Les autorités de l’Etat de Karnataka ont donné l’ordre à Toyota et à un syndicat de relancer la production dans ses deux usines en Inde, après une grève provoquée par un conflit salarial. Cette injonction a été faite après que des ouvriers syndiqués eurent refusé de reprendre le travail dans les deux usines proches de Bangalore, malgré la fin du lock-out de huit jours imposé par Toyota il y a un mois.

Toyota avait embauché fin mars 1.000 intérimaires pour relancer sa production après le refus de ses salariés de reprendre le travail. Les salariés des deux usines sont en conflit avec la direction sur les salaires depuis 10 mois. Ils ont refusé de reprendre le travail lundi après que la direction eut levé la fermeture du site, estimant que le code de conduite que veut leur faire signer Toyota est contraire à leurs droits. Toyota avait suspendu sa production de véhicules en Inde le 17 mars après que des négociations pour conclure un accord salarial avaient échoué.

Le personnel des Eaux et forêts est en grève depuis février pour réclamer le paiement des primes et des meilleures conditions de travail. A Libreville, des fonctionnaires du ministère des Eaux et forêts ont séquestré pendant plusieurs heures leur ministre de tutelle ainsi que son ministre délégué pour les obliger de trouver une solution immédiate à la grève qui dure depuis deux mois. Les grévistes ont érigé des barricades et brûlé des pneus devant l’entrée principale du ministère.

L’unité spéciale de la gendarmerie a finalement donné l’assaut vers 21 heures. Deux bombes assourdissantes ont été lancées. Les gendarmes encagoulés ont ensuite pénétré dans le ministère et embarqué les deux ministres dans une Jeep. Les manifestants ont fuit nuitamment vers Gabon Télévision, l’immeuble le plus proche du ministère. D’autres se sont cachés dans une broussaille. Un homme a été interpellé.

Gabon: Opération armée pour libérer des ministres séquestrés par des grévistes

Plus de 30.000 salariés du fabricant de chaussures de sport pour Nike et Adidas entre autres, Yue Yuen, dans la ville de Dongguan, refusent depuis la semaine dernière de reprendre le travail, se plaignant de leurs conditions salariales, de leurs contrats d’embauche lacunaires et de carences dans leur couverture sociale. Un mouvement social qui a déclenché le déploiement de centaines de policiers autour de l’usine, certains équipés de matériel antiémeute et d’autres tenant en laisse des bergers allemands. Les policiers ont frappé ou interpellé plusieurs ouvriers depuis le début de la grève.

Chine: Incidents entre policiers et grévistes

Le dimanche 6 avril, les ouvriers de l’usine métallurgique Zagros (à Gharveh, à l’Ouest de l’Iran) ont bloqué une grande avenue au centre de Sanandaj (chef-lieu de la province de Kurdistan). Ils sont en colère contre leurs conditions de travail précaires. Les forces de sécurité du régime ont encerclé les ouvriers protestataires et ont tenté de disperser les manifestants. Les ouvriers ont souligné qu’ils poursuivront leurs protestations jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Iran: Les forces de sécurité contre une manifestation de métallurgistes

Les transports font la grève en Guinée pour protester contre les ingérences des gouverneurs, des préfets et des maires dans les affaires syndicales. Parmi les autre revendication, la levée des 84 barrages érigés le long des axes routiers qui sont autant d’occasion pour les policiers de racketter les chauffeurs routiers et les taxis. Des syndicalistes sont enfermés aussi à l’intérieur du pays pour la simple raison qu’ils ont revendiqué leur droit des travailleurs du transport.

Des militants du Syndicat National des Etudiants de Mauritanie (SNEM) ont été arrêtés par la police suite au mot d’ordre de grève, lancé par les principaux syndicats étudiants. Il s’agit de Mouhamed Ibrahima Sarr, 2ème Secrétaire Général adjoint du SNEM, de Bouyagui harouna Sall Trésorier Général du SNEM, de Cheikhna Diakité Secrétaire aux affaires sportives, de Bass Oumar Président Section FLSH du SNEM, de Houdou Diop Secrétaire Général de Section FLSH

Des affrontements ont opposé à Athènes la police à des manifestants qui protestaient contre l’ouverture des commerces le dimanche, une semaine avant la Pâque orthodoxe. L’affrontement s’est produit dans la principale rue commerçante de la capitale grecque. Des dizaines de manifestants ont déployé des banderoles devant des commerces, demandant aux gens de ne pas y entrer. « Ne touchez pas au repos dominical. Résistez à des pratiques de travail du Moyen-Âge », pouvait-on lire sur l’une d’elles.

Selon les syndicats, l’autorisation d’ouverture des magasins le dimanche ne bénéficiera qu’à la grande distribution au détriment des entreprises familiales déjà durement touchées par six ans de récession. La Grèce a adopté récemment une loi autorisant le commerce de détail à travailler le dimanche mais à condition d’obtenir une autorisation de la municipalité.

Grèce: Affrontements lors d’un manifestation contre le travail dominical

En République démocratique du Congo, c’est l’inquiétude autour du sort du syndicaliste Victor Umba Ilunga, président de la délégation syndicale de la SNCC, la Société nationale des chemins de fer. Arrêté le 25 février dernier, Victor Umba n’a toujours pas comparu devant un juge et serait selon ses proches détenu par les services de renseignement à Kinshasa. Les autorités lui reprochent son implication dans le mouvement social des cheminots congolais, en grève depuis novembre 2013. Ni sa famille ni son avocat ne peuvent le voir.

En grève depuis le 3 avril, les salariés d’H&C SA ont surtout eu droit à un passage de l’huissier qui a relevé les identités de tous les présents pour mieux les assigner, ce mercredi après-midi, devant le tribunal de grande instance (TGI) de Lille. La procédure en référé d’heure en heure a été lancée par la direction de la holding H&C Réunis qui avance un « trouble manifestement illicite », une entrave à « la liberté du commerce et de l’industrie » et au « droit de propriété », un manque en chiffre d’affaires de l’ordre de 425 000 euros, etc. et réclame le déblocage du site.

Un représentant du personnel, accompagné de salariés, se rendra donc ce mercredi à 14 h, dans la salle « E » des référés. Et dans le même temps, sur le site de l’usine où la poursuite de la grève a été votée, le reste des grévistes devrait pour alors savoir si la reprise de Lucky textile est validée, ou pas, par le tribunal de commerce. Avec vingt-trois licenciements à la clé.

Après dix jours de grève, des salariés de Nutribio (Sodiaal), la police est intervenue samedi matin pour permettre l’accès à l’usine des camions-citernes de lait, suite à une une décision de justice pour demander aux grévistes de laisser entrer et sortir les véhicules.

La grève était suivie à Montauban par 45 ouvriers sur 70. L’usine emploie des salariés pauvres qui gagnent 1.200 euros nets par mois, avec des conditions de travail à la production qui peuvent être très difficiles : du travail posté, en production dans un bâtiment où il peut faire 40 à 50 degrés, et une fréquence d’accidents du travail très élevée. Nutribio (160 millions d’euros de chiffre d’affaires) compte 400 salariés au total, à Montauban, Doullens (Somme) et Paris, elle est bénéficiaire et refusait une augmentation de salaire équivalant à 30 centimes par jour. L’intervention policière a brisé la grève et le travail a repris ce lundi.

piquet de grève à Nutribio

piquet de grève à Nutribio