Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont toujours en prison depuis bientôt 23 ans, bien qu’ayant accompli leur peine de sûreté depuis 2005.

Jean-Marc Rouillan: il y a un an, après une manipulation médiatique, un jugement révoquait sa semi-liberté à la veille de sa libération conditionnelle. Au printemps dernier, à la suite d’une détérioration de sa santé, une maladie grave, rare et évolutive, était diagnostiquée, dont le traitement, expérimental, ne peut légalement se faire en prison. Durant des mois, à la prison des Baumettes, Jean-Marc Rouillan a été laissé sans soins adaptés. Le 27 octobre, il a été transféré… au centre de détention de Muret, près de Toulouse, alors même que la justice venait d’évoquer un transfert en région parisienne, afin d’y être soigné par des médecins de la Pitié-Salpétrière, spécialistes du syndrome de Chster-Erdheim.

Georges Cipriani: le 30 avril dernier, un jugement lui avait accordé un régime de semi-liberté d’un an. Mais, sur appel du parquet, des juges ont infirmé cette décision le 20 août, découvrant après 22 mois de procédure que le dossier de Georges Cipriani n’était soi-disant pas recevable, lui reprochant de ne pas renier son engagement politique et de persister à se définir comme prisonnier d’Action directe.

Rassemblement à l’appel du Collectif ‘Ne laissons pas faire!’ pour la libération des militants d’Action Directe encore emprisonnés le jeudi 5 novembre, de 18 h à 19 h, en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – métro L1-L11 Hôtel-de-Ville).

Rendez-vous autour du thème ‘Histoire sans parole’ le 21 novembre 2009, à 15h30 à Equitable Café, 15 Cours Julien, Marseille 6e.

Les Ministres de l’Intérieur de six plus grands états de l’UE rencontreront le principal responsable de la sécurité des EU le 5 novembre. Les entretiens porteront sur l’augmentation de l’aide aux polices anti-terroristes. La réunion du G6 à Londres discutera aussi du crime organisé et l’échange de données.

Ni Jacques Barrot, le commissaire européen pour la liberté, la justice et la sécurité, ni Gilles de Kerchove, le coordinateur antiterroriste de l’UE, ne seront présents. Janet Napolitano, le chef du ministère de la Sécurité Intérieure des USA, suivra une session sur le contre-terrorisme qui inclura une présentation par Jonathan Evans, le directeur général du service de sécurité du Royaume-Uni, MI5. Les ministres de l’Intérieur du Royaume Uni, de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne, de la Pologne et de l’Italie discuteront les défis à leurs politiques antiterroristes. Des défis légaux résultant des détentions à Guantánamo pourraient faire partie de la discussion. Alfredo Pérez Rubalcaba, le ministre de l’Intérieur de l’Espagne, mettra au courant ses homologues sur les priorités de la présidence espagnole de l’UE, qui commence en janvier.

En début de semaine dernière, deux militant-e-s du collectif des ‘furieuses carottes’ ont vu leur domicile perquisitionné pendant des heures ainsi que ceux de leur famille, au même moment. Les disques durs, une bonne partie du matériel militant et des effets personnels ont été mis sous scellé. Ces militants résident dans le sud de la France et ce sont des policiers de la brigade criminelle de Versailles qui ont fait le déplacement. Ils ont été accusé-e-s d’avoir participé à des actions revendiquées (selon la police) par le Front de Libération Animale (ALF), effectuées en France ce printemps et cet été 2009 contre l’industrie pharmaceutique, la viande et la chasse. L’un des militants a été placé en garde à vue 24h. Pendant ce temps-là, l’autre a été interrogé toute la nuit (pendant 5h30), n’avait ni le droit de partir, de téléphoner alors qu’il n’était censé être que témoin.

Logo d'un collectif vegan

Logo d’un collectif vegan

Le communiqué et le site du collectif

La police ayant finalement refusé l’autorisation du rassemblement à la Bourse, le comité des liberté a dû annuler le rassemblement pour Güler Zere. Une permanence était assurée sur place pour prévenir ceux qui avaient fait le déplacement. Le rassemblement de la semaine prochaine au rond-point Schuman est maintenu.

