Le groupe de manifestants cherchant à montrer leur solidarité avec les cinq militants arrêtés et accusés d’être membres du DHKP-C ont été confronté à une foule hostile ce samedi à Edirne. Quinze des 150 personnes du groupe qui se trouve coincé à l’entrée de la ville depuis six jours ont réussi, suite au relâchement des mesures de sécurité, à pénétrer dans le centre-ville. Au moment où ils ont commencé à lire leur communiqué, ils ont été agressés par 200 personnes. Il ne s’agissait pas d’habitants d’Edirne réunis pour une contre-manifestation, mais de militants fascistes du Parti d’action nationaliste (MHP) et du Parti de la Grande Union (BBP), encadrés de membres des services secrets et de policiers en civil venus de provinces voisines ainsi que d’officiers en retraite. Certains manifestants furent battus par les fascistes (photo) tandis que des passants essayaient tant bien que mal de faire stopper les violences.

Lynchage à Edirne

Lynchage à Edirne

La porte-parole de ministère de l’Intérieur, Margaux Donckier, a déclaré mercredi que la sécurité des sommets de l’Union européenne sera renforcée, suite à l’action surprise de Greenpeace en décembre. Les chefs de gouvernement et le reste de leur délégation suivront désormais deux itinéraires différents. Onze activistes de Greenpeace portant de fausses accréditations de VIP avaient été arrêtés en décembre en surgissant de limousines à proximité de plusieurs chefs d’Etats.

Un rapport sur les événements, rendu public par le ministère de l’Intérieur a blâmé ‘une certaine routine’ dans le chef des responsables de la sécurité. Des plans d’action globaux seront dorénavant établis pour chaque rencontre de haut niveau. La coopération entre la police, le personnel de sécurité du bâtiment accueillant l’événement et les gardes du corps des délégations diverses sera renforcée. Des restrictions seront apportées à la taille des délégations nationales. La première réunion qui se déroulera conformément aux nouvelles procédures aura lieu le 11 février, quand les 27 chefs d’Etat discuteront une nouvelle stratégie économique de 10 ans.

Le dirigeant maoïste Tusharkanta Bhattacharya a été une nouvelle fois arrêté ce 7 janvier dans le Warangal, par la police à Hyderabad. La police du Warangal projetait d’établir un mandat d’arrêt et de le faire comparaître devant un juge dans le courant de la nuit. Plus tôt dans la journée, un avocat avait déposé plainte à propos de cet enlèvement. Il affirme qu’il voyageait avec le leader maoïste jeudi et qu’après être descendu de la voiture, il a vu des policiers en uniforme emmenant le militant, sa voiture et son chauffeur. Suite à cette plainte, la Commission a donc demandé à la police de s’expliquer. Après avoir d’abord nié les faits, le chef de la police a donc reconnu détenir Bhattacharya.

Tusharkanta Bhattacharya avait déjà été arrêté le 17 septembre 2007 dans le Jharkhand et envoyé en prison. L’an dernier, il était relâché, faute de preuves. En sortant de prison, il avait scandé des slogans en faveur des maoïstes, entrainant la police à enregistrer une accusation de sédition contre lui au commissariat de Mattewada dans le Warangal.

Tusharkanta Bhattacharya

Tusharkanta Bhattacharya

Il y a quelques jours, nous évoquions la situation de Sambo Sodi. Cette femme est l’une des nombreuses victimes de l’opération de ratissage anti-guérilla ‘Green Hunt’ menée au mois d’octobre par les forces de sécurité. Depuis le 4 janvier, elle est maintenue en détention après avoir été interceptée alors qu’elle se rendait à l’hôpital de Delhi afin de continuer sa revalidation. Elle se trouve actuellement à l’hôpital de Jagdalpur Maharani, sous haute surveillance car soupçonnée d’être une militant maoïste. Or, il est impératif qu’elle aille à Delhi pour poursuivre son traitement, sous peine de se voir amputée. Malgré l’ordre de la Cour Suprême de l’autoriser à s’y rendre, la police s’y refuse. De plus, elle empêche quiconque de lui rendre visite. Lorsque son avocat a tenté d’aller la voir, un officier lui a affirmé qu’elle ne souhaitait pas se rendre à la capitale, ni rencontrer personne. Cette déclaration est tout à fait aberrante sachant que Sambo Sodi a conscience de son état et est suivie par le meilleur orthopédiste de Delhi. De plus, lorsque son avocat a tenté de s’adresser aux autorités suite à ce qui lui avait dit l’officier, celles-ci ont refusé de lui répondre.

