La Sûreté de l’Etat, principale agence de renseignement belge, réorganisera son ‘service externe’ à partir du premier septembre. Le service externe (aussi appelé ‘action’ ou ‘terrain’) mettra son travail contre les sectes et l’espionnage industriel plus bas dans son échelle de priorité, pour allouer de plus nombreux moyens contre le ‘radicalisme’ et le ‘terrorisme’. Pour certains domaines, comme l’espionnage industriel, il n’y aura plus d’équipe dédiée, tous les départements devront s’en occuper ‘à leur niveau’. 40 agents supplémentaires seront également recrutés.
Le service d’analyse -complémentaire au service externe- n’est pas concerné par cette restructuration.
La police d’Hasselt scannera les réseaux sociaux ouverts -Facebook, Twitter, Youtube, Instagram- à l’aide d’un logiciel pour rechercher selon ses propres mots, les bagarreurs, les dealers et les « terroristes ». Pour se faire, les 6 policiers seront équipés du logiciel ‘Twitcident’, développé par l’Université de Delft pour assurer la sécurité de la famille royale néerlandaise (entre autres). Ce logiciel scanne les réseaux sociaux ouverts en recherchant des milliers de mots-clés, y compris avec des fautes d’orthographe.
Près de 50 polices américaines, et notamment celle de Milwaukee, disposent sur leurs voitures de patrouille d’un dispositif qui projette une balise GPS adhésive sur le véhicule poursuivi. La technique a été mise au point après le décès de plusieurs personnes dans des poursuites à grande vitesse. C’est une société basée en virginie, StarChase, qui a mis au point l’appareil qui coûte 5.000 dollars (chaque tir en coûte 500). Les pionniers de cette technologie sont les policiers de l’Austin Police Department, qui furent les premiers à s’équiper de ce dispositif en 2013.
La Commission de protection de la vie privée a reçu un nombre record de 1.194 demandes d’entreprises pour placer des caméras sur le lieu de travail en 2014, soit 85% de plus qu’en 2013 (643). Cette augmentation -qui était déjà de 36% en 2013- serait dûe en partie au phénomène des vols internes aux entreprises. Un tout petit peu plus de la moitié des sociétés aurait en effet rencontré un tel problème ces deux dernières années. En plus de permettre de détecter les vols internes, les caméras peuvent également aider à motiver certains licenciements.
Il semble que ce soit la première application de la ‘Loi Baillon’, une série de réglementations ultra-répressives qui restreignent fortement les droits de manifester et de s’exprimer. Une habitante de Petrel (Province d’Alicante) a prit en photo une voiture de police garée sur une place pour personne handicapée puis l’a publié sur facebook en légendant « Garez vous où vous voulez, vous n’aurez pas d’amende ». L’amende a été pour elle puisqu’elle vient d’être condamné à une amende de 800€ en application de l’article 36.23 qui interdit une « utilisation non autorisée d’images ou de données personnelles des membres des forces de sécurité qui pourraient mettre en danger les agents de sécurité ou leur famille, des locaux protégés, ou mettre en péril la réussite d’une opération ». L’amende est appliquée alors qu’il n’y a même pas de passage devant le juge.
Le porte-parole de la police a également déclaré que les policiers étaient garés là car ils intervenaient « contre des actes de vandalisme » et qu’ils étaient donc autorisés à se garer où ils le peuvent. Même si la question de savoir si la police est ou non dans son droit importe peu dans l’application de cette amende.
Une photo à 800€ pour la première application de la 'Loi Baillon'.
Les manifestations contre l’austérité du printemps dernier ont coûté plus de 2,3 millions de dollars canadiens (1,6 millions d’euros) en salaires au Service de police de la Ville de Montréal entre le 23 mars et le 9 mai. Environ 10.000$ en dommages subis par des véhicules de police s’ajoutent à cette facture. À titre de comparaison, le printemps érable, en 2012, avait coûté 4,4 millions en salaires entre le 1er février et le 27 avril. Il avait mobilisé environ 75 % des étudiants du Québec, soit 316.000 personnes.
Le mouvement du printemps dernier contre l’austérité était toutefois de moindre ampleur, avec environ 60.000 étudiants en grève générale. Ils avaient été rejoints par des syndicats à l’occasion de journées de mobilisation, comme ce fut le cas lors de la marche des travailleurs du 1er mai. Sur la facture de 2,3 millions, les heures supplémentaires représentent environ 958.000 $. La facture pourrait être particulièrement salée à la fin de l’année, puisque des associations étudiantes et des syndicats promettent d’intensifier la mobilisation.