Jeudi soir, le président de facto a accepté un accord permettant le retour au pouvoir du président déchu Manuel Zelaya. Ce dernier avait été victime d’un coup d’Etat à la fin du mois de juin. Roberto Micheletti, ancien président du parlement, avait pris le pouvoir et aussitôt proclamé la loi martiale dans le pays.

En septembre, Zelaya faisait un retour surprise à Tegucigalpa, trouvant refuge à l’ambassade du Brésil. Depuis lors, la vague de répression putschiste fait rage dans le pays, tant vis à vis de l’ancien président et de ses sympathisants dans le bâtiment brésilien que du peuple hondurien. Hier, le Comité pour la Défense des Droits de l’Homme au Honduras affirmait dans un courrier que les techniques de harassement utilisées par le gouvernement de facto envers les occupants de l’ambassade (micro-ondes, chaleur, lumières, sons) perturbent de plus en plus gravement leur santé, à tel point que ceux-ci risquent de perdre la vie. Grâce à cet accord, on serait en droit de croire à une pacification. Pourtant, hier, après plusieurs jours d’un calme tout relatif dans la capitale, la police a dispersé à coups de matraques et à grand renfort de gaz lacrymogènes plusieurs centaines de manifestants pro-Zelaya. Plusieurs d’entre eux ont été blessés.

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Alors que l’avocat du militant d’Action Directe Jean-Marc Rouillan, gravement atteint par la maladie d’Erdheim-Chester et incarcéré depuis 1987, a introduit une demande de transfert vers Paris le vendredi 23 octobre dernier afin qu’il bénéficie de soins adéquats, ce dernier a été transféré hier au centre de détention de Muret. Après avoir passé quelque temps à Marseille dans une unité hospitalière sécurisée interrégionale, il était à nouveau incarcéré à la prison des Baumettes où il ne recevait aucun soin. Hier, il a été entendu par visio-conférence pour que sa demande de suspension de peine pour raison médicale soit examinée, et pour statuer sur son éventuel déplacement vers Paris, où il pourrait bénéficier des soins nécessaires à son état de santé à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière. Ce n’est finalement pas à Paris qu’il a été emmené hier, mais à la prison de Muret, où vous pouvez lui écrire pour lui témoigner de votre soutien:

-Jean-Marc Rouillan
-Numéro d’écrou 9496 A109
-Centre de détention de Muret
-Route de Seysses
-31600 Muret

Au printemps dernier, 74 employés de GrDF, filiale de distribution de GDF-Suez avaient été interpellés, soupçonnés de dégradations en marge d’une manifestation contre la politique menée par l’entreprise. Parmi eux, les principaux syndicalistes de la CGT. Tous avaient été libérés après avoir été placés en garde à vue. Aujourd’hui, quatre d’entre eux ont été licenciés dans le cadre des procédures disciplinaires lancées contre eux. Un cinquième a écopé d’une ‘rétrogradation avec impact sur la paie’.

Le coordinateur régional du syndicat déclare: ‘Nous avons affaire à une répression sans précédent. Aucun de nos camarades n’a commis de faute. En vérité, la direction n’a pas digéré d’avoir dû renoncer, ce printemps, à son plan d’externalisation de la maintenance et d’avoir été contrainte par la mobilisation des agents à embaucher 140 personnes‘.

L’avocat Joseba Agudo, originaire d’Orereta (Gipuzkoa), qui défend des prisonniers d’ETA, a été arrêté en fin d’après-midi par la police française à Hendaia où il vit. Son cabinet d’Oiartzun (Gipuzkoa) était perquisitionné par la Guardia Civil depuis le matin sur ordre du juge Fernando Grande Marlaska. Des médias espagnols (RTVE en l’occurrence) annonçaient déjà la perquisition et l’arrestation de Joseba bien avant l’arrivée de la Guardia Civil à Oiartzun. Joseba Agudo est incarcéré à Muret-Seysses. Le mandat d’arrêt européen émis contre lui sera examiné mardi prochain au Tribunal de Pau.

