Un homme de 21 ans a été condamné lundi à Nantes à huit mois de prison ferme pour des violences et des dégradations jeudi lors d’une manifestation contre la loi Travail, qui avait été interdite. Le jeune homme, qui était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nantes, a été condamné pour violences, rébellion, outrage, ainsi que pour la dégradation de la vitrine du journal Ouest-France. Il a par ailleurs été condamné à une contravention de 30 euros pour participation à une manifestation interdite.

Le jeune homme avait déjà été condamné à deux reprises, en 2014 et 2015, à du sursis et à du sursis avec mise à l’épreuve, en marge de manifestations contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre l’état d’urgence. Le tribunal l’a condamné lundi à six mois de prison ferme et a révoqué deux mois de sursis, et a prononcé un mandat de dépôt à son encontre. Six personnes au total avaient été interpellées lors de cette manifestation.

Les affrontements à Nantes

Les affrontements à Nantes

Les cheminots partis en grève sans préavis recevront une amende de 12,5 euros et une sévère réprimande, confirment ce mardi les comités de direction des entreprises ferroviaires. L’absence des travailleurs partis en grève sans préavis entre le 25 et le 30 mai sera considérée comme injustifiée. HR Rail n’a pas accepté le préavis de grève introduit mardi par la CGSP Cheminots pour la période allant du jeudi 2 juin 22h au vendredi 3 juin 22h. HR Rail n’accepte pas ce préavis car elle estime que le délai de huit jours n’a pas été respecté. En outre, l’entreprise estime qu’il ne peut être fait appel à une mesure exceptionnelle pour prolonger l’actuel préavis de grève. « Le contenu de ces préavis de grève ne se limite pas aux motifs du préavis de grève de la CGSP du 22 février. Ces motifs portent sur des mesures gouvernementales alors que les motifs de la CGSP Cheminots concernent des mesures internes aux chemins de fer belges ».

L’aile flamande de la CGSP Cheminots a dès lors suspendu son préavis dans « l’attente d’une enquête juridique » et a informé ses membres que la grève ne serait pas couverte. L’aile francophone du syndicat socialiste n’a, par contre, pas suspendu le préavis de grève et couvre bien le mouvement.

Grève à la SNCB (archive)

Grève à la SNCB (archive)

Les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) poursuivent la libération du nord de la Syrie. Dans le nord de la province de Raqqah, la progression est prudente et donc lente, mais elle se poursuit sur quatre lignes de front (une de plus qu’au début de l’opération), il y aurait près de 15.000 combattants QSD sur cette seule opération. Les islamistes qui fuient vers la ville de Raqqah ou vers Manbij laissent derrière eux des centaines de mines qui sont retirées dés que les QSD y arrivent, permettant ainsi le retour des populations chassées par Daesh.

Dans le nord de la province d’Alep, le refroidissement des relations entre Daesh et l’État turc a pour conséquence que Daesh attaque à présent les groupes de l' »Armée Syrienne Libre » (FSA) soutenus par la Turquie. 165.000 civils et réfugiés sont donc menacés par l’avancée du « caliphat », la ville de Sheikh Issa (à l’ouest de Marea) est donc passé sous contrôle des QSD sans le moindre combat, permettant l’évacuation des civils et la défense de Marea par les rebelles FSA. Dans la ville d’Alep même, le quartier kurde de Sheikh Maqsood essuyait il y a peu encore les tirs d’artillerie de la FSA, la situation humanitaire y est terrible: embargo total, population principalement civile (malgré la présence de combattants YPG/YPJ), bombardée nuit et jour. Enfin, entre Raqqah et Alep, à l’ouest du barrage de Tichrin, les QSD auraient repris hier la progression vers Manbij, qui avait été arrêtée il y a quelques mois.

Enfin, du coté « irakien » de la frontière, les YBS (Unités de Protection du mont Shengal, proches du PKK) ont repoussé plusieurs assauts de Daesh et abattu 17 djihadistes au sud du Mont Shengal. Trois guérilléros ont été tués au combat dont l’un n’avait que 17 ans.

Le front de Manbij réouvert.

Le front de Manbij réouvert.

Mise à jour 13.40: le quatrième front de Raqqah vise le barrage de Taqba (celui qui suit le barrage de Tichrin plus au sud de l’Euphrate), ceci renforce la théorie selon laquelle les SDF ne veulent pas immédiatement libérer Raqqah mais plutôt réunir le canton d’Afrin par ce chemin pour éviter les représailles turques. Salih Muslim, co-président du du PYD, a lui même confirmé que la libération de la ville de Raqqah nécessitait la création d’une administration arabe pour que les YPG ne se comportent pas comme une armée d’occupation.

A Izmir la police a perquisitionné très tôt le local du Birleşik Devrimci Parti (Parti Révolutionnaire Uni) et les habitations de plusieurs de ses membres. On compte 9 gardes à vues pour le moment, parmi lesquelles des membres du bureau de direction. Leurs noms sont : Nurhak Sabur, Yakup İşkar, Mustafa Kanar, Sadık Güney Akbaş, Roni Ditın Gören, Alper Yanar, Hazal Dallar, Mert Pekgöz, İnan Sever. Déjà 7 membres avaient été arrêtés il y a quelques jours à Adana. Dans cette opération 11 personnes, dont la mère du combattant révolutionnaire Bedreddin Akdeniz mort au Rojava dans les rangs des BÖG, avaient été mises en gardes à vues, puis 7 d’entre elles arrêtées.

