Des soldats du 84ème bataillon de l’infanterie appuyés par la Force d’action spéciale de la police effectuaient des patrouilles de sécurité dans les villages de Catigan et de Baracatan dans le district de Toril (Mindanao) lorsqu’ils se sont trouvés sous le feu d’une trentaine de combattants de la NPA. Les deux groupes ont alors échangé des tirs pendant une demi-heure. Cinq membres du commando de la police et un soldat ont été blessés par les maoïstes qui ont disparus dans la jungle. Une opération de poursuite a été lancée par l’armée.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche en France, à Paris et à Lille en soutien aux Palestiniens et pour dénoncer l’agression israélienne contre Gaza. A Paris, la foule, très jeune et féminine, scandait des slogans comme : « Nous sommes tous des Palestiniens ! », « Israël assassin ! » ou « Une seule solution, fin de l’occupation ! ».

Quand la tête de la manifestation (partie depuis Barbès) est arrivée place de la Bastille, des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté. Les forces de police ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui leur jetaient des pierres. Des dégâts légers ont été causé à des devantures de commerces. Six manifestants ont été arrêtés. A l’issue de la manifestation, un groupe de jeune a marché vers une synagogue, s’affrontant aux CRS et à la Ligue de Défense Juive.

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La préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté interdisant « tout rassemblement et défilé propalestiniens » ce lundi à Nice après plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux. La préfecture, motive sa décision par un risque de trouble à l’ordre public », soulignant qu’à l’occasion des deux précédents rassemblements vendredi et samedi dans le centre de Nice n’avaient pas fait l’objet de la déclaration préalable à la préfecture exigée par la loi ». Ces rassemblements s’étaient déroulés sans incident.

La veille de la finale du Mondial, la police brésilienne a arrêté 19 activistes accusés d’avoir commis des « actes de vandalisme » à Rio de Janeiro au cours de manifestations anti-Coupe du monde depuis les mouvements sociaux de juin 2013. Neuf autres personnes, considérées comme « fugitives », sont également recherchées. Toutes sont accusées d’avoir formé « un groupe criminel et armé » qui « envisageait de commettre des actes violents ». Les interventions policières ont eu lieu dans les villes de Rio, Buzios et Porto Alegre. L’enquête aurait commencé en septembre. Elle a notamment été réalisée à l’aide d’écoutes téléphoniques. Les mandats d’arrêts ont été émis ce vendredi.

Deux des personnes incarcérées sont des mères avec des enfants à charge. L’activiste Elisa de Quadros Pinto, 28 ans, connue sous le nom de « Sininho », fait également partie des détenus. Elle avait déjà été interpellée le 11 juin, à la veille du coup d’envoi du Mondial. Elle a été immédiatement transférée samedi, avec les dix-huit autres militants, dans la prison de Bangu, située à l’ouest de Rio. Le Comité populaire, un réseau de militants installé dans les douze villes hôtes de la Coupe du monde, a dénoncé une volonté de criminalisation et de répression des mouvements sociaux. La Commission des droits de l’Homme de l’Ordre des avocats du Brésil a dénoncé de son côté des « arrestations totalement arbitraires, basées sur des arguments perfides et ridicules ».

Une manifestation a été convoquée ce dimanche trois heures avant la finale, à Tijuca, à proximité du stade. La police de Rio a du affronter avec des gaz lacrymogènes quelque 300 manifestants qui tentaient de forcer un cordon de sécurité pour s’approcher du stade Maracana.

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Notre amie et camarade Alexandra Kiss s’est donnée la mort le 2 juin. Alex était membre de longue date du Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefangenen, la structure allemande du Secours Rouge International, elle collaborait aussi au journal Gefangenen Info et militait dans l’organisation politique Zusammen Kämpfen. Alex était une des accusés dans la procédure contre les Cellules d’Action Révolutionnaire (RAZ). Nos pensées à elle, à ses camarades et à ses proches.

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En Allemagne, les participants à la grève de la faim du 18-20 juillet sont pour le moment Oliver Rast, Ahmet Düzgün Yüksel, Thomas Meyer-Falk et Andreas Krebs. En Suisse, Marco Camenisch participera également. Andreas est en prison depuis plus de 16 ans, c’est un prisonnier rebel qui a participé à plusieurs grèves de la faim et a tenté de s’évader deux fois. Ahmet était lui avocat en Turquie avant de prendre la fuite, il a ensuite été arrêté en 2007 à cause de la loi §129b, il était emprisonné à Stuttgart-Stammheim, après sa libération il ne s’est pas rendu en résidence surveillée comme la loi lui imposait et il a donc été arrêté en Grèce. Marco Camenisch est un prisonnier anarchiste en prison depuis 20 ans, actuellement à la prison de Bostadel, Menzingel en Suisse. À la prison de Aschaffenburg plus de 20 prisonniers déclarent leur solidarité avec la grève de la faim.

La loi sur les prisons de type-c a été votée mardi dernier à Athènes, en même temps qu’une série de loi privatisant l’éléctricité et les plages publiques (entre autres). 500 manifestants s’étaient rassemblé contre les prisons de type-C devant le parlement à la place Syntagma.

Dans le cadre de la lutte entre les salariés du centre de tri du Vittulo et la direction de la Poste, sept employés grévistes ont été présentés devant le Tribunal de Grande Instance d’Ajaccio vendredi, pour « entrave au droit du travail ». Si la direction de la Poste réclame la prononciation d’une interdiction de gêner l’activité de l’entreprise, les salariés grévistes, eux, désirent que la Poste soit déboutée de sa demande. Le délibéré devrait être rendu le jeudi 17 juillet prochain.

Les paramilitaires de la CRPF et de la Force volontaire du district de Rayagada a arrêté un militant maoïste recherché au cours d’une opération de ratissage vendredi soir. Le maoïste arrêté a été identifié comme Bali Majhi, originaire du village de Kanjangmandi. Un IED a été récupéré à partir de lui aussi au moment de l’arrestation qui a eu lieu sur une route entre Hatguma et Sikarpai.

Quelque 400 personnes ont participé samedi à Calais à un rassemblement de soutien aux migrants et de dénonciation des expulsions, des violences policières et des pressions sur les migrants et les bénévoles. Les manifestants, parmi lesquels de nombreux bénévoles membres d’associations qui viennent en aide aux migrants qui tentent depuis Calais de rejoindre la Grande-Bretagne, ont défilé dans le calme dans le centre-ville. «Solidarité avec les exilés», scandaient-ils en brandissant des banderoles qui proclamaient «Dignité et respect pour les migrants sans-papiers». A l’issue de la manifestation, le mouvement No Border a mené les manifestants vers un nouveau squat situé sur l’ancien site Vandamme.

Le 3 juillet, la police avait évacué le principal campement de migrants accueillant plus de 500 personnes, installé dans une zone de distribution de repas offerts par des bénévoles dans le quartier portuaire, ainsi que trois squats. Plus de 200 personnes avaient été placées dans des centres de rétention en région parisienne, à Lille, Rennes et Metz.

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Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Pour cet épisode: Z, le grand film politique de Costa-Gavras, réalisé en 1969 et basé sur l’assassinat en 1963 du député démocratique grec Grigoris Lambrakis.

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