Les étudiants de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH) ont été bombardé de gaz lacrymogènes par des hélicoptères de l’armée et réprimés par la police nationale. Les étudiants protestaient contre la hausse du prix du combustible. Plusieurs groupes de manifestants masqués ont bloqué les rues voisines. Tout le campus a été inondé de gaz largué par quatre hélicoptères des forces armées.

Les hélicoptères survolant le campus

Les hélicoptères survolant le campus


Explosion d'une bombe lacrymogène sur le campus

Explosion d’une bombe lacrymogène sur le campus

Bhima Mandavi, parlementaire du BJP et quatre personnes ont été tués dans une embuscade maoïste ce mardi dans le district du Bastar (Chhattisgarh) à deux jours du début des élections législatives qui se dérouleront en Inde durant plusieurs semaines. Leur véhicule blindé a explosé sur un IED placé par des guérilleros alors les cinq politiciens revenaient d’un meeting de campagne. Les autorités avaient organisé une mission d’éclairage sur cette même route la veille, passant sans encombre. Elles ont annoncé qu’à l’issue de l’explosion, une trentaine de maoïste avaient pris le véhicule d’assaut avant de battre en retraite. Il s’agirait de membre du Malangir Area Committee du PCI(maoïste).

Véhicule blindé du parlementaire du BJP Bhima Mandavi attaqué par la guérilla

Véhicule blindé du parlementaire du BJP Bhima Mandavi attaqué par la guérilla

Une fuite de document a permis de mettre au jour une base de données secrète sur les militants, les journalistes et les influenceurs des médias sociaux liés à la caravane de migrants. Le gouvernement a également, dans certains cas, placé des alertes sur leurs passeports.

Document fuité

Document fuité

À la fin de 2018, environ 5 000 immigrants d’Amérique centrale se sont dirigés vers le nord, en passant par le Mexique, jusqu’à la frontière sud des États-Unis. Dans les mois qui ont suivi, les journalistes qui couvraient la caravane, ainsi que les militant·e·s qui assistaient les membres de la caravane, ont déclaré avoir le sentiment d’être devenus la cible d’inspections et de contrôles intensifs de la part des agents des services frontaliers. Des documents divulgués par une source de la Homeland Security, montrent que le gouvernement états-unien avait bien inscrit leurs noms dans une base de données secrète de cibles, où les agents collectaient des informations à leur sujet. Certains avaient des alertes placées sur leurs passeports, empêchant plusieurs personnes d’entrer au Mexique pour travailler.

Les documents montraient une application SharePoint utilisée par des agents du Customs and Border Protection (CBP), de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), de l’U.S. Border Patrol, du Homeland Security Investigations ainsi que des agents du secteur de San-Diego du FBI. Les efforts de collecte de renseignements ont été effectués dans le cadre de l’«Operation Secure Line», désignée pour surveiller la caravane de migrants. Certains éléments dans les documents fuités indiquaient que les documents étaient un produit de l’Unité de liaison internationale (ILU), qui coordonne les renseignements entre le Mexique et les États-Unis.

Pour chaque personne, les documents montrent leur photo, souvent à partir de leur passeport mais, dans certains cas, à partir de leurs comptes de réseaux sociaux, avec leurs informations personnelles. Ces informations incluent la date de naissance de la personne, son «pays de départ» et son rôle présumé dans la caravane de migrants. Les informations indiquent également si les fonctionnaires ont placé une alerte sur le passeport de la personne. Certaines personnes portent un «X» coloré sur leur photo, indiquant si elles ont été arrêtées, interrogées ou si leur visa ou leur passe SENTRI a été révoqué par les autorités.

Un messagers du PCI(maoïste) ainsi que deux de ses complices ont été arrêtés par la police dans le district de Bhadradri Kothagudem (Telengana) ce mardi soir. Une brigade policière dirigée par un inspecteur local a capturé les trois hommes dans la soirée de lundi. Les policiers ont saisi du matériel électronique pour téléphones portables, des chaussures, du tissu, des cartes SIM ainsi que du matériel explosif.

