Le nouveau cadre organique de la police fédérale prévoit un affaiblissement de ses services centraux au profit des forces présentes dans chaque arrondissement, notamment la police judiciaire (PJF). Il s’agira de décentraliser des centaines d’agents. Bruxelles et Anvers surtout seront renforcés. Officiellement, ce plan, dessiné par l’état-major de la fédérale et avalisé par le ministre de l’Intérieur, vise à rendre les effectifs plus opérationnels et efficaces. Si l’arrêté royal (en cours de rédaction) appelé à valider cette nouvelle organisation devait être signé, il pourrait cependant être contraire à la loi sur l’optimalisation des services de police. Un recours en annulation auprès du Conseil d’Etat n’est donc pas exclu.

Des affrontements ont éclatés à Yüksekova (Gever), dans le district kurde de Hakkari, entre policiers et manifestants hostiles à la présence du président turc Erdoğan et du Premier ministre Davutoğlu venus inaugurer un aéroport. La police est intervenue contre les manifestants qui ont répliqués avec des jets de pierres et construits des barricades avec des conteneurs. La police a déployé des véhicules blindés et des canons à eau, a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.

Affrontements à Yüksekova

Affrontements à Yüksekova

Une cinquantaine de personnes ont manifesté en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim au Chili et au Maroc. La manifestation a défilé du Cinquantenaire à l’ambassade du Chili en passant par l’ambassade du Maroc. Des chansons et messages de solidarité avec les prisonniers sahraouis et turques ont été lus en face des ambassades ainsi que des textes pour expliquer la situation des prisonniers.

Texte lu devant l’ambassade du Maroc

Entre temps, plusieurs groupes de prisonniers en grève de la faim ont arrêté leur grève au moins momentanément : c’est le cas des prisonniers mapuche, des prisonniers marocains, des anciens-prisonniers de Pinochet.

Voir les photos du rassemblement.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Le syndicaliste colombin Gilberto Torres a été enlevé par les paramilitaires pendant quarante-deux jours en 2002 dans l’est de la Colombie, avant d’être libéré grâce à une mobilisation de ses collègues qui avaient menacé d’une grève nationale dans le secteur pétrolier. Il a porté plainte, vendredi 22 mai à Londres, contre le géant pétrolier BP, qu’il accuse de complicité dans son enlèvement et sa torture par des paramilitaires il y a treize ans. Le syndicaliste et son avocate affirment avoir des preuves incriminant pour cet enlèvement le propriétaire et gestionnaire d’une compagnie d’oléoduc colombienne, Ocensa, dont BP était actionnaire.

Gilberto Torres avait été kidnappé peu après avoir organisé une grève en protestation du meurtre d’un autre syndicaliste, il avait reçu plusieurs menaces les jours avant son enlèvement. Torres affirme notamment avoir vu comment ses ravisseurs, qui ont par la suite déclaré avoir été payés pour protéger l’oléoduc, ont interrogé un membre présumé des FARC. Ils l’avaient frappé jusqu’à lui faire avouer qu’il appartenait aux FARC, puis l’avaient abattu, et coupé son cadavre en morceaux. Il pensait alors qu’il allait subir le même sort, mais après six semaines de captivité, il avait été remis à la Croix-Rouge. Il est l’un des deux seuls leaders syndicaux à avoir survécu à un enlèvement en Colombie. Selon les estimations de l’ONU, environ 3 000 syndicalistes ont été assassinés et 6 000 ont disparu dans la région de Casanare au cours des trente dernières années.

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

De violentes émeutes ont éclaté samedi 23 mai dans le centre d’Athènes en marge d’une manifestation contre l’Union Européenne et ses mesures d’austérité. Quatre cents anarchistes ont tenté d’atteindre l’ambassade allemande. Ils ont été stoppés par les forces de l’ordre. Les manifestants se sont alors repliés dans le quartier d’Exarchia où plusieurs dizaines d’entre eux ont affrontés une centaine de policiers anti-émeute avec des jets de pierres, et de bombes artisanales.

