Deux adolescentes de 16 et 14 ans avait été blessées en tentant une maladroite attaque avec une paire de ciseaux à Jérusalem contre un Palestiniens pris par un Israélien. Grièvement blessées après avoir été touchées à plusieurs reprises, elles gisaient sur le sol quand deux Israéliens armés ont marché jusqu’à elles pour les achever de plusieurs balles. Les deux cousines étaient originaires du camp de réfugiés de Kalandia, au nord de Jérusalem. Hadeel Wajih Awad était la sœur cadette de Mahmoud Awad, qui a été abattu par les forces israéliennes lors d’affrontements au checkpoint de Kalandia au début de 2013.

Lors de heurts à Qatanna, en Cisjordanie occupée à l’ouest de Jérusalem, un Palestinien de 21 ans a été tué jeudi par des tirs de soldats israéliens. Le jeune homme a été atteint à la tête par les tirs au cours d’affrontements avec des militaires israéliens.

Le jeune manifestant tué à Quatanna

Le jeune manifestant tué à Quatanna

Deux ans d’emprisonnement ont été requis mardi contre huit anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord pour la séquestration durant 30 heures en 2014 de deux cadres. Poursuivis devant le tribunal correctionnel d’Amiens pour «séquestration et violences en réunion», le procureur a requis contre chacun d’entre eux une peine de deux ans d’emprisonnement: un an «ferme aménageable» et un an de sursis. Entre le 6 et le 7 janvier 2014, le directeur des ressources humaines ainsi que le directeur de la production de cette entreprise de 1.143 salariés, fermée quelques jours après, avaient été retenus dans les locaux de l’usine de pneumatiques que plusieurs dizaines de salariés avaient occupée avant de les laisser partir, sans violence.

Parmi les nombreux témoins qui se succédaient à la barre, une inspectrice du travail est venue expliquer le «management pathogène» de la direction de Goodyear. Le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) a comptabilisé 14 suicides en moins de deux ans. Le procès s’est déroulé sans plaignant: Goodyear avait en effet retiré sa plainte en application de l’accord de fin de conflit signé avec les syndicats fin janvier 2014, tout comme les deux cadres concernés, qui se sont désistés après avoir déposé plainte à titre individuel dans un premier temps. Le jugement a été mis en délibéré au 12 janvier 2016.

Le DRH à sa libération

Le DRH à sa libération

Le tribunal d’application des peines de Paris a accepté mardi la demande de libération conditionnelle de Lorentxa Guimon, ancienne militante française d’ETA qui est atteinte de la maladie de Crohn. Une expertise médicale réalisée en août dernier avait relevé les difficultés de suivi du traitement pour Lorentxa Guimon, incarcérée à Rennes et âgée de 46 ans, qui souffre de cette maladie chronique du système digestif depuis de nombreuses années. Interpellée en 2003, elle doit purger une peine de 20 ans de détention, résultat de la confusion de plusieurs condamnations pour ses activités au sein de l’ETA.

Le parquet a immédiatement fait appel de la décision du tribunal d’application des peines. « La jurisprudence de la chambre d’application des peines en la matière nous oblige à être très prudents car une décision favorable pour un autre prisonnier a été cassée en appel début 2015», a souligné l’avocate de Lorentxa Guimon.

Lorentxa Guimon

Lorentxa Guimon

Alors que les YPG/YPJ (Forces de Défense du Peuple/des Femmes) et la coalition qu’ils mènent (les Forces Démocratiques Syriennes, QSD) poursuivent leurs victoires contre les islamistes au sud-est et à l’ouest du Rojava, l’armée turque se concentre à la frontière avec la ville syrienne de Tal Abyad (Girê Spi) sous contrôle des YPG. Depuis le 24 octobre dernier, l’armée turque agresse régulièrement les forces kurdes. Dernière attaque en date, l’armée turque a bombardé à coups de mortiers la position des YPG à Zeytuna depuis minuit jusqu’à 5h le 25 novembre. Les YPG ont déclaré qu’il n’y avait eu aucune perte humaine suite à ce bombardement.

Au même moment, dans la même ville, l’Etat Islamique a lancé une sanglante campagne d’attentats suicides contre les YPG qui ont fait 20 morts le 22 novembre.

