L’explosion d’un IED à Cucuta, la plus grande ville colombienne à la frontière du Venezuela a blessé huit policiers. L’attaque s’est produite sur l’une des principales places de la ville, le Parque Lineal, peu après six heures trente du matin. La ville et les environs ont été mises en état d’alerte par les forces de sécurité.

Le lieu de l'explosion

Le lieu de l’explosion

Une haie d’honneur, des poings levés et des chants de combat. Pour accompagner Christophe Couderc, délégué CGT, à la clinique du Pont de Chaume, convoqué, hier après-midi, comme témoin par le commissariat de police, ils étaient environ 200 sympathisants. Après les 51 jours de conflit dans la clinique montalbanaise, Christophe Couderc a été convoqué à la suite d’une plainte pour «injures publiques» émanant du directeur de la clinique, suite à ce que ce dernier estime être des injures sur le mur du réseau social Facebook. Des insultes qui auraient été inscrites par la nièce de Couderc. Les policiers ont donc recueilli la version du syndicaliste pendant une trentaine de minutes.

Arrivée du délégué syndical au commissariat

Arrivée du délégué syndical au commissariat

Dans les opérations actuelles d’unification du Rojava par les QSD, le front d’Afrin continue de progresser vers l’est, avec la prise de l’aéroport de Menagh, qui fut un temps un avant poste du régime syrien avant de tomber entre les mains des groupes islamistes. Les Forces Démocratiques se dirigent à présent vers Tall Rifat, ville sous contrôle de factions islamistes de l’armée syrienne libre, convoitée par les forces du régime et par l’Etat Islamique. Menagh serait le premier aéroport sous contrôle du Rojava.

Sur le front de l’Euphrate, les QSD continuent de rassembler leurs troupes à hauteur du barrage de Tichrin, préparant toujours les libérations difficiles de Manbij et de Jarabulus.

La carte complète du conflit syrien au 1er février 2016 est disponible ici.

Situation dans le nord de la province d'Alep au 10 février 2016.

Situation dans le nord de la province d’Alep au 10 février 2016.

Vers 22h le 5 février, Mijael Carbone Queipul, porte parole de l’Alliance Territoriale Mapuche a été sorti de son véhicule par une quinzaine d’agents de la GOPE répartis dans trois véhicules blindés. Il a été tabassé et les policiers ont écarté les témoins en menaçant d’utiliser leurs carabines. Les parents du militants ont à leur tour été pris à partie par des policiers en allant demander des explications au commissariat.

Cette agression semble être extra-légale, les policiers auraient déclaré vouloir « faire justice eux-mêmes ». Mijael devra se présenter devant une audience le 2 mars prochain pour faire le constat des lésions.

Mijael Carbone Queipul

Mijael Carbone Queipul

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Pour dénoncer le massacre commis par le régime Erdogan à Cizre, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de Turquie le 8 février à l’appel du Bloc de la Paix et d’organisations syndicales. A Istanbul et à Izmir, les forces de police ont violemment réprimé les manifestations. On compte une trentaine d’arrestations et de nombreux blessés à Istanbul et 49 arrestations à Izmir.

L’Assemblée nationale française a adopté mercredi un projet de révision constitutionnelle annoncé par François Hollande après les attentats du 13 novembre par 317 voix contre 199, et 51 abstentions. Ce texte a pour objectif d’inscrire dans la loi fondamentale le régime de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes. Il va désormais être examiné dans un mois au Sénat, où la droite est majoritaire. L’exécutif espère voir adopter le texte lors d’un nouveau Congrès à Versailles, où une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés est requise pour le vote de toute révision constitutionnelle.

L'Assemblée nationale

L’Assemblée nationale

Giulio Regeni, 28 ans, préparait une thèse sur le mouvement ouvrier en Egypte, et plus précisément sur les syndicats indépendants, et avait publié un article sur l’agitation sociale en Egypte. Le 25 janvier, le jeune chercheur a quitté son domicile en début de soirée alors que autorités voulaient éviter la célébration du lancement, cinq ans plus tôt, du soulèvement anti-Moubarak. Le centre ville était quadrillé et toute manifestation interdite, sur fond d’une vague d’arrestations préventives et de « disparitions » sans précédent. Le 3 février, la dépouille de l’étudiant italien a été retrouvée dans le fossé d’une banlieue du Caire. Le corps portait de multiples fractures, des traces de coups répétés, tous les ongles de pieds et de mains avaient été arrachés et le corps portait des traces de brûlures de cigarettes autour des yeux et sous la plante des pieds.

Un rassemblement silencieux de quelques dizaines d’intrépides s’est déroulé, le 6 février, devant l’ambassade d’Italie au Caire. Une pancarte disait : « Il ne vous suffisait pas de nous tuer, il fallait que vous vous en preniez à un étranger ». Les amis de Regeni, dénoncent la Sécurité nationale qui enlève et torture des opposants ou des proches d’opposants comme l’étudiant italien pour leur arracher des informations. Le soulèvement de février 2011 s’était accompagné de l’assaut populaire de bureaux de la Sécurité d’Etat, le bras armé du ministère de l’Intérieur. Mis en cause pour les crimes de la dictature Moubarak, ce service n’a en fait que changé de dénomination et l’ex-Sécurité d’Etat, devenue « nationale », a poursuivi ses exactions en toute impunité. Pour l’année 2015 seulement, l’organisation Egyptian Commission for Rights and Freedoms dénombre plus de 1.500 disparitions d’opposants politiques imputables à des services de sécurité.

Giulio Regeni

Giulio Regeni

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Dans la province quasi-autonome du Kurdistan irakien (KRG), le « Parti Démocratique du Kurdistan », dirigé par le clan Barzani règne sur le pétrole et sur le territoire. Depuis quelques mois, le KRG s’embourbe dans une crise économique malgré les millions de pétrodollars que la région est censée produire. Notamment, les fonctionnaires, ambulanciers, etc… avaient cessés d’être payés pendant des mois. Le gouvernement a présenté la semaine dernière un « plan » censé réinjecter 10 milliards de pétrodollars dans l’économie kurdo-irakienne. Ce plan ne semble pas convaincre tout le monde, et de nombreuses personnes se demandent où disparaît le pétrole, si ce n’est dans les poches du président Massoud Barzani.

Ce matin, une manifestation qui demandait à ce que les rapports sur l’exportation pétrolière soient publiés à été dispersée à Kirkuk.

Manifestation dispersée à Kirkuk

Manifestation dispersée à Kirkuk

Peu après midi hier lundi, environ 150 militants kurdes ont tenté de manifester devant la représentation consulaire turque située avenue de Lamballe (XVIe). Bloqués au niveau des quais de Seine, certains des manifestants — qui avaient déclaré leur rassemblement à la préfecture de police à la dernière minute — ont tenté un passage en force. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser. Dix-sept des manifestants ont été interpellés.

Manifestants interpellés

Manifestants interpellés