Un autobus incendié ce samedi à Exarchia

Un autobus incendié ce samedi à Exarchia

Vendredi dernier, un haut tribunal du Kerala a statué qu’être maoïste n’était pas un crime et qu’une personne ne pouvait pas être arrêtée pour le simple fait d’en être un. Réagissant à une requête de Shyam Balakrishnan, lequel affirme avoir été illégalement interpellé par la police du Kerala l’an dernier car suspecté d’être un maoïste, le juge a déclaré que quelqu’un ne pouvait être arrêté que s’il était impliqué dans des activités illégales. ‘Etre un maoïste n’est pas un crime. La liberté de pensée et la liberté de conscience sont des droits fondamentaux. La liberté ne devient qu’illégale que quand elle concerne la loi de l’état’ a affirmé le juge. Suite à cette décision, le gouvernement de l’état a été condamné à payer une compensation financière à Balakrishnan. Ce dernier a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel de cette décision, affirmant que sous ces conditions, il serait impossible de mettre en oeuvre le Unlawful Activities Prevention Act, loi antiterroriste accordant de nombreuses prérogatives aux autorités de le cadre de leur lutte contre la guérilla maoïste.

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Le pentagone de Bruxelles a été reconnu comme ‘zone touristique’, ce qui autorise les magasins situés dans cet endroit à ouvrir le dimanche. Une centaine de membres du front commun syndical ont manifesté ce dimanche matin vers 11.30 dans la Rue Neuve pour protester contre cette première « ouverture du dimanche ». les policiers sont intervenus et ont prit les identités de plusieurs manifestants sans raison apparente.

Des manifestants contre l'ouverture des magasins le dimanche.

Des manifestants contre l’ouverture des magasins le dimanche.

Ce lundi 25 mai à 14h, plusieurs organisations -dont le Secours Rouge- manifesteront du Parc du Cinquantenaire (Sortie du métro Mérode) jusqu’à l’ambassade du Maroc, en passant par l’ambassade du Chili, en solidarité avec les prisonniers maoïstes et anarchistes en grève de la faim au Maroc et au Chili, en solidarité avec les anciens détenus du régime de Pinochet qui sont également en grève de la faim, et en solidarité avec les prisonniers mapuche qui viennent de terminer eux aussi une grève de la faim.

Facebook.
Indymedia.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Un présumé leader maoïste, actif dans le Chhattisgarh, le Maharashtra et le Madhya Pradesh depuis plus de deux décennies et accusé dans plus de 200 affaires, y compris des assassinats et des tentatives d’assassinat a été interpellé à Balaghat (Madhya Pradesh). Dilip, alias Guha Uike (36 ans) a été placé en détention provisoire après une fusillade mercredi, a annoncé la police locale vendredi. Cinq autres guérilleros présumés, qui étaient avec Dilip, sont parvenus à échapper aux forces de sécurité, tout en emmenant son arme. Dilip, dont la tête était mise à prix dans les trois états, serait membre du comité de la division locale du parti maoïste opérant dans le Gadchiroli. La police dit qu’il était d’abord membre du Malajkhand Dalam durant quatre ans avant de devenir commandant adjoint d’une brigade spéciale de guérilleros entre 2004 et 2006 pour ensuite devenir membre du comité de division de la région Gadchiroli-Gondia du CPI(Maoist) en 2008. Selon la police, elle aurait reçu un tuyau selon lequel Dilip aurait été vu dans les jungles de Songudda le 20 mai dernier. Accompagné de guérilleros armés, Dilip était lui en civil. D’autres sources disent qu’il était présent afin d’assister à un mariage.

Dilip

Dilip

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Un manifestant est mort hier vendredi lors d’un nouvel affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. Il s’agit du quatrième mort depuis le début, il y a deux mois, des manifestations contre le projet minier de Tia Maria. Les habitants s’opposent à Tia Maria depuis 2009, date du lancement du projet de 1,4 milliard de dollars, estimant qu’il nuira à l’agriculture locale et à l’environnement. La population observe une grève générale depuis le 23 mars, et les manifestations se sont multipliées.

Le gouvernement péruvien a pris la décision de décréter l’état d’urgence dans tous les districts de la province d’Islay et de Mollendo [sa capitale] pour une durée de soixante jours a annoncé le premier ministre, au cours d’une conférence de presse à Lima. L’état d’urgence entre en vigueur samedi 23 mai, et ce sont les forces armées qui seront chargées de maintenir l’ordre public. Cette décision suspend des libertés individuelles telles que l’inviolabilité du domicile, la liberté de circulation et la liberté de réunion.

Affrontements à Islay

Affrontements à Islay