La police a dispersé samedi soir une manifestation de protestation dans le centre d’Istanbul après une attaque menée la veille par des islamistes contre des fans de Radiohead réunis pour écouter le dernier disque du groupe, en plein ramadan. La police a fait usage de canons à eau et a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, dispersant quelque 500 manifestants dans le quartier de Cihangir. Les manifestants, qui s’étaient retrouvés en début de soirée, ont crié des slogans tels « tous ensemble contre le fascisme » ou qualifiant le président Erdogan de « voleur » et de « meurtrier ». Ils se sont dispersés après moins d’une heure dans des petites rues du quartier, suffoquant sous l’effet des gaz lacrymogènes.

Les incidents hier à Istanbul

Les incidents hier à Istanbul

Au moins une personne a été grièvement blessée ce vendredi à Katougouma, localité minière située à 20 kilomètres du centre-ville de Boké, où les travailleurs d’une société sous-traitante étaient en grève. Les grévistes qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail de la part de leur employeur, ont été dispersés de force par les services de sécurité. Il y a eu des affrontements au cours desquels les forces de l’ordre ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Au moins deux personnes ont été interpellées.

Une image de la grève

Une image de la grève

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Les explosions de violence se succèdent depuis plusieurs semaines sur des sites de Saudi Oger en Arabie saoudite, le géant du BTP détenu par l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri. Cause de cette grogne sociale exacerbée : les retards de paiement de salaires qui durent depuis plusieurs mois. Mardi, des salariés ont dégradé des voitures et des camions appartenant à l’entreprise sur un de ses plus grands chantiers, celui des logements de la garde nationale saoudienne à Riyad.

Plusieurs voitures renversées, d’autres ont eu leurs vitres brisées et des camions ont été brûlés… Ces émeutes, qui n’ont pas fait de blessés, témoignent d’une montée croissante de la frustration des employés face à l’enlisement d’une crise sociale dont ils ne voient pas la fin. En début d’année, ils étaient environ 38.000, mais plusieurs milliers ont été ensuite licenciés. Licenciés ou pas, la quasi-totalité continue de subir des retards de paiement qui varient entre quatre et huit mois, selon l’importance du projet géré par Saudi Oger. Ce défaut de paiement s’aggrave à d’autres répercussions: depuis que l’entreprise n’est plus en mesure de verser les salaires, les autorités saoudiennes empêchent de renouveler le permis de séjour (iqama) de ses travailleurs étrangers, ce qui entraîne notamment le gel de leurs comptes en banque.

Camions de la société incendiés par les ouvriers non payés

Camions de la société incendiés par les ouvriers non payés

Deux combattants de la NPA ont été tués vendredi par des militaires dans une fusillade de 30 minutes, à Barangay Ned dans la province du Sud Cotabato. Les maoïstes appartiendraient au Front N°73 de la NPA, qui opère dans dans les hinterlands des provinces adjacentes du Sud Cotabato et de Sarangani. Les corps n’ont pas encore été identifiés

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) ne sont plus qu’à 700 mètres de la porte sud de Manbij. Depuis la reprise de l’opération de libération de Manbij (le 30 mai dernier), la stratégie des QSD a été d’encercler d’abord largement la ville pour permettre aux civils de fuir et pour étouffer les ressources de Daesh. La « phase 2 » de l’opération consiste depuis quelques jours à se rapprocher de tous les cotés de la ville. Les combats sont à présents durs, les islamistes revendiquent sur Twitter une attaque suicide qui aurait décimé plusieurs combattants QSD, mais cette info n’a pas été confirmée.

Des représailles semblent avoir eu lieu à Al-Bab où Daesh aurait enlevé plusieurs centaines de Kurdes pour leur faire payer la défaite imminente à Manbij. La carte ci-dessous date d’hier.

Manbij

Manbij

Aujourd’hui s’ouvrait le procès de 10 membres de l’organisation ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKM/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.

Manifestation solidaire pour ATIK

Manifestation solidaire pour ATIK

Le ministère public a requis ce vendredi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de 30 mois de prison avec sursis à l’encontre de Tanguy F. qui avait violemment frappé le commissaire Vandersmissen, lors de la manifestation nationale du 24 mai dernier à Bruxelles. Le prévenu est jugé dans le cadre de la procédure de jugement accélérée. Le parquet a requis cette peine pour rébellion armée, port d’un objet utilisé comme arme et coups et blessures volontaires sur un représentant des forces de l’ordre.

