La police militaire a utilisé hier des gaz lacrymogènes, des bombes paralysantes, des aérosols de poivre et des charges de cavalerie pour réprimer des milliers de manifestants s’opposant au dur ajustement budgétaire adopté aujourd’hui par le Sénat brésilien. Au moins deux policiers et un manifestant ont été blessés alors que les deux camps s’affrontaient sur l’Esplanade des ministères.

Les manifestants s’opposaient à la proposition de modification constitutionnelle (PEC 55) par laquelle les dépenses publiques seront gelées pendant 20 ans. Des protestations ont eu lieu dans tout le Brésil. À Rio Grande do Sul, où les routes ont été bloquées et barricadées avec des pneus, la police militaire a également utilisé des bombes sonores pour disperser les manifestants. A Goiás, la police a arrêté tous les autobus publics transportant des étudiants, des enseignants et des syndicalistes qui tentaient de se joindre aux manifestations de Brasilia. Le Sénat fédéral a finalement voté au deuxième tour et à une large majorité (53 voix pour et 16 contre) la PEC 55 rejeté par 60% de la population.

Les affrontements d'hier à Brasilia

Les affrontements d’hier à Brasilia

Pars Khodro est une société contrôlée à 48 % par le régime et les Pasdarans. Pars Khodro collabore activement avec le groupe Renault Nissan, puisque c’est une joint-venture qui fabrique des Renault sous licence iranienne. Le syndicaliste arrêté est Davood Rafiei, il a tout d’abord été transféré dans la prison de Varamin après son arrestation, puis placé en détention préventive dans la nouvelle prison centrale de Téhéran, connue sous le nom de Fashafooyeh Prison.

Ses deux autres camarades arrêtés ont été libérés sous caution, mais devront passer devant un tribunal ultérieurement. Ils camarades étaient déjà menacés de licenciements suite à leurs participations à des mouvements sociaux dans l’usine Pars Khodro en 2014 et 2015. Avant d’être arrêtés ils avaient participé à des protestations avec d’autre de leur camarades parce que le Chef de la sécurité, un ancien Pasdaran, avait ordonné les licenciements de Davood Rafiei et de plusieurs syndicalistes.

L'usine Pars Khodro

L’usine Pars Khodro

Trois Palestiniens ont été blessés par les tirs de l’armée israélienne hier lundi à l’aube, lors d’une incursion dans le camp de réfugiés de Dheisheh, près de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie. Les soldats ont envahi le camp de réfugiés de trois directions distinctes, et fouillé de nombreuses maisons, un problème qui a conduit à des affrontements entre eux et des dizaines de jeunes qui ont lancé pierres et bouteilles. Quatre Palestiniens ont été blessés à balles réelles par les tirs des forces d’occupation. Les blessés sont dans un état stable, et ont été transférés par les secouristes à l’hôpital de Beit Jala, à l’ouest de Bethléem. Dans le cadre de ce raid, ainsi, les forces d’occupation enlevé 15 Palestiniens de régions partout dans la Jérusalem-Ouest Bankand Est, parmi lesquels deux mineurs de 15 ans, à Hébron, Bethléem, Ramallah, Jénine.

Les affrontements au camp de réfugiés de Dheisheh

Les affrontements au camp de réfugiés de Dheisheh

Adem Yildiz a milité durant ses études contre le fascisme en Turquie puis il a été forcé de s’exiler en France en 2010 où il est placé sous protection du droit d’asile politique par l’OFPRA. Aujourd’hui il est confronté à une procédure d’expulsion à la suite de ses activités militantes en France (voir notre précédent article). Il est passé devant une commission d’expulsion le 5 décembre dernier à Pontoise. La Commission a émis un avis défavorable à l’expulsion d’Adem Yildiz. Cet avis n’est que consultatif le préfet peut se prononcer pour l’expulsion d’ici un délai d’un mois. Appel à un rassemblement le samedi 17 décembre à 14H00 Place de la République à Paris pour soutenir Adem Yildiz

Adem Yildiz

Adem Yildiz

Le 24 novembre dernier, deux dirigeants du PCI(Maoïste), Kuppu alias Devraj et Ajitha ont été abattus par des membres de l’unité spéciale « Thunderbolt » dans une jungle du district de Nilambur, dans le Kerala. Les réactions se multiplient à ce qui paraît être un nouvelle exécution extra-judiciaire camouflée en « fusillade ». C’est dans ce cadre que les groupes de prisonniers maoïstes mènent successivement, de prison en prison, des grèves de la faim de protestation. Les maoïstes détenus dans les prisons de Tiruchi, Chennai, Vellore, Palayamkottai étaient en grève vendredi. Ceux et celles détenus à la prison centrale de Coimbatore (parmi lesquels des prisonniers connus comme Shyna, Roopesh, Veeramani, Kannan et Anoop) prendront le relais le 16 décembre.

