Interpellé en avril lors d’affrontements avec les gendarmes après l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes, un homme de 33 ans, condamné à un an de prison ferme en première instance, a été relaxé par la cour d’appel de Rennes. Le 15 avril dernier, l’homme avait été interpellé lors d’un affrontement avec les gendarmes mobiles, aux Fosses-noires, il se trouvait dans un groupe de manifestants qui jetaient des projectiles sur un escadron chargé de la sécurité.

Il était porteur d’un bouclier artisanal, d’un gilet pare-balles et de protège-tibias. En première instance, à Nantes, il avait écopé d’un an de prison ferme et d’une interdiction de séjourner en Loire-Atlantique pendant six ans. Le manifestant a toujours nié avoir jeté des pierres. Le parquet avait requis la confirmation de la peine. L’homme a finalement été relaxé sur les faits de violences mais a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir refusé de se soumettre au relevé d’empreintes.

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Les prisonniers palestiniens du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), qui font partie des quelques 6 000 Palestiniens emprisonnés par l’occupation israélienne aujourd’hui, ont rendu public une déclaration de solidarité avec la grève des prisonniers dans les prisons US, qui commence ce mardi 21 août.

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Jusqu’à 3.000 caméras intelligentes vont être placées sur les autoroutes du pays afin de contrôler les immatriculations des véhicules, bien plus que les 1.000 caméras qui sont en train d’être installées par la police fédérale. Ces caméras ANPR (Automatic Number Plate Recognition) permettent d’identifier les plaques d’immatriculation en continu. Elles peuvent être fixes ou mobiles et sont déjà utilisées par la police fédérale et plusieurs zones locales.

Une première phase comprend l’installation d’un millier de caméras sur environ 300 sites. La phase deux (154 sites autoroutiers) a été commandée le 3 janvier 2018 et la phase trois (120 à 150 sites) sera commandée plus tard cette année. Le projet devrait être finalisé mi-2020. Le contrat a été confié à une association commerciale entre l’opérateur télécom Proximus et l’entreprise de signalisation Trafiroad (ancien Group Janssens). Cet important réseau de caméras intelligentes a pour objectif d’aider à lutter contre la criminalité et le terrorisme, mais aussi de détecter les excès de vitesse. La Sûreté de l’État aura également accès au réseau.

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Le 3 août, le tribunal de première instance de Port-Gentil, au Gabon, concluait que l’émission par la direction de Total de lettres de convocation en vue d’un licenciement pour avoir pris part à une grève non déclarée illicite était contraire au Code du travail. Saisi par l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), le juge des référés ordonne à Total Gabon de mettre fin à la procédure de licenciement, même en cas de recours, et de payer les frais de justice.

En vain. le 10 août, la direction générale de la compagnie pétrolière annonçait que le licenciement de six travailleurs pour faute lourde (la mise à l’arrêt des installations pendant la grève qui a duré du 9 au 20 juillet) était irrévocable. La procédure de licenciement de Total trouve sa source dans un mouvement de grève de quinze jours lancé début juillet par l’ONEP, après l’échec de négociations au printemps. Total Gabon est détenue à 58% par le groupe Total et à 25% par l’État gabonais, est en pleine restructuration. La multinationale réoriente une partie de ses activités vers l’offshore et l’exploitation en eau profonde, dans un contexte de volatilité des prix du pétrole. De plus, Total Gabon a mis en œuvre un nouveau mode de rémunération qui rogne les avantages sociaux des travailleurs de la compagnie.

La grève chez Total Gabon (archive)

La grève chez Total Gabon (archive)

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Un juge de Gand doit décider de l’application du mandat d’arrêt européen d’arrêt émis par l’Espagne contre le rappeur Joseph Michael Sands, connu sous le nom Valtònyc menacé de de trois ans et demi de prison pour « apologie du terrorisme », « menace » et « insultes à la Couronne ». Le dossier sera plaidé le 3 septembre prochain, a décidé hier mardi la chambre du conseil de Gand.

