L’agence de contrôle européenne Frontex qui s’occupe d’organiser les diverses forces répressives en Europe pour en fermer les frontières a annoncé aujourd’hui qu’elle allait avoir recours à des entreprises privées pour la surveillance aérienne. En mai dernier déjà, les Etats membres ont décidé de tripler les moyens opérationnels de Frontex. D’après le directeur adjoint de Frontex, l’aide financière est bien arrivée, mais il se plaint du manque de moyens humains et matériels. Dès lors, l’agence va recourir à des entreprises privées pour pallier à ces manques. Toujours selon le directeur adjoint de l’agence, seuls 10% des besoins totaux de Frontex sont actuellement couverts par les Etats membres.

Affichette contre Frontex

Affichette contre Frontex

Dans le but de booster les opérations de contre-insurrections dans les régions les plus touchées par la guérilla maoïste de l’état du Chhattisgarh, le gouvernement central a donné son accord au déploiement de 5000 soldats supplémentaires appartenant à l’Indo-Tibetan Border Police (ITBP) spécialement entraînés à la guérilla dans les zones montagneuses. Des fonctionnaires ont affirmé que cinq bataillons de la force de contrôle active à la frontière Sino-indienne prendraient bientôt position dans les districts du Bastar, de Narayanpur, de Rajnandgaon et de Kondagaon. Avec ceux-ci, le déploiement total de forces de sécurité centrales, y compris de la CRPF et de la Border Security Force atteindront le chiffre de 40.000 hommes dans l’état.

Indo-Tibetan Border Police

Windows 10, disponible depuis plusieurs mois en béta, et disponible depuis le 29 juillet en version publique et finale a plusieurs outils de surveillance intégrés. Ces outils ont été intégrés par Microsoft lors de la phase de test. Selon Microsoft, il s’agissait d’analyser les comportements des testeurs pour améliorer le système d’exploitation. Que ce soit vrai ou pas importe peu : il faut désactiver ces outils. Un petit programme baptisé « Windows Tracking Disable Tool » propose de les désactiver de façon automatique en quelques secondes. Le programme est d’une simplicité déconcertante, mais malheureusement il est difficile de savoir d’où provient une erreur s’il y en a. Impossible de savoir si le programme espion était déjà désactivé/effacé ou s’il n’a simplement pas pu être désactivé.

Pour utiliser ce programme, rendez-vous là et téléchargez ‘Run.exe’. Ensuite, ouvrez votre dossier téléchargement, clic-droit, Executer en tant qu’administrateur. Cochez tout, cochez ‘Disable’ et cliquez sur ‘Go private’.

Windows 10, comme tous ses prédécesseurs, espionne largement ses utilisateurs. Par contre, il comble de nombreuses failles de sécurité, c’est donc une bonne chose de mettre à jour. Il existe des systèmes d’exploitation orientés pour l’anonymat et la vie privée, Windows n’en est pas un, Tails oui.

Windows Tracking Disable Tool

Windows Tracking Disable Tool

Le secrétaire général du FPLP Ahmad Sa’adat actuellement détenu et à la tête d’un mouvement de protestation des prisonniers palestiniens a déclaré, il y a quelques jours, à un avocat qui venait lui rendre visite que les prisonniers de la prison de Nafha continueront leurs actions de désobéissance, parmi lesquelles la fermeture des quartiers de cellules, le refus des temps de sortie dans la cour et la fin de toute communication avec l’administration pénitentiaire jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues. Celles-ci sont les suivantes:
– Que l’administration accepte de rencontrer le représentant choisi Alaa Abu Jazar
– La fin des mesures punitives imposées aux sections
– Le déplacement des prisonniers qui sont à l’isolement
– La fin de toutes les descentes et fouilles de nuit
Suite à une descente surprise dans la cellule 85 de la prison de Nafha le 27 juillet dernier suite à laquelle les prisonniers ont incendié leur cellule, tous les partis politiques ont pris la décision collective que toute cellule qui serait visée par une telle descente serait brûlée en tant qu’action de désobéissance ainsi que mesure de protestation contre ces descentes arbitraires et violentes. En raison du feu, un certain nombre de prisonniers ont eu des difficultés pour respirer et ont été transféré dans des cellules d’isolement.
Dans le même temps, des raids ont été menés dans la section 10 de la même prison. Des prisonniers ont déclaré avoir entendu des cris, des bruits sourds et des coups contre les portes. Les prisonniers de la section 10 ont été transféré dans la section 1 de la prison. De plus, Sa’adat a affirmé qu’il pensait que cette attaque contre les prisonniers de la prison de Nafha fait partie des descentes massives menées régulièrement par les forces de l’occupation, spécialement après la formation du nouveau gouvernement plus tôt cette année. Il a ajouté que l’administration pénitentiaire avait justifié ces violentes descentes par le fait qu’elle souhaitait confisquer des téléphones mobiles proches du périmètre des prisonniers, et qui leur seraient finalement parvenus. Mais aucun téléphone n’a été trouvé durant ces raids.
Sa’adat a également confirmé n’avoir pas été attaqué personnellement, mais que l’attaque avait eu lieu à l’encontre de tous les prisonniers de Nafha. Il a également confirmé être actuellement en bonne santé.

