causées par des coups et blessures qui n’ont pu être commis qu’au commissariat puisque la victime est passée directement du commissariat à la morgue de l’hôpital.

Il ne fait aucun doute que Karim Lachoer a été assassiné par la police marocaine à l’intérieur du commissariat d’Al Hoceima ; et c’est accompagné d’une foule nombreuse que la victime a été enterrée, hier 29 mai, dans son village natal de Tighanimine dans la région d’Al-Hoceima. La foule scandait :« Criminels ! », « Karim été assassiné ! le makhzen [le système, le régime] est l’unique responsable ! ».

Karim Lachqer

Karim Lachqer

Six salariés d’Elior Services, travaillant sur le site de l’hôpital Bagatelle de Talence ont été assignés au tribunal de grande instance de Bordeaux, hier après-midi, accusés de nuisances sonores par l’hôpital, alors même qu’ils occupaient un rond-point, près de l’établissement, lors d’un piquet de grève. En effet, une douzaine de salariés d’Elior Services, société de sous-traitance d’agents de service hospitaliers pour l’hôpital Bagatelle, sont en grève depuis le 14 mai en raison de conditions de travail de plus en plus difficiles.

Le directeur de Bagatelle a confirmé hier avoir assigné en référé six grévistes et se dédouane de toute responsabilité concernant les conditions de travail des salariés d’Elior Services: « Nous avons recours à cette société depuis 2008, après la restructuration de l’hôpital, et nous avons signé un nouveau contrat cette année… »

France: Encore des grévistes assignés au tribunal

Quatre militants de SUD-PTT de la Poste ont été placés en garde à vue mercredi à Paris. Participant à un mouvement de grève qui dure depuis plus de trois mois à la Poste dans les Hauts-de-Seine, ces syndicalistes ont occupé à plusieurs reprises des locaux de l’entreprise, dont le siège. Plusieurs dizaines de militants avaient occupé le siège du groupe rue de Vaugirard mi-février ou les locaux de la direction départementale de la Poste. Lors de l’occupation du siège, les militants ont forcé l’accès principal du bâtiment et auraient bousculé les agents de sécurité du site et le responsable de la sûreté de la Poste. Lors d’une autre action quelques jours plus tard, le rideau de fer de la Poste a été dégradé et des heurts ont eu lieu avec les vigiles. Le 23 février, le responsable de la sûreté et sept vigiles ont porté plainte, le groupe portant aussi plainte pour dégradations.
EDIT: Les syndicalistes sont sortis de garde à vue.

Les syndicats n’ont pas eu à dépêcher un avocat hier matin au tribunal, où une centaine de grévistes, solidaires de leurs camarades, avait fait le déplacement, mais se sont contentés d’un défenseur juridique. Toutes les charges (et les amendes) ont été levées contre les grévistes. Après une journée de négociation à l’inspection du travail, la sortie de conflit a été signée ce vendredi sur les coups de 18h. Les salariés ont obtenu une revalorisation du taux horaire de 1,5 % (2,2 % avec le système de glissement) ainsi qu’une prime de non-accident en cas de baisse des accidents. 45 % des gains seront redistribués.

Le mouvement de grève à Trans Val de Lys, à Comines, s’est durci depuis mercredi et l’échec des négociations de mardi. Depuis dans les trois dépôts, aucun bus ne sort. Jusque-là, Transpole qui sous-traite les lignes à Trans Val de Lys arrivait à maintenir autant que faire se peut un service minimum sur certaines lignes, mais depuis les piquets de mercredi, ce n’est plus le cas. La direction a saisit la justice et les assignations sont arrivées ce jeudi pour 26 grévistes qui ont bloqué les dépôts mercredi matin. Une fois la faute actée par un juge, les salariés risquent le licenciement.

France: 26 grévistes de Val Trans de Lys assignés en justice