Le rappeur majorquin n’a pas comparu devant le tribunal espagnol le 24 mai, date de la date butoir fixée par la justice espagnole pour son entrée dans la prison et a décidé de s’enfuir en Belgique (voir notre précédent article). Ce jour-là, le tribunal espagnol a rendu un mandat d’arrêt national et européen et international. Le 5 juillet, un juge d’instruction belge avait décidé de le maintenir en liberté « inconditionnelle » en attendant qu’un autre magistrat étudie sa possible extradition. C’est cette dernière procédure qui a commencé.

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Arenas Beltran AKA Valtonyc

CloudWalk Technology, start-up chinoise, avait besoin d’images de visages de personnes noires pour perfectionner son logiciel de reconnaissance faciale, biaisé jusqu’ici, car reconnaissant mieux les visages clairs. L’accord, qui donne à la start-up chinoise l’accès aux informations biométriques des citoyens zimbabwéens, est entré vigueur le 30 juillet. Le président zimbawéen Mnangagwa a décidé de donner accès aux informations de ses citoyens (sans leur consentement bien entendu), en échange de l’installation de tout un dispositif de surveillance made in China.

CloudWalk Technology n’est pas la seule à voir ses algorithmes modelés par les biais raciaux : d’après une étude du MIT Media Lab publiée en février 2018, les trois principaux logiciels de systèmes de reconnaissance faciale (IBM, Microsoft, Megvii) avaient en moyenne moins de 1 % de chances de se tromper lorsqu’il s’agissait d’un homme blanc, tandis que ce pourcentage grimpait à presque 35 % lorsqu’il s’agissait d’une femme noire. Inacceptable pour la Chine (dont le gouvernement finance CloudWalk Technology à hauteur de 301 millions de dollars), qui veut devenir leader mondial en IA d’ici 2030.

Démonstration de reconnaissance faciale au stand de CloudWalk Technology à la Foire de Shanghaï

Démonstration de reconnaissance faciale au stand de CloudWalk Technology à la Foire de Shanghaï

Trois opposants à la construction du projet de méga-prison à Haren, qui occupaient la ZAD du Keelbeek, ont été évacués par une vingtaine de policiers ce lundi à 6H du matin à l’occasion du début des travaux du chantier. Il n’y aurait pas eu d’interpellation. Le chemin du Keelbeek traversant la zone va être bloqué au public à partir du petit tunnel, pour permettre la destruction des cabanes. La première phase des travaux de construction de la méga-prison à Haren au nord de Bruxelles, a été entamée ce lundi matin. 1.190 personnes pourront être enfermées dans ce nouveau complexe, qui s’étendra sur un site de 15 hectares, et remplacera les prisons de Saint-Gilles, Forest et Berkendael.

Le site de la ZAD

A la ZAD de Haren

A la ZAD de Haren

La police belge a procédé l’an dernier à 7.475 mesures d’écoutes téléphoniques dans le cadre de 956 instructions judiciaires. C’est 5% de plus qu’en 2016, et un record. Ce nombre, qui était de 5.590 en 2011, ne cesse en effet d’augmenter, notamment en raison de la « lutte contre le terrorisme ». Ces écoutes ont coûté à l’Etat 6 millions d’euros, contre encore 13 ou 14 millions d’euros les années précédentes. Une différence due à un accord passé avec les opérateurs, qui fonctionnent désormais en partie sur une base forfaitaire, à laquelle s’ajoutent des prestations tarifées.

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Après quatre mois d’une grève qu’elle n’a pas digérée, la direction de la SNCF aurait l’intention de faire payer aux agents leur implication dans le mouvement. Des dizaines de cheminots risquent gros, certains pourraient être menacés de licenciement. En quatre mois de conflit, la SNCF affirme avoir recensé plus de 440 faits de malveillance. 120 plaintes ont été effectivement déposées. Courant juillet, de nombreux grévistes ont été convoqués par leur direction en septembre.

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)