Quatre FN 303 ont été commandés par la police locale d’Anvers pour ses unités de réaction rapides. Ces unités, composées de trois agents très entraînés, circulant en voiture banalisée, ont été constituées à la suite des attentats contre le magazine Charlie Hebdo au début de l’année à Paris. Ces armes semi-automatiques, uniques en Belgique, tirent des projectiles en plastique contenant de la peinture ou du spray au poivre.
Aux Etats-Unis, les autorités semblent avoir un nouvelle passion : prendre des photos d’individus à la dérobée pour les croiser, à l’aide de logiciels de reconnaissance faciale, à leurs fichiers de suspects déjà enregistrés. Utilisée depuis des années par les militaires et autres services de renseignements, l’outil a conquis les départements de police locaux. Le New York Times rapporte ainsi l’expérience de deux hommes dont le portait a été tiré par des policiers lors d’un contrôle de routine, à San Diego, et ce malgré leur refus. Et aucune trace de l’opération ne semble exister : la police de San Diego explique en effet ne pas demander de rapport sur l’utilisation de la reconnaissance faciale lorsque celle-ci n’aboutit à aucune arrestation.
Un avocat de la région explique avoir en moyenne, chaque mois, deux appels relatifs à la reconnaissance faciale. « La plainte est toujours la même : [les policiers] l’ont utilisée sans en avoir la permission. [Les plaignants disent : ] “ La police m’a mis les menottes, je suis sur le trottoir et ils sortent un iPad et prennent des photos. ” Les critiques sont telles que certains municipalités ont carrément décidé d’abandonner la reconnaissance faciale, après l’avoir un temps expérimentée. C’est le cas de Boston ou d’Oakland, qui a dû abandonner un système de vidéosurveillance lié à des logiciels de reconnaissance faciale, sous la pression de la population et d’associations de défense des libertés civiles. Ces cas semblent isolés : New York, Chicago utilisent toujours ce genre de logiciels pour détecter les auteurs de crimes sur leur tentaculaire réseau de caméras de surveillance. De même, le FBI continue de creuser le sillon, avec son “Next Generation Identification program”, qui mélange relevé d’empreintes, scans oculaires et reconnaissance faciale.
95 % de l’Internet n’est pas indexé par les moteurs de recherche ordinaires. Le Deep Web [web profond], la partie cachée de l’Internet, qui n’est pas nécessairement secrète, mais n’est pas accessible avec les moteurs de recherche courants. Le Dark Web, par contre, est une couche d’application et un protocole qui permet aux gens de communiquer de façon anonyme et cryptée. Les utilisateurs passent par des réseaux cryptés comme Tor, le projet Invisible Internet et Freenet. Ils se rencontrent sur des forums en ligne, dont beaucoup sont fermés et auxquels on ne peut accéder qu’en étant parrainé par un ou deux utilisateurs.
La société Sixgill a développé une technologie de pointe en cybersécurité qui lui permet de découvrir et de surfer dans les « meilleurs » sites du Dark Web, pour essayer de comprendre les gens qui se cachent derrière. Sixgill est une entreprise B2B, ce qui signifie que ses clients sont d’autres entreprises. Elle ne travaille pas avec les victimes individuelles de piratage, qui sont pour la plupart des victimes passives, et emploi d’anciens policiers (la police israélienne emploie des cyber-enquêteurs expérimentés, entre autres l’unité nationale Lahav 433),
Windows 10, disponible depuis plusieurs mois en béta, et disponible depuis le 29 juillet en version publique et finale a plusieurs outils de surveillance intégrés. Ces outils ont été intégrés par Microsoft lors de la phase de test. Selon Microsoft, il s’agissait d’analyser les comportements des testeurs pour améliorer le système d’exploitation. Que ce soit vrai ou pas importe peu : il faut désactiver ces outils. Un petit programme baptisé « Windows Tracking Disable Tool » propose de les désactiver de façon automatique en quelques secondes. Le programme est d’une simplicité déconcertante, mais malheureusement il est difficile de savoir d’où provient une erreur s’il y en a. Impossible de savoir si le programme espion était déjà désactivé/effacé ou s’il n’a simplement pas pu être désactivé.
Pour utiliser ce programme, rendez-vous là et téléchargez ‘Run.exe’. Ensuite, ouvrez votre dossier téléchargement, clic-droit, Executer en tant qu’administrateur. Cochez tout, cochez ‘Disable’ et cliquez sur ‘Go private’.