Affiche pour la libération de Sa'adat

Affiche pour la libération de Sa’adat

Kobad Ghandy, a plus de 60 ans et est un membre du Politburo. Il a été arrêté à Delhi en 2009. Il était chargé des publications du parti et écrivaient des éditoriaux sous le pseudonyme de ‘Azad’. Il est accusé par les autorités d’être impliqué dans des activités anti-nationales et d’être un membre actif de la guérilla dans diverses régions du pays. Il est également accusé de travailler à l’instauration d’une base urbaine du parti à Delhi. Incarcéré en vertu du Unlawful Activities Prevention Act, il aurait pu être condamné à la peine de mort ou à la prison à perpétuité. Mais en 2012, la Supreme Court a abandonné les charges de terrorisme contre lui, faute de preuves. Il est néanmoins toujours en prison, accusé dans diverses autres affaires. Il est malade, souffrant d’un cancer sévère, mais les autorités pénitentiaires lui refusent régulièrement les soins nécessaires à son état, lequel se détériore de jours en jours. Il est donc toujours détenu à la Tihar Jail de Delhi, laquelle est composée de neuf quartiers distincts.

Il a écrit cette lettre à la mi-juin, néanmoins, elle n’a été rendue publique que plusieurs semaines plus tard. Il nous semble important, à quelques jours de notre journée internationale de soutien aux prisonniers politiques indiens, de vous en proposer la traduction, d’autant plus qu’elle souligne l’importance de notre mobilisation.

Lire la lettre ici.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Les forces de sécurité ont démantelé un campement maoïste suite à une fusillade avec des guérilleros et ont découvert des armes dans le district de Ranjnandgaon (Chhattisgarh) ce dimanche. Le combat entre une équipe conjointe de membres du personnel de sécurité et la guérilla a eu lieu dans les collines à proximité du village de Madanwada. Sur base de renseignements précis les informant d’un rassemblement de guérilleros à l’occasion de la semaine de commémoration aux martyrs maoïstes, une équipe composée de membres de la Special Task Force, de la Indo Tibetan Border Police (ITBP) et de la police locale, a été dispatchée pour une opération de ratissage à travers la la zone. S’en est suivie une violente fusillade de plus de trente minutes, à l’issue de laquelle les maoïstes ont battu en retraite. A l’issue du combat, en fouillant les lieux, les soldats ont découvert un fusil 303, quatre chargeurs, un pistolet, 12 sacs, des munitions, un appareil photos, des feuilles de polyéthylène, des ustensiles, des médicaments, et de la littérature maoïste.

Violent combat entre guérilleros et soldats

Violent combat entre guérilleros et soldats

Suite à l’annulation par la cour constitutionnelle le 11 juin dernier de la loi sur la conservation des données, un nouveau projet de loi a été déposé par le gouvernement. La loi d’origine (votée en 2013 et appliquée dés l’automne 2014) forçait les fournisseurs d’accès à internet et aux opérateurs téléphoniques de stocker durant un an toutes les sessions de connexion internet, les adresses d’origine et de destination des courriers électroniques, les adresses des sites visités ainsi que les dates de ces visites, mais aussi toutes les « métadonnées » relatives aux conversations téléphoniques (numéros appelés, durée des conversations, etc.)

Le nouveau projet de loi quant à lui, distingue les informations entre-elles (identification, communication, localisation et données personnelles), qui selon leur type seront stockées entre 2 et 12 mois. Dans la première loi, seuls les services de renseignements et la justice avaient accès aux informations alors que le nouveau projet prévoit de donner accès selon le type d’information à la cellule des personnes disparues, aux services d’urgence et à la médiation télécom. L’un des avocats qui avait introduit le recours contre la première loi a prévenu « On réattaquera cette loi ».

