Deux des frères Afchari, prisonniers politiques kurdes, Razegar (Habibollah) et Ali, 26 et 34 ans,s ont été pendus à l’aube du 19 février à Oroumieh, dans le nord-ouest du pays. Originaire de Mahabad, les frères Afchari avaient été arrêtés au printemps de l’année 2011, avec deux autres de leurs frères, Jafar et Vali. Ils avaient été torturés puis condamnés à mort dans un simulacre de procès pour « guerre contre Dieu ». Ali Afchari avait été blessé par balle lors de son arrestation. Malgré son état grave en raison de l’infection de ses blessures, ses bourreaux l’avaient privé du moindre soin médical.

Ils faisaient partie des détenus politiques kurdes protestataires en grève de la faim à la prison d’Oroumieh. Ils avaient été maintes fois menacés d’exécution par leurs bourreaux s’ils continuaient. Jafar et Vali, leurs deux frères, sont toujours incarcérés.

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Le pistolet de « l’alternative » (marque déposée) est la nouvelle acquisition de la police de Ferguson aux Etats-Unis, ville du Missouri tristement célèbre pour la mort de Michael Brown. Le principe est simple: devant une possible menace le contraignant à sortir son arme, le policier a environ trois secondes avant de tirer pour placer un genre de prothèse en plastique orange sur le canon. La balle s’insère dans un projectile plus gros et la vitesse est divisée par cinq. Résultat, l’individu est neutralisé au lieu d’être tué. L’opération n’est pas sans risque. La balle peut quand même tuer, tout dépend de la distance et de la partie du corps visée.

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À Nantes, les 1 000 manifestants ont défilé derrière une banderole «Contre les violences policières, sociales, économiques… Résistance» un an après la manifestation du 22 février 2014 contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La tension est montée peu avant 16h, quand des manifestants cagoulés ont caillassé vers les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des canons à eau. 12 policiers ont été légèrement blessés et un plus sérieusement (une côte fracturée). Au moins deux manifestants ont également été blessés. Des abris bus ont été détruits, de la voirie dégradée et des poubelles incendiées. Dix manifestants ont ainsi été interpellés à Nantes.

À Toulouse, une manifestation en soutien aux «zones à défendre» (ZAD) a donné lieu à des incidents à partir de 16h00: les forces de l’ordre ont répliqué aux jets de peinture des manifestants par des gaz lacrymogènes. Trois policiers ont été légèrement touchés. Pendant ce temps, d’autres manifestants lançaient des projectiles contre des vitrines. Des dizaines d’impacts de masses ou de pics étaient relevés sur les vitrines d’organismes bancaires, d’agences immobilières, de magasins. En tête de cortège figurait une banderole noire aux lettres blanches, à la mémoire de Rémi Fraisse. Les manifestants ont aussi scandé des slogans comme «Tout le monde déteste la police», «Flics assassins». Quinze manifestants ont été interpellés à Toulouse. Aujourd’hui dimanche, un rassemblement de soutien aux manifestants inculpés de la veille devait se tenir devant le commissariat central de Toulouse.

A Toulouse...

A Toulouse…

Le gardien-chef de la prison de haute sécurité de Domokos, où sont regroupé les prisonniers révolutionnaires, a été abattu hier soir près de la ville de Lamia, dans le centre de la Grèce. C’est alors qu’il montait dans sa jeep garée devant sa maison de Kouvela, vers 17h30, pour aller chasser, qu’une voiture de tourisme avec deux ou trois personnes à bord s’est approchée et que le mitraillage a commencé. Le gardien-chef a été criblé de balles de kalachnikov et de pistolet automatique. Une vaste opération policière a été lancée dans la région.

L'exécution du gardien-chef de Domokos.

L’exécution du gardien-chef de Domokos.

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Tsutomu Shirosaki a été arrêté en 1971 à Tokyo pour avoir participé à des hold up pour financer les groupes révolutionnaires. Le 28 septembre 1977, cinq membres de l’Armée rouge japonaise ont détourné un boeing de la Japan Airlines vers le Bangladesh et obtenu 6 millions de dollars et la libération de six prisonniers politiques dont Tsutomu Shirosaki. Les membres du commandos et les prisonniers libérés, se sont rendus en Algérie, puis au Liban. Shirosaki, n’a pas intégré l’Armée rouge japonaise. Il a préféré devenir un combattant de la révolution palestinienne dans le FPLP.