L'une des bombes islamistes contre Tal Abyad ce 22 novembre.

L’une des bombes islamistes contre Tal Abyad ce 22 novembre.

Suite aux attentats du vendredi 13, la manifestation qui devait avoir lieu à Paris contre la conférence COP21 avait été interdite par la police. Les organisateurs du grand rassemblement avait conclu ce week-end un accord de principe avec la commune d’Ostende pour y déplacer le rassemblement. Le cabinet du bourgmestre vient toutefois de communiquer que le rassemblement ne serait pas autorisé sur place car la police ostendaise devait assurer ce jour là (le 29 novembre) la sécurité du sommet européen, et ne sera donc pas suffisante pour « encadrer » la manifestation.

Affiche de Paris-Luttes.info contre la COP

Affiche de Paris-Luttes.info contre la COP

Le 22 novembre, suite à la manifestation de soutien aux migrants, l’identité de 58 manifestants identifiés avait été transmise au procureur pour avoir manifesté malgré l’état d’urgence. Plusieurs personnes ont reçu des convocations pour des « auditions libres » et ont ensuite été mises en garde à vue. L’audition libre est censé fournir un statut entre celui de témoin et celui de gardé à vue.

La manifestation place de la République

La manifestation place de la République

Les grévistes de la Clinique du pont de chaume à Montauban entament aujourd’hui leur 34e jour de grève. La direction générale du groupe Vedici a assignés hier les grévistes en référé par la direction pour blocage du hall d’accueil de la clinique. L’avocate représentant les salariés grévistes a demandé le renvoie de l’affaire «afin de laisser place à la médiation et toutes les chances qu’un accord aboutisse». Un renvoi accepté par l’avocat de la direction. La prochaine audience est prévue le 3 décembre.

Les grévistes manifestant

Les grévistes manifestant

Douze membres du Front Efrain Pabon de l’ELN ont été capturé dans la région frontalière avec le Venezuela. ils sont accusés d’avoir commis des contre les infrastructures pétrolières. Les arrestations ont eu lieu dans la municipalité de Toledo et dans les villes de Pamplona et de Cúcuta, dans le département de Norte de Santander. Les prisonniers ont été inculpés « d’extorsion, enlèvement, terrorisme et rébellion. »

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Ce lundi 23, le tribunal correctionnel de Mons a rendu public son verdict en annonçant une suspension du prononcé avec une période probatoire d’un an pour les 7 bomspotters qui s’étaient introduits dans le Quartier général européen de l’OTAN, le SHAPE, en 2012. Un verdict assez clément puisqu’ils évitent ainsi les 5 ans de prison et la lourde amende qu’ils risquaient selon le code pénal. La cour a déclaré reconnaître la désobéissance civile comme garantie du système démocratique.

Lors de l’audience du 26 octobre, les accusés avaient insisté sur le caractère politique de leur acte et n’avaient plaidé la suspension du prononcé qu’à titre subsidiaire. Ceci afin de voir cette affaire être transférée en cours d’Assise, là où l’on juge les crimes politique. Ce verdict ne reconnait juridiquement pas leur acte comme un crime politique pur, mais plutôt comme un crime politique mixte. Une nuance qui motivera ou non leur volonté d’aller en appel.

Les bombspotters au palais de justice de mons

Les bombspotters au palais de justice de mons

La préfecture de police de Paris a transmis au procureur de la République les identités de 58 personnes ayant bravé dimanche l’interdiction de manifester à Paris, en défilant en soutien aux migrants et contre l’état d’urgence (voir notre article) annonce un communiqué ce lundi matin.

Dans le cadre de l’état d’urgence décrété depuis le 13 novembre à la suite des attentats à Paris et Saint-Denis, le préfet de police de Paris a pris un arrêté d’interdiction de manifester sur la voie publique qui a été prorogé jusqu’au 30 novembre à minuit. Mais dimanche, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la place de la Bastille et ont défilé jusqu’à la place de la République. La police a procédé à 58 identifications de personnes. Les contrevenants s’exposent à une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et à une amende de 7.500 euros.

La manifestation place de la République

La manifestation place de la République