Le 19 janvier dernier s’est ouverte la première audience d’un procès qui s’annonce fleuve : le « procès Arcadia », du nom de l’opération déclenchée en 2006 contre la gauche indépendantiste sarde pour des faits de « terrorisme » remontant au début des années 2000. Des symboles de l’État italien avaient été frappés par l’Organisation indépendantiste révolutionnaire et des Noyaux prolétaires pour le Communisme. Au terme de 8 ans de procédure et plus de 12 voire 15 ans après les « faits » incriminés, 18 militants de l’organisation « A Manca pro s’Indipendentzia » sont finalement renvoyées devant la Cour d’Assises de Sassari (Sardaigne) sur la base de l’article 270 bis du Code pénal, qui punit « l’association à finalité de terrorisme ou de subversion de l’ordre démocratique ». Les peines encourues sont de 5 à 10 ans de réclusion pour « participation » et de 7 à 15 ans pour « promotion, constitution, direction ou financement ». L’État s’est porté partie civile. Des manifestations de solidarité se tiennent quotidiennement aux abords du Palais de Justice.

Bruno Bellomonte est un militant de « A Manca » qui avait été poursuivi pour « activité terroriste » du dossier « Arcadia », emprisonné 2 ans et demi et finalement acquitté. Suite à son arrestation, la société ferroviaire RFI qui emploie Bruno l’avait suspendu. Il avait ensuite été réintégré suite à son acquittement, mais depuis juin dernier, il est à nouveau suspendu pour une durée indéterminée exactement pour les mêmes faits qu’en 2006 : une situation pire que le licenciement puisque, privé de salaire, il ne peut pas non plus prétendre au chômage ni même chercher un autre emploi. À partir du 4 février, il tentera de faire casser cette décision devant la Cour d’Appel de Rome.

Devant le tribunal de Sassari

Devant le tribunal de Sassari

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Un noyau de la FAI a placé un engin incendiaire dans la libraire « Ekdoseis Georgiadi » appartenant à Adonis Georgiadis dans le district de Kifisia. Adonis Georgiadis est un parlementaire (ancien ministre) connu pour ses opinions d’extrême-droite, et est un défenseur des prisons de type C, en plus d’être le responsable politique de l’interdiction de la communication téléphonique de Nikos Maziotis, prisonnier de Lutte Révolutionnaire, qui devait se faire au cours d’une activité politique publique. De plus, au cours de la grève de la faim victorieuse de Nikos Romanos, il a conseillé que rien ne soit cédé au prisonnier en grève. C’est (au moins) la 18e attaque contre cette librairie…

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La semaine dernière, Nicanor Cortez a été inculpé de sept chefs d’accusation (félonie, vandalisme, délit de s’être masqué). Il est accusé d’un des trois manifestants (celui habillé de rouge sur la vidéo) qui a brisé à la batte de base-ball les vitres la Division des affaires intérieures de la police, ainsi que celles d’autres entreprises d’Oakland, en Californie, le 26 novembre dernier, lors d’une manifestation contre la police ayant suivi le ma mort de Michael Brown à Fergusson. Nicanor Cortez avait été arrêté le jour même et avait été relâché le temps de l’enquête. il vient d’être réincarcéré.

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Chaque année, entre 500 et 700 enfants palestiniens comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens; La loi israélienne autorise à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans, un fait unique au monde, selon l’Unicef.

Malak al-Khatib, 14 ans, est désormais la plus jeune prisonnière palestinienne. Originaire du village de Beitin, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, elle a été condamnée à deux mois de prison. Selon l’acte d’accusation dont l’AFP s’est procuré une copie, Malak « a ramassé une pierre » près de la route 60, empruntée par les colons israéliens, de plus en plus nombreux en Cisjordanie occupée. Elle avait un couteau « pour poignarder tout soldat qui viendrait l’arrêter », ont affirmé dans leur déposition les cinq officiers israéliens qui l’ont interpellée le 31 décembre. Après trois semaines de détention provisoire, Malak a été jugée par un tribunal militaire, le seul type de cour israélienne compétente dans les Territoires. Le 21 janvier, le tribunal militaire d’Ofer l’a condamnée à deux mois de prison et 1.500 dollars d’amende.

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La cour d’appel de Bruxelles vient de donner raison à l’entreprise de maintenance BM&S et au juge de première instance qui avait ordonné au piquet de grève sur le site SNCB de Schaerbeek de ne pas empêcher les jaunes de rejoindre leur poste de travail.
L’arrêt de la cour d’appel interdit aux grévistes et à toute personne présente sur le site de la SNCB d’intervenir afin d’empêcher les autres ouvriers de travailler et assortit sa décision d’une astreinte de 500 euros par infraction, ce montant pouvant aller jusqu’à 500.000 euros. L’arrêt fixe une limite dans le temps: le 15 juin 2015. BM&S a connu d’août à décembre un grave conflit social à la suite du licenciement de deux délégués syndicaux. Une bataille dont la FGTB était finalement sortie gagnante, en obtenant leur réintégration.

