La Défense Collective de Toulouse et différentes organisations, collectifs et personnes organisent une après-midi – soirée contre la répression ce samedi 31 aout dès 14H l’Impasse (1 impasse Lapujade). Le Secours Rouge Toulouse participe à cette initiative et animera une discussion suite à la projection de « Rien à déclarer », un film sur les techniques d’interrogatoire policier.
Le 3 avril, le conseil de ministres prononçait la dissolution de la Défense Collective (DefCo), un collectif rennais qui lutte contre la répression et vient en aide aux personnes inquiétées par la justice (voir notre article). Le mercredi 10 juillet, le Conseil d’État a cependant suspendu cette dissolution.
Le ministre de l’Intérieur Darmanin a multiplié les procédures de dissolution depuis son entrée en fonction (contre la Gale, les Soulèvements de la terre et le Collectif Palestine Vaincra qui ont toutes été suspendues ou annulées) et menaces de dissolution (contre Nantes Révoltée).
Mercredi 3 avril, le conseil de ministres a prononcé en France la dissolution de la Défense Collective (DefCo), un collectif rennais qui lutte contre la répression et vient en aide aux personnes inquiétées par la justice. Le soir même, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a pris un arrêté pour interdire tout rassemblement. Même chose hier jeudi soir, mais cette fois, une centaine de manifestants se sont rassemblé place Saint-Anne, pour protester contre la dissolution. Les nombreuses forces de l’ordre déployées dans le centre-ville ont empêché tout regroupement (photo). Certains ont tenté de déployer une banderole, d’autres d’improviser une prise de parole. À chaque fois, CRS et gendarmes mobiles ont dispersé la foule. Dix interpellations. Vingt-six personnes ont refusé de décliner leur identité lors d’un contrôle, elles ont été conduites au commissariat.
Cinq jours après avoir demandé la dissolution des Soulèvements de la Terre (voir notre article), le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir interdire un nouveau groupe: Défense Collective. « Nous avons identifié (ce) mouvement qui appelle au soulèvement. Nous allons aussi lance sa dissolution » a-t-il indiqué. Défense Collective est un collectif de Rennes né au moment les luttes contre la Loi Travail de 2016 et qui pour but de soutenir les personnes confrontées à la répression policière et judiciaire, mais aussi d’agir en amont par son action dans la rue et par l’expérience tirée de la répression. Defco organise des formations antirep, une legal team, et met en ligne des conseils (comment réagir à une garde à vue, etc.). Depuis, des collectifs Defco ont été fondés à Marseille et à Paris, mais il semble que seul le collectif rennois soit dans le collimateur.
Du 24 au 26 août 2019, le G7 se réunira à Biarritz, au Pays Basque Nord. En prévision de la répression contre le opposants, l’organisation » Réseau d’Action Juridique Collective » lance une collecte de soutien qui rémunèrera la vingtaine d’avocats qui vont assurer la défense des personnes interpellées lors du G7.
Macron a en effet annoncé la mise en place d’un dispositif de sécurité hors du commun. L’accès à certains quartiers seront interdits ou limités et 15 000 policiers et gendarmes seront déployés sur 100 kilomètres autour de Biarritz à partir du 15 août. Les accès à la région seront donc étroitement surveillés, des contrôles seront effectués sur tous les axes et dans toutes les gares, tandis que les contrôles à la frontière seront temporairement rétablis et des checkpoints militaires placés sur certains axes reliant l’Espagne à la France. Enfin, un certains nombre d’arrêtés seront pris pour interdire les manifestations au pourtour de Biarritz.
Un dossier dénonçant les violences policières essuyées par des personnes mobilisées contre la loi travail depuis le printemps a été déposé cet été sur le bureau du défenseur des droits, Jacques Toubon. Le groupe Défense collective, qui apporte un soutien juridique aux manifestants arrêtés et qui est à l’origine de cette saisine, a rendu public le dossier ce mercredi 14 septembre, à la veille de la reprise des mobilisations.
Au total, ce sont 66 personnes qui ont saisi le défenseur des droits, le 19 juillet, et qui demandent à cette autorité indépendante d’enquêter sur les violences dont elles ont été victimes. Le défenseur a confirmé que son pôle « déontologie de la sécurité » s’était emparé du dossier. A travers les témoignages accumulés, on retrouve principalement des accusations d’usage disproportionné de la force et d’utilisation non réglementaire d’armes, occasionnant surtout des fractures, des brûlures et des contusions. Sont aussi relevé des charges brutales sans sommation ni raison apparente, des pratiques d’humiliation, ne non respect de l’obligation de port de matricule, etc. Parmi les 66 victimes qui ont saisi le défenseur des droits, neuf ont aussi déposé une plainte auprès de la police des polices, l’Inspection générale de la police nationale.
Entre novembre 2007 et août 2009, le Centre des Hautes Etudes de l’Armement a piloté une étude sur les « nouveaux rassemblements de personnes ». Cette étude a été lancée par le Centre de Prospective de la Gendarmerie Nationale (CPGN) pour déterminer et analyser les nouvelles formes de regroupements de personnes dans l’espace public. Pour le ministère de la Défense, l’enjeu de cette étude est de taille, car il s’agit de mieux connaître les nouvelles formes d’action collective, leur « typologie, les caractéristiques de la mobilisation, leurs modes de fonctionnement, le mode de constitution des groupes, les tendances futures et les réponses policières apportées (dimension comparative) ». L’objectif étant « d’adapter les modes d’action et moyens à engager ».
Plus de 80 personnes se sont réunies mercredi 30 avril à La Chapelle pour la soirée de présentation du Secours Rouge Toulouse. Au cours de nos interventions, nous avons présenté notre histoire, nos principes, notre fonctionnement et nos campagnes, soulignant l’importance de l’unité et de la défense du mouvement révolutionnaire face à une répression croissante qui prend des formes variées.
Cette présentation a été suivie d’un moment convivial autour d’un buffet à prix libre et de la représentation de la chorale « La Canaille du Midi ». Les camarades du Comité de soutien à la Palestine, de la Défense collective, du Collectif Populaire contre l’extrême droite et de Toulouse anti-CRA ont également participé à la réussite de cette soirée, en tenant des stands et en échangeant avec les personnes présentes à l’événement.
« Don’t talk to the police ». Cette phrase qui se traduit par : « Ne parles pas à la police » nous a semblé être une bonne base pour lancer une campagne de sensibilisation dans les milieux militants mais aussi pour un large public.
La crise sanitaire étant un prélude à une crise sociale, le contexte nous a semblé opportun à la production de matériel appelant à la construction d’une culture du silence. Partout la contestation gronde et la répression s’abat sur les masses. De plus, même dans les groupes le plus « militants », lors d’arrestations, trop de personnes décident de parler avec la police. Il est donc impératif de nous armer des outils nécessaires à notre défense collective.
Nous avons donc produit une brochure rappelant pourquoi il est nécessaire de se taire face à la police. Nous la distribuerons lors de manifestations et autres événements politiques ainsi que sur le web. Nous vous encourageons à la partager massivement. Trop peu de personnes connaissent leur droit à garder le silence.
Se taire face à la police c’est protéger tes camarades. C’est sauvegarder tes projets politiques. C’est te protéger. C’est saboter l’appareil répressif bourgeois. C’est te permettre une défense politique par la suite.