Ce vendredi 3 juillet, des dizaines de milliers de manifestants s’étaient rassemblés à Athènes pour soutenir le « Non » au référendum de dimanche, et/ou plus généralement contre l’austérité, l’Union Européenne et le capitalisme. Dans une vidéo, on peut voir l’un des incident qui a émaillé la journée d’hier, les policiers tentant d’arrêter une personne sont attaqués de tous les cotés à coups de bâtons et de pétards par quelques manifestants pratiquement invisibles à la caméra tant ils sont rapides, ensuite ce sont des centaines de manifestants qui attaquent les policiers qui s’extraient tant bien que mal de la rue.

Le mouvement anarchiste appelle généralement à s’abstenir au référendum de dimanche, mais était présent à la manifestation du « non », avec l’appel suivant : « Le gouvernement nous invite à choisir la forme du 3ème mémorandum qui sera signé. Le dilemme posé par le référendum est factice puisque il ne refuse dans aucun cas l’exploitation salariale et le mode de production capitaliste. Comment pourrait-il le faire ? Ces problèmes ne peuvent être attaqués que par la lutte des oppressés, collectivement, sans hiérarchie, sans médiation. […] Soyons la crise du capitalisme, le début de la révolution sociale, et envoyons l’état et le capital aux oubliettes. »

De nombreux manifestants ont été arrêtés hier et étaient jugés ce matin à 11h en comparution immédiate (trouble à l’ordre public, non-respect de la loi sur les armes, coups et blessures contre la police, rébellion,…). Dés 10h, un rassemblement solidaire aura lieu devant le tribunal. 35 anarchistes ont également perturbé la manifestation pour le « Oui » (200 personnes) en lançant des tracts, déployant des banderoles et en scandant plus fort qu’eux. Les manifestants de droite ont également été arrosés de yahourts et d’oeufs, et leur banderole « Nous vivons en Europe » a été taguée « Nous vivons dans les Balkans ».

Des manifestants affrontent la police à la Place Syntagma (archive)

Des manifestants affrontent la police à la Place Syntagma (archive)

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Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 1969, à Milan, le cheminot anarchiste Giuseppe Pinelli est défenestré du 4e étage du commissariat central, alors qu’il est interrogé sur l’attentat de la Piazza Fontana du 12 décembre. Les autorités tentent alors de faire croire à son suicide.

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Suite à une rencontre entre le Premier Ministre et le Coordinateur Européen pour la Lutte contre le Terrorisme, un budget de €40 millions a été dégagé pour financer la lutte contre « le terrorisme, les extrémismes et les phénomènes de radicalisation ». De ces 40 millions, 4 seront affectés à la sécurisation des quartiers et institutions juives de Bruxelles et d’Anvers. Le Premier Ministre et le Coordinateur ont également appelé à renforcer les liens avec Europol et avec les pays du sud de la Méditerranéenne, en particulier avec la Tunisie et le Maroc.

Des Chasseurs Ardennais déployés à Bruxelles dans le cadre anti-terroriste.

Des Chasseurs Ardennais déployés à Bruxelles dans le cadre anti-terroriste.

Mohammad al-Kosba, 17 ans, a été abattu de deux balles par des militaires israéliens dont la patrouilleuse était la cible de jets de pierres à Qalandiya (entre Ramallah et Jérusalem). De nombreux manifestants étaient rassemblés au checkpoint pour tenter de rentrer à Jérusalem à l’occasion du 3ème vendredi du Ramadan. Les forces israéliennes interdisent régulièrement l’accès à l’Esplanade des Mosquées aux jeunes, en raison de leur « profil émeutier ». Cette semaine, seules les femmes de moins de 30 ans et les hommes de moins de 50 ans ont le droit d’accéder à l’Esplanade. Ceci provoque quotidiennement des tensions et des affrontements aux checkpoints.

Deux frères de Mohammad al-Kosba avaient été abattus au même checkpoint lors de l’Intifada de 2002.

La patrouilleuse caillassée.

La patrouilleuse caillassée.