En septembre 2009, le prisonnier politique basque donostiar, Juan José Rego Vidal, a commencé une grève de la faim et de la soif mercredi afin de protester contre sa situation. En effet, Rego, âgé de 71 ans, se trouve actuellement incarcéré dans la prison de Mansilla (province de Léon) depuis 12 ans et fait partie des 14 prisonniers politiques basques qui sont atteints de maladies graves. Malgré cela, on leur refuse l’application de l’article 92 qui envisage la mise en liberté des prisonniers atteints d’une maladie grave ou incurable. Il devait être transféré dans les prochains jours vers l’hôpital de Donostia mais à la dernière minute, on lui a annoncé qu’il ne le serait pas.

C’est la goutte qui a fait déborder le vase. Le prisonnier a indiqué qu’il avait perdu patience et a décidé d’entamer une grève de la faim et de la soif. Juan José Rego souffre de maladies graves et incurables et a, entre autres, des problèmes cérébro-vasculaires, problèmes de la prostate, de diabète, d’hypertension et de graves lésions aux yeux. Finalement, ils l’ont extrait de sa prison pour l’amener aux urgences à l’hôpital. Ils lui ont posé un cathéter. Il a cessé sa grève de la faim. La famille a été prévenue par un ‘informateur parallèle’… Son avocat et la famille se sont rendus à l’hôpital mais n’ont pas eu le droit de le voir.

Juan José Rego Vidal

Juan José Rego Vidal

Cela fait maintenant 25 jours que des milliers de travailleurs de Tekel (monopole public de l’alcool et du tabac) protestent contre la privatisation de leur entreprise. Celle-ci les obligerait à quitter leur emploi, ou à accepter de travailler dans d’autres entreprises publiques avec un salaire revu à la baisse. Leur protestation a commencé le mois dernier quand cent bus les ont emmené à Ankara pour une grande manifestation devant le siège du parti au pouvoir. Mais la police les a empêché et conduit dans un parc voisin. Les forces de l’ordre ont installé des barricades tout autour du parc et ont fait usage de pompes à eau et de gaz lacrymogènes contre les travailleurs. Ils ont également été battus avec des bâtons et nombre d’entre eux ont du être hospitalisés.

Depuis, ils manifestent quotidiennement devant le siège de la Turkish Union Confederation, malgré le grand froid et la répression. Aujourd’hui, ils se sont rendus devant le bâtiment du Parti du Développement et de la Justice (AKP) et certains ont tenté de s’enchaîner aux grilles de l’immeuble. La police a procédé à 42 arrestations, dont celles de huit femmes. Suite au refus du gouvernement d’entendre leurs revendications, les travailleurs avaient décidé mercredi, par référendum, de poursuivre leur mouvement.

La nuit du 31 décembre, deux commissariats de St-Jacques de Compostelle ont été attaqués. Deux bombes incendiaires ont été placées, l’une contre une fourgonnette et l’autre contre une voiture garée devant le commissariat de la police municipale, et un autre engin contre le commissariat de la police nationale. Un autre engin a été posé contre le commissariat de police la place La Remonta, à Madrid.