Les locaux des Birleşik Devrimci Parti perquisitionnés à Izmir

Les locaux des Birleşik Devrimci Parti perquisitionnés à Izmir

Dossier(s): Archives Turquie-Kurdistan Tags:

Le gestionnaire du réseau ferroviaire Infrabel a déposé une plainte contre un militant, Peter T., qui a diffusé, via les réseaux sociaux, un tract incitant à bloquer le trafic ferroviaire en agissant par exemple sur le système de signalisation. Le document en question, qui est diffusé depuis quelques jours en néerlandais, a notamment comme en-tête les phrases suivantes : « à partir du 31 mai : grève générale. La grève est de durée indéterminée, jusqu’à la chute du gouvernement. Ce gouvernement doit partir, maintenant ! Que pouvez-vous faire ? Bloquer les chemins de fer et les trains ». Infrabel n’a pas tardé à réagir : le gestionnaire du réseau a pris contact avec la police des chemins de fer et déposé plainte. Un contact a également été pris avec le parquet.

Le tract incriminé

Le tract incriminé

Le 31 décembre 2015 le Procureur Régional de Katowice avait envoyé au Tribunal de 1ère instance de Dabrowa Gornicza un acte d’accusation dirigés contre des militants du Parti Communiste Polonais contenant l’accusation suivante: „Vous avez publiquement fait l’apologie d’un système politique totalitaire en tant que membre du comité de rédaction du magazine „Brzask” et dans ce cadre vous y avez publié des contenus lié directement aux idées communistes, marxistes et léninistes, publications qui sont accessibles sur le site internet www.kompol.org ce qui dans le contexte des expériences historiques est contraire aux valeurs démocratiques”

Le 31 mars dernier quatre militants ont été condamnés sur cette base à 9 mois de prison ferme ou à des travaux d’intérêt général ainsi qu’à une forte amende pour avoir « propagé l’idéologie communiste”. Le tribunal a jugé les militants selon une procédure spéciale appliquée dans les cas de délits dans lesquels „la culpabilité de l’accusé ne pose pas de doute”, en se basant uniquement sur l’acte d’accusation. De ce fait, les accusés ont été privés du droit à la défense. L’article 256§1 du code pénal polonais vise notamment : « Qui publiquement fait la propagande pour un système totalitaire”.

Militants du Parti Communiste Polonais

Militants du Parti Communiste Polonais

Dossier(s): Archives Reste de l'Europe Tags:

Le 2 mai dernier, la prisonnière politique basque Itziar Moreno était placée à l’isolement « pour une durée indéterminée » dans la maison d’arrêt des femmes de Fresnes, désignée par la direction comme l’instigatrice des mouvements des détenues réclamant des conditions d’incarcération dignes (voir notre article). Itziar Moreno a entamé une grève de la faim, lundi 23 mai. Son transfert vers un autre établissement pénitentiaire lui a été notifié sans qu’elle n’en connaisse ni la destination ni la date.

Vendredi, des bus sont partis de plusieurs villes du Pays Basque pour manifester samedi devant la prison de Fresnes. Le mouvement de protestation qui s’est répandu dans plusieurs prisons en soutien à la détenue Itziar Moreno a pris plus d’ampleur ces derniers jours. Jeudi, ce sont les Basques en détention à l’Ile de Ré qui ont débuté un jeûne. Tous les vendredis, Jakes Esnal, Jon Rubenach, Ander Mujika, Fermin Martinez et Zigor Merodio ne s’alimenteront pas.

Un précédent rassemblement (le 21 mai) devant la prison de Fresnes

Un précédent rassemblement (le 21 mai) devant la prison de Fresnes

Les vitrines du PTB à Liège ont été endommagées à coup de pavés dans la nuit de dimanche à lundi, probablement en représailles aux déclarations du parti concernant l’agression du commissaire Vandersmissen qui serait « moralement et politiquement inadmissible ». Déclarations que notre Secours Rouge juge moralement et politiquement inadmissibles.

Merci Tanguy

Merci Tanguy

Par ailleurs, des amis de Tanguy Fourez ont mis en circulation un texte de soutien.
Lire ici le texte

Les visites de Donald Trump à la Californie continuent à susciter l’agitation. À San Diego, un millier de manifestants anti-Trump ont reçu l’ordre du chef de la police locale de se disperser à 16h30, vendredi. Les affrontements ont éclatés: les manifestants lançant des bouteilles et des pierres, les policiers faisant usage de matraques et de gaz au poivre. Un total de 35 arrestations ont été faites. Plus tard, des bagarres ont opposé pro et anti-Trump.

Le face à face à San Diego

Le face à face à San Diego

Le matin du 26 mai, des unités des Forces Spéciales ont été repérées par les guérilleros de la TIKKO dans la vallée Kalik Kuşağı, à Ovacık (Dersim). Ces unités qui tentaient une opération secrète ont été suivies et à 14h elles ont été prises sous le feu des guérilleros. Selon le TIKKO, qui dédie cette action à la mémoire à des combattants Haydar Arğal (Sinan) et Murat Tekgöz (Rıza), tombés le 6 mai derniers (voir notre article), quatre militaires ont été tués et d’autres blessés. Leurs corps ont été récupérés 45 minutes plus tard par les hélicoptères Sikorsky arrivés sur place. L’opération du TIKKO a été menée dans le cadre du Mouvement Révolutionnaire Uni des Peuples (HBDH), une alliance militaire entre plusieurs forces de guérilla en Turquie/Kurdistan (voir notre article).

Combattants de la TIKKO

Combattants de la TIKKO