Le ministère public s’est basé entre autres sur le rapport des médecins légistes qui atteste que la blessure a dû être occasionnée par un objet contondant. Le prévenu a quant à lui confirmé avoir frappé le commissaire, tout en précisant qu’il n’avait rien dans la main lorsqu’il a frappé, et il a dit regretter son geste.

Le commissaire et son avocat

Le commissaire et son avocat

Rappel: n’oubliez pas de nous prévenir le plus vite possible (avant samedi midi) si vous voulez être sûrs d’avoir une place dans une voiture ou si vous avez un véhicule à prêter pour la manifestation!

Une manifestation nationale unitaire pour exiger la libération de Georges Abdallah aura lieu dimanche 19 juin, à Paris. Cette manifestation partira à 14 heures de la Place des Fêtes pour aller à République où après des interventions brèves se déroulera un concert de soutien.

Le Secours Rouge International enverra plusieurs délégations à cette manifestation, et notre section belge organise un co-voiturage à partir de Bruxelles. Rendez-vous 9H30 place Van Meenen à Saint-Gilles (sur le parking devant l’hôtel de ville) pour un départ à 10H00. Merci de nous communiquer dès que possible le nombre de places que vous voulez réserver, et le nombre de places que vous pouvez offrir. Merci aussi de nous informer si vous ne pouvez pas partir dimanche mais si vous pouvez prêter votre véhicule pour la journée.

Fresque pour G. I. Abdallah

Fresque pour G. I. Abdallah

Lire l’appel de la manifestation

Le président Hollande a annoncé, mercredi, que les manifestations pourraient être interdites dans les prochains jours en France si la préservation des «biens et des personnes» ne peut être «garantie». Cette mise en garde intervient au lendemain d’une nouvelle manifestation violente contre la loi travail, à Paris, dans laquelle 40 personnes, dont 28 policiers, ont été blessées et 44 placées en garde à vue. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, maintient les prochaines mobilisations contre la loi travail qui sont prévues les jeudi 23 et mardi 28 juin.

Une offensive médiatique a été lancé contre la CGT, sur base de vidéo montrant des manifestants CGT, desceller des pavés ou jeter des projectiles. Selon le délégué général de l’observatoire du dialogue et de l’intelligence sociale (sic), «si la CGT ne sait pas contenir ses troupes, si elle génère en son sein des pratiques illégales, l’Etat doit être capable de la condamner voire de la dissoudre». «Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris et au cas par cas, car vous savez qu’on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous, nos responsabilités», a aussi prévenu le Premier ministre Valls. Même son de cloche à droite: Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a réclamé le 15 juin, que la «responsabilité civile et financière de la CGT soit engagée» pour les dégâts, et Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, a préconisé l’interdiction des «manifestations qui constituent une menace évidente à l’ordre public».

Manfiestants contre la loi Travail à Paris

Manfiestants contre la loi Travail à Paris

Une attaque perpétrée par 70 membres d’une milice de propriétaires terriens contre des indigènes dans le centre-ouest du Brésil s’est soldée par la mort d’un indien Guarani-Kaiowa, au moins dix autres ayant été blessés, dont un enfant de 12 ans. Les attaquants sont arrivés mardi en voiture, ont encerclé le campement des Indiens, ont mis le feu aux huttes et motos des Guaranis-Kaiowas et ont ouvert le feu sur les habitants. Ils ont tué un infirmier de 26 ans, blessé plusieurs professeurs et un enfant de 12 ans.

L’attaque s’est produite dans une propriété située dans l’Etat de Mato Grosso do Sul, sur des terres ancestrales indigènes en cours de délimitation par le gouvernement. Une centaine de familles guarani-kaiowas l’avaient occupée lundi et monté un campement. Les Guaranis exigent depuis des années de récupérer les terres de leurs ancêtres. Dans le Mato Grosso do Sul plusieurs conflits ont éclaté avec les latifundiaires et producteurs ruraux, soutenus par le puissant groupe de l’agrobusiness au Parlement, qui s’oppose à la délimitation des territoires indigènes.

L'attaque contre les Guarani-Kaiowa

L’attaque contre les Guarani-Kaiowa

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