Dans une autre opération, la police a découvert une grande quantité d’explosifs, une centaine de détonateurs et une centaine de bâtons de gélatine.

District de Bhadradri Kothagudem (Telengana)

District de Bhadradri Kothagudem (Telengana)

Dimanche 7 avril, le « Collectif de soutien à Rouvikonas » a lancé une cagnotte en ligne pour soutenir les membres de Rouvikonas face à la répression. Parmi les membres Giorgios Kalaitzidis, l’un des membres les plus exposés du groupe anarchiste qui vient d’être condamné à payer 3 000 euros sans quoi il sera aussitôt incarcéré pour une durée de 1 an et 4 mois de prison. Cette somme s’ajoute à beaucoup d’autres amendes et frais de Justice et, concernant les peines, à un total de 56 mois de prison à lui seul (Giorgos a déjà passé 18 mois en prison).

Le groupe Rouvikonas dans son ensemble est aujourd’hui menacé de 200 000 euros d’amendes et de 528 mois de prison (44 ans au total), auxquels s’ajoutent environ 25 000 euros de frais de Justice. C’est pourquoi cet appel a été lancé. Son objectif est d’atteindre au moins 10 000 euros. L’appel bénéficie également du soutien de Alternative Libertaire.

Pour d’infos sur le groupe Rouvikonas voir notre dossier.

Pour l’appel complet et le lien vers la cagnotte voir sur ce lien.

Rouvikonas forçant l’entrée des studios de l’ERT (archive)

Rouvikonas forçant l’entrée des studios de l’ERT (archive)

Oscar Cain, un activiste d’Atlanta, a été abattu par la police. Le Bureau d’enquête sur la Géorgie (GBI) a mené une enquête sur une fusillade. La police prétend qu’Oscar Cain, 3& ans, n’aurait pas obtempéré aux ordres et brandi une arme. En 2018, 48 personnes ont été abattues par la police d’Atlanta, le GBI a été saisi pour 26 tirs de policiers depuis le début de cette année. La date des funérailles de Cain n’a pas encore été annoncée, mais elle aura lieu à East Point, en Géorgie.

Oscar Cain

Oscar Cain

Aujourd’hui, 120 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim collective dans les prisons israéliennes pour demander la fin de la répression en cours dans les prisons. Il est prévu que la grève s’intensifie le 17 avril, en Palestine et à l’échelle internationale à l’occasion de la Journée des prisonniers palestiniens. Les prisonniers sont représentés par un groupe de dirigeants représentant toutes les forces politiques dont Ahmad Sa’adat, dirigeant national palestinien et secrétaire général emprisonné du FPLP. La grève a été lancée suite au renoncement par le Service pénitentiaire d’Israël aux accords convenus dans le but d’atténuer le niveau de répression imposé aux prisonniers.

Dans le cadre de la campagne électorale, la répression contre les prisonniers palestinien a augmenté pour inclure des invasions de cellules par des unités répressives lourdement armées, les fouilles et des confiscations à larges échelles (dont beaucoup de livres), des transfert de prisonniers de section en section voire l’utilisation de gaz lacrymogène dans les quartiers pénitentiaires. Par ailleurs les visites de la famille ont été interdites pour de nombreux prisonniers et des dispositifs tels que des caméras de surveillance et de prétendus brouilleurs de téléphones portables ont été installés dans les prisons.

Les demandes des prisonniers comprennent: l’installation de téléphones publics dans les prisons pour leur permettre de communiquer avec leurs familles, la suppression des dispositifs de brouillage, le retour des visites de la famille à la normale et l’abolition de toutes les mesures répressives, sanctions et peines imposée aux prisonniers.

