Des dizaines de combattants de la NPA ont encerclés et investis le commissariat municipal de Lapinig, dans le nord de Samar, le vendredi 10 août à 13h45. Les maoïstes étaient lourdement armés d’UZI, K3, M16, M14 et M203. L’échange de tirs a duré 15 minutes, pendant lesquels deux policiers ont été blessés, avant que le poste de police ne soit envahi par les guérilleros. Deux autres policiers ont été signalés « disparus » pendant quelque temps. Ils avaient en réalité abandonné leur poste. Ils ont été virés de la police ainsi que leurs chefs, le commandant de la deuxième force mobile de la Province de Samar et le principal surintendant provincial de Samar. Le directeur du bureau régional de la police a également été relevé de ses fonctions. Les maoïstes se sont emparés de nombreuses armes, radios, ordinateurs et équipements.

Le théâtre de l’attaque

Le théâtre de l'attaque

Vendredi 10 août, lors du match de football entre les clubs Téhéran et Tabriz au stade Azadi de la capitale, des milliers de spectateurs ont exprimé leur rejet du régime islamiste aux cris de « Mort au dictateur ». La manifestation a éclaté malgré une forte présence policière et des forces répressives du Basiji et des pasdaran. Le déploiement de la garde anti-émeute dans le stade est une mesure sans précédent. Néanmoins. Les jeunes spectateurs ont brisé les barrières et ont scandé « Force de sécurité, honte sur vous, sauvage, sauvage » partout dans le stade. Ils ont résisté à l’attaque brutale des forces répressives et ont puni un certain nombre d’entre eux. En dehors du stade, des jeunes qui n’avaient pas le droit d’entrer, en ont décousu avec les forces répressives.

Les protestations se sont poursuivies après le match et se sont propagées jusqu’à la place Azadi. Des gardes anti-émeutes et des agents en civil se sont précipités dans la foule avec leurs motocyclettes et les ont blessés. Des jeunes les ont là encore affrontés.

Le stade Azadi de téhéran lors des incidents

Le stade Azadi de téhéran lors des incidents

Des milliers Palestiniens ont manifesté et brûlé des pneus à l’est de la ville de Gaza. Avec d’autres rassemblements ailleurs le long de la barrière israélienne, des milliers de personnes en tout se sont déplacées, moins que les mobilisations antérieures qui ont pu réunir des dizaines de milliers de Gazaouis.

Un secouriste d’une vingtaine d’années, Abdallah al-Qatati, a succombé après avoir été atteint à la poitrine à l’est de Rafah (sud de la bande de Gaza). Il s’agit du 2e secouriste au moins a avoir été tué par les tirs israéliens depuis le 30 mars (voir notre article). Un autre Palestinien Ali Al Aloul (55 ans) a également été tué vendredi par l’armée israélienne. Le ministère local de la Santé a en outre fait état de 40 blessés par les balles israéliennes le long de la frontière.

Les affrontements de ce vendredi à Gaza

Les affrontements de ce vendredi à Gaza

Des manifestations contre la corruption étaient organisées dans toute la Roumanie hier vendredi. Les manifestants descendus, dans les rues par dizaines de milliers ont dû faire face à l’intervention brutale de la police anti-émeute. 80.000 manifestants sont descendus dans les rues de Bucarest, la capitale roumaine, où la police anti-émeute est intervenue, blessant près de 400 manifestants et en arrêtant une trentaine. Certains manifestants ont tenté de traverser les cordons de sécurité installé autour du bâtiment du gouvernement. D’autres ont lancé des bouteilles et des pavés sur la police anti-émeute.

Des manifestations ont eu lieu à plusieurs reprises devant le siège du gouvernement depuis que les sociaux-démocrates sont arrivés au pouvoir début 2017 et ont tenté de dépénaliser plusieurs infractions en matière de corruption (voir notre article).