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Aux termes de la législation antiterroriste, Nikos Bakopoulos, 26 ans, soupçonné par la justice d’être membre des ‘Cellules de la conspiration du feu’, est passible de la peine de prison à vie s’il est reconnu coupable. Les policiers l’ont interpellé dans le centre de la capitale après avoir trouvé ses empreintes dans un appartement du quartier d’Halandri, dans le nord d’Athènes, où avaient été découverts une bombe et des matériaux servant à la confection d’engins explosifs. Les ‘Cellules de la conspiration du feu’ (SIC) ont revendiqué un attentat à la bombe qui a dévasté le rez-de-chaussée du bâtiment d’une grande compagnie d’assurance, l’Ethiniki asfalistiki, une compagnie appartenant au groupe de la Banque Nationale de Grèce fin décembre dans la capitale. (photo)

Attaque de la Banque Nationale de Grèce

Attaque de la Banque Nationale de Grèce

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Une enquête a été lancée après les récents affrontements dans le nord-ouest de la Turquie. Les tensions ont atteint un niveau élevé dimanche dernier quand un groupe de membres du DHKP-C ont organisé une manifestation pour protester contre l’arrestation de cinq de leurs camarades. Plusieurs centaines d’habitants se sont rassemblés dans le centre-ville après que certains d’entre eux aient assimilé cette manifestation à un rassemblement en soutien au PKK. Lorsque la foule a été informée que trois bus, transportant des militants du DHKP-C en provenance d’Istanbul étaient en train d’entrer dans la ville, elle s’est déplacée jusqu’au péage à l’entrée de la ville et y a bloqué la circulation. Là, des affrontements ont éclaté et plusieurs personnes ont été blessées. La police est intervenue.

Le bureau du ministère public d’Edirne, qui a ordonné qu’une enquête soit menée à propos de ces incidents, a découvert que la population avait été poussée à l’action. Il apparait que plusieurs évènements ont posé les bases d’une telle grande confrontation. Le 10 décembre, un groupe a organisé une manifestation à Edirne afin de protester contre les assassinats de militants du PKK à Diyarbakir le 6 décembre. Des groupes ultranationalistes et des sympathisants du CHP ont tenté d’attaquer les manifestants, mais l’affrontement a été empêché par la police. Le bureau d’enquête a également découvert que les habitants d’Edirne ont été provoqués peu avant dimanche par des groupes inconnus qui leur ont dit: ‘Des sympathisants du PKK vont bientôt arriver à Edirne. Ils vont nous attaquer. Nous devons nous préparer. Rassemblons des gens et trouvons des bâtons.‘ Le groupe a essayé de rassembler les gens dans le centre-ville pour empêcher les manifestants venant d’Istanbul d’entrer à Edirne. Il apparaîtrait que le groupe, au péage, ait scandé des slogans tels que ‘Pas de traîtres à Edirne‘, ‘Edirne est turque et le restera‘. Sachant que les manifestants ont chanté des slogans anti PKK alors que les militants qui arrivaient à Edirne étaient des membres du DHKP-C, le bureau d’enquête suspecte que les heurts qui ont éclaté sont l’oeuvre d’agents provocateurs.

Pedro Maria Olano Zabala a été arrêté cette nuit par la garde civile espagnole à Lizartza, dans le nord du Pays-Basque (photo). Le ministère de l’intérieur le soupçonne d’avoir collaboré avec l’appareil logistique de l’ETA. Selon lui, il aurait transporté du matériel vers la France et à travers l’Espagne. Lors de l’opération, les forces de l’ordre ont également perquisitionné son domicile ainsi que celui de ses parents et ont saisi divers documents. Olano Zabala avait déjà été condamné en 2009 pour avoir menacé de mort en 2007 la maire conservatrice de Lizartza, favorable a une ligne dure contre l’ETA. Cette arrestation fait suite à la décision du ministère espagnol de l’intérieur d’activer le niveau 2 (sur une échelle de 4) d’alerte antiterroriste en Espagne, de peur du risque d’une action ‘spectaculaire’ de l’ETA durant la présidence espagnole de l’Union Européenne.

Arrestation de Olano Zabala

Arrestation de Olano Zabala