Piquet de grève chez BM&S

Piquet de grève chez BM&S

Notre article du 27 janvier laissait entendre que c’était la tentative d’attaque à l’engin incendiaire la nuit du 13 janvier contre un bureau d’architecte louvaniste qui avait servi de prétexte (ou de raison) à la descente de police contre le local de lutte contre la maxi-prison « Le Passage » le 14 janvier au soir à Anderlecht. Il s’agissait plutôt de l’attaque (avec bris de vitres) contre un autre bureau d’architecte impliqué dans la construction de prisons, survenu lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht dans l’après-midi du 14.

Le récit de la manifestation: http://bxl.indymedia.org/spip.php?article6404

Celui de la descente de police: http://www.lacavale.be/spip.php?article176

Hier mercredi 4 février, le militant de gauche Ahmed Douma, a été condamné à la prison à vie, avec 229 coaccusés, pour « rassemblement illégal », « possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence ». Trente-neuf mineurs ont également été condamnés à 10 ans de prison. Ces militants étaient accusés d’avoir pris part à des affrontements entre forces de sécurité et manifestants devant le siège du gouvernement au Caire, en décembre 2011, faisant 18 morts. Ils ont également été condamnés à une amende collective de 17 millions de livres égyptiennes (2 millions d’euros). Tous avaient participé à la révolution du 25 janvier 2011 qui a vu la chute de Hosni Moubarak et étaient déterminés à poursuivre leur combat pour plus de démocratie et de libertés. Ces peines, les plus sévères prononcées contre des militants progressistes depuis 2011, s’inscrivent dans la lignée d’une série de condamnations à mort et de longues peines de prison prononcées parfois lors de procès de masse expéditifs.

Ahmed Douma, 29 ans, avait été arrêté en décembre 2013, après une manifestation contre une nouvelle loi controversée limitant… le droit de manifester. Rejoignant de nombreux compagnons de manifestation sur le banc des accusés, il a été condamné à trois ans de prison. A l’occasion de ce deuxième procès, pour les événements de décembre 2011, Douma s’est mis en grève de la faim depuis le 20 août 2014, sa santé s’est rapidement détériorée jusqu’à nécessiter, en octobre, son transfert en soins intensifs. Obligation été faite à M. Douma d’assister à de longues audiences assis dans un fauteuil roulant. Le Syndicat des avocats a décidé de boycotter le procès pour protester contre les violations des droits de la défense

Ahmed Douma lors d'un précédent procès

Ahmed Douma lors d’un précédent procès

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Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné jeudi un docker anversois à une peine de travail de 300 heures pour son comportement lors de la manifestation nationale du 6 novembre à Bruxelles. L’homme, âgé de 47 ans, avait notamment jeté des pierres et des débris sur les forces de l’ordre.

Le tribunal a décidé de rouvrir les débats concernant deux autres manifestants car le dossier pénal n’était pas complet. Ces deux personnes sont un docker travaillant dans le port d’Anvers, qui aurait notamment jeté une torche en direction des policiers, et un étudiant de Landen, poursuivi pour avoir jeté des pierres. Le docker se défend en reconnaissant avoir jeté la torche mais en contestant l’avoir fait en direction des policiers. L’étudiant tient une version similaire. Selon le parquet des extraits vidéos permettent de mettre en doute leurs dires. Le tribunal a toutefois souligné que le dossier ne comprenait que des photos et demande aujourd’hui que les extraits vidéos soient montrés. Les deux cas ont été reportés au 5 mars.

Dans la nuit du 30 au 31 janvier, les 7 anarchistes qui étaient encore en prison suite à leur arrestation le 16 décembre dans le cadre de l’Opération Pandora ont été remis en liberté sous conditions (confiscation de passeports, obligation de pointer au commissariat, etc.). L e Jury d’Instruction 3 de l’Audience National les accuse d’appartenance aux GAC, d’attaques de banques, d’envois de colis piégés (un à l’archevêque de Pampelune, un à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ, à Madrid, et d’autres à des entreprises italiennes), et « les relie » aux attaques explosives contre la cathédrale de la Almudena à Madrid (7 février 2013) et contre la basilique du Pilar à Saragosse (2 octobre 2013), ce dernier fait ayant mené à l’accusation et la mise en prison préventive de deux autres anarchistes.

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L’armée colombienne a saisi, au sud-ouest du pays, 16 lance-roquettes antichars de fabrication russe RPG destinés au front n°29 FARC. C’est dans la ville de Pasto, capitale du département de Nariño, que ces armes ont été saisies avec 470 grenades. Cet armement aurait permis aux FARC d’attaquer les véhicules blindés qui assurent la sécurité du trafic, voire même les avions de reconnaissance de l’armée.

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