A la fin du mois de juillet, le secrétaire général du FPLP, Ahmad Saadat, a été agressé dans sa cellule de la prison de Nafha par les forces spéciales israéliennes (cf notre article). Depuis, les manifestations de solidarité se sont multipliées pour soutenir Saadat, mais aussi tous les autres prisonniers palestiniens agressés ce jour-là ainsi que pour dénoncer leurs conditions de détention. En France, le collectif Coup pour Coup a publié un communiqué de soutien, tandis que des textes sont également provenus de Grèce et du Danemark. Ci-dessous, la déclaration de Coup pour Coup:

Lundi 27 juillet 2015 au soir, les Forces spéciales de l’administration pénitentiaire israélienne (Mitzada) ont fait irruption dans la prison de Nafha, située dans le désert du Néguev, en Palestine occupée. L’attaque fait suite à des actions menées par les prisonniers palestiniens pour protester contre leurs conditions de détention. Devant la résistance des prisonniers, les brigades Mitzada ont donc envahi les cellules, déplacé certains prisonniers et blessés une trentaine d’entre eux. Parmi les blessés se trouve Ahmad Saadat, secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), incarcéré depuis 2002 par l’Autorité Palestinienne puis, depuis 2006 par l’occupation. Des communiqués de soutien et des actions solidaires ont vu le jour, que ce soit dans les différentes prisons de l’occupation ou en dehors. Plus de 6000 palestiniens et palestiniennes sont aujourd’hui enfermés par les forces israéliennes. Leurs combats pour leur libération est le combat pour la libération de la Palestine !
Libérez Ahmad Saadat
Libérez tous les prisonniers palestiniens !
Palestine vivra, Palestine vaincra !

Coup pour Coup, France, 28 juillet 2015

Affiche du FPLP pour Ahmad Saadat

Affiche du FPLP pour Ahmad Saadat

Trois présumés maoïstes, dont deux femmes, ont été tués dans un combat avec la police dans une zone forestière retirée du district de Malkangiri, dans le Chhattisgarh, vendredi après-midi. Les autorités ont confirmé cette fusillade, laquelle s’est déroulée dans le cadre d’une opération anti-maoïste menée par des membres de la District Voluntary Force et du Special Operation Group. Selon les sources policières, l’échange de coups de feu a eu lieu entre 14 et 15 heures et les forces de sécurité ne dénombrent aucun dégât matériel ni aucun blessé. Par ailleurs, elles ont saisi sur place trois armes artisanales, un fusil INSAS, un SLR, des munitions, des grenades, du matériel de guérilla tels que des kitbags, et de la littérature naxalite. Il semblerait que cette brigade maoïste organisait une réunion dans le cadre de la semaine de commémoration des martyrs de la guérilla, et que les autorités en aient été informées. Outre l’assassinat des trois guérilleros, les soldats ont détruit le campement. Tous les autres guérilleros présents sont parvenus à battre en retraite, mais sont toujours actuellement activement recherchés. Parmi eux, et toujours selon les autorités, il y auraient quelques blessés.

Un guérillero recherché de longue date, et dont la tête était mise à prix, a été arrêté samedi dans le district de Bijapur, dans le Chhattisgarh. Le cadre, identifié comme étant Modiyam Bojja (26 ans), a été interpellé par une équipe conjointe de la Special Task Force et de la police locale. Des troupes avaient été mobilisées à proximité d’un village après que les autorités aient été informées de son arrivée et l’ont arrêté après une courte chasse à l’homme. Il est accusé d’être l’homme en charge du Dandakaranya Adivasi Kisan Mazdoor Sangathan et d’être impliqué dans plusieurs crimes, parmi lesquels des meurtres, des tentatives de meurtres et d’autres délits liés à la guérilla maoïste.

Opération de ratissage dans le Chhattisgarh

Opération de ratissage dans le Chhattisgarh

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Quatres combattants étrangers des YPG avaient été arrêtés en Irak alors qu’ils rentraient vers leurs pays respectifs (Deux Etats-Uniens, un Russe, et un quatrième non confirmé). Ils ont fini par être libérés après 23 jours de détention. Robert Alleva et Michael Fonda (les deux américains) ont confirmé que les 4 avaient été enfermés dans la même cellule que des membres de l’Etat Islamique, malgré qu’ils aient répété à plusieurs reprises aux officiels du PDK (Parti Démocrate du Kurdistan, parti de droite au pouvoir au Kurdistan irakien) qu’ils étaient membres des YPG. Il n’y a pas besoin de préciser les risques qu’ont encouru les quatre en étant enfermé dans la même cellule que des islamistes. Cet emprisonnement est probablement un nouveau mouvement du PDK pour écarter les Kurdes progressistes syriens et turcs du Kurdistan irakien.

Robert Alleva et Michael Fonda

Robert Alleva et Michael Fonda