La prisonnière anarchiste Nataly Casanova a été punie lors de son passage au tribunal le 25 juin dernier, elle s’est vue interdire les visites pour deux jours. Quant à ses co-accusés, Juan Flores n’a pas encore eu son audience (il est probable qu’il soit également privé de visite), Guillermo Durán est en résidence surveillée et Enrique Guzmán est toujours en prison à Santiago, sa détention à domicile ayant été révoquée le 9 juin dernier.

Notre article sur la grève de la faim de Nataly, Juan, Guillermo et Enrique.. Notre article sur l’arrêt de la grève, le 7 juin dernier.

Nataly Casanova

Nataly Casanova

Le tribunal de Thessalonique dont la quatrième et dernière audience a eu lieu le 26 juin, a rendu son verdict dans le procès contre les anarchistes Vaggelis Botzatzis, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Kostas Halazas. Ils étaient accusés d’incendies contre un concessionnaire automobile et un siège de la compagnie publique d’électricité. Vaggelis Botzatzis a été condamné à six ans et demi, Ilias Nikolaou à quatre ans, Dimitra Syrianou à trois ans et trois mois. Kostas Halazas a été acquitté. Les peines sont cependant suspendues jusqu’à décision de la cour d’appel.

Palais de justice de Thessalonique

Palais de justice de Thessalonique

Les prisonniers politiques de la Voie Démocratique Basiste de la prison de Meknès (Sofiane Srir, Hassan Ahmouch, Zouhair Belaichi, Mustapha Srati) et les prisonniers du mouvement étudiant (Hamza Kabaj, Omar Aaroussi, Mohamed Alhamri et Yassin Ait Larbi) ont entamé une grève de la faim le 30 juin pour protester contre leurs conditions de détention et pour obtenir le droit aux visites ouvertes, à une nourriture saine, aux soins et à l’hygiène élémentaires, à un procès juste et équitable, et à la libération de tous les prisonniers politiques. Leur grève de la faim sera suivie par les prisonniers du mouvement estudiantin Hassan Koukou et Mounir Ait Khafou, qui y participeront durant 10 jours en solidarité.

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Un communiqué signé « Anarchie combattive/FAI-IRF » a revendiqué l’attaque incendiaire contre les bureaux de Syriza à Kypseli. « Nous avons incendié les bureaux de ces politiciens opportunistes comme une première réponse au rejet du congé-éducation de notre camarade Nikos Romanos (voir ici) et de la prolongation de la prise d’otage de l’épouse du camarade de la Conspiration des Cellules de Feu, Gerasimos Tsakalos. » Le communiqué revendique également l’incendie d’une voiture diplomatique à Ano Pefki en solidarité avec les prisonniers chiliens.

Nikos Romanos

Nikos Romanos

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Les forces de sécurité et les guérilleros maoïstes se sont livré un violent combat jeudi dans les forêts de Barkote, dans le district de Deogarh. Une force conjointe réunissant la police du district, le Groupe des opérations spéciales (SOG) et une unité de la CRPF a lancé une opération contre un camp de de la guérilla près du village de Khuntadihi. Les forces de sécurité affirment avoir saisi de grandes quantités d’armes et de munitions, mais refusent de parler des pertes.

D’autre part, les policiers ont arrêté Musaki Adma (22 ans), originaire du village de Sikhpal dans le district de Jagdalpur (état de Chatisgarh), qui serait membres du PCI(M) depuis 2007. Adjoint de 2009 à 2013 du commandant Molangur Dalam, il a d’abord travaillé dans les renseignements de la guérilla maoïste avant de se faire embaucher dans les chantiers de construction où il dérobait des explosifs. 37 bâtons de gélatine ont d’ailleurs été saisi lors de son arrestation. Enfin, la police du district de Mettupalayam a perquisitionné une maison dans laquelle se tenait des réunions maoïstes. C’est dans cette maison qu’auraient transité les étudiants ralliés à l’insurrection maoïste avant leur départ vers les zones de guérilla. De nombreux documents y ont été trouvés.

Unité de la CRPF dans une opération anti-naxalite

Unité de la CRPF dans une opération anti-naxalite