Les affrontements de vendredi à Bucarest

Les affrontements de vendredi à Bucarest

Un sous-officier des forces spéciales de la Force aérienne du Pérou a été tué hier vendredi, dans l’après-midi, lors d’un affrontement avec les guérilleros du PCP-SL dans le district de Huanta Canayre (région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro). Le sous-officier faisait partie d’une patrouille qui était allé renforcer les forces combinées (forces aériennes, armée et marine) qui étaient en état d’alerte dans la région. La patrouille était active depuis trois jours lorsqu’elle a été prise dans la jungle sous le feu des maoïstes.

Opération antiguérilla dans la région Vraem (archives)

Opération antiguérilla dans la région Vraem (archives)

De violents affrontements ont eu lieu hier jeudi après-midi au siège de l’Université du district de Macarena, dans l’est de Bogota. Provoquant la fermeture de l’avenue Circunvalar. Ces affrontements ont duré quatre heures, durant lesquelles les manifestants ont fait usage de grenades artisanales. Il ne semble pas y avoir eu de manifestant blessé ou arrêté.

Les affrontements à Bogota

Les affrontements à Bogota

Anas Shadid, 22 ans, a entamé sa grève de la faim le 19 juillet après le renouvellement de sa détention administrative. Il a été emprisonné depuis le 14 juillet 2017 après avoir été arrêté à nouveau un mois seulement après avoir été libéré suite à une incarcération sans inculpation ni jugement. Il a déjà mené une grève de la faim de 88 jours en 2016 pour gagner sa libération. Après presque 20 jours de grève de la faim, la santé de Shadid, qui a perdu 15 kilos, se détériore. Il a été maintenu en isolement depuis qu’il a entamé sa grève de la faim. Alors que Shadid entamait son 21ème jour de grève de la faim, il a été emmené à l’hôpital de la prison de Ramle après la détérioration de sa santé.

Dirar Abu Manshar, 40 ans, a entamé sa propre grève de la faim le 26 juillet pour protester contre sa détention administrative; il est emprisonné sans inculpation ni jugement depuis le 9 juin 2017 et a déclenché sa grève après le troisième renouvellement de son ordre de détention. Il a passé plus de 8 ans dans les prisons israéliennes, dont beaucoup en détention administrative. En 2012, il a été nommé le détenu administratif le plus longtemps détenu à l’époque, car il avait été emprisonné pendant trois ans sans inculpation ni jugement.

Dirar Abu Manshar et Anas Shadid

Dirar Abu Manshar et Anas Shadid

Dès que le Sénat argentin eut rejeté le projet de légalisation de l’avortement par 38 voix contre 31, des manifestants ont jeté des pierres, des cocktails Molotov et d’autres objets sur les barrages policiers protégeant le Congrès. Les incendies, qui avaient pris de l’ampleur, ont été éteints par les arroseuses de la police, mais les affrontements ont continués, la police usant de gaz lacrymogènes. Au moins sept personnes ont été arrêtées.

Les affrontements de Buenos Aires

Les affrontements de Buenos Aires

Les hostilités entre les forces gouvernementales et la guérilla communiste dans la province de Bukidnon se sont intensifiées cette semaine. Le Front 89 de la NPA a lancé des opérations de harcèlement contre les forces gouvernementales dans le village de Bontongon à Impasug-ong Un soldat a ainsi été tué et un autre a été blessé mercredi dans un échange de coups de feu.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

Plusieurs véhicules blindés israéliens ont envahi lundi soir la ville de Ya’bad, au sud-ouest de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Les militaires se sont conduit de manière provocante dans la ville, provoquant des affrontements avec des jeunes locaux qui ont lancé des pierres sur les jeeps blindées, alors que les soldats tiraient de nombreuses bombes à gaz et des balles en acier. Les soldats ont envahi et fouillé violemment de nombreuses maisons dans la ville, ont arrêté et interrogé un enfant, identifié comme Mahmoud Abu Bakr, avant de le relâcher. Par ailleurs, les soldats ont envahi le village de Beita, au sud de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie et une zone proche du stade de la ville d’Al Khader, au sud de Bethléem, et ont tiré de nombreuses fusées éclairantes.

Fusées éclairantes israéliennes au-dessus d’Al Khader

Fusées éclairantes israéliennes au-dessus d'Al Khader