La police de Lucknow, capitale de l’Uttar Pradesh et huitième ville la plus peuplée d’Inde avec deux millions d’habitants, a positivement testé cinq drones pulvérisateur de poivre. « Les résultats ont été excellents. Nous avons réussi à comprendre comment les manoeuvrer afin de cibler avec précision, y compris en cas de vent et dans des secteurs congestionnés », a déclaré le chef de la police.

Les drones ont été acquis pour la somme d’environ 600.000 roupies (9.600 dollars) l’unité et seront mis en service à partir de fin avril. Ces cinq drones sont équipés de caméras haute-définition et peuvent transporter jusqu’à deux kilos de poivre, dans un rayon d’un kilomètre. La police de Lucknow a déjà utilisé des drones pour des missions de surveillance.

Drône anti-émeute

Drône anti-émeute

Avant d’examiner le 1er avril prochain le projet de loi sur le renseignement, la commission des lois de l’Assemblée nationale va recevoir, à huis clos, tout un tas d’acteurs directement concernés par le texte. Et au milieu des magistrats, de Google, de Facebook, de la préfecture de police ou bien encore des associations en faveur des libertés sur Internet, figure Blue Coat. Blue Coat est une société californienne spécialisée dans les technologies de l’information, surtout connue pour avoir fourni des outils de filtrage et de censure à des pays parmi lesquels la Syrie, l’Egypte, le Koweit, le Qatar, l’Arabie Saoudie, les Emirats Arabes Unis ou la Birmanie.

Les défenseurs des libertés redoutent particulièrement l’un des volets du projet de loi : la mise en place de « boîtes noires » sur le Net français, permettant de détecter des comportement terroristes suspects à l’aide d’algorithmes. Et dont rien ne garantit, techniquement, qu’elles n’iront pas lorgner ailleurs. Difficile de savoir en revanche qui fournira les équipements, qui plus est marqués du secret défense. L’algorithme serait certainement développé au sein de la DGSE, n’excluant pas formellement, néanmoins, le recours à un prestataire extérieur via un appel d’offre. Blue Coat sera la seule entreprise spécialisée dans ce domaine à être entendue par les élus.

France: Blue Coat invité au parlement français

L’OCAM (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace) a descendu le niveau de l’alerte anti-terroriste de 3/4 à 2/4. L’indice de l’OCAM juge si la menace terroriste est imprécise, plausible, probable ou certaine. Ce niveau n’est toutefois pas uniforme : le niveau 3 reste d’application pour les ambassade états-unienne et israélienne ainsi que pour les synagogues. Les militaires déployés dans les rues des grandes villes du pays y resteront toutefois jusqu’à nouvel ordre. Ce niveau ‘2+’ est le niveau le plus couramment déployé en Belgique. Hormis le déploiement militaire, cet abaissement de l’indice est donc presque un ‘retour à la normale’.

Parachutistes déployés à Anvers

Des Indiens Nasas affrontent la police anti-émeute dans le cadre d’une appropriation par les compagnies de Cannes à Sucre de terres indigènes à Corinto. Ces terres avaient été promises aux Nasas après un massacre en 1991. Les manifestants ont occupé une hacienda appartenant à un riche colombien propriétaire de chaines de TV, d’une compagnie de boissons gazeuses et de plantations de cannes à sucre. Les policiers ont dégainé lors des affrontements un étrange engin, une espèce de lance-pierre géant qui leur a servit à propulser cailloux et grenades anti-émeutes contre les émeutiers.

Le lance-pierre géants des policiers colombiens.

Le lance-pierre géants des policiers colombiens.

Bruxelles comptera 300 nouvelles caméras en 2015. Ceci fera monter à 997 le compte total de caméras surveillant l’espace public dans les 19 communes, dont 200 pour la seule commune de Molenbeek-Saint-Jean. Les communes d’Auderghem et de Watermael-Boitsfort sont les seules à ne compter aucune caméra. Ceci ne concerne évidemment pas les caméras « privées ».