Le premier volet de l’opération Green Hunt annoncée par le gouvernement indien et présentée comme une gigantesque action contre la guérilla s’est déroulée, comme prévu, à la fin de du mois de septembre. Une équipe d’enquête s’est rendue dans les villages où sont passées les forces de sécurité afin de se rendre compte de ce qui s’est réellement passé sur place, notamment le 17 septembre et le 1 octobre.

Le fait que durant ces deux jours, les forces de l’ordre ont effectué des saccages impressionnants, ont tué, pillé et brûlé des maisons est l’autre face de cette opération ‘Green Hunt’, face cachée à l’opinion publique par le gouvernement. L’équipe, à qui les camps de police situés sur la route menant à ces villages a longtemps refusé la permission de passage a finalement pu se rendre à Nendra (un village réhabilité). Elle a pu y rencontrer des témoins et des victimes de plusieurs villages pris d’assaut. Son rapport constitue un recueil de faits:

Le 17 septembre, six villageois ont été assassinés par les forces de sécurité à Gachanpalli, après avoir été torturés, parfois devant témoins. Toutes les maisons ont été pillées, détruites puis brûlées. Les familles se sont réfugiées dans la forêt ou se sont abritées chez des parents. Un jeune homme de Singanpalli, parti travailler le matin du 17 a disparu. Deux jours plus tard, un habitant d’un village voisin informait la famille que le garçon avait été tué par balle par les forces de sécurité et que son corps avait été brûlé. Un vieillard faisait paître son bétail le même jour. Il a été capturé, battu et traîné dans le village. Les forces de sécurité l’ont pendu à un arbre, au-dessus d’une bassine d’huile bouillante dans laquelle elles l’ont lâché la tête la première. Après l’en avoir sorti, elles l’ont aspergé d’eau, entraînant de graves brûlures. Six villageois, dont trois femmes, ont été attachés et exhibés dans les villages traversés par les forces de sécurité. Toutes les familles touchées par les massacres, les tortures et dont les maisons ont été brûlées ont fui leur village et se sont réfugiées dans la forêt. Les conditions de ceux qui sont restés ne sont pas meilleures, les villages entiers ayant été terrorisés par les forces de l’ordre.

L’opération du 1er octobre s’est soldée par le meurtre par les force de sécurité de neuf villageois à Gompad. Leurs corps ont été abandonnés sur place. Lorsque les membres des familles ont souhaité récupérer les corps, on leur a signifié que les ‘naxalites’ les avaient emportés. L’équipe d’enquête a recensé pas moins de dix meurtres pour la date du 1er octobre, mais craint qu’il n’y en ai eu beaucoup d’autres, car de nombreux villages n’ont pu être contactés. Dix jeunes hommes ont également été enlevés ce jour-là et se trouvent actuellement en prison. Le 1er octobre a également été le théâtre de nombreux pillages, destructions d’habitations, essentiellement incendiées. Des témoins rapportent de nombreux cas de harcèlement de la part des forces de sécurité.

L’équipe d’enquête n’a pu rencontrer que quelques villageois et témoins, ce qui laisse supposer que l’ampleur des faits perpétrés par les forces de sécurité est beaucoup plus grande, que ce soit pour le nombre d’assassinats que pour les cas de tortures et de détentions. Ce qui est clair, c’est que les opérations conduites par les forces de sécurité ont forcé les villageois à la fuite. Le gouvernement, sous le couvert du combat contre les maoïstes, laisse libre court aux forces paramilitaires meurtrières.

Un nouveau volet de l’opération Green Hunt devrait débuter en novembre, il sera coordonné depuis New Delhi et impliquera des dizaines de milliers de paramilitaires. Ce seront les forces de sécurité régionales qui constitueront les premières lignes de l’opération. Le déploiement de gardes frontières d’élite ainsi que l’apport d’un appui logistique et d’importante ressources ont été promis par le gouvernement central. Cette action permettrait de redonner confiance aux États engagés depuis des années dans une lutte anti-insurrectionnelle qui s’avère impuissante.

Villageois victime de la contre-guérilla

Villageois victime de la contre-guérilla