En septembre dernier, protestant contre la réforme des retraites, des affiches sont collées sur les vitres du local du Parti socialiste du Havre, la plaque murale de la députée est démontée. Quatre militants de la CGT sont poursuivis pour « vol » ou « recel » de la plaque, et dégradation de bâtiment : le procureur requiert 2 mois avec sursis.

Lors d’un piquet de grève le 10 janvier dernier, un huissier provoque le groupe, sifflotant l’internationale et fixant les manifestants en photo. Dex syndicalistes interviennent, l’huissier les bouscule et perd son dossier. Ils sont alors poursuivis pour violence et vol, dans un dossier basé exclusivement sur les déclarations contradictoires de l’huissier. C’est pour cela que le procureur va requérir 6 mois ferme. Les audiences de ces deux affaires avaient eu lieu le même jour, vendredi 21 février, en urgence (quand il s’agit de juger des patrons, les plaintes sont soit enterrées, soit traitées avec des années de retard). Plusieurs milliers de manifestants étaient présents ce 21 février au palais de justice du Havre pour exprimer leur soutien. Le jugement sera rendu le 31 mars.

France: Procès anti-syndicalistes

Les grévistes de La Poste se sont rendu au Siège national du Courrier, boulevard Brune à Paris, pour s’adresser à leurs responsables nationaux directs en exigeant une réelle négociation. C’est la quatrième occupation: Vaugirard à deux reprises, le siège central de La Banque Postale, maintenant le Siège Courrier, à la consternation des responsables de la sûreté du Siège, les grévistes sont encore une fois parvenus à entrer sans encombre dans un des sièges de La Poste alors que la direction avait renforcé son dispositif sécuritaire.

Les grévistes sont directement allés à l’étage où se trouvent les bureaux des hauts dirigeants du courrier et ont investi la salle du Conseil où ils ont l’habitude de se réunir. La direction a une nouvelle fois eu recours à la force : en début de soirée, une bonne douzaine de cars de CRS ont été mobilisés. Un panier à salade grand format avait été spécialement préparé pour emmener un maximum de grévistes au poste. Mais ceux-ci sont parvenus à s’éclipser.

France: Les postiers en grève échappent aux CRS

La direction d’Agfa-Gevaert va mettre un terme à la mission des huissiers qu’elle a envoyé aujourd’hui lundi sur le site anversois, toujours bloqué par les travailleurs en grève. L’astreinte qui pourrait être infligée aux personnes présentes au piquet de grève s’élèverait à 5.000 euros par personne. Selon les syndicats, la réunion devrait être organisée avec un médiateur social issu du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale. Le piquet de grève installé devant les portes de l’entreprise reste pour l’instant en place. Une large partie du dispositif policier qui stationnait près de l’usine, et notamment autopompes, a quitté les lieux.

Anvers: La situation à Agfa-Gevaert

Le 25 novembre 2010, un syndicaliste de SUD qui avait eu l’intention de manifester contre la réforme des retraites, avait été maintenu à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne (Allier) toute une matinée, lors d’une visite de Nicolas Sarkozy, alors président de la République.
Le syndicaliste avait raconté que deux gendarmes étaient venus le chercher à la sortie de son travail, alors qu’il avait l’intention de se rendre à cette manifestation organisée à l’occasion de la visite du chef de l’Etat.
Il avait déposé une plainte pour « arrestation abusive » et une instruction avait été ouverte, aboutissant en décembre 2011 à la mise en examen de sept gendarmes.

Cinq d’entre eux ont bénéficié d’un non lieu mais deux officiers supérieurs de gendarmerie sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. Ils devront répondre d’« acte attentatoire à la liberté individuelle commis arbitrairement par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions », un délit passible de 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende.

Depuis lundi, l’usine Valeo produisant de phares pour automobile (1 000 salariés), à Angers, est totalement bloquée par une centaine d’ouvriers qui demandent 100 euros d’augmentation sur le salaire de base au moment où le groupe Valeo annonce un chiffre d’affaires en hausse de 9% et un résultat net de 18%. Quelque deux cents cadres et ingénieurs, à l’instigation de la direction, sont sortis faire pression sur les grévistes mais ils se sont dégonflés à une cinquantaine de mètres de l’entrée du site. Un huissier a distribué à dix-huit grévistes, pour la plupart des représentants du personnel, une assignation à comparaître devant le palais de justice d’Angers. La levée du blocus est exigée. En cas de refus, la direction a demandé une intervention des forces de l’ordre.