À ce sujet, voir aussi le site :  » Bruxelles sous surveillance, cartographie participative « 

Votée par le parlement genevois en septembre dernier, la LPol, la nouvelle loi sur la police fera l’objet d’une référendum le 8 mars. Cette loi très controversée prévoit l’appel au secteur privé pour certaine taches spécifiques et techniques », un élargissement des possibilité « d’enquêtes préventives », des « mesures d’éloignement » (du canton) qui seraient décidées non par un tribunal mais par la police elle-même. En outre, la loi exige la nationalité suisse pour être policier, la disparition de la gendarmerie en tant qu’unité constituée et la création de cinq services destinés à autant de missions principales (police-secours, police judiciaire, police de proximité, police internationale et police routière).

Les partenariats locaux de prévention (PLP) ont déjà conquis la plupart des provinces en Flandre et se répandent plus doucement en Wallonie. Il s’agit, dans un quartier déterminé, pour des citoyens de collaborer avec la police pour repérer et signaler les « agissements suspects ». La Belgique compte actuellement 671 PLP. Si le chiffre est en nette augmentation depuis la dernière circulaire de 2010 (en 2011 on en comptait 474), l’immense majorité des PLP se situent en Flandre.

Les PLP viennent du monde anglo-saxon. Nés à la fin des années 90 en Belgique sous le nom de réseaux d’information de quartier (RIQ), ces partenariats entre voisins rassemblent plusieurs dizaines de milliers de personnes en Belgique. La loi sur les milices privées de 1934 encadre ces associations : un PLP ne pas, par exemple organiser ou réaliser des patrouilles.

Belgique: 671 « partenariats locaux de prévention »

Aux États-Unis, les forces de l’ordre ont dans leur arsenal un moteur de recherche d’un genre un peu particulier. Memex un outil révolutionnaire, mis au point par la DARPA, l’agence pour les projets de recherche avancée de défense américaine. Ce moteur de recherche est un spécialiste du « Deep Web », ce web laissé pour compte par les robots des moteurs de recherche classiques. Selon certains spécialistes, il serait même plus vaste que la toile telle que Google la connaît. Memex s’intéresse tout particulièrement aux pages éphémères, souvent à faible trafic, celles-là mêmes qui sont utilisées par les trafiquants. D’après la DARPA, ce sont plus de 60 millions de pages de ce genre qui ont vu le jour durant ces deux dernières années. Mieux encore, Memex peut même être paramétré pour concentrer tous ses efforts sur les recoins les plus inaccessibles. Avec son intelligence artificielle, ses nombreux outils d’analyse et de visualisation, il peut même créer des liens graphiques entre les pages…
L’agence de recherche du Pentagone a donné à Scientific American un aperçu du logiciel et une vidéo exclusive à 60 Minutes sur cette technologie.

Le directeur de la NSA, l’agence d’espionnage électronique américaine, a souhaité lundi que la police et les agences de renseignement puissent avoir légalement accès aux communications cryptées quand nécessaire. Il a souhaité que les pouvoirs publics américains trouvent un accord en ce sens avec les entreprises privées (comme Apple ou Google) qui veulent proposer des techniques de cryptage inviolables sur les téléphones mobiles, puisque seul l’utilisateur disposerait de la clé de cryptage.

Le débat avec le secteur privé sur cette question s’apparente pour l’instant à « du tout ou rien », a regretté l’amiral Rogers. Selon lui, il faut trouver une voie moyenne entre des systèmes de cryptage poreux et des systèmes de cryptage totalement inaccessibles aux agences de sécurité comme le FBI ou la NSA, mêmes quand elles sont pourvues d’un mandat judiciaire. L’amiral a refusé par ailleurs de s’exprimer sur le programme de capture des clefs de cryptage des cartes SIM, mis en place au début de la décennie par la NSA, selon le site d’investigation The Intercept.

USA: La NSA veut une backdoor pour les téléphones mobiles cryptés

Le pistolet de « l’alternative » (marque déposée) est la nouvelle acquisition de la police de Ferguson aux Etats-Unis, ville du Missouri tristement célèbre pour la mort de Michael Brown. Le principe est simple: devant une possible menace le contraignant à sortir son arme, le policier a environ trois secondes avant de tirer pour placer un genre de prothèse en plastique orange sur le canon. La balle s’insère dans un projectile plus gros et la vitesse est divisée par cinq. Résultat, l’individu est neutralisé au lieu d’être tué. L’opération n’est pas sans risque. La balle peut quand même tuer, tout dépend de la distance et de la partie du corps visée.

USA: La police de Ferguson teste un pistolet de la « deuxième chance »