Plus d’infos ici

Ahmad Sa'adat

Ahmad Sa’adat

Pour leur 21e samedi de mobilisation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement, les « gilets jaunes » ont enregistré mobilisation en baisse. À Paris, les interdictions de manifester sur les Champs-Élysées, la place de l’Étoile, ainsi que dans un vaste périmètre comprenant l’Élysée et l’Assemblée nationale, avaient été reconduites par le préfet de police. Le principal cortège, parti de la place de la République, a rallié l’esplanade du quartier d’affaires de la Défense, à l’ouest. En milieu d’après-midi, la Préfecture de police de Paris recensait 28 interpellations, 10.278 contrôles préventifs et sept verbalisations dans le périmètre interdit

D’autres cortèges de gilets jaunes ont défilé dans plusieurs villes, comme à Nice, Toulouse, Cognac, Forbach, Le Boulou ou Nantes, où la manifestation a été dispersée à l’aide de gaz lacrymogène. À Lyon, les forces de l’ordre ont également tiré des gaz lacrymogènes. De sérieux incidents ont eu lieu à à Dijon quand des manifestants ont essayé de rentrer de force dans le bâtiment de la mairie. Incidents aussi à Rouen ou un engin de chantier a été enflammé par des manifestants cagoulés.

Le cortège de Nantes

Le cortège de Nantes

Des dizaines de camions anti-émeutes ont été mobilisés à Khartoum pour disperser des milliers de manifestants qui étaient ce samedi pour la première fois réunis devant le quartier général de l’armée, 4 mois après le début de la contestation contre Omar el-Béchir. Ses détracteurs étaient bien décidés à s’installer à demeure sur l’une des places de la ville, et faire pression sur l’armée pour qu’elle se désolidarise du régime (comme elle l’avait fait en 1985 en provoquant la chute du régime du président Jaafar al-Nimeiri. Mais les forces de sécurité ont fini par intervenir à coup de gaz lacrymogènes, des dizaines de véhicules anti-émeutes ont été mobilisés.

Les manifestants devant le QG de l'armée, avant l'intervention de la police

Les manifestants devant le QG de l’armée, avant l’intervention de la police

Des centaines de prisonniers politiques palestiniens ont été agressés et blessés cette semaine, dans la prison israélienne du Neguev, en représailles après une révolte de détenus brutalisés par les gardiens de prison pendant un transfert d’une section à une autre de ce vaste campement de tentes dans le désert. Ainsi, 90 prisonniers politiques de la section 3 du Neguev ont été menottés et attachés à leurs lits toute la nuit, et sans la moindre couverture ni autre bien personnel.

L’administration de cette prison qui détient 1300 prisonniers politiques en toute illégalité, — puisqu’Israel, n’a pas le droit en tant que puissance occupante de transférer tout ou partie de la population occupée sur son territoire— a multiplié les raids punitifs contre les détenus depuis le 19 février dernier, date à laquelle ils ont protesté contre l’installation de dispositifs de brouillage autour des sections de ce camp, empêchant les communications entre prisonniers. Dimanche dernier, un de ces raids de nuit a dégénéré et deux prisonniers ont poignardé leurs agresseurs, et les ont blessés.

S’en est suivi un assaut sauvage à coup de balles, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, qui a fait de nombreux blessés au sein de la prison, dont une dizaine auraient été transportés dans le centre médical le plus proche. Parmi eux Islam Yusri Wishahi et Udayy Adel Salem seraient dans un état critique. Les punitions collectives se multiplient après cet événement. A commencer par de très lourdes amendes, de plus de 50.000 euros pour 74 détenus du Neguev et 96 dans la prison de Ketziot. Toutes les visites ont été supprimées, notamment pour les familles de Gaza, qui n’ont que très exceptionnellement le droit d’aller voir leurs proches. Et un car de 23 Gazaouis ayant obtenu de longue date l’autorisation de rendre visite à leur proches détenus, a dû faire demi-tour. Le droit de promenade dans la cour, a également été supprimé, et de nombreux prisonniers ont été placés en confinement solitaire.

Prison du Neguev

Prison du Neguev