Le 14 mai 1986, deux roquettes ont été tirés dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Jakarta, en Indonésie. Deux autres roquettes ont été tirées à partir vers l’ambassade du Japon et une voiture piégée a explosé devant l’ambassade du Canada. La Brigade Internationale Anti-impérialiste a revendiqué ces actions comme réponse au sommet du G7 à Tokyo. Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu’une empreinte digitale de Tsutomu Shirosaki avait été trouvée dans la chambre d’hôtel où les roquettes ont été lancées à l’ambassade du Japon. Au moment de ces actions, Tsutomu Shirosaki était au Liban. Après les accords d’Oslo, la situation est devenue difficile pour les révolutionnaires au Liban et Shirosaki a du quitter le pays. En décembre 1987, les autorités italiennes ont annoncé une mandats d’arrêt internationaux pour Tsutomo Shirosaki et un autre membre présumé de l’Armée rouge japonaise, Junzo Okudaira, pour une attaque contre l’ambassade américaine à Rome six mois plus tôt.

Le 21 septembre 1996, la police locale de Katmandou, au Népal arrête Tsutomu Shirosaki et le remet au FBI. Extradé aux États-Unis. Au procès Tsutomu Shirosaki a dit qu’il n’avait eu aucun rôle dans les attentats de Jakarta et dénonce un montage policier. Il est condamné à plusieurs peines pour une durée totale d’emprisonnement de 30 ans. qu’il purge dans la prison de haute sécurité de Terre Haute. Agé de 67 ans, qui a gardé ses convictions politiques, a été libéré le 16 janvier dernier, mais le ministère américain de la Justice l’a expulsé vers le Japon. La police de Tokyo a arrêté Shirosaki dès son arrivée à l’aéroport de Narita. L’Etat japonais veut se venger de l’héritage de l’Armée rouge japonaise et punir Shirosaki pour sa revendication de responsabilité de rejoindre le FPLP quand il était au Liban.

Des centaines de manifestants ont franchi l’entrée principale du centre d’emprisonnement pour étrangers d’Amygdaleza, réputé pour être le pire centre fermé de toute la Grèce : surpopulation, violences policières, conditions sanitaires. Arrivés aux grilles du centre fermé, la police anti-émeute a attaqué les manifestants et les a repoussé derrière la porte principale. Le nouveau gouvernement de Syriza a promis la fermeture des centres fermés dans les 100 jours qui suivaient leur élection, cela sans compter sur l’alliance avec le parti de droite ‘Grecs Indépendants’ qui est de l’avis exactement contraire.

Affrontements au centre fermé d'Amygdaleza.

Affrontements au centre fermé d’Amygdaleza.

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Une manifestation de soutien aux ‘Zones à Défendre’ a lieu en ce moment à Toulouse (et une autre à Nantes) où une vingtaine de manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés. La police a également attaqué des journalistes (tirs de flash balls) pour les forcer à supprimer des photos. Les manifestants ont cassé des vitrines de banques et autres bureaux de transferts monétaires.

Une agence HSBC attaquée par les manifestants.

Une agence HSBC attaquée par les manifestants.

Lina Khattab, 18 ans, étudiante de l’Université de Birzeit et danseuse dans la célèbre et très populaire troupe de danse palestinienne El-Funoun, avait été arrêtée par les troupes israéliennes le 13 décembre 2014. Avec de nombreux autres étudiants, elle participait à une manifestation de soutien aux prisonniers politiques palestiniens, à l’occasion du 47e anniversaire de la fondation du FPLP. Les autorités israéliennes l’ont accusée de « jet des pierres » et de « participation à une manifestation illégale. » Le 16 février, Khattab a été condamnée à six mois de prison, trois années de probation, et $ 1.500 uniquement sur base de déclaration de policiers israéliens.

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