Shyna, dirigeant maoïste détenue à la prison centrale de Coimbatore

Shyna, dirigeant maoïste détenue à la prison centrale de Coimbatore

Un anarchiste arrêté mercredi 7 en Bretagne est passé le lendemain devant la 23e chambre, au Palais de Justice de Paris. Il est accusé de dégradations sur un Pôle Emploi, sur une structure de la Chambre de Commerce et d’Industrie, sur un Franprix et sur un concessionnaire Jaguar, lors de la manifestation sauvage qui s’est déroulée le soir du 14 avril entre le 10e et le 19e arrondissements parisiens. Un mandat d’arrêt délivré au mois d’août a nécessité une recherche sur le Fichier des comptes bancaires (Ficoba), qui liste tous les comptes bancaires ouverts en France (afin par exemple de localiser les derniers retraits), ainsi que des recherches sur le bornage de son téléphone.

Suite à son refus d’être jugé en comparution immédiate, la Procureur a demandé, sous le prétexte de son casier judiciaire et d’une possible récidive, sa mise en détention préventive. Le juge a accepté cette demande. Le procès aura lieu le 19 janvier à 13h30, dans la chambre 23 du Palais de Justice de Paris.

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Au Pays-Bas, la police teste les possibilités offertes par la réalité augmentée avec le casque HoloLens de Microsoft. Il ne s’agit encore que d’une configuration de réalité augmentée plutôt simple, composée d’une caméra placée sur l’épaule et d’un smartphone attaché au poignet. Cette solution permet aux enquêteurs d’analyser les scènes de crime de manière plus efficace. Ils peuvent marquer numériquement leur environnement et laisser des notes en réalité augmentée, ce qui facilite des tâches communes comme la comparaison des notes et l’analyse des scènes.

Cette technologie peut aussi aider les reconstitutions au bénéfice des policiers mais aussi les juges, grâce à des animations et des annotations superposées sur la scène de crime. Enfin, la réalité augmentée servirait lors des patrouilles, pour la navigation routière et pourrait améliorer le temps de réponse. Le projet a été créé en collaboration avec l’Institut néerlandais de médecine légale, la brigade nationale des pompiers, l’Université de Technologie de Delft et l’agence de développement AR Twnkls. Si les premiers tests sont concluants, un déploiement du dispositif à l’échelle nationale serait possible au cours des quatre ou cinq prochaines années.

Lire un test de l’Hololens

La réalité augmentée avec le système Hololens

La réalité augmentée avec le système Hololens

Le 4 décembre, un rassemblement des chauffeurs de bus devant l’Hôtel de ville de Téhéran a été violemment attaqué par les forces répressives et anti émeutes. Le rassemblement avait été organisé par le Syndicats des travailleurs chauffeurs de Bus de Téhéran et sa Banlieue connu aussi sous le nom de Vahed Syndicate, afin de protester contre des retards de salaires, des refus d’accès à des logements sociaux promis de longue date, et la corruption à la Mairie de Téhéran. Le maire de Téhéran, corrompu notoire, ancien chef de la police qui fut candidat ultraconservateur lors des dernières élections présidentielles, a donné l’ordre aux forces anti-émeutes d’encercler et de matraquer les manifestants. Des syndicalistes comme Hasan Saeedi, Naser Moharamzadeh et Iraj Fadayee ont été sévèrement battus, tandis que trois autres de leurs camarade étaient grièvement blessés.

En protestation contre cette attaque brutale, les membres du Syndicat des chauffeurs ont tous gardé leurs phares allumés et n’ont roulé qu’à 30 Km/heure. Les forces anti-émeutes ont alors investi les dépôts de bus, en obligeant les protestataires à éteindre leurs phares, menaçant ceux qui refusaient d’obéir. Rappelons que le vice-président du syndicat, Ebrahim Madadi, son trésorier Reza Shahabi et son porte-parole Davood Razavi, sont toujours emprisonnés (voir notre article);

Ebrahim Madadi, dirigeant emprisonné du syndicat des chauffeurs

Ebrahim Madadi, dirigeant emprisonné du syndicat des chauffeurs