L'usine Valeo bloquée par OuestFranceFR

Le Crédit Agricole Nord de France a annoncé qu’il porte plainte contre des salariés de Continentale Nutrition, qu’il accuse d’avoir saccagé vendredi passé trois agences à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Quelque 200 salariés du numéro un français de l’alimentation pour chiens et chats, placé en redressement judiciaire, se sont rassemblés dans la matinée devant leur entreprise avant de se diriger vers les agences de la banque à Boulogne. Ils ont collé des affiches sur les vitrines puis jeté des pétards et de la peinture dessus, incendié deux distributeurs de billets, brûlé des pneus, défoncé une porte au bélier et décroché une enseigne. Sodica, premier actionnaire de Continentale Nutrition, est une filiale du Crédit Agricole.

France: Le Crédit Agricole porte plainte pour le sacage de ses agences par les salariés de Continentale Nutrition

Les 23 salariés en grève depuis le 31 janvier chez STEF, un entreprise spécialisée de Saint-Ouen dans la préparation de commandes pour les magasins Picard étaient convoqués jusqu’à hier après-midi à des entretiens disciplinaires. Le préalable à des sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement. En cause: le blocage de l’entreprise jusqu’au 6 février par les grévistes malgré une ordonnance du Tribunal de grande instance de Pontoise du 3 février les enjoignant de cesser leur action.

France: Procédure contre les grévistes de STEF

Quelque 80.000 mineurs de la « ceinture de platine » autour de Rustenburg (nord) sont en grève depuis le 23 janvier, à l’appel d’AMCU, chez les trois principaux producteurs de platine mondiaux Amplats, Implats et Lonmin.
Ils réclament un salaire de base de 830 euros, plus du double du niveau actuel, ce que les trois groupes concernés jugent « totalement irréaliste ».
Le géant sud-africain Amplats a annoncé qu’il poursuivait le syndicat AMCU en justice pour les pertes subies. Le numéro un mondial du platine réclame 40 millions d’euros en réparation de dégâts matériels provoqués par des grévistes du syndicat AMCU qui n’ont pas, selon lui, respecté les règles régissant les grèves. Cette somme doit aussi compenser le coût des heures supplémentaires du personnel de sécurité et « la perte de la production qui aurait été possible si des travailleurs non grévistes n’avaient pas été empêchés de travailler ». La porte-parole d’Amplats, qui a saisi vendredi la Haute Cour de Pretoria, a averti que le montant réclamé par le groupe augmentera si « le comportement injustifié d’Amcu se poursuit ».

Un dirigeant d’un syndicat d’enseignants, Ismaël Salifou, a été écroué vendredi à la prison civile de Niamey, après avoir accordé en janvier un entretien à la radio privée Anfani. M. Salifou avait été remis en liberté jeudi en même temps que les trois journalistes de la radio Anfani par le procureur après 24 heures de garde-à-vue à la police. Tous les quatre avaient été arrêtés mercredi à la suite d’un entretien accordé par le syndicaliste à la radio en janvier. Le procureur n’a retenu aucune charge contre les journalistes mais a demandé au syndicaliste, également libéré, de se présenter vendredi au parquet, d’où il a été placé sous mandat de dépôt. L’entretien portait sur un bras de fer opposant ce syndicat à un responsable de l’éducation de Zinder (centre du pays).

Les mineurs en grève de la mine de platine Anglo American Platinum’s Union située à proximité de Northam se sont heurtés aux forces de l’ordre après avoir mis le feu à des barricades de pneus sur une route menant à la mine. Depuis le 23 janvier, des dizaines de milliers de mineurs mènent des actions dans le but d’obtenir une augmentation de salaire. Hier, la police est intervenue pour faire lever le blocage de la route. Les grévistes ont répliqué en lançant des pierres, entrainant de violents affrontements. Un gréviste est décédé dans les heurts. Il s’agit d’un membre haut placé de l’Association of Mineworkers and Construction Union, une organisation à la tête du mouvement de contestation.

Bâtiment de l'Anglo American Platinum's Union